19 research outputs found

    Animal health strategies in organic and conventional meat sheep production

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    Sixteen meat sheep farms (nine conventional and seven organic) in the centre of France were surveyed to evaluate their economic and production performances (previous interviews) and their strategies related to animal health with particular attention to internal parasites (present interview on health strategies). The organic farms were surveyed in mid-September 2006 and the conventional ones in October 2007. Each interview (1½ or 2 h) included a visit of the farm (with the collection of faeces for evaluation of internal parasites), followed by an open discussion on sheep production and health problems, and parasitic infections, in particular. The discussion was recorded and then transcribed into a word processor file and analysed. The farmers agreed on the fragile health of their animals (with special attention to internal parasites)and were confronted with the low value of each lamb or ewe, which does not allow for high health costs. Even under this limited economic situation, the farmers developed different health strategies. Conventional farmers rely on systematic treatments to prevent parasitic infection; they use low-cost effective synthetic drugs and accept lamb mortality rates ranging from five to eight percent. Their practices are homogeneous, which is possibly due to frequent exchanges with colleagues or veterinarians. The healthcare strategy of organic farmers may be divided into two distinct categories: autonomous (“self-made farmer”) and “creative”. The organic self-made farmers are experienced and aim at a sustainable flock (“cruiser flock”). The creative ones do not seem to easily handle the health strategy aspect and often spend more money on healthcare than their conventional or organic self-made colleagues. Health strategy is therefore not completely dependent on the type of production - conventional versus organic - but on the farmer’s conception of life and nature. The creative farmers believe that disease is a dysfunction that may be corrected with treatments (conventional or alternative ones), whereas the self-made farmers consider health as the result of a dynamic equilibrium between the many forces that interact within a flock. The latter is somewhat similar to the idea put forth in the book “The normal and the pathological” by Canguilhem

    Domestique-professionnel : la cohérence du travail des femmes dans les exploitations agricoles familiales

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    [eng] The overlapping of domestic and professional work, in women's farmlabor, and its resulting temporal complexity, is an important issue for economists studying employment in agricultural production. Ergonomics, which aims to analyse an operator's activity in order to improve it, shows an operative coherence between household tasks and farmwork. . The lack of social identity in female farmwork hides a specific productive capacity, especially in animal rearing, made possible by the domestic work's characteristics. [fre] L'imbrication des sphères professionnelles et domestiques dans le travail des femmes des exploitations agricoles familiales, et la complexité temporelle qui en résulte, posent problème pour aborder la question de l'emploi en agriculture. L'approche ergonomique, dont l'objet est l'étude spécifique de l'activité des travailleurs en vue de l'améliorer, met en évidence une cohérence entre ces deux sphères. . La non-reconnaissance sociale du travail des femmes occulte une productivité spécifique, particulièrement dans le domaine de l'élevage. Cet apport est le fruit des potentialités opératoires du travail dans la sphère domestique.

    Distinguer les "bons Ă©leveurs"

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    National audienceAfter the Second World War, agricultural policies question the conception of breeder’s occupation in a family and territorial frame to promote an industrial model. In the 60s, they are supported by trade unions and for the young breeders who settle down, the dignity of the work goes through such a modernization of the occupation. The specialization of the productions and the implementation of new methods of work lead to a breach with the conceptions of the work of polyculture-breeding family farms, from which they are issued. Little by little, the pig breeders get tools allowing a technical and economic piloting of their breedingsπ: they establish a set of indicators of performance, using tools of animal breeding and management. So arise GTTT, then GTE. In 1989, the data from these tools are standardized and supply a database to professional organisations. Then, a journal - Porc Magazine - transforms this observatory into public competition : “ the Golden Pigs Prize “, which indicates, according to the journal, “ the best breeders of France “. In this context, through our fieldwork with breeders of Côtes d’Armor in Brittany, we wonder about the influence of these models of good work on pig breeder’s occupation. If the existence of such models leads to homogenize what the breeders consider as manners of well working, it also contributes to build the social distinctions of their occupation.Après la Seconde Guerre mondiale, les politiques agricoles remettent en cause la conception du métier d’éleveur dans un cadre familial et territorial pour promouvoir un modèle industriel. Dans les années 60, elles sont relayées par le syndicalisme et, pour les jeunes éleveurs qui s’installent, la dignité du travail passe par une telle modernisation du métier. S’opère ainsi une rupture avec les conceptions du travail des exploitations familiales de polyculture-élevage dont ils sont issus, par la spécialisation des productions et la mise en place de nouvelles méthodes de travail. Petit à petit, les éleveurs de porcs disposent d’outils permettant un pilotage technique et économique de leurs élevages : il s’agit d’établir un ensemble d’indicateurs de performance, à l’aide des outils de la zootechnie et de la gestion. Ainsi naissent la GTTT puis la GTE. En 1989, les données de ces outils sont standardisées et fournissent une base de données aux organisations professionnelles. C’est alors qu’une revue - Porc Magazine - transforme cet observatoire en concours public : « le prix des Cochons d’Or », qui depuis désigne, selon la revue, « les meilleurs éleveurs de France ». Dans ce contexte, en nous appuyant sur des entretiens avec des éleveurs des Côtes d’Armor, nous nous interrogeons sur l’influence de ces modèles du bon travail sur le métier d’éleveur de porcs. Si l’existence de tels modèles tend à homogénéiser ce que les éleveurs considèrent comme des manières de bien travailler, elle contribue également à nourrir les distinctions sociales au sein de leur métier

    La réorganisation du territoire de l’éleveur mise à l’épreuve des critiques de son travail

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    National audiencePork breeders are submitted to criticism of their work, notably during legal public inquiries of breedings. Critics can also be formulated after these situations and subsist in their daily activities. Criticisms targeted at breeders take place in their work territory, where they practise a part of their professional activities, on the way of their breeding. We propose the hypothesis is that breeders are so much affected by these criticisms because they are both workers and residents on this reorganized work territory. Our research is based upon interviews of breeders faced with conflicted public inquiries, in two french contrasting locations from the point of view of territorial organization of breeding : Dordogne and Finistère. We will analyze the reorganization of work territories of breeders as source of new constraints, which increase critics expression. These critics affect as much breeders as they are weakened by this reorganization. Finally, we will wonder about a fragility of their identity linked to such a territorial organization of their work.Les éleveurs de porcs sont soumis à des critiques de leur travail, notamment lors des enquêtes publiques liées aux procédures d’autorisation des élevages. Des critiques peuvent aussi être formulées en dehors de ces situations ou perdurer après cette épreuve pour s’inscrire dans le quotidien de leurs activités : dans leur territoire de travail, principalement celui des parcelles et des parcours qui les relient au site de leur élevage, ou à leur domicile, où ils exercent une partie de leurs activités professionnelles. Nous testons l’hypothèse que c’est parce qu’ils sont en même temps travailleurs et résidents sur un territoire de travail réorganisé que les éleveurs sont autant éprouvés par ces critiques. L’enquête repose sur des entretiens avec des éleveurs de porcs ayant été confrontés à des enquêtes publiques conflictuelles, dans deux départements contrastés du point de vue de l’organisation territoriale de cet élevage : la Dordogne et le Finistère. Nous analysons d’abord la réorganisation des territoires de travail des éleveurs comme source de contraintes nouvelles, particulièrement propice à une accentuation de l’expression de critiques. Nous montrons alors que ces critiques affectent d’autant plus les éleveurs qu’ils sont vulnérabilisés par cette réorganisation. Dès lors, nous nous interrogeons sur une fragilisation de leur identité liée à une telle organisation territoriale de leur travail

    Pressions environnementales, souffrances et recomposition du métier d'éleveur

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    National audienceLes interrogations que la société formule autour du développement et de l'évolution des méthodes de production dans le secteur agricole affectent profondément les acteurs les plus concernés à savoir les agriculteurs eux-mêmes, confrontés quotidiennement aux contradictions qui caractérisent leur profession. Une enquête s'est déroulée en Dordogne avec la collaboration volontaire d'éleveurs de porcs. L'hypothèse proposée par les auteurs constitue trois points : la présentation de quelques enjeux de l'évolution historique du travail d'élevage, la caractérisation de l'affectation des éleveurs par les interpellations environnementales et les modes défensifs qu'ils déploient. Un nouveau regard sur un secteur de l'agriculture particulièrement critiqué est proposé. Ce regard veut se recentrer sur la dimension humaine du travail, autrement dit sur les hommes au travail, sur l'état de notre environnement et du devenir des espaces ruraux

    Pressions environnementales, souffrances et recomposition du métier d'éleveur

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    National audienceLes interrogations que la société formule autour du développement et de l'évolution des méthodes de production dans le secteur agricole affectent profondément les acteurs les plus concernés à savoir les agriculteurs eux-mêmes, confrontés quotidiennement aux contradictions qui caractérisent leur profession. Une enquête s'est déroulée en Dordogne avec la collaboration volontaire d'éleveurs de porcs. L'hypothèse proposée par les auteurs constitue trois points : la présentation de quelques enjeux de l'évolution historique du travail d'élevage, la caractérisation de l'affectation des éleveurs par les interpellations environnementales et les modes défensifs qu'ils déploient. Un nouveau regard sur un secteur de l'agriculture particulièrement critiqué est proposé. Ce regard veut se recentrer sur la dimension humaine du travail, autrement dit sur les hommes au travail, sur l'état de notre environnement et du devenir des espaces ruraux

    Autonomy under contract: the case of traditional free-range poultry farmers

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    This article explores the autonomy developed by free-range poultry farmers in their daily work. In this type of livestock production, farmers are linked by a contract to a farmer organization, to which they sell their broilers in exchange for a payment resembling a salary. The farmers do have autonomy in their work, which is framed by a set of prescriptions and rules. As they experience the same constraints, farmers involved in the same production mode develop a collective identity. Relationships of confidence progressively develop between the farmers and their technical staff (veterinary practitioners and production technicians). These good relationships strengthen the collective identity while also enabling the collective work between the three professionals. Veterinary practitioners and production technicians consecutively share some of the constraints and transfer part of their decision-making to the farmers. The latter thereby acquire more autonomy, even in fields apparently out of their reach. We illustrate the latter idea with the example of antimicrobial use. We observe that while strictly supervised by veterinary practitioners, farmers nevertheless manage to get involved in the decision underlying the prescription of antimicrobials
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