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    Les Perroniana, les traductions de Cicéron par Jacques Davy Du Perron et la formation rhétorique de Henri III 

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    Les Perroniana, ce recueil posthume de bons mots de Jacques Davy Du Perron, permettent de jeter un nouvel éclairage sur la formation oratoire que reçut Henri III à l’Académie du Palais en 1579. Ils montrent, entre autres, à quel point Du Perron était réfractaire aux traits et aux pointes si chers au roi. Estimant qu’il n’y a « rien de si contraire à l’éloquence », Du Perron n’honora sans doute jamais la commande de « mille traits » que lui fit le monarque. Tout indique au contraire qu’il traduisit le premier discours contre Verrès et la première lettre à Quintus comme un antidote au penchant de Henri III pour le trait et comme une matière à imitation destinée à lui faire goûter Cicéron et l’« infinité de belles choses » qu’il recèle.The Perroniana, the posthumous collection of bons mots by Jacques Davy Du Perron, sheds new light on the oratorical training received by Henri III at the Palace Academy in 1579. The work shows, among other things, the extent to which Du Perron resisted the quips and barbs so dear to the king. Judging that there was “nothing so contrary to eloquence”, Du Perron doubtless never honoured the monarch’s command for “a thousand quips.” On the contrary, there is every indication that he translated the first discourse against Verres and the first letter to Quintus as an antidote to Henri III’s penchant for the quip and as a subject for imitation intended to have the king sample Cicero and the “infinity of beautiful things” contained in Cicero’s work

    Les Mémoires de famille (1869 et 1891) d’Éliza-Anne Baby : Entre Mémoires et livre de raison

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    Cet article porte sur l’appartenance générique des Mémoires de famille d’Éliza-Anne Baby. Pour étudier ce texte méconnu et à peu près jamais analysé à ce jour, nous nous proposons d’en reconstituer d’abord l’histoire éditoriale de 1869 à 1891, puis d’étudier successivement deux de ses facettes constitutives, le genre des Mémoires et celui du livre de raison, en nous appuyant sur la lecture parallèle de deux textes contemporains : d’une part, les Mémoires (1866) d’Aubert de Gaspé, qui inaugurent le genre au Québec, et, d’autre part, le Mémorial des familles Casgrain, Baby et Perrault du Canada (1898) du fils de la mémorialiste, Philippe Baby-Casgrain, qui cherche explicitement à prolonger les Mémoires de sa mère.This article deals with the genre to which Éliza-Anne Baby’s Mémoires de famille belongs. In order to shed light on this little-known text, which has practically never be analyzed until now, we propose first to reconstitute its editorial history from 1869 to 1891, then successively to study two of its constitutive aspects—the two genres of the memoir and the household account book—through a parallel reading of two contemporary works: Aubert de Gaspé’s Mémoires (1866), which inaugurate the genre in Quebec, and Mémorial des familles Casgrain, Baby et Perrault du Canada (1898) by the memorialist’s son, Philippe Baby-Casgrain, who explicitly states his intention to continue his mother’s Mémoires.Este artículo trata de la pertenencia genérica de las Memorias de familia de Éliza-Anne Baby. Para estudiar este texto desconocido y casi nunca analizado hasta la fecha, nos proponemos, en primer lugar, reconstituir su historia editorial desde 1869 hasta 1891, y luego estudiar sucesivamente dos de sus facetas constitutivas, esto es, el género de las Memorias y el del libro de razón, apoyándonos en la lectura paralela de dos textos contemporáneos: por una parte, las Memorias (1866) de Aubert de Gaspé, que inauguran el género en Quebec, y por otra, el Memorial de las familias Casgrain, Baby y Perrault (1898), por el hijo de la memorialista, Philippe Baby-Casgrain, que busca explícitamente prolongar las Memorias de su madre

    L’ethos pathétique de Marguerite d’Auge dans Les pitoyables et funestes regrets (1600) 

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    Les pitoyables et funestes regrets de Marguerite d’Auge (1600), sorte d’hybride textuel à mi-chemin entre le canard sanglant et l’histoire tragique, est emblématique de la manière dont la littérature, prenant acte à la fois de l’accès des femmes à la culture et à l’écriture et de la redécouverte de la Poétique d’Aristote, repense les modalités de construction du personnage féminin. La spécificité de ce court texte tient à ce que la narration à la première personne est entièrement confiée au personnage éponyme, Marguerite d’Auge. À la différence des canards sanglants et des histoires tragiques de l’époque où la femme adultère ne prend la parole que pour avouer son crime, Marguerite d’Auge cumule toutes les fonctions, de simple repentante avouant son crime jusqu’à directrice de conscience, exhortant son amant à la fermeté devant l’imminence de l’exécution publique. Or, toute la tradition rhétorique rendait théoriquement impossible une telle posture, en raison de l’ethos de la femme adultère. En réalité, si Les pitoyables et funestes regrets ressortit sans doute bel et bien à l’histoire tragique, ce n’est pas tant au sens courant et banal d’histoire au dénouement funeste et sanglant, mais dans un sens strictement aristotélicien en tant qu’avatar de la tragédie pathétique, avec ce que cela implique comme construction du caractère en fonction de l’action. De ce point de vue, l’aristotélisme poétique apparaît comme une solution à l’aporie du vir bonus dicendi peritus de la tradition romaine (c’est-à-dire un ethos fondé sur une donnée externe au discours), en offrant l’alternative d’un ethos neutre, pure construction textuelle, où les personnages féminins se trouvent sur le même pied que leurs homologues masculins.Les pitoyables et funestes regrets de Marguerite d’Auge [The Pitiful and Grievous Regrets of Marguerite d’Auge] (1600), a kind of textual hybrid that is half canard sanglant and half tragic tale, is emblematic of the way in which literature, taking into account both women’s access to culture and writing and the rediscovery of Aristotle’s Poetics, rethinks the modalities of the construction of the female character. The particular nature of this short text stems from its first-person narration, entrusted entirely to the eponymous figure of Marguerite d’Auge. Unlike the canards sanglants and tragic tales of this era when the adulterous woman spoke only to confess her crime, Marguerite d’Auge acts simultaneously as a simple penitent confessing her crime and as a director of conscience, urging her lover to stand firm in the face of impending public execution. Now, a position of this kind was theoretically impossible in the rhetorical tradition as a whole, owing to the ethos of the adulterous woman. In reality, if Les pitoyables et funestes regrets may well and truly be considered a tragic tale, it is not so much in the current and banal sense of a tale that ends in blood and disaster, but in the strictly Aristotelian sense of an avatar of the pathetic tragedy, with all this implies regarding the construction of character based on action. From this point of view, poetic Aristotelianism appears as a solution to the aporia of the vir bonus dicendi peritus of Roman tradition (that is, an ethos founded on a fact independent of speech) in that it offers the alternative of a neutral ethos, a purely textual construction where the female characters find themselves on an equal footing with their male counterparts

    Marguerite de Navarre et la lettre de confession

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    Marguerite de Navarre, à l’époque où elle n’est encore que duchesse d’Alençon, a entretenu une correspondance nourrie et suivie, de 1521 à 1524, avec son confesseur de l’époque, Guillaume Briçonnet. Cet article étudie la persona de l’épistolière dans cet échange de lettres où, contre toute attente, puisqu’à la même époque Érasme théorise pour la première fois le genre de la lettre familière dans son De conscribendis epistolis (1522), on ne trouve rien de proprement subjectif au sens moderne du terme. En réalité, ces lettres de confession se situent aux antipodes de ce qu’un certain anticléricalisme aimerait imaginer comme étant les secrets inavouables du confessionnal. En fait, conformément à la philosophie augustinienne dont elle est fortement imprégnée, la future reine de Navarre cherche plutôt à abolir sa propre subjectivité dans la volonté divine. La correspondance avec Guillaume Briçonnet se place tout entière dans le sillage de l’autobiographie augustinienne, dont la visée ne serait pas tant la déclinaison du « moi » qu’un effort tendu vers sa pure et simple négation, voire sa dissolution dans un « je » universel, celui des psaumes bibliques.Marguerite de Navarre, during the time she was still Marguerite d’Angoulême, carried on an extensive, continuous correspondence, from 1521 to 1524 with her then confessor, Guillaume Briçonnet. This article studies the letter writer’s persona in this exchange of letters where—against all expectations and despite the fact that Erasmus was theorizing concurrently and for the first time about the familiar letter genre in his De conscribendis epistolis (1522)—we find nothing specifically subjective in the modern sense of the term. Actually, these letters of confession are the polar opposite of what a certain anticlericalism would like to imagine are the shameful secrets of the confessional. Indeed, in keeping with the Augustinian philosophy that strongly informed her thought, the future queen of Navarre sought, instead, to abolish her subjectivity in the divine will. The entire correspondence with Guillaume Briçonnet follows in the wake of Augustinian autobiography, which aimed not so much to decline the “me” as to aspire to its pure and simple negation—even dissolution—in the universal “I” of the Biblical psalms

    Socio-Demographic Determinants of Diarrhoeal Diseases among Under Five Years Old Children in Rwanda

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    Background Diarrhoeal disease is a worldwide public health issue and remains a major cause of mortality and morbidity in children under five years old. Low and middle income countries (LMIC) of Africa and part of Asia are more affected by diarrhoeal diseases. Objectives To measure the prevalence of Diarrhoeal Diseases and to assess Socio-demographic determinants among Under Five Years Old Children in Rwanda. Methods A cross-sectional design was used. Secondary data analysis was carried out on a sample of 7474 drawn from Rwanda Demographic and Health Survey (RDHS). RDHS used multistage sampling technique. Results After running multiple logistic regression, Sociodemographic determinants associated with diarrhoeal included age of children, wealth index category, mother education, husband/partner education, types of place of residence (P-Value<0.05). Conclusion The results of the study showed that diarrhoeal remains an important health issue in Rwanda. Occurrence of diarrhoeal was statistically associated with child age, wealth index, education of parents, types of place of residence. Rwanda J Med Health Sci 2020;3(3):328-34

    Le corps éloquent du roi Henri III et l’école pathétique du théâtre tragique de Robert Garnier

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    Henri III est l’un des rois de France les plus attentifs au pouvoir de l’éloquence, en particulier à l’éloquence du corps que constitue l’actio. Il a été formé par différents traités d’humanistes, notamment la Rhetorique françoyse (1579-1580) que lui a dédié Germain Forget. Or l’originalité de ce texte est de puiser dans le théâtre contemporain de Robert Garnier. Le théâtre apparaît ainsi comme une école d’éloquence et de gestuelle pour le roiHenri III is, among French kings, one of the most concerned with the power of eloquence, especially with actio or body eloquence, trained by several treatises by humanists, in particular Rhetorique françoyse (1579-1580) dedicated to the king by Germain Forget. The originality of this treatise lies in its quotations taken from Robert Garnier’s contemporary theatre. His plays are in fact a school of eloquence and gestures for the kin

    La médecine vétérinaire et la médecine humaine au regard de l’humanisme des années 1520-1530

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    Au cours de la décennie 1520-1530, l’humanisme européen redécouvrit avec ferveur le corpus des Anciens tant en ce qui a trait à la médecine de l’homme qu’à celle de l’animal. C’est en effet au cours de cette décennie que l’Occident réédita le corpus d’Hippocrate (à Venise, chez Alde Manuce, en 1526) et de Galien (chez le même imprimeur, en 1525-1526), de même que les textes des hippiatres grecs, qu’il s’agisse de la première traduction latine par Jean Ruel (à Paris, chez Simon de Colines, en ..
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