L'action humanitaire, parade inefficace à la crise du droit international

Monique Chemillier-Gendreau, Humanitarian Action : Ineffectual Réponse to the Crise of International Law International law has been founded on the principle of national sovereignty. The evolution of the nation state, the movement for national liberation and die Charter of the United Nations have given legitimacy and vigor to this concept. However, the process of global economic integration has upset the practices or, at least, the legal conceptions related to national sovereipity. This destabilization is due in great part to the weaknesses of international law itself. A lack of effective criteria for the maintenance of peace or positive economic relations has contributed to a situation in which intervention in the affairs of other nation-states is carried out shamelessly or simply disguised as humanitarian action.Chemillier-Gendreau Monique. L'action humanitaire, parade inefficace à la crise du droit international. In: L'Homme et la société, N. 129, 1998. Regards sur l'humanitaire. pp. 5-15

Le droit international et le rapport des sociétés modernes à la nature

Monique Chemiluer-Gendreau, International law and the relations between modern societies and nature Whether domestic or international, law is deficient in as much as it pertains to nature. For a long time, awareness of the phenomenon remained localized. Since the 1970s, international law has developed an abundant but ineffectual discourse in this field. It is necessary to reflect about the possibility of integrating juridical concepts of the international protection of the environment with logical systems of positive law. For a long time nature has been a source of law (natural law) rather than the object of its regulation. The conception of natural harmony provided a philosophical foundation for economic liberalism. The image of nature as a victim needing protection developed very late, and engendered a legislation of reparation rather than a legislation of prevention. The objective of such legislation is, in fact, less the protection of nature than the protection of financial interests. The domestic and international juridical mechanisms have developed as means of insurance. Consequently, they are not well-equipped to deal with ecological disasters as challenges or crimes or to apply a system of sanctions rigorous enough to have a preventive effect.Le droit aussi bien interne qu'international est d'une insuffisance notoire dans le domaine de la protection de la nature. Pendant longtemps, la perception du phénomène est restée locale. Depuis les années 70 le droit international a développé dans ce secteur un discours aussi abondant qu'inefficace. Il faut s'interroger sur la possibilité d'intégration du concept juridique de protection internationale de l'environnement au système logique de construction du droit positif. Pendant longtemps, la Nature a été non pas objet de réglementation mais source du droit (droit naturel). Le postulat de l'harmonie naturelle a présidé au déploiement du libéralisme économique. L'image de la nature, victime d'atteintes nécessitant une protection ne s'est imposée que très tardivement. Elle a engendré une législation de la réparation et non une véritable législation de la prévention. Le but est moins celui de la protection de la nature que celui de la protection des intérêts financiers. Les mécanismes juridiques (internes et internationaux) se développent dans la voie assurantielle. Ils sont beaucoup moins aptes à qualifier les outrages à l'environnement comme délits ou crimes et à leur appliquer un système de sanctions assez rigoureux pour avoir valeur préventive.Chemillier-Gendreau Monique. Le droit international et le rapport des sociétés modernes à la nature. In: L'Homme et la société, N. 91-92, 1989. Le rappport à la nature. pp. 31-43

L'introuvable statut de réfugie, révélateur de la crise de l'État moderne

Tant que les humains détiendront leurs droits du fait qu'ils participent à une nationalité et non de leur appartenance à l'humanité, il y aura des États pour les refuser à certains, et ceux-ci viendront grossir le lot des "sans-État donc sans-droits". Pour comprendre comment on en est arrivé là, il faut remonter aux origines des conceptions souverainistes des États modernes. Pour l'auteur, celles-ci s'avèrent en partie obsolètes aujourd'hui, dans un monde d'interdépendances fortes et irréversibles. Une piste existe toutefois, qui permettrait de donner accès à la justice à ces "rebuts humains", errants en marge des droits : la construction d'une juridiction civile mondiale.Chemillier-Gendreau Monique. L'introuvable statut de réfugie, révélateur de la crise de l'État moderne. In: Hommes et Migrations, n°1240, Novembre-décembre 2002. Migrants.com. pp. 94-106

La laïcité dans le monde

Chemillier-Gendreau Monique. La laïcité dans le monde. In: Raison présente, n°149-150, 1er trimestre 2004. Une laïcité pour l'avenir. pp. 55-64

Une communauté politique mondiale est-elle possible ?

Chemillier-Gendreau Monique. Une communauté politique mondiale est-elle possible ?. In: Raison présente, n°159, 3e trimestre 2006. L'idée de nation. pp. 43-52

Pour une approche politique du temps. En lisant Jean Chesneaux

Chemillier-Gendreau Monique. Pour une approche politique du temps. En lisant Jean Chesneaux. In: Revue française de science politique, 47ᵉ année, n°6, 1997. pp. 823-828

L'apparent triomphe du libéralisme ou le triomphe de l'idée libérale ?

Monique Chemillier-Gendreau, The Apparent Triumph of Liberalism, or the Triumph of the Liberal Idea The difference between the triumph of liberalism and the triumph of the liberal idea illustrates the interplay between reality and values and their relevance to contemporary social change. The choice between the two formulations compels investigators to deal with the problem of scientific objectivity during a period when political liberties are equated with economic liberties. More than ever, the study of society necessitates an inter-disciplinary approach preceded by an epistemological debate.Chemillier-Gendreau Monique. L'apparent triomphe du libéralisme ou le triomphe de l'idée libérale ?. In: L'Homme et la société, N. 97, 1990. Est-Ouest : Vieux voyants, nouveaux aveugles. pp. 39-43