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    Caille-moi ; suivi de La violence du langage comme modalitĂ© de nĂ©gociation avec le rĂ©el dans la piĂšce Rouge gueule d’Étienne Lepage

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    Par la nature double de sa rĂ©flexion, le prĂ©sent mĂ©moire propose d'interroger, au thĂ©Ăątre contemporain, la violence dans le langage comme modalitĂ© de nĂ©gociation avec le rĂ©el. D'abord par une fiction au dispositif Ă©purĂ© et Ă  la langue poĂ©tique, la piĂšce de thĂ©Ăątre Caille-moi, puis par un essai sur la piĂšce de thĂ©Ăątre Rouge gueule d'Étienne Lepage, nous dĂ©sirons mettre en lumiĂšre un langage dĂ©subjectivĂ© (Gilles Deleuze et FĂ©lix Guattari, Pierre Ouellet) au cƓur duquel la prĂ©sence de l'altĂ©ritĂ© remplace une certaine aliĂ©nation. Inscrivant notre dĂ©marche Ă  la croisĂ©e des Ă©tudes littĂ©raires et thĂ©Ăątrales, Ă  la suite des travaux de Marion ChĂ©netier-Alev sur l'oralitĂ© au thĂ©Ăątre, nous exposons Ă  la fois la violence faite au dispositif thĂ©Ăątral et aux lecteurs-spectateurs dans l'espace du thĂ©Ăątre rendu possible par la violence du langage. Notre rĂ©flexion se pose Ă©galement dans une visĂ©e plus large, interrogeant l'inscription du thĂ©Ăątre in-yer-face britannique (Sarah Kane) et de ses rĂ©percussions dans le thĂ©Ăątre quĂ©bĂ©cois contemporain, en soulignant la connaissance de la dramaturgie quĂ©bĂ©coise dont fait preuve la piĂšce. En ce sens, le langage inventĂ© par le jeune dramaturge offre le contrepoint Ă  un certain cynisme contemporain et impose un langage riche et conscient de son histoire.Through a twofold approach, the current M.A. thesis suggests an investigation of violent language in contemporary theatre as a means of coping with reality. By proposing first the play Caille-moi and its sober scenography and subsequently an essay on Étienne Lepage’s Rouge gueule, this thesis aim to draw attention to a desubjectified language (Gilles Deleuze and FĂ©lix Guattari, Pierre Ouellet) in which alterity replaces an undeniable alienation. At the cross road of Literature and Theatre Studies and following Marion ChĂ©netier-Alev’s work on the oral nature of theatre, the present study wants to address violence as both a theatrical apparatus and as directed towards the readers-viewers in the space of the theatre by use of language. The reflection on the subject also expands to investigate the British In-yer-face Theatre (Sarah Kane) and its ramifications on Quebec’s contemporary theatre by demonstrating its broad knowledge as proven by the play. Consequently, the young playwright’s invented language offers a counterpoint to contemporary cynicism and imposes a rich language conscious of its history

    De résistances en rapatriements critiques : la situation québécoise au prisme des postcolonialismes

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    Cette thĂšse entend retracer la rĂ©ception, par les quĂ©bĂ©cistes nord-amĂ©ricains, des thĂ©ories et des pensĂ©es postcoloniales. Constitutives notamment du champ universitaire anglo-saxon depuis les annĂ©es quatre-vingt, les Ă©tudes postcoloniales, bien que discrĂštes au QuĂ©bec, sont gĂ©nĂ©ralement des approches permettant l’analyse d’objets culturels issus d’anciennes colonies, dans une perspective rĂ©solument contemporaine, transnationale et souvent comparatiste. Le prĂ©sent travail interroge, de façon mĂ©tacritique, les lieux oĂč le rapport entre les postcolonialismes et la littĂ©rature quĂ©bĂ©coise est problĂ©matisĂ©, afin d’en cartographier les usages et les lectures. Si les premiĂšres occurrences de ces pensĂ©es sont remarquables dans les premiĂšres annĂ©es de la dĂ©cennie quatre-vingt-dix (chez Sherry Simon et Jean-Marc Larrue, notamment), la majoritĂ© des Ă©tudes et des Ă©vĂ©nements s’y intĂ©ressant sont visibles au dĂ©but des annĂ©es deux mille. ParallĂšlement avec le dĂ©veloppement de cette question en regard de la littĂ©rature canadienne, les travaux portant sur le QuĂ©bec et son inscription dans la francophonie s’inscrivent cependant dans une tradition critique et une histoire littĂ©raire quĂ©bĂ©coises majoritaires. Se retrouvant au cƓur de discussions portant sur la dĂ©colonisation, le fait francophone en AmĂ©rique, les hĂ©ritages des impĂ©rialismes britanniques, canadiens, français ou catholiques, les prĂ©sences des fĂ©minismes et des PremiĂšres Nations, les postcolonialismes sont un prisme par lequel observer diffĂ©remment la situation quĂ©bĂ©coise. Il s’agit ici d’en dĂ©gager les parentĂ©s avec d’autres notions ayant marquĂ© l’institution littĂ©raire quĂ©bĂ©coise (transculture, Ă©critures migrantes, etc.) et d’en Ă©prouver les limites. Alors que les historiennes et les historiens de la littĂ©rature quĂ©bĂ©coise s’entendent gĂ©nĂ©ralement pour observer, depuis 1980, un « dĂ©centrement de la parole collective et des rĂ©fĂ©rents traditionnels de la critique — langue, nation et culture homogĂšnes — » (Martine-Emmanuelle Lapointe), mes recherches montrent au contraire que l’intĂ©rĂȘt des quĂ©bĂ©cistes pour les postcolonialismes rĂ©active l’importance des critĂšres linguistiques, nationaux et culturels dans l’étude de la littĂ©rature et de la culture quĂ©bĂ©coises. Je constate, plus fortement, que ces renvois aux thĂ©ories postcoloniales — parfois sous le signe de l’appropriation, parfois sous celui de la rĂ©sistance — ont en commun l’inscription du sujet quĂ©bĂ©cois et du champ d’études littĂ©raires quĂ©bĂ©cois dans un territoire gĂ©ographiquement prĂ©cis, celui de l’AmĂ©rique du Nord ou du Nouveau Monde (Pierre Nepveu), et de ses « collectivitĂ©s neuves » (GĂ©rard Bouchard). Ayant recours Ă  une historiographie essentiellement « alternative », c’est-Ă -dire non europĂ©enne, ces critiques (Vincent Desroches ; Sandra Hobbs ; Marie Vautier) mettent ainsi en scĂšne ce territoire, convoquant des dates et des Ă©vĂ©nements prĂ©cis, dans un mouvement d’appropriation d’une histoire marquĂ©e par diffĂ©rents Ă©pisodes coloniaux qui, Ă  son tour, autorise ou non le recours aux thĂ©ories postcoloniales. Il s’observe aussi parfois une rĂ©sistance Ă  ces thĂ©ories en raison de leur fortune critique dans le milieu universitaire anglo-saxon (RĂ©jean Beaudoin ; Lise Gauvin ; AndrĂ© Lamontagne). En rĂ©ponse Ă  cette mĂ©fiance, l’élaboration d’autres « modĂšles » permet de nommer diffĂ©remment la situation historique et culturelle quĂ©bĂ©coise (Pierre L’HĂ©rault ; Robert Schwarzwald ; Sherry Simon), dont le « pĂ©ricolonialisme » (Lise Gauvin) et le « postcolonialisme de consensus » (Vautier) sont les exemples les plus marquants.The objective of this dissertation is to trace the reception of postcolonial theories and thoughts by scholars of Quebec Studies in North America. Developed mainly in English academic contexts in the 1980s, postcolonial studies are generally referred to the approaches to the analyses of cultural objects issued in former colonies from a strictly contemporary, transnational and often comparative perspective. This work undertakes a metacritical examination of instances and places where the link between postcolonialisms and QuĂ©bec literature are problematized to consequently outline a map of its uses and readings. If the first occurrences of these thoughts are observed in the beginning of 1990s (notably in the works of Sherry Simon and Jean-Marc Larrue), it is in the odd years of the twenty-first century that the majority of studies and events take an interest in postcolonial theories. Parallel to the development of this problematic in Canadian literature, critical studies focusing on Quebec and on Francophone literature are rooted in the critical traditions and literary history of the majority culture in Quebec. The core of these discussions touches upon subjects such as decolonization, the Francophone presence in America, the heritage of British, Canadian, French or Catholic imperialisms, the presences of different streams of feminisms and the First Nations. Postcolonialisms provide thus a prism through which we can perceive Quebec’s situation in a new light. Here we task ourselves with tracing the affiliations of postcolonialism with other notions which have marked Quebec’s literary institutions (transculture, migrant writings, etc.) and to outline its boundaries. While Quebec literary historians generally hold the position that a “decentralisation of collective voice and traditional critical referents—language, nation and homogenous culture—” (Martine-Emmanuelle Lapointe) can be observed since 1980, my research shows that, on the contrary, the interest scholars of Quebec Studies show for postcolonialisms put new emphasis on linguistic, national and cultural criteria in literary and cultural studies in Quebec. My observations confirm that what these references to postcolonial theories—at times as appropriation, other times as resistance—have in common is the inscription of the Quebecois subject and the field of Quebec literary studies in a demarcated geographic territory, that of North America or the New World (Pierre Nepveu) and its “new collectivities” (GĂ©rard Bouchard). Using a mainly “alternative” historiography, that is to say a non-European one, these critics (Vincent Desroches, Sandra Hobbs, Marie Vautier) convene certain dates and events to inscribe the said territory within a movement that seeks to appropriate the history marked by different colonial episodes which, in turn, may or may not call for a recourse to postcolonial theories. The critical success of postcolonial theories in English academic milieus has caused a certain resistance among certain scholars of QuĂ©bec Studies (RĂ©jean Beaudoin ; Lise Gauvin ; AndrĂ© Lamontagne). In the face of this distrust, other “models” have been used to name historical and cultural situation in QuĂ©bec (Pierre L’HĂ©rault ; Robert Schwartzwald; Sherry Simon); most remarkable among these models are “pericolonialism” (Lise Gauvin) and “consensus postcolonialism” (Vautier)

    De la judĂ©itĂ© souterraine au texte-crypte dans Barney’s version de Mordecai Richler

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    Le dernier roman de Mordecai Richler, Barney’s Version (1997), s’il propose sous la forme des mĂ©moires un rĂ©cit autobiographique du personnage de Barney Panofsky, dĂ©ploie un sous-texte rempli de rĂ©fĂ©rences culturelles et mĂ©morielles qui en appelle Ă  une communautĂ© de lecteurs Ă©lus par une mĂȘme connaissance des signes textuels de la judĂ©itĂ©. Cet article tente d’abord de montrer comment est (rĂ©)activĂ© ce rĂ©seau dans la construction d’une bibliothĂšque imaginaire Ă©rigĂ©e en lieu de mĂ©moire permettant le legs patrilinĂ©aire. Sur ces bases, il dĂ©gage ensuite en quoi l’anglais « yiddishifié » de Richler est un lieu de sĂ©dimentation de l’identitaire judaĂŻque, et opĂšre comme une modalitĂ© du rite, c’est-Ă -dire dans un double mouvement d’ouverture Ă  l’élection d’une communautĂ© et de repli sur le secret — moyen de prĂ©server l’accĂšs aux signes aux initiĂ©s, Ă  la maniĂšre du schibboleth.Mordecai Richler’s last novel, Barney’s Version (1997), presents itself as the memoirs of Barney Panofsky, embodying the character’s autobiographical narrative. At the same time the novel’s subtext is filled with cultural and memory-related references that evoke a community of readers—a chosen group defined by the fact that its members recognize the textual signs of Jewishness. This article shows how this network is (re)activated through the construction of an imaginary library defined as a place of memory that makes patrilinear legacy possible. On this basis, it then shows how Richler’s Yiddishized English embodies a sedimentation of Jewish identity: through a double movement of opening to community and withdrawing into secrecy, it operates as a kind of rite, functioning as a shibboleth to ensure that only insiders have access to signs.La Ășltima novela de Mordecai Richler, titulada Barney’s Version (1997), aunque adopta la forma de unas memorias, propone un relato autobiogrĂĄfico del personaje de Barney Panofsky, despliega un subtexto lleno de referencias culturales y memoriales que va dirigido a una comunidad de lectores unidos por un mismo conocimiento de los signos textuales de la judeidad. En este artĂ­culo trataremos, en primer lugar, de mostrar cĂłmo se (re)activa esta red en la construcciĂłn de una biblioteca imaginaria erigida en lugar de memoria que permite un legado patrilineal. Sobre estas bases, estaremos luego en condiciones de despejar en quĂ© el inglĂ©s ‘yiddisheado’ de Richler es un lugar de sedimentaciĂłn de la identidad judaica y actĂșa como una modalidad del rito, esto es, en un doble movimiento de apertura a la elecciĂłn de una comunidad y de repliegue sobre el secreto –una forma, como quien dice, de preservar para los iniciados el acceso a los signos, a la manera del schibboleth

    « C’est du thick » : penser la violence et le langage dans la piĂšce Rouge gueule d’Étienne Lepage

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    Le prĂ©sent article se penche sur la violence dans le langage comme modalitĂ© de nĂ©gociation avec le rĂ©el dans la piĂšce Rouge gueule d’Étienne Lepage (2009). Inscrivant notre dĂ©marche Ă  la croisĂ©e des Ă©tudes littĂ©raires et thĂ©Ăątrales, Ă  la suite des travaux de Marion ChĂ©netier-Alev sur l’oralitĂ© au thĂ©Ăątre (2010), nous exposons Ă  la fois la violence faite au dispositif thĂ©Ăątral et aux lecteurs-spectateurs dans l’espace du thĂ©Ăątre rendu possible par la cruautĂ© du langage. Notre rĂ©flexion se pose Ă©galement dans une visĂ©e plus large, interrogeant l’inscription du thĂ©Ăątre in-yer-face britannique (dont Sarah Kane est emblĂ©matique) et de ses rĂ©percussions dans le thĂ©Ăątre quĂ©bĂ©cois contemporain, en soulignant la connaissance de la dramaturgie quĂ©bĂ©coise dont fait preuve la piĂšce. En ce sens, le langage inventĂ© par Lepage offre le contrepoint Ă  un certain cynisme contemporain et impose un langage riche et conscient de son histoire.This article focuses on violence in language as a modality for negotiating with the real in Étienne Lepage’s play Rouge gueule (2009). Situating our approach at the crossroads of literary and theatre studies subsequent to the work of Marion ChĂ©netier-Alev on orality in theatre (2010), we address the violence done to both the theatrical device and reader-viewers within the theatrical space, which is made possible by the language’s cruelty. Our reflexion also expands to investigate British in-yer-face theatre (of which Sarah Kane is emblematic) and its impacts on contemporary Quebec theatre, while emphasizing the knowledge of Quebec dramaturgy that is evident in the play. In this sense, the language invented by Lepage forms a counterpoint to a certain contemporary cynicism and imposes a language that is rich and conscious of its filiations and history

    Parler en Amérique. Oralité, colonialisme, territoire de Dalie Giroux

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    Ce qui s’agite

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