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    Rôle de la morphologie chez les enfants dyslexiques : étude des effets d'un entraînement morphologique

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    Depuis les années 70, la majorité des travaux conduits sur l’apprentissage de la lecture dans un système alphabétique tel que celui utilisé par le français, ont mis en évidence la contribution majeure des habiletés phonologiques à cet apprentissage. La recherche a montré également que les dyslexiques (DL) manifestent des difficultés importantes à identifier et traiter les unités non signifiantes (les graphèmes) renvoyant aux sons du langage (les phonèmes). En revanche, le traitement des unités de sens tels que mots et morphèmes semble préservé. Des chercheurs ont alors émis l’hypothèse selon laquelle, les DL auraient mis en place une stratégie de lecture compensatoire qui utiliserait une unité formelle codant non pas le son mais le sens dénommé morphème (la plus petite unité de sens véhiculée par la langue). Ainsi, le développement de la conscience morphologique, c’est à dire la conscience de la structure morphémique des mots, et la capacité à manipuler cette structure, seraient préservées chez les enfants DL. Le repérage des unités morphémiques constituerait donc une aide non négligeable pour ces enfants. Dans notre recherche, nous avons étudié les effets d’un entraînement morphologique oral et écrit chez des enfants dyslexiques âgés de 10 à 14 ans, suivis individuellement pendant 20 semaines. Nous avons comparé le décodage de ces enfants à celui d’un groupe contrôle d’enfants dyslexiques, apparié en âge chronologique et en âge lexique mais n’ayant pas bénéficié de l’entraînement. Certaines catégories de mots sont apparues plus sensibles à l’entraînement (ex : diminution de 62 % des temps de latence pour les mots pseudo-préfixés). Les enfants suivis, qui avaient un retard de lecture important (en moyenne 35 mois), ont pu bénéficier de l’entraînement. Une amélioration significative du décodage (gain de 9 mois en âge lexique), et des progrès en conscience morphologique (+ 22 % de réussite) et vitesse de reconnaissance de mots écrits (diminution de 38 % des temps de latence des mots affixés) ont pu être mis en évidence. Les effets de l’entraînement semblent avoir porté sur différentes stratégies de lecture : la procédure de décomposition morphologique et le recours à la voie lexicale s’avèrent plus efficaces

    Text Reading Fluency and Text Reading Comprehension Do Not Rely on the Same Abilities in University Students With and Without Dyslexia

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    Developmental dyslexia is a specific learning condition characterized by severe and persistent difficulties in written word recognition, decoding and spelling that may impair both text reading fluency and text reading comprehension. Despite this, some adults with dyslexia successfully complete their university studies even though graduating from university involves intensive exposure to long and complex texts. This study examined the cognitive skills underlying both text reading comprehension and text reading fluency (TRF) in a sample of 54 university students with dyslexia and 63 university students without dyslexia, based on a set of tests adapted for an adult population, including listening comprehension, word reading, pseudoword reading (i.e., decoding), phonemic awareness, spelling, visual span, reading span, vocabulary, non-verbal reasoning, and general knowledge. The contribution of these skills to text reading fluency and text reading comprehension was examined using stepwise multiplicative linear regression analyses. As far as TRF is concerned, a regression model including word reading, pseudoword reading and spelling best fits the data, while a regression model including listening comprehension, general knowledge and vocabulary best fits the data obtained for text reading comprehension. Overall, these results are discussed in the light of the current literature on adults with dyslexia and both text reading fluency and text reading comprehension

    Screening for dyslexia in university students:A standardized procedure based on conditional inference trees

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    Objective: The focus of this study is on providing tools to enable researchers and practitioners to screen for dyslexia in adults entering university. The first aim is to validate and provide diagnostic properties for a set of seven tests including a one-minute word reading test, a two-minute pseudoword reading test, a phonemic awareness test, a spelling test, the Alouette reading fluency test, a connected-text reading fluency test, and the self-report adult reading history questionnaire (ARHQ). The second, more general, aim of this study was to devise a standardized and confirmatory procedure for dyslexia screening from a subset of the initial seven tests. We used conditional inference tree analysis, a supervised machine learning approach to identify the most relevant tests, cut-off scores and optimal order of test administration. Method: A combined sample of 60 university students with dyslexia (clinical validation group) and 65 university students without dyslexia (normative group) provided data to determine the diagnostic properties of these tests including sensitivity, specificity, and cutoffscores. Results: Results showed that combinations of 4 tests (ARHQ, text reading fluency, phonemic awareness, pseudoword reading) and their relative conditional cut-off scores optimize powerful discriminatory screening procedures for dyslexia, with an overall classification accuracy of approximately 90%. Conclusions: The novel use of the conditional inference tree methodology explored in the present study offered a way of moving towards a more efficient screening battery using only a subset of the seven tests examined. Both clinicaland theoretical implications of these findings are discussed

    Roman grec et poésie

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    Quelles sont les relations entre les deux genres complexes, variés et changeants que constituent les romans grecs anciens et la poésie, épique, lyrique, dramatique, d’époque archaïque, classique, hellénistique ? Ce recueil de dix-sept articles, issus d’un colloque tenu à Nice en 2013, ouvre à nouveaux frais ce dossier. Au-delà des influences et intertextualités, quatre domaines sont étudiés : lien entre images et figures poétiques et romanesques ; jeux de références, lectures, réécritures ; effets de rythme et jeux de structure ; roman comme poésie et poésie comme roman. Chaque aspect fait l’objet d’approches à la fois théoriques et appliquées, présentant un état des lieux critique et proposant des perspectives renouvelées, voire des interrogations originales. Sont ainsi abordés l’évolution de la prononciation du grec à l’époque impériale, le rapport description/narration et l’ekphrasis , la métaphore et la fiction, la relation des romanciers anciens à la tradition rhétorique voire scolaire, le roman épique ou tragique et la poésie romanesque, ou encore les liens avec la littérature latine. Enfin, ce sont les relations entre théorie littéraire contemporaine et réflexivité ancienne, ainsi qu’entre littérature générale et philologie classique, qui sont ici réinterrogées
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