39 research outputs found

    Dispersion et persistance de la biodversité dans la trame forestière (DISTRAFOR)

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    L’établissement d’un trame forestière fonctionnelle, c’est -à-dire qui permette aux espèces de se déplacer et de migrer au sein des paysages, suppose de connaître les espèces qui se dispersent mal et les configurations paysagères délétères. Pour y répondre, le projet Distrafor a étudié la réponse à la connectivité spatiale et temporelle forestière de la flore vasculaire, des coléoptères saproxyliques et carabiques, et de la faune du sol, en contrôlant la qualité de l’habitat. Les analyses ont porté sur des données préexistantes et acquises pour ce projet, en étudiant à partir de cartes anciennes et de données de biodiversité contemporaines les assemblages faunistiques et floristiques dans des boisements anciens et récents. Les résultats montrent que près de la moitié des plantes réagit à l’ancienneté de l’usage forestier mais cette réponse peut s’expliquer en partie par des différences des caractéristiques chimiques des sols entre forêts anciennes et forêts récentes. Des analyses complémentaires restent à réaliser pour estimer la proportion de plantes véritablement limitées par de faibles capacités de dispersion. Ces espèces bénéficient de l’accroissement de la connectivité forestière, en particulier dans les zones de grandes cultures et les zones urbaines. La colonisation est nettement favorisée lorsque l’accroissement forestier se fait au contact direct de bois anciens. Les plantes naturalisées ne semblent pas particulièrement favorisées par la connectivité. En contexte agricole, la composition des assemblages de coléoptères carabiques et sa proxyliques varie entre boisements récents et anciens, alors qu’elle ne semble réagir ni à la qualité, ni à la connectivité de l’habitat forestier ; les cortèges sont moins riches dans les paysages les plus boisés. Certaines espèces de coléoptères semblent pouvoir compenser une plus forte fragmentation forestière par de meilleures capacités de dispersion. Sur les mêmes sites, la macrofaune du sol répond à ces paramètres mais de façon différenciée selon les taxons et la région. Ces résultats montrent qu’il faut cibler les opérations de restauration sur les zones les moins boisées, et qu’il faut encourager en parallèle le maintien et la restauration de la qualité des habitats forestiers les plus fragiles

    Impacts à long terme des changements d’usage sur la biodiversité et les sols

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    Les changements d’usage des sols recouvrent deux catégories bien différentes de changements : les changements de vocation agronomique d’un sol, de culture à forêt par exemple, et le changement d’itinéraire technique au sein d’une même vocation agronomique, telle que la conversion de taillis en futaie dans les forêts. Paradoxalement, les recherches en écologie forestière sur les impacts de ces changements se sont plus concentrées sur le premier aspect, et en particulier les conséquences à long terme de la recolonisation par la forêt des immenses territoires agricoles abandonnés depuis deux siècles en France, alors que les recherches en histoire forestière se sont plus intéressées aux pratiques et usages dans les forêts. Dans le cadre du projet FORGECO, nous abordons ces deux aspects. Dans le Vercors, dans le massif de la forêt d’Orléans et en Lorraine sont étudiés à la fois les impacts de la recolonisation forestière, mais aussi ceux de certaines pratiques anciennes. On compare ainsi dans le Vercors des zones anciennement exploitées en taillis ou précocement gérées en futaie, en Lorraine les anciens quarts en réserve avec les séries affouagères adjacentes, ou les anciennes forêts des salines avec les zones adjacentes préservées de la surexploitation, dans le massif d’Orléans les zones anciennement enrésinées ou non. On étudie les effets des anciens usages sur la composition des peuplements forestiers, les communautés végétales et la chimie des sols. Les premiers résultats obtenus suggèrent que le signal laissé par une ancienne agriculture est plus fort que celui dû aux anciennes pratiques forestières. L’agriculture ancienne perturbe de façon massive et durable la biodiversité des écosystèmes forestiers, et modifie de façon pérenne la chimie des sols. Dans le Vercors, le croisement avec des bases de données du Conservatoire Botanique permet pour la première fois l’identification des espèces de forêts anciennes de milieux montagnards. Les effets de la mise en culture ancienne s’observent facilement sur la flore phanérogamique, mais sont aussi significatifs sur certains assemblages de coléoptères saproxyliques. Les anciens traitements en taillis laissent des traces visibles dans la composition des peuplements et, dans les quarts de réserve en Lorraine, dans la teneur en matière organique du sol. La surexploitation pour les salines a aussi modifié durablement la flore herbacée. Dans le massif d’Orléans, l’enrésinement modifie significativement la flore, mais les impacts d’une ancienne mise en culture restent plus forts. Il apparaît aussi une interaction entre ces deux effets. Contrairement aux effets du reboisement, l’étude des impacts écologiques des pratiques forestières anciennes en forêt n’en est qu’à ses débuts. Les historiens ont mis en évidence de nombreuses situations comparatives qu’il reste à explorer

    Cartographie des forĂŞts anciennes de France : objectifs, bilan et perspectives

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    Il y a dix ans démarraient les premiers travaux de vectorisation, à l'échelle régionale, des forêts de la carte d'Etat-Major, en vue de l'établissement d'une carte nationale des forêts à longue continuité de l'état boisé. Où en est-on aujourd'hui ? Nous faisons le point de l'avancement des travaux et en tirons les premiers enseignements, en répondant aux questions suivantes : Quels sont les définitions et concepts sous-jacents à ces travaux ? Pourquoi cartographier les forêts dites "anciennes" ou "récentes" ? L'analyse des institutions ayant réalisé le travail montre que ce sont principalement les milieux de la conservation qui ont été moteurs dans ces travaux. Mais la production et la qualité des produits bois sont aussi concernés par cette cartographie. Le rôle actuel de puits de carbone des forêts françaises ne peut par exemple se comprendre qu'au travers de cette dynamique forestière ancienne. Pourquoi une focalisation sur la première moitié du XIXe siècle comme date de référence ? Que signifie la notion de minimum forestier ? Quelles en sont les limites ? Quels sont les supports de données les plus intéressantes pour cette cartographie ? Pourquoi la carte d'Etat-Major est une source particulière d'information, dans l'objectif de la cartographie des forêts anciennes, parmi la multitude de cartes ou statistiques disponibles à différentes dates et échelles ? Quelles sont les méthodes d'acquisition de la donnée ? Quelle est la précision spatiale des cartes d'occupation du sol obtenues ? Les principaux problèmes posés par l'utilisation de la carte d'Etat-Major seront présentés, ainsi que la façon dont différents projets y ont répondu. Quels résultats ont été obtenus ? Nous reviendrons entre autres sur l'estimation de la surface forestière française à la date de son minimum. Les cartes déjà réalisées, sur 33% du territoire, permettent de dessiner avec précision et de comparer les changements d'occupation du sol dans différentes régions de France, en termes de pourcentage de déboisement, reboisement et taux de forêt ancienne dans la forêt actuelle. Les évolutions du couvert forestier issues d'autres sources non cartographiques sont-elles confirmées ? Le lien avec le type de propriété foncière est particulièrement intéressant à analyser. Dans plusieurs zones de France (Pyrénées, Luberon, Alpes, Lorraine, Nord-Pas-de-Calais...) ont été réalisés des croisements entre ces cartes et les bases de données régionales de relevés floristiques (Inventaire forestier national, conservatoires botaniques). Ce nouveau type d'analyse permet d'identifier rapidement les espèces végétales liées à la continuité de l'état boisé, dites espèces de forêts anciennes, et les traits de vie qui leur sont associés. Nous présenterons une synthèse de ces résultats. Dans la moitié des zones déjà cartographiées, ce sont toutes les occupations du sol anciennes qui ont été numérisées et non seulement les forêts. Nous évoquerons l'intérêt de ce cadastre ancien, au-delà des seules questions forestières, pour le suivi de la dynamique à long terme des prairies, des milieux humides, des vignes ou des milieux urbanisés. Les techniques de vectorisation des occupations anciennes du sol évoluent vers une simplification et une accélération qui laisse présager une fin du travail plus rapide que prévue initialement, parfois au détriment de la qualité. L'extension à la France entière permettra une vision à la fois à petite échelle mais localement précise des mouvements des masses forestières. Nous discuterons les perspectives de recherche et les développements en cours, ouverts par ces progrès

    Sandrine Chauchard, Dynamique d’une forêt de montagne méditerranéenne dans un monde changeant, Thèse d’université soutenue le 6 décembre 2007 à l’université de Montpellier 2

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    Chauchard Sandrine. Sandrine Chauchard, Dynamique d’une forêt de montagne méditerranéenne dans un monde changeant, Thèse d’université soutenue le 6 décembre 2007 à l’université de Montpellier 2. In: Ecologia mediterranea, tome 33,2007. pp. 103-104

    Sandrine Chauchard, Dynamique d’une forêt de montagne méditerranéenne dans un monde changeant, Thèse d’université soutenue le 6 décembre 2007 à l’université de Montpellier 2

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    Chauchard Sandrine. Sandrine Chauchard, Dynamique d’une forêt de montagne méditerranéenne dans un monde changeant, Thèse d’université soutenue le 6 décembre 2007 à l’université de Montpellier 2. In: Ecologia mediterranea, tome 33,2007. pp. 103-104

    Patterns of land-use abandonment control tree-recruitment and forest dynamics in mediterranean mountains

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    International audienceMediterranean ecosystems have been impacted for millennia by human practices, particularly agricultural and pastoral activities. Since the middle of the nineteenth century, land-use abandonment has lead to scrubland and forest expansion, especially in mountain areas of the northern Mediterranean basin. This study aimed at analyzing how grazing history affects subsequent forest dynamics at a site located in the limestone foothills of the Southern Alps (France). The approach combines archival documents and dendroecology to investigate the origin, establishment and development of forest following land-use abandonment. Scots pine ( Pinus sylvestris) started to colonize quickly in the 1870s, with the recruitment rate increasing during the first decade of the 1900s, associated with a decline of the local human population and regional livestock. Since the 1960s, European beech ( Fagus sylvatica) and silver fir ( Abies alba) have regenerated in the understorey of Scots pines. Regeneration is controlled by a threshold of grazing pressure. Noticeably, the rate of reforestation differs according to the former land-use, with pastures being colonized more quickly than ploughed areas. Different previous land-uses leading to different times of grazing cessation, combined with variable herbaceous competition explain the contrasting micro-scale regeneration patterns. Agricultural land-use and abandonment are both significant driving forces of vegetation dynamics. Knowledge of these factors is thus necessary to understand present patterns and to predict future forest pathways in the Mediterranean mountains

    Land use legacies and site variables control the understorey plant communities in Mediterranean broadleaved forests

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    This study aimed to assess the influence of the past land uses on modern forest ground vegetation communities by combining historical records with field sampling. The history of forest uses was inferred from historical and census records, and site variables and ground vegetation composition were collected and measured based on 42 plots within five forests situated on the French-Spanish border. Both site and land use variables explained the observed pattern of ground vegetation composition. The most important part of this variation was explained by the site variables that bring together environmental and habitat variables. The chief determinants of forest use were the historical forestry treatment and the historical dominant livestock. The species assemblage of forests historically grazed by cattle and treated as coppice selective system or without forestry practices for more than a century reflected high level of disturbances. On the contrary, the species assemblage of the forests historically grazed by sheep and that experienced coppice selective system or both coppice-with-standards and timber forestry treatment reflected a lower disturbance context. Finally, the forest historically grazed by both cattle and sheep and treated as coppice-with-standard revealed an intermediate level of disturbances. (C) 2014 Elsevier B.V. All rights reserved

    Selective and taxon-dependent effects of semi-feral cattle grazing on tree regeneration in an old-growth Mediterranean mountain forest

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    Abstract Background In Mediterranean mountain socio-ecosystems, both grazing by livestock and the dry season may influence tree regeneration. However, the relative contributions of these drivers are poorly known, even though present and future canopy composition might result from past and present variations in climate and herbivore density. This study aims to test how semi-feral cattle presence and season affect tree regeneration. Methods The study was conducted using permanent plots inside and outside a cattle exclosure in an old-growth Mediterranean forest. Saplings and seedlings were counted five times per year (winter, early spring, middle spring, summer, fall) and monitored over 7 yrs. Results Semi-feral cattle exclusion increased Acer, Fagus, Ilex, Pinus, Prunus and Quercus sapling densities and increased Acer, Fraxinus, Ilex, Quercus and Sorbus seedling densities. Interestingly, the dry season did not exert any noticeable effects on the sapling or seedling densities of any of the studied taxa. Discussion Semi-feral cattle presence may limit tree regeneration through taxon-dependent effects, which suggests that the current decrease in grazing livestock across the Mediterranean basin will modify recruitment processes and, likely, future forest composition. Conclusions Semi-feral cattle presence acts as a selective driver of tree community composition
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