40 research outputs found

    De la mer Noire à la mer Baltique : la circulation des idées dans le triangle Istanbul-Crimée-Pologne

    Get PDF
    Dans ce que Braudel appelait l'« isthme polonais », les relations entre la Crimée et la Pologne d'une part, Istanbul d'autre part, ont toujours été étroites, en raison de la présence en Pologne et en Lituanie d'une communauté tatare, puis de l'incorporation de la Pologne dans l'Empire russe. A la suite de la guerre de Crimée, de nombreux Tatars se sont réfugiés en Roumélie et à Istanbul; la Crimée a également été le siège d'un mouvement de réforme de l'islam, le djadidisme, conduit par Ismaïl Gasprinski. Les liens ainsi tissés ont été revitalisés dans les années 1930 et concrétisés par la revue Emel; ils s'accompagnaient d'une sympathie pour les forces anti-soviétiques comme la Pologne de Pilsudski ou l'Allemagne nazie, jusqu'au drame de la déportation des Tatars de Crimée par Staline. Aujourd'hui, ces liens sont entretenus par des personnalités comme Mustafa Cemiloðlu et le réseau du Foyer des Intellectuels (Aydýnlar Ocaðý) d'Istanbul

    Ozan Z. : un tambour happé par la politique 

    Get PDF
    Etude de la biographie d'un ozan, troubadour traditionnel turc de la région de Sivas, émigré en France et ouvrier dans la région de Metz, tentant de pratiquer son art malgré les difficultés matérielles. Ce cas illustre la difficulté d'être musicien, car la musique est le lieu d'expression privilégié des différents courants politiques, et le meeting politique est, en Europe, un lieu de détournement de la musique par la politique. Tiraillé entre son art et ses engagements, Oran Z. tente de résister à l'embrigadement et à une certaine forme d'exploitation, tout en revendiquant fortement son identité alévi et les difficultés qu'engendre cette appartenance

    De la mer Noire à la mer Baltique : la circulation des idées dans le triangle Istanbul-Crimée-Pologne

    Get PDF
    Dans ce que Braudel appelait l'« isthme polonais », les relations entre la Crimée et la Pologne d'une part, Istanbul d'autre part, ont toujours été étroites, en raison de la présence en Pologne et en Lituanie d'une communauté tatare, puis de l'incorporation de la Pologne dans l'Empire russe. A la suite de la guerre de Crimée, de nombreux Tatars se sont réfugiés en Roumélie et à Istanbul; la Crimée a également été le siège d'un mouvement de réforme de l'islam, le djadidisme, conduit par Ismaïl Gasprinski. Les liens ainsi tissés ont été revitalisés dans les années 1930 et concrétisés par la revue Emel; ils s'accompagnaient d'une sympathie pour les forces anti-soviétiques comme la Pologne de Pilsudski ou l'Allemagne nazie, jusqu'au drame de la déportation des Tatars de Crimée par Staline. Aujourd'hui, ces liens sont entretenus par des personnalités comme Mustafa Cemiloðlu et le réseau du Foyer des Intellectuels (Aydýnlar Ocaðý) d'Istanbul

    La redéfinition de la nation, de l'Etat et du citoyen

    Get PDF
    Si le thème des débats portait en principe sur un phénomène mondial, on ne pouvait s'abstraire du lieu et des circonstances : nous étions en Turquie, à un moment où aucune solution n'était en vue pour le problème kurde, et la majorité des intervenants étaient turcs. C'est dire que le problème kurde a plané sur l'assemblée durant ces deux jours, même si, bien souvent, cette préoccupation majeure de la société turque actuelle n'était pas explicitement évoquée. Il a été question de « régulation des conflits ethniques », de « crise de l'identité », de « l'avenir des minorités », du « régionalisme et de l'ethnicité », du « problème identitaire », de l'« impact économique des conflits ethniques », de l' « enseignement pluri-ethnique », et ces interventions portant sur des domaines géographiques très variés, il s'agissait de replacer le problème kurde dans une perspective élargie et une problématique comparative. Les deux exposés concernant explicitement la question kurde (Martin van Bruinessen et Baskýn Oran) ont été suivis avec une attention particulière

     Le mouvement prométhéen

    Get PDF
    Mouvement de réfugiés d'URSS, rassemblés par leurs sentiments anti-russes autant qu'anti-soviétiques : Ukrainiens, Géorgiens, Turkestanais, Azéris se sont fédérés en un dense réseau recouvrant partiellement celui des marchands de fourrure tatars, de la Finlande au Japon. Avec des foyers à Berlin, Varsovie, Prague, bénéficiant de l'aide de la Pologne de Pilsudski, puis de l'Allemagne nazie, enfin des Etats-Unis, ce mouvement s'exprimait dans nombre de revues, dont « Prométhée », publiée en français à Paris dans les années 1920 et 1930, et qui est passé du menchévisme à une sympathie pour l'extrême-droite. L'article analyse le contenu de la revue, les tentatives de créer une fédération du Caucase, les rapports que les réfugiés turcophones entretenaient avec la Turquie kémaliste, et leurs effets sur la vision turque du monde turcophone. Des notices bibliographiques évoquent les principales figures du mouvement

    Le drapeau turc, emblème de la nation ou signe politique?

    Get PDF
    Ce début de recherche sur les symboles de la nation en Turquie prolonge des travaux antérieurs sur la mémoire collective et sur l'image en tant que récit iconographique (cartes analysées en tant qu'images, photographies d'événements historiques : Copeaux, 1994, et Mauss-Copeaux, 1996). Notre propos est d'examiner ici l'usage social du drapeau national dans la Turquie d'aujourd'hui où sa fréquence d'apparition dans la vie publique et même privée frappe très vite l'observateur extérieur...

    Le drapeau turc, emblème de la nation ou signe politique?

    Get PDF
    Ce début de recherche sur les symboles de la nation en Turquie prolonge des travaux antérieurs sur la mémoire collective et sur l'image en tant que récit iconographique (cartes analysées en tant qu'images, photographies d'événements historiques : Copeaux, 1994, et Mauss-Copeaux, 1996). Notre propos est d'examiner ici l'usage social du drapeau national dans la Turquie d'aujourd'hui où sa fréquence d'apparition dans la vie publique et même privée frappe très vite l'observateur extérieur...

    L'image des Arabes et de l'Islam dans les manuels d'histoire turcs depuis 1931

    Get PDF
    Première ébauche d'un travail de fond sur les manuels d'histoire turcs, cette étude présente les différents degrés d'altérité dans lesquels sont placés les Arabes dans le discours historique : les enfants turcs sont balancés entre l'identification aux premiers musulmans dans le récit de l'histoire de l'islam, et le rejet total des « traîtres » de 1916. Dans leur présentation de l'islam, les auteurs de ces manuels d'un Etat musulman laïque, hésitent entre un exposé neutre et distancié, à l'époque d'Atatürk, et d'une adhésion pleine et entière depuis que l'idéologie de « la synthèse turco-islamique » imprègne les manuels scolaires

    Büşra Ersanlı-Behar (dir.), Bağımsızlığın ilk yılları, Ankara, T.C. Kültür Bakanlığı Millî Kütüphane Basımevi, 1994, 298 p.

    Get PDF
    L'ouvrage est d'un très grand intérêt, ne serait-ce que parce qu'il repose sur une riche expérience de terrain des auteurs. Il témoigne d'un état d'esprit nouveau, car ici le discours sur l'Asie turcophone s'affranchit de considérations politiques turques, et le fait que le ministère de la Culture édite un tel ouvrage est une nouveauté intéressante. Surtout, il met à la disposition du public des informations et des réflexions nouvelles, particulièrement dans les domaines du processus de construction des Etats, des politiques culturelles et des politiques étrangères des cinq Républiques considérées. En bref, c'est un travail qui mériterait d'être traduit pour le rendre accessible à un public non turcophone

     Le mouvement prométhéen

    Get PDF
    Mouvement de réfugiés d'URSS, rassemblés par leurs sentiments anti-russes autant qu'anti-soviétiques : Ukrainiens, Géorgiens, Turkestanais, Azéris se sont fédérés en un dense réseau recouvrant partiellement celui des marchands de fourrure tatars, de la Finlande au Japon. Avec des foyers à Berlin, Varsovie, Prague, bénéficiant de l'aide de la Pologne de Pilsudski, puis de l'Allemagne nazie, enfin des Etats-Unis, ce mouvement s'exprimait dans nombre de revues, dont « Prométhée », publiée en français à Paris dans les années 1920 et 1930, et qui est passé du menchévisme à une sympathie pour l'extrême-droite. L'article analyse le contenu de la revue, les tentatives de créer une fédération du Caucase, les rapports que les réfugiés turcophones entretenaient avec la Turquie kémaliste, et leurs effets sur la vision turque du monde turcophone. Des notices bibliographiques évoquent les principales figures du mouvement
    corecore