5 research outputs found

    Madame de Sévigné, lectrice de Pierre Nicole. La lettre à l’épreuve de l’essai

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    On connaît l’admiration de Mme de Sévigné pour l’écriture de « ces Messieurs-là », les auteurs associés au milieu spirituel de Port Royal. La lecture qu’elle fait des Essais de morale de Pierre Nicole semble jouer un rôle non négli dans la communication épistolaire même : « Vous savez que je suis toujours un peu entêtée de mes lectures. Ceux à qui je parle ou à qui j’écris ont intérêt que je lise de bons livres. Celui dont je veux parler présentement, c’est toujours de Nicole » (I, 360) . Cet..

    LiBRI Journal - Combattre la Terreur : Emplois de L’apostrophe dans les Mémoires de Madame Roland

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    <div><i>Abstract</i></div><div><br></div><div>Pendant le règne de terreur de la Révolution française, Madame Roland a écrit ses Mémoires en prison, alors qu’elle attendait l’exécution. Les mémoires sont divisés en plusieurs sections et fragments qui ont été sortis clandestinement de ses amis. Il y a une partie de ce texte où il est souligné le rôle joué par Madame Roland et son mari pendant les premières années de la Révolution jusqu’à son arrestation inclusivement. L’autre partie de ses Mémoires comprends des souvenirs liés à son enfance et sa jeunesse. Malgré les différences évidentes entre les deux parties, ils se fondent fortement sur la figure rhétorique de l’apostrophe, qui permet à l’autobiographe interrompre sa narration pour adresser certaines personnes, décédés ou absents, et des concepts abstraits. Nombreuses exemples de l’apostrophe analysés dans cette étude sont inscrits dans une rhétorique d’indignation qui joue une type de vertu civique. Ils dramatisent le conflit entre Madame Roland et ses alliés politiques d’une part, et leurs ennemis communs d’autre part. Bien que les apostrophes suscitent des interruptions fréquentes dans le texte, ils jouent aussi un rôle important dans la structure narrative des Mémoires. Encore plus important, malgré leur apparence décomposé, ils établissent une liaison stable entre l’autobiographe et ses lecteurs. </div><div><br></div><div><b>You can learn more by accessing the following address: </b></div><div><b>https://www.edusoft.ro/brain/index.php/libri/article/view/544</b><br></div

    Lectrices d'Ancien RĂ©gime

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    La lecture et le lectorat ont fait, depuis une vingtaine d’années, l’objet de nombreuses études, qui ont mis en évidence des disparités importantes entre un lectorat masculin et féminin. La lecture est un lieu socialement construit de la différence des sexes. Se manifeste, dès le XIVe siècle, un processus de sécularisation dans les pratiques de lecture à mettre en relation avec un phénomène de désacralisation du livre. La lecture au féminin est l’enjeu de débats moraux où s’y affirme sa dangerosité. Dans le même temps apparaissent des prises de position en faveur du contrôle des lectures féminines qui s’inscrivent dans une conception du partage des pouvoirs de l’écrit en corrélation avec un partage hiérarchique des savoirs. Parce qu’elle est transgression, séduction, perversion, la lecture et la lectrice se déploient en un imaginaire dont la littérature s’est emparée pour en proposer des représentations multiples et protéiformes. Territoires de l’historien et espaces littéraires ont été dans cet ouvrage confrontés en une approche transséculaire, transdisciplinaire, à partir de l’étude de documents multiples, bibliothèques, correspondances, manuels, iconographie et de textes littéraires. Il constitue une contribution importante à la construction d’une histoire sociale et culturelle de la lecture féminine. Il propose un bilan des savoirs de ces dernières décennies et de nouveaux jalons pour les études à venir
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