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    Chaponost (69), 17, avenue Paul Doumer: Rapport Final d'Opération

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    En 2009, le projet de construction d'un lotissement de huit maisons, appelé «le jardin de l'artisan» dans la parcelle AL 162 au 17 avenue Paul-Doumer, sur le tracé de l'aqueduc du Gier, avait conduit le Service Régional de l'Archéologie à prescrire un diagnostic archéologique préalable. Cette opération avait été réalisée par l’INRAP sous la responsabilité scientifique de Monique le Nézet-Célestin du 15 au 20 avril 2009.Quatre ans après, en 2013, suite au dépôt d’un projet de construction individuelle prévue dans la moitié occidentale de la parcelle (AL 162p lot B) une opération de fouille archéologique préventive a été prescrite sur une emprise de 150 m² transversale à l’aqueduc.Bien que le diagnostic de 2009 ait révélé la présence de plusieurs fosses de part et d’autre de l’aqueduc pouvant dater de la fin de l’Antiquité, aucun autre vestige n’a été mis au jour à l’exception de ceux de l’aqueduc du Gier dans l’emprise de la fouille.L’aqueduc est installé dans une tranchée étroite de 1,60 m à 1,70 m de large. Un radier de fondation d’environ 0,50 m d’épaisseur, constitué d’un blocage de mortier et de moellons, est posé sur toute la largeur du fond de la tranchée. Les piédroits encadrant le specus et supportant la voûte de couverture mesurent en moyenne 1,35 m de hauteur et 0,50 m de large et sont bâtis avec application. Les moellons de gneiss clair employés dans ces maçonneries sont soigneusement débités et standardisés. Ils sont posés en assises horizontales et régulières, parementés avec soin sur la face du specus. Les joints horizontaux et verticaux sont marqués à la truelle. Le réglage des arases d’attente pour la voûte n’est en revanche pas aussi régulier que ce que l’on pourrait attendre. La couverture du specus est assurée par une voûte en berceau coffrée sur cintre dans laquelle sont grossièrement assemblés des blocs de gneiss clair brut de taille liés avec abondance de mortier. L’étanchéité du canal est assurée au fond par une chape de béton de tuileau d’une douzaine de centimètres d’épaisseur et par deux couches de mortier de tuileau sur les parois, entre lesquelles s’intercale l’âme de bourrelets en béton de tuileau appliqués à l'angle du fond du specus et des piédroits. Les enduits pariétaux sont appliqués sur toute la hauteur des piédroits. La largeur du specus entre les enduits est de 0,54 m. La hauteur entre le fond et l’intrados de la voûte est de 1,48 m. Les dimensions hors-tout des maçonneries de l’ouvrage sont de¬¬ 2,64 m de haut et 1,60 m de large. L’altitude du fil d’eau à cet endroit du canal est de 315,86 m NGF.Des inclusions charbonneuses extraites du mortier de la voûte ont permis de faire procéder à des datations 14C. Les résultats des analyses obtenues par AMS fournissent des datations calibrées entre 50 et 135 apr. J.-C. pour le premier échantillon et entre 125 et 250 apr. J.-C. pour le second. La superposition de ces deux champs entre 125 et 135 apr. J.-C. rejoindrait l’hypothèse de la construction de l’aqueduc à la période hadrienne

    Seyssins (38), Pré Nouvel Est, Site 1

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    Dans le cadre du projet d'aménagement urbain de la ZAC "Pré Nouvel Est" sur la commune de Seyssins dans le département de l'Isère, deux campagnes de diagnostics ont été prescrites par le SRA Rhône-Alpes. Ces opérations ont été réalisées par l'INRAP sous la responsabilité scientifique de Pascale Réthoré du 25 mai 2010 au 14 juin 2010 pour la Tranche 1 et de Tommy Vicard du 7 au 30 septembre 2010 pour la Tranche 2. Les résultats positifs de sondages ayant livrés des vestiges révélant une occupation aux époques protohistoriques, gallo-romaines et médiévales ont ainsi motivé la prescription de deux opérations de fouilles archéologiques préventives sur deux zones mitoyennes situées au centre des 14 ha de l'emprise du projet, immédiatement au sud de la Voie 21 et de part et d'autre du ruisseau des Boutonnières (Site 1 et Site 2). La fouille du Site 1, concomitante à celle du Site 2, a été conduite au début du printemps 2012 par la société Archeodunum. Elle a concerné une surface de 1600 m².L'occupation la plus ancienne du Site 1 est matérialisée par les vestiges isolés de cinq trous de poteaux, dont la datation peut être située à l'époque augustéenne.Entre la fin du Ier siècle et le IIe siècle apr. J.-C., l’occupation principale du site est caractérisée par l'aménagement d'une voie et par la construction d'un petit bâtiment adjacent.La voie orientée ouest-est était conservée sur une longueur d'environ 45 m. Elle était cantonnée au sud par le mur de soutènement d’une terrasse et au nord par un fossé de drainage. Ces ouvrages étant situés sur le flan d'une pente douce, l'aménagement de la bande de circulation de la voie et la construction du mur furent vraisemblablement précédés par un terrassement et un nivellement du terrain naturel dont la largeur maximale a pu atteindre 5 m.La chaussée de la voie mesurait initialement 3,5 m de large, soit approximativement 12 pieds. Elle était constituée par six charges et/ou recharges de matériaux rapportés identifiées sur une épaisseur conservée d'environ 0,35 m. Le drainage de la chaussée était assuré par le fossé cantonnant la voie au nord. Ce fossé était conservé sur 1,06 m de profondeur et une largeur totale de 3,25 m. Les données stratigraphiques montrent qu'à plusieurs reprises ce fossé fut curé ou même recreusé. Le mur construit en grand appareil de blocs de calcaire liés à la terre mesurait entre 1 m et 1,20 m de large. À la même époque, un petit bâtiment de plan rectangulaire est établi perpendiculairement à quelques mètres au nord de la voie. Bien que de dimensions modestes (4,80 m x 3,88 m), cette construction offrait une architecture soignée. Les murs, fondés à près de 0,80 m de profondeur en tranchées aveugles, étaient maçonnés au mortier de chaux et mesuraient 0,52 m de large. Les angles étaient solidement chaînés dès la fondation. Les élévations de 0,42 m de large étaient construites avec des petits moellons calibrés d'une dizaine de centimètres d'épaisseur disposés en assises régulières. Un sol de terre semi-excavé à une quarantaine de centimètres sous l'arase des fondations couvrait toute la surface interne du bâtiment (11,75 m²).En l'absence d'éléments significatifs, la fonction de ce bâtiment est demeurée difficile à définir. Des fonctions agricoles, domestiques ou funéraires pourraient être envisagées.À partir de la fin du IIIe siècle, plusieurs événements sont révélateurs de l'abandon et du remaniement de l'espace de la voie ainsi que de la réoccupation du bâtiment. Le mur de soutènement situé au sud de la voie est partiellement épierré. Deux fosses d'extraction de matériaux sont creusées aux abords et sur la bande de roulement de la voie. Une vaste tranchée comblée de blocs défonce la bordure septentrionale de la voie sur toute sa longueur.Le délaissement des fonctions initiales du bâtiment et sa réoccupation apparaissent dans la stratigraphie par la présence de remblais livrant, hormis de la céramique, des artefacts traduisant l'exercice d'activités artisanales. L'aménagement d'un foyer quadrangulaire sur sole d'argile crue cantonnée par des pierres marque le dernier état de la réoccupation du bâtiment entre la fin du IVe siècle et le début du VIe siècle avant sa ruine complète. De la période moderne à l'époque contemporaine, de nombreux vestiges attestent et témoignent principalement des activités agricoles pratiquées sur ces parcelles. On dénombre ainsi une fosse renfermant le cadavre d'un jeune bovidé, des drains, une canalisation d'adduction d'eau, des tranchées de plantations de vignes et des traces de rubéfaction liées à la réduction par combustion de déchets végétaux
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