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    Le journal La Nature et la constitution de la collection de photographie scientifique du Conservatoire des arts et métiers

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    Les acquisitions du Conservatoire des arts et métiers en matière de photographie scientifique sont représentatives de la politique que l’établissement a développée dans ce domaine à la fin du xixe siècle. L’explosion des acquisitions photographiques a lieu en 1881. Elle correspond à l’apparition du procédé au gélatino-bromure d’argent, qui va répondre aux besoins de la pratique de la photographie et permettre la naissance d’une industrie photographique, comme en témoigne l’explosion des dépôts français de brevets puis de marques de 1880 à 1914. Cette période va être prépondérante dans la constitution de la collection de photographies du Conservatoire. On dénombre l’acquisition de plus de deux mille objets ou images (soit une moyenne d’environ soixante-dix acquisitions par an). Quelles sont les raisons de ce développement et quels ont été les moyens mis en œuvre pour asseoir cette politique ? L’étude des conditions dans lesquelles s’est constitué le fonds de photographies scientifiques du musée confirme les liens que le Conservatoire des arts et métiers entretenait avec les milieux scientifiques et les sociétés savantes au xixe siècle. Mais elle fait apparaître un axe inédit : le rôle du périodique de vulgarisation des sciences et techniques La Nature.The acquisitions of the Conservatoire national des arts et métiers in Paris in field of scientific photography are significant of the political establishment that developed in this field of photography in the late nineteenth century. The explosion of photographic acquisitions date 1881. It is the emergence process in gelatin-silver bromide, which will meet the needs of the practice of photography that allows the birth of a photographic industry, as witnessed the explosion of patent filings and French marks from 1880 to 1914. This period will play a role in the formation of the collection photographs of the Conservatory. More than two thousand three hundred objects or images were acquired (an average of about seventy acquisitions per year). What were the reasons for this development and what were the means used to establish this policy ? The study of conditions under which the collections of scientific photographs were constituted confirm the links the Conservatoire des arts et métiers maintained with the scientific and learned societies throughout the nineteenth century. But it also reveals a new theme : the role of the journal La Nature, a periodic devoted to sciences and technology

    De l’utilité des collections techniques : des galeries du Conservatoire des arts et métiers au Musée des arts et métiers

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    Le Conservatoire des arts et métiers connaît des changements de paradigme au cours de son histoire. Sa création, en 1794, obéit à un projet politique : soutenir l’industrie nationale en assurant la diffusion de l’innovation et de la nouveauté technique. Placées au cœur du dispositif, ses collections, installées en 1798 dans l’ancienne abbaye de Saint-Martin-des-champs s’accroissent sur le principe de l’utilité de l’invention. La difficulté de les actualiser induit, au cours du xixe siècle, un processus de muséification. Utilisées désormais pour donner une vision du progrès technique, les collections servent la fabrication d’une histoire (française) des techniques. La création, dans l’entre-deux-guerres, de différents « musées » au sein même de ses galeries, celle du Palais de la découverte, puis l’apparition de musées des techniques spécialisés obligent l’institution à se réinventer autour d’un projet muséologique

    L’évolution des techniques photographiques de prise de vue (1839-1920). Mise en évidence d’un système sociotechnique

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    L'instrument de la photographie, chambre ou appareil, se compose de différents éléments (châssis, obturateur, objectif), dont la caractéristique, outre celle de remplir chacun une fonction définie, réside dans leur aspect combinatoire. L'identification et l'analyse de corpus de données inédites (brevets, marques, ouvrages, articles communications), sur la période 1839-1920, nous ont permis de mettre en évidence la dynamique de l'évolution de ce « micro-système technique », les phases et les caractéristiques de l'innovation, mais aussi les interactions entre ce système et d’autres connexes (optique, mécanique, chimie) ou périphériques (applications scientifiques ou industrielles). Nous avons identifié les acteurs de l'innovation qui ont participé au processus d'industrialisation de la photographie, et les vecteurs de transmission des savoirs, soit le passage de l'invention à l'innovation, derrière lesquels apparaissent les stratégies de valorisation de l'invention. En effet, le choix de publier un ouvrage, de déposer brevet ou marque, ou de communiquer dans une société savante, révèle, chez les constructeurs, des manœuvres différentes du point de vue de la protection de l'invention mais aussi de sa diffusion.The instrument of photography is composed of different parts (chassis, shutter, lens), whose characteristic is, besides fulfilling each a function, to work together and fit each other. The identification and the analysis of a corpus of unpublished data (patents, trademarks, books, articles, papers) on the period 1839-1920, allowed us to determine the dynamics of the evolution of this « micro-technical system », the phases and characteristics of innovation, and also the interactions between this system and related systems (optics, mechanics, chemistry...) or peripheral ones (scientific or industrial applications). We have identified the actors of innovation, which participated in the industrialization process of the photography, and the vectors for transmission of knowledge, hence the transition from invention to innovation, behind which stood the strategies for promoting the inventions. Indeed, the choice to publish a book, or to file patent or a trademark, or to communicate in a learned society, revealed, among the makers, diverse strategies for protecting invention but also for diffusing it

    La politique d’enrichissement des galeries du Conservatoire des arts et métiers (1849-1880)

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    Cet article portant sur la politique d’enrichissement des collections du Conservatoire des arts et métiers pendant l’administration du Général Morin (1849-1880) s’attache à mettre en contexte le rôle des galeries et les caractéristiques des artefacts représentatifs de l’invention. Il analyse les motivations, les mécanismes et les stratégies déployées par l’administration et le corps professoral pour faire évoluer la collection dans un contexte budgétaire souvent contraint et répondre ainsi à la mission de soutien à l’industrie nationale qui justifiait en 1794 la création du Conservatoire et provoque l’apparition d’institutions analogues au cours du xixe siècle. L’actualisation des collections, choisies pour leur lisibilité, constitue un enjeu pour l’établissement. Les expositions nationales puis internationales permettent, entre 1806 et 1878, grâce au soutien d’un gouvernement soucieux du développement économique de la nation, de réajuster la qualité ou la pertinence des présentations eu égard à l’évolution des filières techniques.This article on the enrichment of the collections policy of the Conservatoire des arts et métiers during the administration of General Morin (1849-1880) aims to contextualize the role of galleries and features artifacts representative of the invention. It analyzes the motivations, mechanisms and strategies used by the administration and professors to change the collection in an often constrained budgetary context and thus to respond to the support mission to the national industry justifying in 1794 the creation of the Conservatoire and causes the creation of similar institutions in the nineteenth century. The updating collections, chosen for their comprehension, is a challenge for the institution. National and international exhibitions enabled, between 1806 and 1878, with the support of a government committed to economic development of the nation, to adjust the quality or pertinency of presentations given changes in technology sectors

    Introduction

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    La tenue d’une session consacrée à la muséologie scientifique et technique et à la valorisation du patrimoine s’est posée comme une évidence dans le cadre du 145e Congrès du CTHS intitulé Collecter, collectionner, conserver. C’est pourquoi Alexandre Herlea a pris l’initiative d’organiser une session de communications avec ce thème et de l’ouvrir non seulement à une large participation française, mais aussi internationale, afin de bénéficier d’une vision comparative. Elle fut réalisée avec la..

    La Salle des produits anglais du Conservatoire des arts et métiers ou la technologie oubliée

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    Le Musée des arts et métiers (Paris) conserve une quarantaine d’objets provenant de la mission secrète organisée, en 1819, en Angleterre, pour rapporter au Conservatoire des arts et métiers des échantillons de produits manufacturés. Cette collection, présentée au Conservatoire à l’occasion de la cinquième exposition des produits de l’industrie française, a vite été oubliée. Elle renvoie pourtant aux tentatives mises en œuvre, après le traité de 1815, par les personnalités les plus influentes du monde économique, parmi lesquelles le duc de La Rochefoucauld-Liancourt (1747-1827), pour supporter la rivalité avec l’industrie anglaise.L’étude des « produits anglais » nous autorise ainsi à proposer une autre histoire de l’industrie anglaise et de ses représentations, au prisme de l’économie du produit, fondée sur l’essor des consommations. La collection des produits anglais révèle autant une image de l’Angleterre irréductible à la seule mécanisation que la pluralité de sens donnés à la technique et à la technologie au Conservatoire des arts et métiers. Cette étude montre comment la recherche historique sur les collections constitue une voie majeure pour l’histoire de la technologie.The Musée des arts et métiers (Paris) holds in its possession a collection of approximately forty objects acquired during an 1819 secret mission to Great Britain. The goal of the mission was to procure samples of manufactured goods for the Conservatoire des arts et métiers. The objects collected during this mission were presented at the Conservatoire on the occasion of the fifth Exhibition of the French Industrial Products and then promptly forgotten. Regardless of its subsequent fall into oblivion, the setting up of the British Products Room it was part of the attempts by influent French officials, such as the duke of La Rochefoucauld-Liancourt (1747-1827), to sustain the competition with British industry in the wake of the Treaty of Paris in 1815.The study of the “British products” helps further strengthen an alternative narrative of British industrialization and its representations of this period by focusing the product economy and the rise of consumption. This collection of British products is significant for it demonstrates that the image of Britain was not grounded solely in mechanization. Rather, it reveals a plurality of the meanings of “technique” and “technology” that was on display in the Conservatoire des arts et métiers. As such, this article shows that historical research on technical collections constitutes a major path for the history of technology

    Introduction

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    Le dossier proposé ici rassemble une partie des études présentées, en 2011, dans le cadre du colloque international « Cabinets de curiosités, collections techniques et musées d’arts et métiers : origines, mutations et usages, des Lumières à la Seconde Guerre mondiale », co-organisé par le Musée des arts et métiers (CNAM), le Centre Maurice Halbwachs (EHESS) et l’université d’Evora (CIDEHUS), qui a réuni à Paris des historiens des sciences et des techniques et des conservateurs de collections ..

    Les archives de l’invention : Écrits, objets et images de l’activité inventive

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    Les historiens ont longtemps privilégié le facteur technique dans l’approche des révolutions industrielles. Dans cette logique monocausale, le progrès technique était assimilé à une succession d’inventions apparues dans des secteurs pionniers, moteurs de la croissance, entraînant le reste de l’économie, dite traditionnelle, dans son sillage. L’un des paradoxes de cette approche consistait à valoriser l’innovation tout en évitant d’interroger les pratiques inventives. La dynamique interne du progrès technique et les traits de génie des inventeurs tenaient lieu de modèles explicatifs. La remise en cause de ces approches suscite bien des interrogations de méthode. Comment repérer les formes de l’invention ordinaire, en cerner les acteurs ? Comment assigner une origine à des nouveautés dont l’antériorité se perd dans la mémoire commune ? Comment appréhender des savoirs pratiques instables et non codifiés que ne livrent pas les corpus constitués de sources ? Comment concilier les définitions construites de l’invention et de l’inventeur, les catégories déjà forgées par les institutions et le corps social, et les mentions informelles ou indirectes de l’invention ? Ces questions débordent l’écrit. Cet ouvrage, issu d’un colloque international tenu à Paris en 2003, élargit le concept de sources : au-delà des « sources-textes », il considère les dessins, les enregistrements sonores, les instruments et outils, les installations, les échantillons, les modèles, les prototypes, etc. Il propose une réflexion originale sur le statut des archives de l’invention, sur leur mode de production et sur les méthodologies mises en œuvre dans leur exploitation
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