69 research outputs found

    Une anthropologie politique de la fange.: Conceptions culturelles, pratiques sociales et enjeux institutionnels de la propreté urbaine à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso (Burkina Faso)

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    La propreté, individuelle ou collective, est un phénomÚne social multidimensionnel. Se proposer d'étudier, comme nous l'avons fait, les différentes maniÚres dont les gens conçoivent et évacuent leurs déchets, leurs eaux usées et leurs excrétas, revenait donc à étudier une des dimensions essentielles de la propreté domestique en milieu urbain. Elle a affaire aux rapports complexes que chacun entretient avec son corps, son environnement matériel, spatial et social et enfin son environnement politiqu

    Ethical Challenges and Practical Risks of Fieldwork Research in Development or Emergency Contexts

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    The bygone figure of the lonesome ethnologist settled for a long time in an exotic distant village is fading away. New generations of social anthropologists stay out of office for much shorter fieldwork periods in order to investigate issues concerning close or distant places or people. They pay special attention to the diversity of local stakes and interests, to the multiplicity of opinions and understandings, to the complexity of other’s world. They do worry about the intercultural encounte..

    Vulnérabilité et résilience face au mariage précoce. Solutions adaptatives et coping des jeunes paysannes maliennes

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    Cet article revisite la notion de vulnĂ©rabilitĂ© sociale et son rapport Ă  la rĂ©silience. AprĂšs avoir donnĂ© un bref aperçu des dĂ©finitions de base des concepts de vulnĂ©rabilitĂ© et de rĂ©silience et soulignĂ© les diffĂ©rences irrĂ©ductibles qui les distinguent, nous critiquons l’incapacitĂ© de la notion de rĂ©silience Ă  apprĂ©hender les logiques sociales et tout particuliĂšrement l’autonomie et l’agentivitĂ© des individus. Ayant choisi d’aborder la problĂ©matique de la rĂ©silience sociale en termes de « coping » et de « solution adaptative », nous l’appliquons dans la seconde partie de l’article Ă  l’analyse de la trajectoire de reconstruction sociale des jeunes filles maliennes en situation de migration urbaine pour « chercher la dot ». Les alĂ©as de la vie urbaine les entraĂźnent souvent dans un processus de dĂ©saffiliation sociale pouvant les conduire Ă  l’exclusion de leur famille et du village. Contraintes de se dĂ©brouiller seules en ville, elles adoptent des solutions adaptatives qui leur permettent de se reconstruire malgrĂ© les nouveaux risques encourus.This article revisits the notion of social vulnerability and its relationship to resilience. After giving a brief overview of the basic definitions of the concepts of vulnerability and resilience while highlighting the irreducible differences between them, we argue that the notion of resilience is unable to capture social logics, and in particular the autonomy and agency of individuals. By addressing the issue of social resilience by using “coping” and ”adaptive preference”, we explore it concretely, in the second part of the article, by analyzing Malian girls’ social reconstruction trajectory in urban migration situation when “seeking the dowry”. Urban life hazards often lead them to a process of social disaffiliation that can lead them to being excluded out of their families and/or the village. As they are forced to fend for themselves in town, they adopt adaptive mechanisms, which allow them to recover despite the new risks they face

    Une ethnographie à distance ?

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    Cet article marque une Ă©tape dans notre recherche sur la violence en RĂ©publique centrafricaine. Mais depuis 2012, au cours des Ă©vĂ©nements dramatiques qui ont bouleversĂ© la RCA, la violence, sous toutes ses formes, s’est installĂ©e Ă  l’avant-scĂšne d’une actualitĂ© fortement mĂ©diatisĂ©e. C’est ainsi que, pour des raisons de sĂ©curitĂ©, l’accĂšs au terrain fut interdit aux chercheurs. La frustration de l’anthropologue s’est alors nourrie du visionnage quotidien de micros-films de reportages et de tĂ©moignages postĂ©s sur internet. Dans une perspective rĂ©flexive et critique sur l’ethnographie de la violence, notre papier s’interroge sur la maniĂšre dont les Ă©vĂ©nements ont fait Ă©voluer notre objet de recherche. Tout en dĂ©crivant comment la rĂ©flexion anthropologique a pu continuer « à distance » de l’expĂ©rience de terrain, on s’interrogera sur ce qui peut ĂȘtre gagnĂ© ou perdu en terme de comprĂ©hension par le fait d’avoir Ă©tĂ© hors de toute observation participante sur le terrain. L’observation qui est le meilleur moyen d’investigation n’est cependant pas appropriĂ©e Ă  toutes les investigations. Alors, une ethnographie de la violence rĂ©side peut-ĂȘtre moins dans la rĂ©itĂ©ration de l’observation sur place que dans la volontĂ© de rĂ©soudre par tout moyen Ă  disposition une question nouvelle posĂ©e Ă  un objet de recherche connu.This paper is about the burst of collective violence in CAR. Following the dramatic events taking place in 2012 fieldwork was for security reasons forbidden to academic researchers. The only information about local situation was available trough web reports and documentary films posted on Yutube. Then, from a reflexive viewpoint our paper addresses the issue of doing fieldwork Âłat distanceÂČ. We question what might be gained or lost in deep insight when the field-researcher is unable to practice observant-participation. Then, we suggest that in the ethnography of violence repeated direct observation may not be the best approach. Indeed, considering violence, we suggest that a better ethnography might be done in trying to solve by all possible means a new question addressed to a well-known research object

    La malĂ©diction, l’honneur et la spĂ©culation

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    L’article rĂ©examine les principes de la propriĂ©tĂ© fonciĂšre en Afrique de l’Ouest, montrant en particulier que c’était le principe de transmission qui mĂ©tamorphosait la propriĂ©tĂ© individuelle en propriĂ©tĂ© lignagĂšre commune. Ces propriĂ©tĂ©s communes Ă©taient garanties de l’intĂ©rieur par la menace de sanctions magico-religieuses qui ne constituaient une protection efficace contre les tentatives de vol que dans la mesure oĂč la croyance dans leur efficacitĂ© Ă©tait partagĂ©e. Aujourd’hui, dans les milieux populaires, c’est le respect du code partagĂ© de l’honneur et de la honte qui garantit, mieux que le Droit, l’exĂ©cution rĂ©ciproque des obligations contractuelles de l’échange. Mais, tandis que la marchandisation brutale des domaines ancestraux se traduit par une spĂ©culation fonciĂšre intense et par la privatisation illĂ©gale de l’espace public, la prolifĂ©ration normative favorise le droit du « plus riche » et accroĂźt encore la gravitĂ© des conflits fonciers.The article re-examines the principles of land tenure in West Africa, showing in particular that it was the principle of transfer that metamorphosed personal property into common family property. Commonly owned properties were effectively protected from theft by the threat of magic sanctions but only in as far the belief in their effectiveness was shared. Today, it is respect of the shared code of honour and shame, more than the law, that guarantees the reciprocal execution of contractual obligations of exchange. But while the violent commodification of ancestral fields is being translated into intense land speculation and the illegal privatization of public space, normative proliferation supports the right of the richest and continues to increase the severity of conflicts about land

    Une application de l’anthropologie au dĂ©veloppement

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    RĂ©sumĂ©En anthropologie, les dĂ©bats sur l’application de la discipline au dĂ©veloppement s’intĂ©ressent plus Ă  la question de la recherche qu’à celle de l’implication. Et, quand l’anthropologie impliquĂ©e est Ă©voquĂ©e, c’est gĂ©nĂ©ralement pour en souligner les insuffisances au regard des exigences Ă©pistĂ©mologiques de l’ethnographie. Cependant, ainsi qu’on tente de le montrer ici, l’anthropologue travaillant sous contrat privĂ© dans une agence ou dans une ong est plus souvent un praticien qu’un chercheur, appliquĂ© ou non. Quoique toujours anthropologue, il fait un mĂ©tier trĂšs diffĂ©rent de celui de chercheur qui ne peut donc pas ĂȘtre Ă©valuĂ© dans les mĂȘmes termes. C’est cette profession mĂ©connue d’anthropologue praticien dans le dĂ©veloppement que cet article cherche ici Ă  rĂ©habiliter.AbstractMost of the recent debates about the implementation of anthropology in development were more interested with research, applied or not, than with involvement or commitment of the anthropologist.  When applied anthropology is mentioned, it is usually to highlight its weaknesses concerning the epistemological requirements of ethnography.  But, as we try to show here, the applied anthropologist working contractually in a private development agency or ngo is more often a practitioner than a researcher applied or not.  Although he is still an anthropologist, his occupation is very different than that of researcher and thus cannot be appraised or assessed in the same terms.  It is this unrecognized profession of being a practitioner anthropologist in development that this paper wants to rehabilitate

    La formation professionnelle des étudiants en anthropologie appliquée au développement

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    AprĂšs avoir dĂ©crit les divers problĂšmes que rencontre l’enseignement de l’anthropologie appliquĂ©e en France, ce papier analyse le dispositif de formation des praticiens en anthropologie appliquĂ©e au dĂ©veloppement du master professionnel d’anthropologie mis en place Ă  l’universitĂ© de Provence en 2005. Il montre comment, en l’absence de modĂšle pĂ©dagogique sur lequel s’appuyer, le cursus a Ă©tĂ© construit en fonction des critiques et des attentes formulĂ©es par les professionnels du dĂ©veloppement international. Par ailleurs, l’élaboration de ce cursus professionnel a exigĂ© de conduire une rĂ©flexion approfondie sur les conditions Ă©pistĂ©mologiques de l’application anthropologique. Cette rĂ©flexion est un processus intellectuel ininterrompu au sein du noyau dur de l’équipe pĂ©dagogique. La principale diffĂ©rence de ce cursus professionnel avec un cursus de recherche tient Ă  la fois, Ă  l’engagement exigĂ© des Ă©tudiants, Ă  l’autonomie importante qui leur est laissĂ©e dans la gestion d’un temps d’études trĂšs resserrĂ© et, enfin, Ă  l’importance accordĂ©e dans le cursus Ă  l’évaluation des savoir-faire et des savoir-ĂȘtre professionnels acquis dans le cadre d’un stage d’un semestre outre-mer.After a brief discussion of the different problems that the teaching of applied anthropology encounters in France, this paper describes and analyses the training programme for practitioners of anthropology as applied to development provided in a Masters degree in Anthropology that was introduced at the University of Provence in 2005. It shows how, in the absence of any benchmark on which to rely, the degree course has been constructed around the critiques and needs of international development professionals. The development of this professional degree course has required a sustained reflection on the epistemological conditions of an application of anthropology. This reflection is an on-going intellectual process within the core of the teaching team. The major difference between this professional training course and a research training course lies in the commitment required of students, the considerable degree of autonomy they are given in managing the extremely restricted time they have available for study, and, finally, the importance attached in the degree course to the evaluation of professional expertise and experience acquired during a one-semester work placement overseas

    La culture du dĂ©veloppement et la dĂ©politisation de l’anthropologie

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    Dans cet article, mon propos est de montrer que la dĂ©politisation gĂ©nĂ©rale de l’anthropologie du dĂ©veloppement participe trĂšs directement au nouveau « grand partage » entre une macro-anthropologie axĂ©e sur la reformulation de la catĂ©gorie de « culture » Ă  l’échelle de la planĂšte et « une anthropologie globale, centrĂ©e sur le dĂ©passement de la notion de sociĂ©tĂ© Ă  l’échelle de l’histoire mondiale. Je commencerai par souligner les caractĂ©ristiques de la culture du dĂ©veloppement pour montrer que sa puissance idĂ©ologique et sa cohĂ©rence relative participent trĂšs directement Ă  la lĂ©gitimation de l’inĂ©galitĂ© des rapports de production mondialisĂ©s perpĂ©tuĂ©s par les politiques de dĂ©veloppement.In this article I seek to demonstrate that the general depolitisation of development anthropology participates in the new big divide between a macro-anthropology that centres on the recasting of the category of ‘culture’ at the global level and a global anthropology centred on surpassing the nation of society at the level of world history. I begin by underlining the characteristics of development culture in order to demonstrate that its ideological power and coherence directly participates in legitimising the inequality of global production relations reproduced by development policies

    Anthropologies parallĂšles : description d'une procĂ©dure d'EnquĂȘte Anthropologique Rapide (EAR)

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    Dans le champ du dĂ©veloppement, l'anthropologie a Ă©tĂ© longtemps tenue Ă  l'Ă©cart des Ă©tudes de ''faisabilitĂ©'' ‑ qui prennent place en amont de l'intervention (consistant, gĂ©nĂ©ralement, en une description du milieu social local) ‑ ou des "Ă©valuations" qui tentent de comprendre, plus que mesurer, l'impact d'une intervention. Cette mise Ă  l'Ă©cart s'est rĂ©alisĂ©e pour le plus grand profit d'autres disciplines comme la socio‑économie ou la gĂ©ographie humaine qui ont allĂšgrement "piratĂ©" l'anthropol..
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