12 research outputs found

    La pensée devenante

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    Cette recherche a pour but d'expliquer le devenir de la pensée, mais aussi de montrer que sa marche n'est pas terminée et qu'il est crucial d'essayer de comprendre la pensée actuelle. Pour y arriver, nous décrivons d'abord le devenir en général, selon Héraclite et Aristote, puis nous déterminons, à travers Heidegger et Hegel, ce qu'est la pensée sans son mouvement, et finalement, par un fort penchant hégélien, nous explicitons la pensée dans son changement et essayons de dégager ses enjeux actuels, ce sur quoi elle débouche. La pensée d'aujourd'hui s'est séparée de la moralité, chose qu'elle n'avait jamais faite, et nous avons atteint un nouveau commencement, une nouvelle barbarie, ce dont témoignent plusieurs philosophes contemporains comme Thomas De Koninck, Jean-François Mattéi et Michel Henry. Cette nouvelle réalité ne peut être dépassée que d'une seule manière: penser au-delà de l'esprit technique qui nous envahit

    La possibilité de la philosophie : étude sur l'interprétation hégélienne d'Héraclite

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    L'intention de cette thèse est triple : 1/ comprendre qui est Héraclite pour Hegel et évaluer la place qu'occupe Héraclite dans le système hégélien; 2/ réfléchir à la pertinence actuelle de l'interprétation hégélienne de ce philosophe dénommé l'Obscur (ho skoteinos), même si l'on sait aujourd'hui que cette interprétation contient plusieurs difficultés philologiques; 3/ approfondir le thème du devenir à l'aide de ces deux grands philosophes. Héraclite est pour Hegel le commencement, il est celui qui ouvre le champ d'action de la philosophie. Plus précisément, par la mise en rapport de termes opposés (être et néant), il débute l'histoire de la philosophie en brisant l'identité parménidienne et débute aussi la philosophie elle-même, la Logique, en ce que son devenir expose l'être à son autodétermination, ce devenir qui présuppose sans le savoir encore la contradiction et qui anticipe l'infini véritable. Hegel nous rappelle donc qu'en Héraclite, au contraire de ce qu'en pense Heidegger qui retrouve en lui le silence de l'être, se trouve la différence, la séparation, la force du négatif qui permet le dire de la vérité; il n'est obscur que pour l'entendement, mais jamais pour la raison. Héraclite a aussi une autre pertinence pour Hegel, soit celle d'être un véritable penseur de la nature : le devenir saisi comme temps puis comme feu explique bien la mauvaise infinité naturelle, ce qui résume, en termes certes encore vagues, la pensée hégélienne de la nature. Bref, Héraclite ouvre la philosophie à sa vérité, cette vérité que Hegel a tenté de saisir en sa totalité

    La métaphysique d’Héraclite

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    Après avoir établi le bien-fondé de la constitution onto-proto-logique de la métaphysique, trouvée dans les travaux de B. Mabille, cette constitution qui montre que la métaphysique est assurément onto-théo-logique mais aussi mé-onto-logique, l’article veut montrer que cette métaphysique est tout entière déjà présente dans la pensée d’Héraclite. Si les métaphysiciens comme Hegel et Heidegger ont plutôt eu tendance à s’installer dans une de ces deux pulsations métaphysiques (la pulsation thétique de l’onto-théo-logie ou la pulsation arsique de la mé-onto-logie) en récusant l’autre, Héraclite est peut-être le seul à les scander toutes les deux. L’article cherche donc, à partir d’un élargissement de la constitution heideggérienne de la métaphysique, à montrer quels sont les fragments de l’Obscur qui permettent d’y voir précisément cette métaphysique nouvellement constituée comme onto-proto-logie, et suggérer l’importance d’un contact avec Héraclite pour comprendre la métaphysique en son ensemble et son histoire.After having established the merits of the onto-proto-logical constitution of metaphysics as presented in the works of B. Mabille — a conception which demonstrates that metaphysics is at once onto-theo-logical as well as me-onto-logical — the following article will seek to demonstrate that this understanding of metaphysics is already present in its entirety in the thought of Heraclitus. If metaphysicians such as, for example, Hegel and Heidegger have tended to place their thought in one of the two metaphysical pulsations (the thetic pulsation of onto-theo-logy or the arsic pulsation of me-onto-logy) while rejecting the other, Heraclitus was perhaps the first to chant both of them. By means of a broadening of the Heideggerian constitution of metaphysics, this article thus seeks to examine those fragments of the Obscure which reveal precisely this understanding of a metaphysics newly constituted as onto-proto-logy and, furthermore, to suggest the importance of consideration of Heraclitean thought for a fuller understanding of metaphysics in its entirety and history

    Le Logos héraclitéen : l’obscurité de l’ambivalence entre détermination et indétermination

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    C’est un lieu commun de dire d’Héraclite qu’il est obscur, mais d’où vient précisément cette obscurité ? Libérant la métaphysique à partir d’une constitution entendue comme onto-proto-logie, l’obscurité d’Héraclite semble participer à la fois d’une métaphysique déterminante qui cherche à dire l’étant suprême en un Logos totalisant, et d’une métaphysique indéterminante ne voulant que signifier le principe qui se situe au-delà de l’étant. Ces deux tendances sont illustrées par Hegel et Heidegger, en leurs interprétations respectives d’Héraclite ; chacun énonce quelque chose de vrai, sans faire taire l’autre. Héraclite se découvre ainsi au carrefour de perspectives métaphysiques qui se préciseront plus tard, que son obscurité lui permet d’anticiper toutes deux.It is a commonplace to say that Heraclitus is obscure, but how exactly does one account for that obscurity ? Paving the way to metaphysics thanks to what has aptly been termed an onto-proto-logy, Heraclitus’s obscurity seems to come both from a determinate metaphysics that seeks to express the Supreme Being through a totalizing Logos, and from an indeterminate metaphysics seeking only to suggest that principle situated beyond being. Those two tendencies are illustrated by Hegel and Heidegger, in their respective interpretations of Heraclitus ; each one says something true, without silencing the other. Heraclitus thus appears at the crossroads between metaphysical perspectives that will become clearer later, which his obscurity enables him to anticipate both

    HĂ©raclite dans la Philosophie de la nature de Hegel

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    Il est bien connu que Hegel a fait d’Héraclite un jalon nécessaire de sa Logique. Mais Héraclite est plus qu’un penseur du devenir, de la contradiction et de l’infini logique, il est aussi le penseur du temps, du feu, de l’âme et de la vie. En ce sens, il est donc un penseur spéculatif de la nature et, plus précisément encore, Hegel aperçoit en lui les grands moments de sa Philosophie de la nature. Bien qu’abstraite, cette présentation que fait Héraclite de la nature permet surtout de bien comprendre à quel point celle-ci est négativité, contradiction et éternel retour du même, articulation de la nature que Hegel fera sienne à travers ce qu’il appelle la « mauvaise infinité ». Cette influence héraclitéenne sur Hegel permet peut-être de jeter une nouvelle lumière sur la distance qui sépare Hegel de Schelling dans leur saisie respective de la nature. Héraclite fut donc d’une profondeur sans pareille pour Hegel en tant que véritable « germe » philosophique, il l’entraîne dans la négativité qui seule permet la vérité, mais sous des rapports différents, selon qu’il s’agit de la Logique ou de la nature.It is well-known that Hegel made Heraclitus a necessary step in his Logic. But Heraclitus is more than a thinker of becoming, contradiction and the logical infinite ; he is also the thinker of time, fire, soul and life. In that sense, he is therefore a speculative thinker of nature and, more precisely still, Hegel perceives in him the great moments of his Philosophy of Nature. Although abstract, the presentation of nature by Heraclitus helps above all to understand well to what extent it is negativity, contradiction and the eternal recurrence of the same, an articulation of nature which Hegel will make his own through what he calls the “spurious infinity.” This Heraclitean influence on Hegel may perhaps shed new light on the distance separating Hegel from Schelling in their respective grasp of nature. Thus, Heraclitus proved of unmatched depth for Hegel as a genuine philosophical seed, drawing him into that negativity which alone gives access to the truth, albeit in different respects for Logic or for nature

    COVID-19 et providence : pour une pensée environnementale sans arrière-monde

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    La pensée environnementale dominante utilise, consciemment ou non, plusieurs concepts chrétiens sécularisés. L’idée de providence en est un et s’exprime à la manière d’un plan de la nature auquel doit obéir l’être humain, alors même qu’il est l’être supérieur comprenant ce plan. Dans ce contexte, la pandémie de la COVID-19 est apparue comme un message de la nature à partir duquel il faudrait s’amender en répandant toujours plus les valeurs démocratiques d’égalité et de liberté. La pensée nietzschéenne se présente comme une critique de cet arrière-monde sécularisé et propose un jeu de forces naturelles où le devenir dionysiaque reprend son droit

    Philosopher par des portes : le Grand Dehors de Meillassoux et le jeu de l’être chez Heidegger

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    Quentin Meillassoux classe Heidegger dans le corrélationisme fort. Il appert plutôt que Heidegger a tenté une percée hors du corrélationisme par le jeu de l’être alternant Ereignis et Enteignis. Cela se comprend bien dans l’utilisation qu’il fait de Janus. Dieu du passage, il est cette porte qui cache en partie ou en tout l’être à l’être humain, tout en restant un étant désabsolutisé capable de rendre compte de la foi. Le réalisme spéculatif de Quentin Meillassoux, lui aussi une philosophie de la porte qui donne cette fois vers le Grand Dehors, peut alors être évalué à partir du jeu de l’être heideggérien. Cette porte toujours ouverte par la science vers le Chaos n’est pas aussi radicale que le jeu de l’être qui donne véritablement vers ce que le Dasein ne peut jamais toucher. Heidegger a par contre développé une éthique entièrement corrélationiste, mais à Meillassoux d’en développer une qui n’en revienne pas au réalisme moral.Quentin Meillassoux ranks Heidegger in strong correlationism. It appears rather that Heidegger attempted a breakthrough out of correlationism by the play of being alternating Ereignis and Enteignis. This is well understood in his use of Janus. God of the passage, he is that door that hides part or all of being from the human being, while remaining a disabsolutized being able to give an account of faith. The speculative realism of Quentin Meillassoux, also a philosophy of the door that gives this time to the Great Outdoors, can then be evaluated from the play of the Heideggerian being. This door always opened by science towards Chaos is not as radical as the play of being which truly looks to what the Dasein can never touch. Heidegger, on the other hand, has developed a completely correlationist ethic, but it is up to Meillassoux to develop one that does not return to moral realism
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