10 research outputs found

    An institutionalization in the tradition : Sociology of a patrimonial party, the National Front

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    Cette thèse de science politique propose d’actualiser la réflexion wéberienne sur la domination et la légitimation patrimoniale en l’appliquant à l’étude du cas de l’institutionnalisation tardive du Front National. Considérer le FN comme un parti patrimonial, c’est étudier sa trajectoire en tant que collectif agissant, trajectoire dans le champ politique parfois heurtée, mais qui relève bien d’une légitimation. Cette légitimation n’est pas linéaire, elle s’explique par les tensions entre légitimités charismatiques, traditionnelles et bureaucratiques. La sociologie des groupes dirigeants nationaux-frontistes dévoile ainsi une structure de parti, comme objectivation des relations sociales d’associés-rivaux à l’extrême-droite du champ, particulière car marquée par la domination patrimoniale. Elle questionne également sur les professionnalisations à l’œuvre dans l’organisation, sur les rétributions du militantisme ainsi que sur la reproduction et la subversion des hiérarchies au sein du parti. En filigrane, elle montre aussi comment le FN participe ainsi à la clôture du champ politique sur lui-même. La thèse se déploie en cinq chapitres. Les deux premiers interrogent de manière liée la succession filiale à la tête du parti. Le troisième revient sur la structure des relations des groupes dirigeants, et interroge en ce sens la société de Cour avec ses sous sociétés de cour national-frontistes. Le quatrième rend compte des logiques sociales et genrées du recrutement politique au sommet du FN. Le cinquième chapitre questionne dans un même mouvement les engagements et désengagements dont les exclusions partisanes, afin de montrer la permanence de l’ordre patrimonial jusque dans les crises de l’organisation. La thèse repose sur une enquête aux méthodes combinées, entretiens de tous types, observations ethnographiques des lieux de pouvoir comme des meetings, mais aussi sur une prosopographie originale des dirigeants depuis 1972, couplée à un travail sur les archives partisanes ou sur les bases de données de l’INA.This political science thesis aims to update Weberian thinking on domination and patrimonial legitimation by applying it to the study of the late institutionalization of the Front National. To consider the FN as a patrimonial party is to study its trajectory as an acting collective, a trajectory in the political field that is sometimes bumpy, but which is indeed a matter of legitimation. This legitimization is not linear, but can be explained by the tensions between charismatic, traditional and bureaucratic legitimacies. The sociology of the national frontist leadership groups thus reveals a party structure, as an objectification of the social relations of associate-rivals on the extreme right of the field, which is particular because it is marked by patrimonial domination. It also questions the professionalization of the organization, the rewards of activism, and the reproduction and subversion of hierarchies within the party. It also shows how the FN participates in the closure of the political field on itself. The thesis is divided into five chapters. The first two chapters examine the filial succession at the head of the party. The third chapter examines the structure of the relations between the leading groups, and in this sense questions the court society with its National-Frontist court sub-societies. The fourth chapter examines the social and gendered logics of political recruitment at the top of the FN. The fifth chapter questions, in the same movement, the commitments and disengagements, including partisan exclusions, in order to show the permanence of the patrimonial order even in the crises of the organization. The thesis is based on an investigation using a combination of methods, interviews of all types, ethnographic observations of places of power and meetings, but also on an original prosopography of the leaders since 1972, coupled with work on party archives and on INA databases

    Une institutionnalisation dans la tradition‎. Sociologie d'un parti patrimonial, le Front National

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    Cette thèse de science politique propose d’actualiser la réflexion wéberienne sur la domination et la légitimation patrimoniale en l’appliquant à l’étude du cas de l’institutionnalisation tardive du Front National. Considérer le FN comme un parti patrimonial, c’est étudier sa trajectoire en tant que collectif agissant, trajectoire dans le champ politique parfois heurtée, mais qui relève bien d’une légitimation. Cette légitimation n’est pas linéaire, elle s’explique par les tensions entre légitimités charismatiques, traditionnelles et bureaucratiques. La sociologie des groupes dirigeants nationaux-frontistes dévoile ainsi une structure de parti, comme objectivation des relations sociales d’associés-rivaux à l’extrême-droite du champ, particulière car marquée par la domination patrimoniale. Elle questionne également sur les professionnalisations à l’œuvre dans l’organisation, sur les rétributions du militantisme ainsi que sur la reproduction et la subversion des hiérarchies au sein du parti. En filigrane, elle montre aussi comment le FN participe ainsi à la clôture du champ politique sur lui-même. La thèse se déploie en cinq chapitres. Les deux premiers interrogent de manière liée la succession filiale à la tête du parti. Le troisième revient sur la structure des relations des groupes dirigeants, et interroge en ce sens la société de Cour avec ses sous sociétés de cour national-frontistes. Le quatrième rend compte des logiques sociales et genrées du recrutement politique au sommet du FN. Le cinquième chapitre questionne dans un même mouvement les engagements et désengagements dont les exclusions partisanes, afin de montrer la permanence de l’ordre patrimonial jusque dans les crises de l’organisation. La thèse repose sur une enquête aux méthodes combinées, entretiens de tous types, observations ethnographiques des lieux de pouvoir comme des meetings, mais aussi sur une prosopographie originale des dirigeants depuis 1972, couplée à un travail sur les archives partisanes ou sur les bases de données de l’INA.This political science thesis aims to update Weberian thinking on domination and patrimonial legitimation by applying it to the study of the late institutionalization of the Front National. To consider the FN as a patrimonial party is to study its trajectory as an acting collective, a trajectory in the political field that is sometimes bumpy, but which is indeed a matter of legitimation. This legitimization is not linear, but can be explained by the tensions between charismatic, traditional and bureaucratic legitimacies. The sociology of the national frontist leadership groups thus reveals a party structure, as an objectification of the social relations of associate-rivals on the extreme right of the field, which is particular because it is marked by patrimonial domination. It also questions the professionalization of the organization, the rewards of activism, and the reproduction and subversion of hierarchies within the party. It also shows how the FN participates in the closure of the political field on itself. The thesis is divided into five chapters. The first two chapters examine the filial succession at the head of the party. The third chapter examines the structure of the relations between the leading groups, and in this sense questions the court society with its National-Frontist court sub-societies. The fourth chapter examines the social and gendered logics of political recruitment at the top of the FN. The fifth chapter questions, in the same movement, the commitments and disengagements, including partisan exclusions, in order to show the permanence of the patrimonial order even in the crises of the organization. The thesis is based on an investigation using a combination of methods, interviews of all types, ethnographic observations of places of power and meetings, but also on an original prosopography of the leaders since 1972, coupled with work on party archives and on INA databases

    Les pratiques électorales entre classe, genre et race

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    International audienceCet article analyse précisément les pratiques électorales de trois femmes des classes populaires racisées en 2017. Mobilisant des observations dans le quartier et des entretiens répétés avant, pendant et après la séquence électorale, l’analyse localisée au sein d’un quartier très ségrégué restitue leurs votes contrastés dans leurs conditions de production en donnant à voir le poids des appartenances de classe, de genre et des rapports sociaux de race. Bien que ces trois femmes vivant dans le même contexte résidentiel votent pour des candidats politiquement très divers (des candidats du Front national à ceux du Parti socialiste), dans les trois cas, leurs positions relatives au sein des classes populaires locales, leur condition de femmes et leurs relations intra-familiales comme leurs appartenances ethno-raciales (et religieuses) sont intriquées pour expliquer non seulement leur mobilisation électorale statistiquement improbable, mais aussi la variabilité de leurs pratiques de votes qui est tendanciellement indexée à des rapports sociaux différenciés et conflictuels au sein du quartier

    AAC - Une profession « en crise » ? Emprise de l'économie et luttes pour l'autonomie professionnelle aux frontières du champ journalistique.

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    Appel à communication pour des journées d'étude du réseau thématique « Sociologie des médias » (RT37) de l'Association française de sociologie.Appel à communication pour des journées d'étude du réseau thématique « Sociologie des médias » (RT37) de l'Association française de sociologie

    AAC - Une profession « en crise » ? Emprise de l'économie et luttes pour l'autonomie professionnelle aux frontières du champ journalistique.

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    Appel à communication pour des journées d'étude du réseau thématique « Sociologie des médias » (RT37) de l'Association française de sociologie.Appel à communication pour des journées d'étude du réseau thématique « Sociologie des médias » (RT37) de l'Association française de sociologie

    Voter en soi et contre les autres. Altérisation raciale et appartenance de classe dans le 18e arrondissement de Paris

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    International audienceCet article contribue au renouvellement des analyses contextuelles du vote en portant la focale sur les dispositions et les intermédiations électorales dans deux quartiers, l’un populaire et l’autre gentrifié, du 18èmearrondissement de Paris à l’occasion des scrutins présidentiels et législatifs de 2017. L’analyse relationnelle des mécanismes de production des votes dans des groupes sociaux et ethno-raciaux, très inégaux et vivant à proximité, souligne l’importance des dynamiques collectives d’appartenance et des rapports sociaux de classe et de race dans la définition des préférences et affinités politiques. Dans le cas des élections nationales de 2017 au moins, davantage que les médiations instituées du champ politique, ou encore que la campagne médiatique,ce sont les groupes primaires et les affinités sociales et ethno-raciales qui fournissent des clefs d’interprétation du politique.Si bien que la principale intermédiation électorale, à la fois symbolique et pratique, passe par les manières dont les électeurs se pensent et se représentent les autres groupes sociaux, à l’articulation des formes de domination sociale, raciale et politique
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