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    Enjeux et défis de la mise en oeuvre des Unités Forestières Artisanales dans le Maï-Ndombe en République Démocratique du Congo

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    peer reviewedL’exploitation forestière artisanale représente à la fois un enjeu et un défi majeurs dans l’optique d’une gestion durable et légale des forêts en République Démocratique du Congo (RDC). Bien qu’elle constitue un potentiel économique important, le secteur demeure cependant dans le domaine informel et illégal, en raison notamment des lacunes juridiques. Pour tenter de le réguler, les arrêtés n°84/2016 du 29 octobre 2016 relatif à l’exploitation forestière et n°85/2016, qui institutionnalise l’Unité Forestière Artisanale (UFA), ont été édictés par le Ministère de l’Environnement. La présente étude, conduite dans la Province de Maï-Ndombe entre janvier et février 2018, décrit les perceptions des parties prenantes sur l’applicabilité de ces textes et les défis de mise en oeuvre des UFA dans cette région. Des enquêtes ont été réalisées essentiellement avec l’administration forestière, les autorités politico-administratives et les exploitants artisanaux. L’analyse qualitative des données recueillies a permis d’établir des convergences ou divergences entre les déclarations des différents acteurs. Les résultats montrent que les textes régissant le secteur du sciage artisanal sont peu connus et/ou non respectés par les acteurs sur le terrain. Les exploitants accèdent à la profession sans détenir au préalable les documents administratifs requis. La licence d’abattage est utilisée à la place du permis de coupe artisanal et le carnet ou registre d’exploitation n’est tenu pour aucune opération forestière. Les souches des arbres abattus ou les billes ne comportent aucun marquage, rendant impossible une quelconque traçabilité. En outre, les différents acteurs n’ont pas les compétences techniques, financières et matérielles adéquates pour gérer une UFA. Cette étude révèle donc que, quatre années après l’instauration des UFA, rien n’est effectif sur le terrain. La mise en oeuvre de ce dispositif demeure un défi opérationnel en RDC. Le risque d’une réglementation « coquille creuse » est grand malgré le caractère non durable de l’exploitation du bois. Un renforcement des capacités des acteurs clés apparaît indispensable pour rendre effectif ce nouveau mode de gestion des forêts.Artisanal logging represents both a major issue and a major challenge for sustainable and legal forest management in the Democratic Republic of Congo (DRC). Although it has significant economic potential, the sector remains informal and illegal, mainly due to legal loopholes. In an attempt to regulate it, decrees no. 84/2016 of October 29, 2016 on logging, and no. 85/2016, which institutionalizes the Artisanal Forest Unit (AFU), was issued by the Ministry of the Environment. This study, conducted in the Province of Maï-Ndombe in February 2018, describes the perceptions of stakeholders on the applicability of these texts and the challenges of implementing AFUs in this region. Surveys were conducted primarily with the forestry administration, political-administrative authorities and artisanal loggers. The qualitative analysis of the data collected made it possible to establish convergences or divergences between the statements of the various actors. The results show that the texts governing the artisanal sawmilling sector are little known and/or not respected by the actors in the field. Operators enter the profession without first having the required administrative documents. The felling license is used instead of the artisanal cutting permit, and the logbook or logging register is not kept for any forestry operation. The stumps of felled trees or logs are not marked, making traceability impossible. In addition, the various actors do not have the technical, financial and material skills required to manage an AFU. This study therefore reveals that, four years after the establishment of AFUs, nothing is effective on the ground. The implementation of this system thus remains a major operational challenge in the DRC. The risk of a "hollow shell" regulation is high despite the unsustainable nature of timber exploitation. Capacity building of key actors appears to be essential to make this new forest management method effective

    Impact of industrial logging on specific diversity and floristic composition of a tropical rainforest, case of Cotrefor-Alibuku concession forest in DRC

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    Abstract The industrial logging has in most of cases a huge impact on specific diversity and floristic composition of tropical rainforests, compromising their ability to play correctly their role. But it is alarming to note that studies related to the assessment of the industrial logging impacts on specific diversity and floristic composition have not yet been carried out in DRC, despite the intensity and the spread of logging in the country. The aim of this article is to analyze the specific diversity and floristic composition surveyed in different impact points of logging in Cotrefor-Alibuku concession forest, one year after the operation. Surfaces plots and itinerant method were used to collect floristic data. In total, 20 plots of size 30 m² have been surveyed in different impact points : the logging roads, the skid trails, the logging gaps and the log landings. An area not disturbed by logging was also sampled as a control point. The diversity and the wealth of flora, as well as the altitude and the intensity of logging operation of the impacts point have been analyzed. All the points of impact showed a specific richness from 1.3 to 2.4 times higher than that of the not disturbed site which shows a weak floristic similarity (less than 25%) with all points of impact. In terms of diversity, the Shannon index reveals that only the logging gaps (H’ =3.04) and the skid trails (H’ =2.95) are more diversified than the undisturbed site (H’ =2.87). On this last site, non commercial species and commercial species of Class 1 reveal the greatest proportions (22 % each one), whereas the species of the other commercial classes present significant proportions in the points of impact. Except from the logging roads, the diversity of the points of impact is inversely proportional to the intensity of logging operations. Forestry monitoring after logging seemed to be necessary in order to make profitable the positive effects and to minimize the negative effects of logging. Initially, the results found in this study can serve as a guide track for logging operations and allow forest managers and other actors to run a successful program of natural regeneration aid and to properly ensure sustainability in the management of their forests. Résumé L’exploitation industrielle du bois induit dans la plupart des cas un impact non négligeable sur la diversité spécifique et la composition floristique des forêts tropicales denses et humides compromettant leur capacité à jouer correctement leurs rôles. Cependant, il est alarmant de constater que les études dédiées à cette question sont quasiment absentes en RDC en dépit de l’ampleur de cette opération. Cet article analyse ainsi la diversité spécifique et la composition floristique relevées au niveau de différents points d’impact de l’exploitation forestière dans la concession forestière de Cotrefor-Alibuku, une année après l’opération. La collecte des données sur la flore a combiné la méthode de relevé de surface et celle dite itinérante. Les relevés de surface ont consisté à conduire des inventaires dans 20 placettes de 30 m² dans différents points d’impact de l’exploitation : les parcs à bois, les routes d’exploitation, les pistes de débardage et les trouées d’abattage. Un site témoin au sein d’une zone forestière non encore exploitée a également été pris en considération. Une analyse des données collectées sur le terrain a été effectuée autour de la diversité et richesse de la flore mais également de l’altitude et de l’intensité de l’exploitation sur les différents points d’impact. Tous les points d’impact ont affiché une richesse spécifique de 1,3 à 2,4 fois supérieure à celle du site témoin. La flore du site témoin ne présente qu’une faible similarité (moins de 25%) avec celle de tous les sites exploités. En termes de diversité, l’indice de Shannon révèle que seules les trouées d’abattage (H’=3,04) et les pistes de débardage (H’=2,95) sont plus diversifiées que le site témoin (H’=2,87). Sur ce dernier site, les espèces non commerciales et les espèces commerciales de Classe 1 ont affiché des plus grandes proportions (22 % chacune), alors que les espèces des autres classes présentent des proportions importantes sur les sites exploités. Hormis les routes, la diversité des sites exploités est inversement proportionnelle à l’intensité des opérations. Des opérations post-exploitation de suivi sylvicole s’avèrent donc nécessaires en vue de rentabiliser les effets positifs et minimiser les effets négatifs de l’exploitation industrielle du bois d’œuvre. Les résultats de cette étude peuvent servir de piste pour guider les exploitants dans la planification harmonieuse de leurs opérations en vue d’en garantir la durabilité

    Problématique du partage des bénéfices de l'exploitation forestière : défi de la mise en œuvre du Cahier des Charges Sociales dans le territoire d'Oshwe (Province de Maï-Ndombe, RD Congo)

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    Résumé Institutionnalisé en RDC depuis 2010, le Cahier de Charges Sociales est un mécanisme horizontal de partage de bénéfices issus de l’exploitation forestière industrielle. À travers ce mécanisme, des clauses sociales sont directement négociées entre la communauté locale et le concessionnaire forestier afin de contribuer à la réduction de la pauvreté des communautés locales. Ces clauses sont ensuite mises en œuvre grâce au Fonds de Développement Local qui est estimé sur la valeur marchande de chaque mètre cube de bois exploitable dans la concession forestière. Cet article porte sur une étude de cas que nous avons réalisée au territoire d’Oshwe dans la province de Maï-Ndombe en RDC sur la période de 2012 à 2014. L’objectif poursuivi était de recueillir et d’analyser les perceptions des communautés locales riveraines à cinq concessions forestières et celles des autres acteurs, sur la période de négociations des clauses sociales du cahier des charges. Notre démarche méthodologique a consisté à l’analyse qualitative des perceptions des parties prenantes. Elle nous a permis d’établir des convergences entre les perceptions des communautés locales et celles des autres acteurs. La convergence majeure ressortie par cette étude est l’aboutissement général des négociations des clauses du cahier des charges sociales qui révèle l’enthousiasme des Communautés Locales et des autres acteurs sur la conception organisationnelle du Cahier de Charges Sociales en tant que mécanisme formel de co-gestion du Fonds de Développement Local. Abstract Institutionalized in the DRC since 2010, the Social Responsibility Contract is a horizontal mechanism of sharing benefits from industrial logging. Through this mechanism, social clauses are directly negotiated between the local community and the forest manager to reduce poverty in local communities. Then, these clauses are implemented through local development fund that is estimated by the market value of each cubic meter exploitable wood inside the forest concession. This paper focuses on a case study that we conducted at the Oshwe territory of Mai-Ndombe province in the DRC over the period from 2012 to 2014. The aim was to collect and analyze the perceptions of local communities living near five forest concessions and perceptions of other actors about the period of negotiations of social clauses. Our methodological approach was the qualitative analysis of stakeholder’s perceptions. It has allowed us to establish similarities between the perceptions of local communities and other stakeholders. The major convergence emerged from this study is the general conclusion of the negotiations of the terms of social responsibility contract revealing enthusiasm of local communities and other stakeholders on organizational design of social responsibility contract as a formal co-management mechanism of local development funds
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