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Pronostic visuel et évolution réfractive après chirurgie de la cataracte congénitale avec implantation primaire: Étude d’une série de 108 cas
La cataracte congénitale constitue la cause la plus fréquente de cécité évitable chez les enfants. Le but de cette étude est d'évaluer le pronosticréfractif et fonctionnel, des enfants opérés de cataracte congénitale avec implantation. Il s'agit d'une étude rétrospective de 108 enfants, dont 85cataractes bilatérales, 23 unilatérales opérés entre 2007 et 2011. La réfraction a été mesurée à 1 mois, 3 mois, 6 mois, 1 an, 2 ans, 3 ans et/ou 4 ans en post-opératoire. La meilleure acuité visuelle corrigée, ainsi que l'incidence des complications post-opératoires ont été analysé. L'âge moyen de la chirurgie était de 25 mois avec une durée moyenne de suivi de 3,17 ans. Les complications retrouvées étaient l'inflammation, la prolifération secondaire, et le glaucome. L'acuité visuelle (AV) moyenne corrigée finale était de 5,75/10e pour les formes bilatérales, et de 4,16/10e pour les unilatérales (p = 0,001). Les facteurs de mauvais pronostic retrouvés étaient l'âge tardif de la chirurgie, la densité de la cataracte et la survenue de complications (p = 0,001). L'incidence des complications post-opératoires était significativement plus élevé chez les enfants opérés à un jeune âge (p = 0,001). Les facteurs de mauvais pronostic visuel chez les enfants opérés pour cataracte congénitale avec implantation, sont représentés par le caractère unilatéral de la cataracte, l'âge tardif de la chirurgie, la densité de la cataracte et la survenue de complications post opératoires
Alacrymie congénitale révélant un syndrome d’Allgrove: à propos de trois cas
Le syndrome d'Allgrove ou triple A syndrome est une affection autosomique récessive constatée chez la population pédiatrique, associant dans sa forme complète: Achalasie œsophagienne, Alacrymie, maladie d'Addison (insuffisance surrénale), une dégénérescence neurologique et occasionnellement une instabilité du système autonome. Nous rapportons les cas de 3 enfants issus de mariages consanguins, chez qui l'examen ophtalmologique a révélé une sécheresse sévère avec dans deux cas une kératite envahissant l'axe visuel, ainsi qu'une paresse du reflexe photomoteur. Le bilan radiologique: transit œsogastroduodénal (TOGD) et fibroscopie œsogastroduodénale (FOGD) a révélé un mégaoesophage associé dans un cas à une œsophagite. Un traitement à base de larmes artificielles est instauré aussitôt, ainsi qu'un traitement chirurgical par voie laparoscopique. La connaissance de cette pathologie permettra une prise de conscience de la gravité de cette maladie en plus de suggérer sa prise en charge
Facteurs pronostiques de la chirurgie des membranes Ă©pimaculaires idiopathiques.
Objectif : Evaluation des facteurs influençant la rĂ©cupĂ©ration visuelle après chirurgie des membranes Ă©pi-maculaires idiopathiques.Patients et MĂ©thodes : Etude rĂ©trospective monocentrique portant sur une sĂ©rie de 21 patients opĂ©rĂ©s de membrane Ă©pirĂ©tinienne idiopathique au service d’ophtalmologie A de l’hĂ´pital des spĂ©cialitĂ©s du CHU de Rabat. Nous avons Ă©valuĂ© les critères suivants : meilleure acuitĂ© visuelle corrigĂ©e prĂ© et post-opĂ©ratoire, l’aspect OCT prĂ© et post-opĂ©ratoire, la survenue de complications per ou post-opĂ©ratoire. Les contrĂ´les postopĂ©ratoires ont Ă©tĂ© effectuĂ©s au premier jour postopĂ©ratoire (j1), au septième jour (j7), Ă un mois (m1), Ă trois mois (m3), puis tous les six mois.RĂ©sultats : L'âge moyen Ă©tait de 72,5 ans. Douze patients ont bĂ©nĂ©ficiĂ© d'une intervention combinĂ©e cataracte-vitrectomie. Le pelage complĂ©mentaire de la limitante interne Ă©tait systĂ©matiquement rĂ©alisĂ© chez tous nos patients. Le suivi moyen Ă©tait de 20 mois. L'acuitĂ© visuelle moyenne passe de 0,96 LogMar en prĂ©opĂ©ratoire Ă 0,78 LogMar Ă 3mois et 0,53 LogMar Ă 12 mois, soit un gain total de 4,3 lignes. Nous avons retrouvĂ© une corrĂ©lation positive entre l’AV post-opĂ©ratoire et l’épaisseur maculaire post-opĂ©ratoire, mais Ă©galement et entre l’AV prĂ© et post-opĂ©ratoire et l’épaisseur maculaire prĂ© et post-opĂ©ratoire, ainsi que l’intĂ©gritĂ© de la ligne IS/OS et l’AV post-opĂ©ratoire. En post-opĂ©ratoire nous avons notĂ© 1 cas de dĂ©collement de rĂ©tine, 3 oedĂ©mes maculaires cystoĂŻdes, aucun cas d’endophtalmie ou  d’hypotonie majeure. 75% des patients ayant un cristallin clair en prĂ©opĂ©ratoire ont dĂ©veloppĂ© une cataracte après 3 mois de l’intervention.Discussion : En prĂ©-opĂ©ratoire les facteurs dĂ©terminants le pronostic incluent l’acuitĂ© visuelle prĂ©opĂ©ratoire, la durĂ©e des symptĂ´mes au moment de l’intervention. Une chirurgie suffisamment prĂ©coce avant l’effondrement de l’AV et Ă©paississement maculaire important peut prĂ©venir la progression des dommages causĂ©s sur les photorĂ©cepteurs compromettant toute chance de rĂ©cupĂ©ration fonctionnelle utile. Les Ă©normes progrès technologiques notamment avec vitrectomie trans-conjonctivale sans sutures permettant aujourd’hui un geste beaucoup plus fin, rĂ©duisant nettement les complications per-opĂ©ratoires et amĂ©liorant le confort des patients. Le pelage de MLI est effectuĂ© frĂ©quemment au cours des chirurgies de MEM pour diminuer les rĂ©cidives. Ce pelage n’a pas de consĂ©quence sur l’acuitĂ© visuelle post opĂ©ratoire. Cependant divers effets secondaires lui ont Ă©tĂ© rapportĂ© fonctionnelles (microscotomes) et anatomiques (DONFL, SANFL). Le risque de complications post-opĂ©ratoire constitue la vraie limitation des indications d’une chirurgie prĂ©coce. Ces complications restent heureusement très rares mais doivent ĂŞtre systĂ©matiquement et clairement expliquĂ© au patient en prĂ©-opĂ©ratoie.Conclusion : Les techniques actuelles pour la chirurgie des membranes Ă©pi-maculaires idiopathiques offrent de très bons rĂ©sultats anatomiques et fonctionnels. Une meilleure connaissance des facteurs pronostic prĂ© per et post-opĂ©ratoire permettrait d'affiner les indications opĂ©ratoires et d'informer les patients sur leurs chances individuelles d’une bonne rĂ©cupĂ©ration visuelle après l'intervention.Â
Maladie de Eales : A propos de 2 observations
La maladie de Eales est une vasculopathie occlusive idiopathique de la rétine périphérique affectant le jeune adulte. C’est un trouble rétinien hémorragique inflammatoire idiopathique qui est un diagnostic d’exclusion. Elle touche les hommes en bonne santé entre 20 et 40 ans, mais peut également toucher les femmes de la même tranche d’âge. Nous rapportons 2 cas de maladie de Eales révélées par une hémorragie intra vitréenne.Cas n°1 : Le premier est un patient âgé de 18 ans qui a présenté une baisse d’acuité visuelle de l’oeil droit. L’examen a objectivé une hémorragie de vitré de l’oeil droit avec des périphlébites de la moyenne périphérie de l’oeil gauche. Une IDR à la tuberculine était à 14 mm, la radiographie de thorax a mise en évidence des adénopathies latéro-trachéales. Il a reçu un traitement antituberculeux, une photocoagulation au laser de l’oeil gauche puis de l’oeil droit après éclaircissement du vitré puis a développé une membrane épirétinienne.Cas n°2 : La deuxieme est une patiente âgée de 32 ans ayant la notion de baisse de vision résolutive de l’oeil droit avec des myodésopsies depuis 3 ans, qui consulte pour un épisode de baisse d’acuité visuelle de l’oeil droit. L’examen trouve une hémorragie de vitré de l’oeil droit et des périphlébites avec des vaisseaux tortueux et des hémorragies en taches au niveau de l’oeil gauche. L’IDR à la tuberculine était à 23 mm phlycténulaire. La recherche de BK était négative. Un traitement antituberculeux avec une corticothérapie ont été administrés avec photocoagulation des zones d’ischémie rétinienne de l’oeil gauche. La maladie de Eales est un trouble rétinien hémorragique inflammatoire idiopathique qui est un diagnostic d’exclusion. Elle touche les hommes en bonne santé entre 20 et 40 ans, mais peut également toucher les femmes de la même tranche d’âge