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    De las catacumbas a los últimos confines: violencia, sentido y representación en los periplos del martirio

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    En este trabajo propongo un análisis transversal de las figuras del mártir y del martirio. Recurriendo a la noción de mediación, en la primera parte analizo el rol protagónico de las representaciones del martirio en las prácticas de la memoria durante la segunda mitad del siglo XVI. Analizo algunas de las condiciones que contribuyeron a la emergencia de una "cultura del martirio" y el rol de las mediaciones en tal surgimiento. En la segunda parte, estudio la forma en que el (re)descubrimiento de las catacumbas romanas, abrió un campo de producción de sentido en torno a la figura del martirio. En la tercera parte, centrándome en la Compañía de Jesús, analizo algunas mediaciones a través de las cuáles las figuras del martirio transgredieron las fronteras de iglesias y conventos para proyectarse a los últimos confines en un mundo en plena expansión.Neste artigo proponho uma análise transversal das figuras do mártir e do martírio. Usando a noção de mediação, na primeira parte eu tento analisar o papel de liderança de representações de martírio em práticas de memória durante a segunda metade do século XVI. Eu analiso algumas das condições que contribuíram para o surgimento de uma "cultura do martírio" e o papel da mediação nesta emergência. Na segunda parte, eu estudo como a (re) descoberta das catacumbas romanas abriu um campo de produção de significados em torno da figura do martírio. Na terceira parte, com foco na Companhia de Jesus, analiso algumas mediações pelas quais as representações do martírio transgrediram as fronteiras de igrejas e conventos para se projetar nas fronteiras de um mundo em plena expansão mundial.This paper proposes a cross-sectional analysis of martyr and martyrdom. Through the notion of mediation, in the first part I analyze the leading role of representations of martyrdom in memory practices during the second half of the sixteenth century. I analyze some of the conditions that contributed to the emergence of a "martyrdom's culture" and the role of mediation in such emergence. The second part studies how the (re)discovery of the Roman catacombs encouraged the production of meanings around the figure of martyrdom. In the third part, focusing on the Society of Jesus, I analyze a few instances of mediation through which the figures of martyrdom transgressed the boundaries of churches and convents to project themselves to the last frontiers of a world in full expansion.Fil: Salamanca Villamizar, Carlos Arturo. Consejo Nacional de Investigaciones Científicas y Técnicas; Argentin

    « En raison des conquêtes, de la religion et du commerce » 

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    De l'observation à la conversation : le savoir sur les Indiens du Brésil dans l'oeuvre d'Yves d'Evreux

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    International audienceIl est légitime de se demander dans quelle mesure les textes émanant de l'expé-rience missionnaire comportent un savoir sur les populations locales confrontées au processus d'évangélisation. Comment faire l'histoire ou l'anthropologie des populations autochtones à partir des sources missionnaires ? Cette question prend une acuité particulière dans le cas de sociétés indigènes sans écriture où l'historien dispose parfois essentiellement de sources missionnaires pour aborder les mondes indigènes du passé. Dans le cas des Indiens tupi du littoral brésilien des XVI e et XVII e siècles, les textes missionnaires ont été souvent utilisés par les anthropologues pour les informations qu'ils contenaient, tout en négligeant les conditions de production de ces textes, voire en occultant leur dimension missionnaire. C'est ainsi que l'anthropologue Hélène Clastres, auteur d'un essai important sur le prophétisme tupi-guarani, La Terre sans Mal (1975), a publié la relation missionnaire d'Yves d'Évreux, capucin français au Brésil en 1612-1614. Son édition reprend intégralement la première partie de la Relation (le traité temporel) qui contient le récit de la mission et des descriptions de la terre et des Indiens, mais coupe une partie importante du second traité, que le capucin qualifiait lui-même de traité spirituel et où il fait le récit édi-fiant des conversions des Indiens 1. Cette édition est, à mon avis, symptomatique d'un type de lecture des sources missionnaires, longtemps dominante chez les anthropologues : les informations contenues dans le texte étaient reconnues comme un authentique savoir sur les Indiens mais la dimension de savoir missionnaire n'était pas interrogée. On considérait que les connaissances sur les peuples autochtones se trouvaient essentiellement dans les textes descriptifs et que ces informations pouvaient être extraites et séparées du récit de la mission religieuse 2. Il me semble que cette séparation est artificielle. En effet, la dimension mission-naire est bien présente dans les textes de description des populations locales. Comme j'ai eu l'occasion de le montrer ailleurs, les traités décrivant les populations indiennes 1 H. Clastres, La Terre sans Mal et Yves d'Évreux, Voyage au Nord du Brésil, 1985. 2 La préface de l'édition d'Yves d'Évreux par Clastres est très intéressante et analyse bien la dimension missionnaire du texte. La coupure d'une partie du traité spirituel n'en est pas moins significative d'un certain rapport aux sources missionnaires. Ch. de Castelnau-L'Estoile, M.-L. Copete, A. Maldavsky et I. G. Županov (éd.), Missions d'évangélisation et circulation des savoirs (XVI e-XVIII e siècle), Collection de la Casa de Velázquez (120), Madrid, 2011, pp. 269-293

    Amérindiens

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    The Uses of Shamanism: Evangelizing Strategies and Missionary Models in Seventeenth-Century Century Brazil

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    La conversion du missionnaire ou le rire partagé

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    International audienceLa conversion du missionnaire ou le rire partagé C'est par des rires que je souhaitais introduire mon voyage dans l'oeuvre de Michel de Certeau, à l'invitation de Luce Giard que je remercie, de tout coeur, pour ce signe d'amitié qui est aussi, pour moi, un honneur 1. Ce voyage dans les écrits du jésuite « braconneur » se fera à partir de mes terrains de recherche qui sont la culture missionnaire des XVIe et XVIIe siècles ainsi que les terres du Brésil. Le rire partagé De 1611 à 1615, les Français tentent d'implanter une France équinoxiale au nord du Brésil. Si l'expérience tourne court-les Français sont facilement délogés par une expédition portugaise-, il reste néanmoins deux magnifiques témoignages de cette expérience, écrits par les capucins français qui faisaient partie de l'expédition. Le livre d'Yves d'Evreux, écrit après un séjour de deux ans parmi les Indiens, est particulièrement riche sur l'interaction entre le missionnaire et les Indiens. Il contient notamment la transcription de longues « conférences » que le missionnaire aurait eues avec différents Indiens, principaux et sorciers. Ce nom de « conférence » n'est pas choisi au hasard par le capucin : il renvoie aux disputes théologiques auxquels se livrent, en France, protestants et catholiques depuis qu'ils ont posé les armes. Le livre s'achève sur une de ces conversations, entre La Vague, un des chefs principaux de la tribu de Comma, et Yves d'Evreux. Le chef indien présente son fils âgé de vingt ans, afin que le capucin lui administre le baptême car, selon son père, le jeune sauvage sait déjà parler le français. Le jeune homme se met alors à réciter quelques phrases dans un français tout déformé. Pour préserver toute la saveur de la scène, écoutons Yves d'Evreux la raconter : Ayant dit ces paroles, il fit signe à son fils qu'il s'approchast : puis il luy commanda de raconter tout ce qu'il savait de François. J'avois bien de la peine à me contenir de rire, & ne pouvois iouyr de mon Truchement, tant il estoit transporté de la passion de rire sur la simplicité de ce personnage : neantmoins ie le retins luy faisant faire son excuse sur les singeries d'un petit Perroquet que i'avois, à fin que ce bon homme ne pensast que ce fust de luy qu'il rioit. Ce ieune homme son fils me recita la Doctrine qu'il avoit propre, disoit son père, & suffisante à recevoir le Baptesme en cette sorte : Bonioure, monseïeur, come re vo reporteré vou. Ben monseïeur, à vostre service, volè vou mangeare, Oy : du pain, peïsson, char, may teste, men chapeyau, pourpuin, Chausse, Chamise. Ie ne peus en entendre davantage, si ie n'eusse voulu debonder : Ie luy fis donc dire, que c'estoit assez, que ie voioy bien par là, qu'il n'avoit point perdu son temps. […] 1 Mes remerciements vont également à Denis Pelletier pour ses remarques sur la version orale de mon texte
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