9 research outputs found

    Les métamorphoses de l’éphémère : les aléas de l’identité dans quatre comédies de Marivaux

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    Frédéric Deloffre, Françoise Rubellin ont, entre autres, noté et documenté les modifications qu’apporte Marivaux au répertoire traditionnel dramatique. René Démoris a analysé la conception anti-moliéresque du personnage du père ; Annie Rivara, les innovations intergénériques apportées à celui de la mère. Plus généralement, Michel Gilot a relevé dans le théâtre de Marivaux la rupture avec une tradition comique continuée par Regnard et Destouches, « celle d’une comédie fondée sur la peinture de..

    Une vie biffée

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    Qu’est-ce qui fait un objet historique, un objet que scrute l’œil interrogateur des historiens qui le sortent ainsi de l’anonymat des legs du passé, pour en dresser l’histoire ? Le mérite a pendant longtemps été le critère qu’ont retenu les historiens pour déterminer si un objet est digne d’être conservé, répertorié, commenté et enfin, publié. Ce n’est certainement pas l’objet femme et encore moins celui de femme de science, dont la juxtaposition des termes a longtemps paru un oxymore. Un pre..

    Les charmes de la physique selon François-Joseph Hunauld : machines-cadavres et merveilleux végétal

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    Dans le Nouveau Traité de physique (1742), ouvrage méconnu du médecin François-Joseph Hunauld (1701-1742), l’auteur croise le savoir scientifique avec le merveilleux de la fiction. Inspiré par les Entretiens sur la pluralité des mondes de Fontenelle et du Spectacle de la Nature de Pluche, Hunauld présente un voyage imaginaire lors duquel des figures allégoriques et mythologiques découvrent au narrateur, un jeune étudiant en médecine, la machine du monde, depuis les règnes du minéral et du végétal jusqu’au corps humain. L’auteur sollicite les ressources discursives du mécanisme cartésien mais, conscient des limites de ce système explicatif à donner des images sensibles du vivant, il les rehausse d’images merveilleuses qu’il emprunte à l’imaginaire analogique et alchimique. Il est notable que les images les plus aptes, selon lui, à représenter le vivant relèvent du règne végétal. La plante serait alors une anti-machine.The New Treatise on Physics, a little-known work by François-Joseph Hunauld (1701-1742), was published in 1742. Noteworthy for being his only attempt to adorn science with fictional elements, the New Treatise drew its main inspiration from Fontenelle’s Conversations on the Plurality of Worlds and Pluche’s Spectacle of Nature. In his account of a fantastic voyage with allegorical and mythical figures as guides, Hunauld intended to give readers a tour inside the great machinery of the world, from the mineral and the vegetable kingdoms to the human body. While sugarcoating his teachings with the narrative devices of the marvelous, Hunauld summoned the discursive resources of the expected references to Cartesian mechanical philosophy, which he quite unexpectedly intertwined with wondrous images borrowed from analogism and alchemy. Indeed, even though he remained a staunch defender of mechanicism, the physician perceived that machines failed to convey sensitive images of the living body. We argue that Hunauld found in traditional chemistry better tools for representing and understanding living matter, in the belief that chemical imagery and universal analogy re-insufflated life into a nature that mechanicians had robotized. Interestingly, the images that best fitted his conception of living matter pertained to the vegetable kingdom

    Botanical Palimpsests, or Erasure of Women in Science: The Case Study of Mme Dugage de Pommereul (1733-1782)

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    While 18th-century French scientific institutions such as the Parisian academies and the Jardin du Roi did not accept women among their ranks, the few contributions that women made to Old regime science have been either forgotten, erased, or attributed to their male counterparts. Mme Dugage de Pommereul’s life and work (1733–1782) are a prime example. Although she gained some recognition from 1778–1780, she sank into oblivion in the 19th century when all mentions of her were gradually obliterated. She worked under the supervision of A. Thouin in 1778 and assisted her former professor A.-L. de Jussieu (1748–1836) who entrusted her with the preparation of a study of grasses and a contribution to the Encyclopédie méthodique. Joseph Dombey (1742–1794) dedicated the short-lived Dugagesia margaritifera to her. Ortega gomez (1741–1818) awarded her a degree from the royal Academy of Medicine in Madrid, and Linnaeus the younger named the Pommereulla cornucopiæ in her honor. Piecing together biographical elements with archival evidence, this study provides for the first time a narrative of her life and botanical practice. Keywords: Paris, A-L. de Jussieu, J. Dombey, A. Thouin, Pommereulla

    Femmes à l’œuvre dans la construction des savoirs

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    Le volume de contributions réunies ici est issu de deux programmes de recherche pluridisciplinaires menés en 2017 et 2018 à l’Université Paris-Est Marne-la-Vallée, devenue Université Gustave Eiffel en 2020 : « Visibilité, invisibilité des Savoirs des Femmes » et « Visiautrices, visibilité des femmes de lettres dans l’enseignement secondaire et supérieur ». Ces recherches visent à mieux connaître le rôle joué par des femmes dans la construction des savoirs en s’intéressant à leurs œuvres. Elles mettent au jour les principes qui fondent la construction des savoirs, les épistémologies dans leur contexte social et historique. Les contributions montrent les différentes stratégies de femmes qui, du xvie au xxe siècle, ont créé les espaces de leur action, de leur pensée et de la conservation de sa mémoire, un lieu d’interaction entre le privé et le public, le sujet et le monde. L’étude des œuvres et de leur réception permet d’observer les choix stratégiques faits par les créatrices pour donner forme à leur pensée, à leur connaissance, en s’insérant dans le jeu de force institué par les rapports de pouvoir. Elle révèle les mécanismes paradoxaux qui les régissent en donnant une place centrale aux mécanismes de visibilité et d’invisibilité qui les affectent. Chaque étude s’attache à montrer la complexité de la position de ces femmes qui ont fait œuvre, et notamment œuvre écrite, en participant à la construction des savoirs de leur temps dans des domaines aussi divers que la médecine, la botanique, la philosophie, la pensée religieuse, l’anthropologie, l’ethnologie, la politique, l’histoire, la littérature et les arts

    Portrait de la femme en actrice dans l’œuvre de Crébillon fils

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    « Je ne puis surtout m’étonner assez que vous connaissiez si peu les femmes. Les réflexions que j’ai faites sur elles, pourront vous être utiles », déclare Versac à Meilcour en guise de préambule à son Traité de morale. Mais ce discours sur les femmes qu’il promet à son jeune disciple n’a finalement pas lieu. Il ajoute plus loin : À présent […], nous pourrions en venir aux femmes. Mais la conversation que nous venons d’avoir ensemble, a été d’une longueur si énorme, qu’avec plus d’ordre, et ..

    Jeux de rappels chez Marivaux

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    Au fil de six articles sur le théâtre de Marivaux, surgissent les contradictions internes des comédies, où la figure de Marivaux se profile derrière celle de ses personnages, où la contrainte le dispute à la légèreté, où l'identité se dérobe derrière le caractère, et où le silence est lourd de significations. Il y a des comptes rendus de la mise en scène du Bourgeois gentilhomme, de La Seconde Surprise de l'amour, de Fantasio et de La Cerisaie et du livre, Théâtres des Antilles. L'inédit est une traduction de deux monologues de Robert Browning où il fait parler deux peintres de la Renaissance italienne, Filippo Lippi et Andrea del Sarto

    Femmes et libertinage au xviiie siècle

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    Le libertinage du xviiie siècle, à présent bien connu et objet d’une fascination partagée, possède une face moins visible : son versant féminin, bordé d’ombre. Sans doute les femmes ont-elles été inévitablement intégrées à ce paysage de la galanterie mais c’est plutôt comme silhouettes interchangeables, aux traits confus, qu’elles s’y installent. Le libertin occupe toute la place, bouchant la vue : prédateur à la Valmont ou à la Lovelace, insatiable séducteur à la Casanova, homme « à bonnes fortunes » ou habitué des lieux de plaisir les plus crapuleux, il se décline sous des figures que la littérature a rendues familières. Entre les femmes et le libertinage, l’articulation est plus hésitante et « capricieuse » : il faut étudier les pratiques et les représentations pour faire la part des occultations vertueuses et des fabrications fantasmatiques, afin de restituer à ces femmes des Lumières, qu’elles soient de chair ou de papier, une identité à la fois plus affirmée et moins caricaturale. C’est l’objet de cette réflexion collective qui se penche sur un xviiie siècle élargi – de Saint-Simon au premier romantisme – et tente d’explorer le libertinage « du côté des femmes », à partir de la littérature comme des archives ou de la gravure, pour mieux souligner les enjeux et les périls, mais aussi les séductions de cette érotique nouvelle

    L’univers sensible des contes

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    Ce numéro de Féeries entend explorer comment se trouve figuré, représenté, interrogé le monde sensible dans les contes merveilleux littéraires du XVIIe au XIXe siècle. Il s’agit de se demander dans quelle mesure le conte peut être le lieu d’une expérience sensible singulière, en s’attachant aux expressions de la sensibilité, mais aussi à la rencontre avec le phénomène surnaturel. Le conteur entend certes provoquer des émotions, mais il propose aussi de dramatiser le rapport au monde, à la nature ou encore à la connaissance. L’univers sensible du conte se nourrit ainsi des nouveaux discours et savoirs, sensualistes, matérialistes, naturalistes, médicaux qui, littéralement, prennent corps dans la fiction fabuleuse ou sont allègrement mis en question. Par une réévaluation de l’univers sensible des contes merveilleux de l’âge classique au romantisme, les onze études réunies dans ce numéro proposent d’envisager la sensorialité du conte comme une possible constante générique
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