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    La réversibilité des arts : littérature et peinture au confluent de la critique (Zola, Huysmans)

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    À la rencontre de deux modernités, littéraire et picturale, la critique d'art du XIXe siècle, notamment celle de Zola et de Huysmans, présente une pratique ambivalente de l'écriture. Les mots doivent trouver la juste mesure entre la vision du peintre et celle du spectateur. Pour parvenir à cette totalité, les écrivains-critiques fondent une écriture de la réversibilité, entre l'en-deça du tableau et son achèvement, faisant du texte un relais entre des images possibles

    Présentation

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    La fiction fragilisée : récit de voyage et recueil chez Henri Michaux et Italo Calvino

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    Le récit de voyage tend " naturellement " à la forme du recueil (recueil de lieux, de jours, de descriptions) et ce jusque dans les récits fictifs des voyages les plus imaginaires, qui vont puiser dans cette structure leur rythme et leur exposition. Mais, dans le cas de tels récits, pourquoi recourir à la forme du recueil qui semblerait a priori liée aux nécessités des " vrais " voyages et de leurs comptes rendus fidèles ? À travers les exemples d'Ailleurs de Henri Michaux et des Villes invisibles d'Italo Calvino, on peut poser l'hypothèse que le recueil sert à fragiliser la fiction : le recueil introduit dans le voyage fictif l'idée de discontinu, de limite au savoir et à l'observation, produisant ainsi un effet de réalité ; il introduit également des effets de virtualité, de multiplicité du voyage qui rendent incertaines et mobiles les frontières de la fiction.Travel narratives quite "naturally" take the form of collections (of places, days, descriptions) ; indeed, even fictional accounts of the most fantastic journeys adopt this structure. Yet, while this type of organization appears a logical requisite for faithful accounts of "real" travels, such a structure would not at first glance seem essential in the case of fiction. One explanation for the frequent use made of the collection form in accounts of imaginary travels might be that this structure underscores the "fragility" of the fiction, as the study of Henri Michaux's Ailleurs and Italo Calvino's les Villes invisibles suggests. On the one hand, through the discontinuity of the narrative and the fragmentation of the experience and knowledge being conveyed, the collection produces an illusion of reality. On the other, it lends the narrative an aspect of virtuality and manifoldedness which in turn renders the limits and margins of the fiction even more elusive

    Le roman des marges

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    Henri Mitterand, l’Illusion réaliste – De Balzac à Aragon

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    Henri Mitterand, l’Illusion réaliste – De Balzac à Aragon

    Éthique et littérature : à la recherche d’un monde protégé

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    Ce que l’institution littéraire désigne, depuis quelques années, sous le nom d’« éthique » ou de « responsabilité » correspond souvent à un certain rapport de l’écrivain à ses personnages, selon lequel celui-ci donne vie et parole à des figures humbles ou oubliées. Toutes fictives qu’elles soient, ces figures valent alors pour l’existence et l’attention qui leur sont accordées, l’opération de salvation ou de mémoire dont elles sont l’objet. On peut toutefois se demander si, ce faisant, les personnages de la littérature éthique ne deviennent pas les instruments non seulement de la bonne conscience de leur créateur mais aussi de leur autorité. Une existence leur est octroyée, certes, mais au prix de toujours être tributaire de la conscience d’autrui (narrateur, tiers personnage) et donc des désirs et des rêves d’autrui. Afin de comprendre les mécanismes de ce piège, qui conduit à l’élaboration d’un monde protégé, deux récits de « vies minuscules » sont analysés : « Vie d’André Dufourneau » de Pierre Michon (Vies minuscules) et « Où iras-tu Sam Lee Wong ? » de Gabrielle Roy (Un jardin au bout du monde). Le premier récit met en scène un personnage entièrement construit par la mémoire (et les fantasmes) de son entourage, là où le second donne la possibilité à son protagoniste d’échapper, grâce à sa propre conscience, aux récits que l’on veut faire de sa vie.What has been recently labeled as “ethical” or “responsible” literature by the literary establishment frequently signals a special type of relationship between the author and his or her characters. The author resuscitates forgotten or marginal figures that would otherwise remain obscure were it not for this literary acknowledgement. The author gives value to their existence, salvaging them from oblivion or neglect, but possibly at the cost of an imposed mindset or authority. How accurate or meaningful is the author’s fantasy, expressed as narrator or third person? To examine the ramifications of this potential entrapment, two narratives are here compared, each depicting the life of an ordinary person: “The Life of André Dufourneau” by Pierre Michon (Small Lives) and “Where will you go Sam Lee Wong?” by Gabrielle Roy (Garden in the Wind). The first describes a character wholly embedded in the mind and memory of the narrator, while the second succeeds in giving life to its character expressed through his own self-awareness

    Gisèle Séginger, Flaubert, Une poétique de l’histoire.

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    Gisèle Séginger, Flaubert. Une poétique de l’histoire

    L’Esthétique de la façade chez Flaubert

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    Les Carnets de travail ont montré comment Flaubert travaillait à partir du principe de la collection, rassemblant en un même fonds « égalisateur » tous les éléments devant composer ses descriptions. D'abord mis en pratique en Orient, où Flaubert considérait tous les éléments du décor comme des entités de même valeur, ce procédé scénographique a pour effet de créer un plan de façade et de mettre l'observateur à distance. Passage de l'assortiment à la structure autonome, le procédé est fréquent dans l'oeuvre, où le regroupement des objets sur un même plan d'inscription permet de transformer le décor en spectacle.The Carnets de travailshow how Flaubert built his descriptions by grouping disparate items which consequently are seen as having the same scenographic value. First used on his travels in the Orient, this technic treats all the components of a settings as equivalent entities. By placing all visual items onto the same surface, the observer is distanced from the scene. The technique transforms what is first perceived as an informal assortment of things into an independent structure. Flaubert's frequent use of it makes the setting appear like an ongoing representation

    Le réalisme de Champfleury ou la distinction des oeuvres

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    Le recueil de Champfleury, Le réalisme (1857), peut se lire comme l’un des premiers textes de réflexion sur cet enjeu majeur du réalisme qu’est le principe d’indifférenciation. Dans sa défense du peintre Courbet, Champfleury se heurte en effet à la difficulté, qui sera celle de toute l’esthétique moderne, de « sauver » l’oeuvre d’art de l’idée même qu’elle promeut et qui tout à la fois la menace : si, pour reprendre la célèbre formule de Flaubert, « Yvetot vaut Constantinople », alors comment borner ou contenir le théâtre du monde, désormais ouvert à toutes les représentations comme à une toute nouvelle visibilité ? Il s’agit de voir ce que Champfleury, dans ce recueil, s’est trouvé à percevoir, mais également à annoncer, comme mode nouveau d’encadrement (ou de mise en scène) du monde.Champfleury’s anthology, Le réalisme (1857), can be read as one of the first texts to reflect on one of the major stakes of realism : the principle of lack of differentiation. In his defense of the painter Courbet, Champfleury finds himself confronting precisely the difficulty—which will be the difficulty of the whole modern aesthetic—of “saving” the work of art from the very idea that it promotes and by which it is simultaneously threatened : if, to take up Flaubert’s famous formula, “Yvetot vaut Constantinople,” then how do we limit or contain the theatre of the world, that is from now on open to all representations as to an entirely new visibility ? It is a matter of seeing that Champfleury, in this anthology, finds himself perceiving, and equally announcing, as new modes of framing (or staging) the world
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