Analyse des Facteurs Influençant les Contributions des Populations Rurales Camerounaises au Developpement Local

Face à la difficulté à répondre aux problèmes de pauvreté et de disparité sociale, la population est appelé à participer de plus en plus à l’identification des problèmes de développement et au choix des voies et moyens de solutions et leurs suivis. Elle doit se retrouver au cœur des procédures. Le présent article analyse les facteurs influençant la participation de la population rurale aux efforts de développement local au Cameroun. Les données collectées de sources primaire et secondaire, ont été analysé par les techniques de statistiques descriptive et inférentiel, avec utilisation des logiciels ‘Statistical Package for Social Sciences’ et Microsoft Excel. Les Arrondissements de l’étude, ruraux et semi-rural, Batcham, Nkong –Ni et Nkongsamba deuxième, respectivement, des régions de l’Ouest et du Littoral, ont été choisis en raison des récentes offres de participation qu’ils ont abritées et de la pluralité d’outils de participation qui y ont été déjà déroulés. Dans les trois Arrondissements, et selon la disponibilité des personnes rencontrées dans la rue, les lieus de services et les ménages, Un total de 273 personnes, participantes ou non, bénéficiaires ou non des efforts de développement ont été enquêtées. Les résultats descriptifs du terrain montrent que 61% des participants appartiennent à une association engagée, 40 % habitent l’Arrondissement de Nkongsamba Deuxième, 43 % ont plus de 45 ans, 26 % sont dans l’agriculture et 36 % dans les autres secteurs informels, 67 % vivent dans la zone depuis plus de dix ans, 41% trouvent avoir de bonne relation avec les acteurs externes de développement, 36 % ont pour source d’informations le chef de la zone d’habitation, et 59 % ne croient pas en l’efficacité de la participation. Les résultats du modèle logit binaire révèlent que l’arrondissement habité, l’activité menée, le fait d’être membre d’une association pour le développement, le nombre d’année de vie passé dans la zone d’habitation et l’assistance à un conseil municipal agissent significativement sur la volonté de participer. Par contre, les facteurs tels que le sexe et la satisfaction liée au niveau de vie semblent ne pas agir sur la volonté de participer. Cette recherche recommande la revue du système d’information et de communication à travers une création d’autres pôles de communication dans la communauté et une redynamisation régulière des agents du système existant. Elle recommande aussi l’utilisation plus régulière des médias de masse et l’intervention des professionnels dans les associations pour le développement existant. Les professionnels du développement local devraient être multipliés au sein de la population ainsi que des séances de formations et d’éducation sur le développement local, ses procédures et les voies et moyens internes à la communauté pour y aboutir. A cet effet, les efforts devraient être focalisés un peu plus sur la vulgarisation au sein de la population de même que des voies et moyens internes de développement local.   Faced at the difficulty of responding to the problems of poverty and social disparity, the population is called upon to participate more and more in the identification of development problems and in the choice of ways and means of solutions and their follow-up. She must be at the heart of the procedures. This article analyzes the factors influencing the participation of the rural population in local development efforts in Cameroon. Data collected from primary and secondary sources were analyzed with descriptive and inferential statistical techniques, using Statistical Package for Social Sciences and Microsoft Excel software. The study districts, rural and semi-rural, Batcham, Nkong-Ni and Nkongsamba second, respectively from the West and Littoral regions, were chosen because of the recent offers of participation they have hosted and the plurality of participation tools that have already been rolled out there. In the three districts, and depending on the availability of people met in the street, places of services and households, A total of 273 people, participants or not, beneficiaries or not of development efforts were surveyed. The descriptive results of the field show that 61% of the participants belong to a committed association, 40% live in the Nkongsamba Second districts, 43% are over 45 years old, 26% are in agriculture and 36% in other informal sectors, 67% have lived in the area for more than ten years, 41% think that they have a good relationship with external development actors, 36% have the head of the residential area as their source of information, and 59% do not believe in the effectiveness of participation. The results of the binary logit model reveal that the district inhabited, the activity carried out, the fact of being a member of an association for the development, the number of years of life spent in the area of residence and the assistance to a municipal council has a significant effect on the willingness to participate. On the other hand, factors such as gender and satisfaction with standard of living do not seem to affect the willingness to participate. This research recommends the review of the information and communication system through the creation of other communication hubs in the community and a regular revitalization of the agents of the existing system. It also recommends the more regular use of mass media and the involvement of professionals in existing development associations. Local development professionals should be multiplied among the population as well as training and education sessions on local development, its procedures and the ways and means within the community to achieve it. And efforts should be focused a little more on popularizing among the population the internal ways and means of local development