143 research outputs found

    Pythagoras' Riddles: The Use of the Pythagorean Akousmata

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    International audienceThe akoúsmata, or "things heard", are a heterogeneous set of precepts which were believed to be the remains of Pythagoras' "esoteric" teaching. This paper examines their role in the Pythagorean tradition which used and transmitted them, as well as in the historiographic construction of Pythagoreanism. Three reception contexts are clearly distinguished: the original sect and the group which lived some generations after it (6th-4th centuries BCE); the ancient testimonies, among which the richest and the most oriented are that of the Neoplatonists (mainly 3rd century CE); the modern perspective on what was termed the "akoúsmata culture" (19th-20th centuries). More particularly, I comment on the form of these statements and on their ambiguous "authority". The speech mode they embody explains the fact that they were subsequently named súmbola, "symbols", and characterised as ainígmata, "riddles".Les akoúsmata, ou "choses entendues", sont un ensemble hétérogène de préceptes que les Anciens tenaient pour la trace de l'enseignement "ésotérique" de Pythagore. Cet article examine leur rôle dans la tradition pythagoricienne qui les a utilisés et transmis et dans la construction historiographique du pythagorisme. Trois contextes de réception sont nettement distingués : la secte originelle et les groupes qui lui ont succédé (VIe-IVe siècles avant notre ère) ; les témoignages antiques, dont le plus riche et le plus partial est celui des philosophes néo-platoniciens (IIIe siècle de notre ère, principalement) ; le point de vue moderne sur ce que l'on a nommé la "culture des akoúsmata" (XIXe-XXe siècles). J'analyse plus particulièrement la forme de ces énoncés, en rapport avec leur "autorité" ambiguë. Le mode de discours qu'ils incarnent explique leur dénomination ultérieure de súmbola, "symboles", et leur caractérisation comme ainígmata, "énigmes"

    Le Plutarque d'Athénée : masque, modèle et tradition

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    Many topics and references are common to Plutarch and Athenaeus, who knew Plutarch's "Table Talks". However, Athenaeus almost never quotes his famous precursor. He nevertheless gives his name to one of the characters in his work, "The Deipnosophists". To account for these features and understand the relationships between both corpora, this paper studies the character of Plutarch the symposiast as a mask, and then compares the works to evaluate in which sense it would be legitimate to regard Plutarch as a model. Finally, I insist on the social conditions of their composition and situate these projects within the tradition of the literary symposion: these works are among the first representatives of the encyclopedic trend of the genre, but they display knowledge as the subject of intense scholarly discussions.Athénée partage très largement les thèmes et les références de Plutarque, dont il connaissait les "Propos de table". Il ne cite pourtant presque jamais son célèbre prédécesseur. En revanche, il donne son nom à l'un des personnages de son œuvre, "Les Deipnosophistes". Afin de rendre compte de ces faits et de comprendre la relation qu'entretiennent les écrits des deux auteurs, cet article examine le masque que représente chez Athénée le convive Plutarque, puis compare les œuvres pour déterminer en quel sens il serait légitime de considérer Plutarque comme un modèle. Enfin, en insistant sur les conditions sociales de leur composition, je situe ces entreprises au sein de la tradition des banquets littéraires : elles sont parmi les premiers spécimens de la branche encyclopédique du genre, mais montrent les savoirs comme l'objet de discussions lettrées

    : Les témoignages anciens sur Lycophron

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    International audienceSince Antiquity, Lycophron has had an exemplary status in the canon of obscure authors. In order to lay the basis for a new study of "Lycophronic obscurity" - which is rooted in the history of the text's reception and transmission, but also matches the poetic occultation deliberately practiced by this author -, this paper offers a methodical list of the ancient testimonies, together with a translation and a commentary. The relevant passages are distributed into three sections: the first one gives an overview of the references and judgments found outside the Scholia to Lycophron; the second one contains the observations we can read in the latter corpus (comprising the ancient scholia and the commentaries written by John Tzetzes in the 12th century); the testimonies pertaining to the obscurity of the "Alexandra" are gathered in the third section. This inquiry advances our understanding of the modes of interpretation, the analytic categories and the terminology which were put to use; it also reveals that our sources have nothing to say on certain aspects of the poem.Depuis l'Antiquité, Lycophron occupe une place exemplaire dans le canon des auteurs obscurs. Afin de jeter les bases d'une nouvelle étude de l'"obscurité lycophronienne" - qui est inscrite dans l'histoire de la réception et de la diffusion du texte, mais correspond à l'occultation poétique mise en œuvre par cet auteur -, cet article propose une liste raisonnée, une traduction et un commentaire des témoignages anciens. Ils sont présentés en trois sections : la première contient un aperçu des mentions et des jugements qui se trouvent hors des Scholies à Lycophron ; la deuxième est consacrée aux observations propres à ce corpus (composé des scholies anciennes et des commentaires rédigés par Jean Tzetzès au XIIe siècle) ; les témoignages relatifs à l'obscurité de son poème, l'"Alexandra", sont recueillis dans la troisième section. Cette enquête a pour résultat de nous fait connaître plus précisément les modes d'interprétation attestés, leurs catégories d'analyse et leur terminologie, ainsi que le silence de nos sources sur certains aspects du poème

    Pour une histoire des humanités numériques

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    Cet article traite de l'histoire et de l'historiographie des humanités numériques

    Manier le thésaurus grec

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    In a period when a true digital philology is emerging, this paper offers a reflection on the changing ways of the scholarly handling of ancient Greek texts, from the ancient times themselves and the thesauri compiled in the Renaissance to the "Thesaurus Linguae Graecae" maintained but the University of California and the Perseus Digital Library developed at Tufts University.Alors que se précise l'émergence d'une véritable philologie numérique, cet article propose une réflexion sur les transformations de notre maniement savant des textes grecs anciens, depuis l'Antiquité elle-même et les thésaurus de la Renaissance jusqu'au "Thesaurus Linguae Graecae" publié par l'université de Californie et à la Perseus Digital Library développée par l'université Tufts

    Athénée et le style

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    International audienceBy studying how Athenaeus considers stylistic phenomena, this paper deals with a paradoxical topic: the style of this compiler. First of all, I explain to what extent the structure of the works allows for critical judgments to be expressed, either by the author or by his characters and fictional surrogates. This implies examining the links which are created between the quotations and their narrative frame. I then analyse the uses of the "names of style" (harmonía, hermēneía, plásma, túpos, phrásis, kharaktḗr and especially skhē̂ma, trópos and léxis). Their technical uses are rather far and few between; they sometimes are the sign that secondary sources are being drawn upon. They mostly appear in the introductory syntagms before the quotations, according to patterns I discuss in detail. Comparing Athenaeus' "style" with that of the medieval "abbreviator" of the Deipnosophists, who brought the work back to an elementary form of compilation, I suggest that it is important to take into account both enunciative levels if we want adequately to tackle this problem. I therefore study the explicit comments and the symbolic value of the quotations, i.e. the effect they have in the framing dialogues, as well as what they reveal about the relationship of the author with his material and with his reader. Pleasure, rarity and difficulty are the major topics of this metadiscourse. Quoting practices thus take on a stylistic dimension in Athenaeus' literary experiment.En étudiant le regard qu'Athénée porte sur les faits stylistiques, cet article traite de la question paradoxale du style de ce compilateur. J'indique tout d'abord dans quelle mesure la structure de l'œuvre permet l'expression d'un jugement sur les énoncés qui y sont rapportés, soit de la part de l'auteur, soit de la part de ses personnages et porte-parole. Cela revient à examiner la question des liens qu'il tisse entre les citations et leur cadre fictionnel. J'analyse ensuite les occurrences des "noms du style" (harmonía, hermēneía, plásma, túpos, phrásis, kharaktḗr et, surtout, skhē̂ma, trópos et léxis). Leurs emplois techniques, assez peu nombreux, sont parfois la trace des sources secondaires exploitées. Ils figurent principalement dans les syntagmes qui introduisent les extraits, selon des procédures que je détaille. En comparant alors le "style" d'Athénée et celui de l'abréviateur médiéval des Deipnosophistes, qui a ramené l'ouvrage à une forme élémentaire de compilation savante, je suggère qu'il importe de tenir compte de deux plans d'énonciation pour poser adéquatement le problème du style : j'observe à la fois les commentaires explicites et la valeur symbolique des citations, c'est-à-dire l'effet qu'elles produisent au sein des dialogues, mais également ce qu'elles révèlent du rapport que l'auteur entretient avec son matériau et avec son lecteur. Plaisir, rareté et difficulté sont les thèmes majeurs de ce métadiscours. La pratique de la citation revêt ainsi une dimension stylistique dans l'expérience littéraire qu'est aussi le texte d'Athénée

    Le nom propre dans les énigmes grecques (Athénée, X et Anthologie, XIV)

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    The main sources available to us for the study of ancient Greek riddles are a section from Athenaeus' "Deipnosophists" (Book 10, 448b-459c, 2nd-3rd c. CE) and the items collected in the "Greek Anthology" (Book 14). In an interestingly large number of cases, the solutions to these riddles are proper nouns. This article lists the relevant texts and provides a typology of the uses of the proper noun evidenced therein, with respect especially to the problem of the meaning of the noun.L'étude des énigmes grecques de l'Antiquité se fonde principalement sur une section des "Deipnosophistes" d'Athénée (X, 448 b-459 c, IIe-IIIe s. de notre ère) et sur les énoncés recueillis dans l'"Anthologie grecque" (livre XIV). Dans un nombre de cas remarquable, ces énigmes ont pour solution des noms propres. Le présent article établit ce corpus et propose une typologie des usages du nom propre qui y sont faits, en prêtant une attention particulière au problème de la signification du nom

    Édition savante et humanités numériques

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    Aurélien Berra, maître de conférences à l’Université Paris-Ouest Nanterre La-Défense L’édition savante (scholarly editing) vise la mise à disposition d’un corpus en vue de son étude. L’objet du séminaire était la réinvention des pratiques traditionnelles dans un environnement numérique, lequel rend fondamentale une réflexion sur le devenir de la philologie. En alternance, trois cycles thématiques de quatre séances ont associé l’exploration des propositions actuelles à une perspective historiq..

    Textes anciens et humanités numériques

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    Aurélien Berra, maître de conférences à l’Université Paris-Ouest Nanterre La Défense Dans l’étude des textes au moyen des technologies informatiques, les corpus grecs et latins occupent depuis longtemps une place spéciale. Aujourd’hui, alors même que les études classiques connaissent une crise majeure en Europe, la philologie se trouve confrontée au défi d’une réinvention de ses outils et, par conséquent, d’une redéfinition de ses méthodes, voire de ses fins. Le séminaire a poursuivi un doubl..
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