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    The Changing Character of the Christian International

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    INTRODUCTIONDans le domaine du syndicalisme international, l'étude de la CISC présente aujourd'hui un intérêt manifeste. Autrefois, partie négligeable devant les autres centrales internationales (telles la CISL 1 et la FSM2), la CISC attire de plus en plus une attention marquée.Un intéressant phénomène de transformation de l'intérieur durant la dernière décade a pu amener une croissance accélérée dans le « membership » et dans les moyens financiers. Les facteurs de ce changement dans le caractère et l'orientation de la CISC sont nombreux. Nommons entre autres : le besoin d'attirer des membres dans les pays sous-développés, le processus de sécularisation, l'esprit « d'aggiornamento » introduit par le Pape Jean XXIII dans l'Eglise catholique et la venue au pouvoir dans la centrale d'un « leadership » ambitieux et énergique.HISTORIQUELes premiers syndicats catholiques et protestants qui ont été formés se présentaient comme une alternative à l'approche anticléricale des organisations socialistes et anarchiques. Ceux qui participaient à la formation de ces premiers syndicats, tout motivés d'abord par l'urgence de répandre la doctrine chrétienne et de réagir à l'influence socialiste, n'entretenaient que de vagues notions au sujet de la réforme du système capitaliste et de la protection des intérêts des travailleurs.Même si les syndicats chrétiens connurent d'abord une légère expansion, leur importance et leur influence n'en demeuraient pas moins assez marginales. C'était plutôt, selon les mots d'un membre : « une organisation composée d'un petit nombre de faibles éléments et destinée à une vie précaire ».De 1920 à 1945La période expérimentale du mouvement des travailleurs chrétiens se termina par la fondation de la CISC en 1920, sans toutefois mettre un terme à ses faiblesses internes et à ses antagonismes. La venue de régimes autoritaristes en Italie, Allemagne et Autriche amena de coûteuses pertes dans le « membership » de l'organisation. Malgré ses handicaps (et quelques autres), le mouvement n'en continua pas moins d'exister et d'évoluer.Pendant la période d'entre deux guerres, l'organisation était plutôt décrite comme « l'internationale blanche », rattachée à la doctrine chrétienne en tant que base à la société humaine.De 1945 à 1952La deuxième guerre mondiale interrompit pratiquement toutes les activités de la CISC pour plusieurs années. La reconstruction du mouvement ouvrier chrétien dans le pays ou le fascisme et le nazisme l'avaient détruit fut la tâche première de la confédération pendant plusieurs années. Ses efforts ne rencontrèrent que peu de succès. L'expansion des fédérations nationales existantes s'avéra toutefois plus profitable. La reconstruction de la CISC prit donc place dans le même milieu européen (France et Belgique) qui la caractérisait avant la guerre.Le point tournantAprès le départ de Serrarens en 1952, qui fut secrétaire général pendant 32 ans, l'organisation connut une profonde transformation pour prendre l'allure d'un mouvement vraiment international non confessionnel et susceptible d'attirer les pays sous-développés par des slogans révolutionnaires et socialistes. En 1955, lors du Xlle congrès, même si les éléments européens continuèrent de miner, on pouvait raisonnablement escompter que la voie des autres continents devienne de plus en plus forte dans le futur. Finalement, l'élection de Vanistendael et de ses associés signifia la montée au pouvoir d'une nouvelle génération moins identifiée avec les luttes chrétiennes contre le socialisme, plus susceptible d'accepter quelques-uns des postulats du socialisme et définitivement imprégnée d'une vision universelle de ses fonctions. On comprend assez facilement que ce facteur combiné au processus de sécularisation, à la montée des pays sous-développés et à la modernisation de l'Eglise catholique puisse mener à la naissance d'un nouvel esprit et d'une nouvelle approche.SITUATION ACTUELLELes congrès, autorité suprême de la CISC en matière d'élaboration des politiques, se tiennent au moins une fois à tous les trois ans et sont composés des fédérations nationales et des syndicats internationaux. Second dans la hiérarchie, le conseil général peut ressembler à un congrès en miniature dans lequel le nombre des représentants est réduit pendant que le nombre des rencontres est augmenté. A son tour, le bureau est peut-être le plus important organisme de la CISC puisqu'il s'occupe des questions quotidiennes et qu'il est autorisé, de par la constitution, à traiter de tout sujet non spécifiquement assigné à d'autres organismes. Les organisations régionales et les comités sont des organismes à compétence limitée.Au point de vue « membership », la CISC dit représenter environ 12 millions de travailleurs (membres en règle et sympathisant). Quant au nombre de membres en règle, un tableau statistique, publié en 1963 par le Ministère du Travail Américain, estimait le « membership » de la CISC à 3.6 millions.Il est assez difficile d'analyser les aspects financiers de l'organisation. On sait cependant qu'il existe d'abord un fond de solidarité constitué des contributions des pays industrialisés, sur une base d'un franc belge par tête. Il y a en plus, évidemment, le fond général correspondant au budget ordinaire de l'institution et composé des contributions des organisations affiliées. Si durant ces 47 années d'existence, la CISC n'a élu que deux secrétaires généraux et 7 présidents, c'est qu'elle n'a pas échappé aux caractéristiques et aux problèmes qui sont habituellement le lot de semblables organisations. Le phénomène a même pu être accentué dans son cas à cause des sources limitées de recrutement disponible.Cependant les dirigeants de la CISC ont su prouver qu'il représentaient plus qu'une simple bureaucratie internationale. Vanistendael et ses associés ont élargi les horizons de l'organisation de telle façon qu'on peut maintenant élaborer sur les nombreux signes de transformations qui se sont produites.SIGNES DE CHANGEMENTL'universalisationLe XVe congrès tenu à Liège en 1964 donna l'impression nette d'une certaine tendance vers l'universalisation et vers l'abandon de la tradition européenne. Les premiers signes de cette tendance à s'étendre dans tous les pays du monde furent notés dans les années 50. Il existe deux raisons fondamentales à l'idée d'universalisation de la CISC :1.—Etant une organisation ouvrière de bonne foi, elle doit tendre à l'universalisation à cause de l'idée internationale du travail.2.—Aussi, vu son inspiration catholique elle doit respecter le caractère d'universalité de cette Eglise.La sécularisationLa CISC qui fut d'abord confessionnelle pour ensuite devenir inter-confessionnelle finit par adopter une approche non-confessionnelle.Le schisme françaisDès son apparition en 1920, la CFTC a été divisée en deux groupes opposés : une aile droite formée par les collets blancs et les employés civils ; en second lieu, on nota une espèce d'aile gauche formée par les travailleurs industriels surtout ceux du textile et de la métallurgie. Ces derniers formèrent une minorité à l'intérieur de la CFTC, minorité qui avec les années finit par devenir la majorité accentuant ainsi la bataille interne contre le caractère confessionnel du mouvement. Ceci amena en 1963, l'élimination du mot « chrétien » et l'introduction de changements fondamentaux au caractère de la confédération.Relation avec les autres mouvements internationauxOn note plusieurs facteurs qui ont influencé l'attitude de la CISC face à ses rivales. Des différences idéologiques, la volonté de garder son identité, la conscience de sa petitesse et une histoire de frustrations ont contribué à établir et à conditionner les politiques de la CISC face à la CISL et la FSM. Historiquement, il y a toujours eu, et ce depuis 1945 une rivalité entre la CISC et les autres organisations internationales : cette rivalité tend cependant à s'atténuer depuis quelques années.Les socialistes chrétiensL'évolution des esprits permit à la CISC de considérer comme utiles certains moyens comme la grève et la nationalisation autrefois qualifiées de moyens contraires au principe chrétien.L'Eglise catholique et l'esprit de modernisationL'évolution de la pensée de l'Eglise catholique est notable : Les encycliques de 1832 à 1891 condamnèrent les innovations et le socialisme : Les encycliques Mater et Magistra et Pacem in Terris qui eurent la tendance de transformer l'Eglise en un moyen de modernisation prônaient le développement.CONCLUSIONOn ne peut pas douter de la transformation profonde qui s'est opérée au sein de la CISC. Elle a non seulement cessé d'être exclusivement européenne mais elle est devenue l'image d'un syndicalisme laïque et révolutionnaire. Ces changements prennent racine dans l'évolution de l'Eglise catholique et aussi, dans une moins grande mesure dans les courants libéraux de la foi protestante. Quoique d'origine respectable, ces changements drastiques impliquent des risques sérieux :1.—La tendance vers l'universalisation a sûrement élargi les horizons de la CISC mais elle a pris place aux dépens de la conception orthodoxe de ce que signifie le syndicalisme international.2.—En abandonnant les principes sociaux chrétiens, la CISC ouvre sans contredit ses portes aux masses non-chrétiennes d'Afrique et d'Asie, mais peut créer le théâtre d'une crise à l'intérieur des organisations européennes qui ont jusqu'à maintenant représenté la base réelle de la CISC.3.—L'abandon de la doctrine chrétienne peut fortifier les activités externes du mouvement en courte période, mais les effets de longue période sont à craindre.(1) CISL, Confédération Internationale des Syndicats Libres.(2) FSM, Fédération Syndicale Mondiale.It can hardly be doubted that the International Federation of Christian Trade Unions has undergone a profound transformation. Not only has it ceased to be an exclusively European movement, but it is rapidly growing secular and also becoming a radical or revolutionary type of trade unionism

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