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    Les barrières persistantes limitant l’accès des femmes aux soins de santé reproductive et à la planification familiale dans un contexte de gratuité des soins au Burkina Faso

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    Le 1er juin 2016, la politique nationale de gratuité des soins de santé reproductive est entrée en vigueur au Burkina Faso. Elle vise à réduire la mortalité maternelle en améliorant l’accès aux soins de santé pendant la grossesse, l’accouchement, et en post-partum. Si cette politique a permis d’augmenter la fréquentation dans les centres de santé reproductive par les femmes, d’autres barrières pourraient encore limiter le recours à ces services. Il s’agit, d’une part, de la mauvaise qualité des relations entre les femmes et les soignant·e·s, et d’autre part, du faible pouvoir décisionnel des femmes en matière de santé reproductive et de planification familiale. Notre étude vise à décrire ces deux barrières potentielles dans le contexte de la gratuité des soins au Burkina Faso. Nous avons réalisé une étude qualitative descriptive en milieu rural. Des données ont été collectées à l’aide d’entrevues semi-dirigées et de groupes de discussion, auprès de femmes burkinabè en âge d’avoir des enfants, de leurs maris, et d’informatrices clés. Nos résultats montrent, d’une part, que les relations avec les soignant·e·s et la qualité des soins au centre de santé sont perçues comme satisfaisantes par les femmes. D’autre part, si la gratuité des soins semble efficace pour améliorer l’accès aux soins de santé reproductive et à la planification familiale, le poids des normes sociales semble toujours limiter le pouvoir décisionnel des femmes. Au regard de ces résultats, des pistes d’action seraient à envisager en complément de la gratuité pour améliorer le pouvoir décisionnel des femmes en matière de santé.On June 1, 2016, the national user fee exemption policy has been introduced in Burkina Faso. It aims to reduce maternal mortality by improving access to healthcare during pregnancy, childbirth, and postpartum. This policy has increased the number of women attending reproductive health centres, however other barriers could still prevent women from seeking healthcare. These barriers are, first, the poor quality of relationships between women and healthcare providers, and second, women’s lack of decision-making power in matters of reproductive health and family planning. Our study aims to describe these two potential barriers in the context of free healthcare in Burkina Faso. We carried out a descriptive qualitative study in rural areas. Data were collected through semi-structured interviews and focus groups from Burkinabe women of childbearing age, their husbands, and key informants. Our results show, on one hand, that relationships with healthcare providers and quality of care at health centres are perceived as satisfactory by women. On the other hand, while the user fee exemption policy seems to be effective in improving access to reproductive care and family planning, social norms seem to limit women’s decision-making power. In view of these results, courses of action could be imagined to improve the decision making power of women regarding reproductive health and family planning

    La position sociale : un déterminant révélateur de l’expérience des personnes migrantes sans assurance médicale à Montréal durant la pandémie de COVID-19

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    Selon les plus récentes estimations, la Loi sur l’assurance maladie laisse 50 000 à 70 000 migrants sans assurance médicale au Québec. L’accès aux soins de santé dans la province canadienne est, entre autres, lié au statut migratoire. Avant la pandémie, diverses barrières à l’accès aux soins (administratives, économiques, linguistiques, culturelles, etc.) avaient été identifiées. En tant que déterminant social de la santé, l’accès discriminatoire aux soins de santé nuit à la santé de ces migrants. Dans le contexte de la crise sanitaire liée à la COVID-19, les inégalités sociales en santé ont semblé s’intensifier pour les personnes issues des diverses communautés migrantes vivant à Montréal et ailleurs dans le monde. Grâce à un projet de recherche qualitatif, nous explorons dans cet article comment la position sociale, en particulier le statut migratoire, se traduit dans l’expérience vécue pendant la pandémie de COVID-19 pour les personnes migrantes sans assurance médicale vivant à Montréal. Pour atteindre cet objectif, nous avons mené des entretiens semi-structurés auprès de 19 personnes lors de la première et de la deuxième vague de pandémie (août 2020 à octobre 2020). Nos résultats suggèrent que le statut migratoire, à l’intersection avec le revenu, les conditions de travail et les rapports de genre, joue un rôle déterminant sur l’expérience vécue des participants avant et pendant la pandémie. Cela met en lumière l’urgence de mettre en place des politiques publiques plus inclusives pour assurer l’accès à l’aide sociale et à l’assurance médicale afin de remédier aux inégalités sociales en santé auxquelles sont confrontées les personnes migrantes sans assurance médicale vivant au Québec

    Considering social inequalities in health in large-scale testing for COVID-19 in Montréal: a qualitative case study

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    International audienceAbstract Background Evidence continues to demonstrate that certain marginalised populations are disproportionately affected by COVID-19. While many studies document the impacts of COVID-19 on social inequalities in health, none has examined how public health responses to the pandemic have unfolded to address these inequities in Canada. The purpose of our study was to assess how social inequalities in health were considered in the design and planning of large-scale COVID-19 testing programs in Montréal (Québec, Canada). Methods Part of the multicountry study HoSPiCOVID, this article reports on a qualitative case study of large-scale testing for COVID-19 in Montréal. We conducted semi-structured interviews with 19 stakeholders involved in planning large-scale testing or working with vulnerable populations during the pandemic. We developed interview guides and a codebook using existing literature on policy design and planning, and analysed data deductively and inductively using thematic analysis in NVivo. Results Our findings suggest that large-scale COVID-19 testing in Montréal did not initially consider social inequalities in health in its design and planning phases. Considering the sense of urgency brought by the pandemic, participants noted the challenges linked to the uptake of an intersectoral approach and of a unified vision of social inequalities in health. However, adaptations were gradually made to large-scale testing to improve its accessibility, acceptability, and availability. Actors from the community sector, among others, played an important role in supporting the health sector to address the needs of specific subgroups of the population. Conclusions These findings contribute to the reflections on the lessons learned from COVID-19, highlighting that public health programs must tackle structural barriers to accessing healthcare services during health crises. This will be necessary to ensure that pandemic preparedness and response, including large-scale testing, do not further increase social inequalities in health

    Consommation de substances psychoactives chez les résident(e)s fréquentant des milieux d’hébergement et de soins de longue durée pour personnes âgées en perte d’autonomie : une revue de la portée sur les pratiques d’intervention

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    Objectifs Les milieux d’hébergement et de soins de longue durée sont peu outillés pour accompagner les résident(e)s âgé(e)s en perte d’autonomie qui consomment des substances psychoactives (SPA) et qui rencontrent des enjeux liés à leur usage. En effet, l’usage de SPA peut interagir négativement avec d’autres conditions de santé physique, mentale, ou sociales (p. ex. vécu d’itinérance) pour créer des profils particulièrement complexes. Au Québec, comme dans bien des pays à travers le monde, il n’existe souvent pas de lignes directrices claires définissant l’accompagnement des résident(e)s âgé(e)s consommant des SPA. Cette étude vise à documenter les caractéristiques des initiatives et pratiques d’intervention existantes auprès des personnes âgées qui consomment des SPA au sein de ressources d’hébergement et de soins de longue durée, et ce, afin de soutenir les décideur(-euse)s dans l’amélioration des services et la qualité des soins.Méthode Une revue de portée de la littérature scientifique et grise a été menée en consultant 7 bases de données scientifiques (MEDLINE, EmBASE, PsychINFO, CINAHL, SocIndex, Ageline, Érudit), ainsi que des ressources documentaires d’organisations gouvernementales, non gouvernementales et d’associations professionnelles dans les champs de la dépendance et du vieillissement, dans une sélection de pays de l’OCDE. De plus, 31 expert(e)s ont été sollicité(e)s pour bonifier la démarche de recherche documentaire. L’analyse thématique a été réalisée sur 65 documents.Résultats Les philosophies sous-tendant les pratiques d’intervention liées à la consommation de SPA reflètent le difficile équilibre à trouver entre la santé, la sécurité et le respect des droits de la personne dans les milieux d’hébergement. Ces philosophies, et les pratiques qui en découlent se distribuent sur un continuum allant de l’exigence de l’abstinence à un total « laisser-faire » vis-à-vis de la consommation. L’offre de services est variée, faisant intervenir des spécialités complémentaires des domaines de la santé et du social afin de répondre aux besoins complexes de cette clientèle. Enfin, différentes dynamiques organisationnelles sont observées : les interventions proposées en matière de consommation peuvent être des programmes structurés, des interventions informelles, des politiques internes visant à encadrer la consommation de SPA dans les milieux d’hébergement, ou encore des ressources réservées aux personnes âgées qui consomment, telles que les établissements de consommation supervisée.Conclusion En proposant un portrait des caractéristiques des interventions existantes en matière de consommation de SPA en milieux d’hébergement et de soins de longue durée, cette étude pourra contribuer à appuyer les gestionnaires et intervenant(e)s au Québec et ailleurs dans le monde, dans l’amélioration des pratiques cliniques, pour soutenir tant l’autonomie des personnes âgées que l’offre de service en dépendance. Considérant le vieillissement de la population et les besoins complexes des populations aînées qui consomment des SPA, disposer de lignes directrices claires concernant l’accompagnement de ces personnes est crucial pour assurer la qualité des soins et des services offerts dans ces milieux.Objectives Residential and long-term care facilities struggle to support older residents who experience a loss of autonomy, use psychoactive substances and face issues related to their consumption. Substance use can interact negatively with other physical, mental health or social conditions (e.g., homelessness) to create particularly complex profiles. In Quebec, as in many other countries around the world, there are often no clear guidelines for the care of elderly residents using psychoactive substances. The purpose of this study is to document the characteristics of existing interventions and practices towards older people who use psychoactive substances in residential and long-term care facilities in order to support decision makers with improvement of services and quality of care.Methods We carried out a scoping review of the scientific literature. We consulted 7 scientific databases (MEDLINE, EmBASE, PsychINFO, CINAHL, SocIndex, Ageline, Érudit). To identify the relevant grey literature, we explored the websites of governmental, non-governmental organizations and professional associations in the fields of addiction and aging in a selection of OECD countries. In addition, 31 experts were solicited to enhance the documentary research process. We conducted a thematic analysis on 65 documents.Results The philosophies underlying practices related to substance use reflect a hard balance to strike between priorities to be given to health, safety, and respect for human rights in residential and long-term-care settings. These philosophies, and the practices that stem from them, are distributed along a continuum ranging from the demand for abstinence to a total “laissez-faire” approach to substance use. Services offered are varied and involve complementary expertise in the health and social fields to meet the complex needs of this population. Finally, a diversity of organizational dynamics is observed: proposed interventions regarding substance use can be structured programs, informal interventions, internal substance use management policies, or specific settings for older adults who use substances, such as wet eldercare facilities.Conclusion This portrait of the interventions that target the use of psychoactive substances in residential and long-term care settings may assist care workers and service managers in Quebec and internationally, with clinical practice improvements. This may ultimately support both seniors-dedicated and addiction services. In view of population aging and the complex needs of older populations, clear guidelines are crucial to ensure the quality of care and services in these settings
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