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    L'intégration agriculture-élevage améliore-t-elle l'efficience, le recyclage et l'autonomie énergétique brute des exploitations familiales mixtes au Burkina Faso ?

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    Face au défi majeur de la croissance démographique mondiale, le secteur agricole se doit de concilier une augmentation de la production alimentaire et une diminution de son impact environnemental. L'intégration agriculture-élevage (IAE) mise en oeuvre dans les exploitations familiales mixtes à faible niveau d'intrants peut être un moyen d'y parvenir. L'un des grands principes de l'IAE est l'utilisation de ressources produites par les différents ateliers de l'exploitation pour la conduite des autres ateliers. L'IAE se construit autour de trois grandes pratiques : la traction animale, le stockage de fourrage et la production de fumure organique. L'objectif de cette étude a été d'analyser l'effet de ces pratiques sur l'autonomie, le recyclage et l'efficience énergétique des exploitations familiales mixtes. Pour ce faire, les flux d'énergie brute de huit exploitations familiales mixtes de la zone cotonnière de l'ouest du Burkina Faso, suivies sur une période de 20 mois, ont été analysés grâce à la méthode d'analyse de réseau écologique (ecological network analysis [ENA]). Les résultats ont montré que le stockage de fourrage et la production de fumure organique ont permis aux exploitations d'augmenter leur recyclage et leur autonomie, et d'acquérir une meilleure efficience énergétique. La méthode ENA met en lumière les caractéristiques et les performances d'exploitations de différents types (agriculteurs, éleveurs, agroéleveurs) et évalue l'apport des pratiques de l'IAE sur ces performances. Il apparaît cependant qu'il existe des marges de manoeuvre sur le niveau de mise en oeuvre des pratiques d'IAE dans les exploitations familiales mixtes de la zone cotonnière de l'ouest du Burkina Faso permettant d'améliorer le recyclage de l'énergie. (Résumé d'auteur

    Coconception, installation et évaluation de banques fourragères arbustives pour l’alimentation des vaches laitières dans l’ouest du Burkina Faso

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    International audienceDans les élevages laitiers de l'ouest du Burkina Faso, la production de lait est limitée par un déficit fourrager en saison sèche. Cette étude visait à évaluer la faisabilité et la potentialité des banques fourragères arbustives (BFA) pour complémenter l'alimentation des vaches laitières en saison sèche avec un fourrage de bonne valeur nutritionnelle. Un travail de coconception, d'installation et d'exploitation de BFA, composées de Leucaena leucocephala et de Morus alba, a été réalisé dans trois élevages de bovins laitiers de l'ouest du Burkina Faso. Les trois BFA ont été plantées à haute densité, avec 20 000 plants.ha-1, en juillet 2016. La croissance a été rapide durant les sept premiers mois (saison des pluies et début de saison sèche). Au jour de plantation (jp) plus sept mois, L. leucocephala mesurait 145 ± 11 cm et M. alba 143 ± 72 cm. Puis, durant la saison sèche, la croissance s'est ralentie. Les caractéristiques du sol, le manque de pluies et la faible profondeur des lits de plantation expliquaient les différences de croissance observées selon les sites expérimentaux. Les attaques de termites (BFA3) et le passage du feu (BFA1) ont affecté le développement des BFA concernées sans les anéantir. La production de biomasse sur BFA2 et BFA3, cumulée sur les trois coupes d'exploitation (jp+13, jp+15 et jp+17-18 mois), a été plus élevée avec L. leucocephala (8,2 ± 2,6 t MS.ha-1) qu'avec M. alba (1,8 ± 2,3 t MS.ha-1). Le coût d'installation et d'exploitation de 625 m² de BFA a été de 896 188 FCFA (environ 1350 €). Des solutions sont à trouver pour les rendre financièrement plus accessibles aux éleveurs
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