119 research outputs found
Aux origines du Parc national des Cévennes. Des précurseurs à la réalisation (le 2 septembre 1970)
Le Parc national des Cévennes est souvent évoqué pour sa singularité parmi les parcs nationaux français. Au moment où l'on célèbre les 40 ans du PNC et les 50 ans de la législation sur les parcs nationaux, il est important de rappeler comment s'est construite cette singularité. Tel est l'objet de ce livre. L'auteur revient d'abord sur les racines anciennes de l'idée d'un parc en Cévennes, liées d'une part à l'émergence d'un mouvement de protection et de valorisation des sites paysagers, d'autre part à la constitution d'un récit identitaire cévenol. Elle s'attache ensuite aux années qui ont conduit de la formulation spécifique d'un projet de parc national à sa création effective par le décret du 2 septembre 1970
Pierre Martel et le mouvement Alpes de lumière. L'invention d'un territoire (1953-1983)
National audienc
Construire la territorialité à partir d'une infrastructure pour la mobilité ? L'exemple de la ligne des Alpes
International audienceIn this proposition we analyse the expectations stakeholders develop about territories and the different visions they have about the relationship between planning and mobility, especially concerning the regional railway system and its potential in terms of servicing metropolitan territories. We show, moreover, how the proximity between researchers and territorial stakeholders brings representations and reciprocal expectations to emerge. The proposed communication is based on an interdisciplinary action-research conducted within the pole Innovation and Mountain Territories (Labex ITEM) of the Grenoble-Alpes University in collaboration with local stakeholders (representatives of institutions, economic and associative networks, inhabitants, etc.). The research, ongoing, focuses on the role of the regional railway line Grenoble-Veynes-Gap in the construction of the Grenoble metropolis. We formulate the hypothesis that the threat of dismissing the line is bringing out more clearly the expectations and the needs of peripheral metropolitan territories in the context of the current French territorial reorganization.Afin de réfléchir aux attentes que les acteurs développent par rapport aux territoires, nous analysons les rapports multiples qui s’instaurent entre les différentes visions des acteurs autour de la relation entre territoire et mobilité, en particulier le système ferroviaire régional et son potentiel en terme de desserte des territoires métropolitains. Nous montrons, de plus, comment la proximité entre chercheurs et acteurs du territoire fait émerger les représentations et les attentes réciproques. La communication proposée s’appuie sur une recherche-action interdisciplinaire conduite au sein du Labex Innovation et territoires de montagne de l’Université Grenoble Alpes en collaboration avec des acteurs locaux (représentants des institutions, du tissu économique et associatif, habitants, etc.). La recherche, en cours, porte sur le rôle de la ligne ferroviaire régionale Grenoble-Veynes-Gap dans la construction de la métropole grenobloise, en formulant l’hypothèse que la menace de fermeture de la ligne est en train de faire émerger plus nettement les attentes et les besoins des territoires métropolitains périphériques vis-à -vis de la réorganisation des périmètres et des pouvoirs
La production des territoires « entre nature et culture »
International audienc
De la trace au patrimoine. Archéologie de la mise en mémoire d’un quartier autoconstruit à Marseille
International audienceThe self-built housing complex called Chieusse Pasteur, in the 16th district of Marseille, has undergone an original trajectory of patrimonialization. It began in the 1980s, with the project of its rehabilitation and culminated in 2015, twenty years afer the destruction of « Chieusse Pasteur », with the entrance of a « trace-object », the model of a part of the rue Pasteur, at the Marseille history Museum.The archeology of Chieusse Pasteur’s « memory making » allows us to understand how and by whom the singularity of this urban heritage and its differents meanings attributions were constructed. At the center of the trajectory, the model circulates between different spaces of memory ; it highlights a debate on the status of the trace ; and questions the nature and the significance of the narratives that surround it. To what extent does the entrance to the museum ultimately allow the former inhabitants of a disqualified habitat to claim their right to « inhabit the time » of the city ?L’ensemble d’habitation auto-construit dit Chieusse Pasteur, dans le 16e arrondissement de Marseille, a connu depuis l’annonce des premières intentions de sa « réhabilitation », au début des années 1980, une trajectoire de patrimonialisation originale. Elle aboutit en 2015, vingt ans après la destruction de cet ensemble, à l’entrée d’un objet-trace, une maquette partielle du quartier, au Musée d’histoire de la ville. L’archéologie de la « mise en mémoire » de Chieusse Pasteur permet de comprendre comment et par qui fut construite la singularité de cet héritage urbain, et les sens qui lui furent conférés. Au centre de cette trajectoire, la maquette de l’ilôt disparu circule entre différents espaces mémoriels, fait émerger un débat sur le statut de la trace et questionne la nature et la portée des récits qu’elle suscite. Dans quelle mesure l’entrée au musée permet-elle aux anciens habitants d’un lieu disqualifié de faire pleinement valoir leur droit à « habiter le temps » de la ville
"Patrimoines et communautés": atelier de recherche à Bibracte, 8 et 9 novembre 2018
Programme_Patrimoines et Communauteės_8-9 nov. 2018Télécharge
Topographie légendaire d’une présence sarrasine dans la France méridionale : l’énigme d’un récit
International audienceDans la perspective d'une anthropologie des narrations historiques, la recherche s'intéresse actuellement à l'étude des multiples manières qu'ont les groupes sociaux et les individus de se raconter le passé et d'en faire usage [Crivello, 2010]. De ce point de vue les récits légendaires, les mythes, la fiction romanesque ou tout autre genre littéraire prennent place aux côtés des récits dûment élaborés par les professionnels du passé (historiens, archéologues etc.) pour dessiner l'espace global des représentations que les sociétés se font de l'histoire. Par ailleurs, un autre questionnement fécond dans les sciences sociales se rapporte à la dimension identitaire de l'espace géographique, soit à la manière dont les sociétés et les individus produisent, dans un même mouvement dynamique, de l'identité et du territoire [Di Méo, 2002 ; Ethnologie française, 2004/1] et à la place du passé dans ce processus [De l'Estoile, 2001]. Le légendaire des Sarrasins ou des Maures, très répandu dans l'Europe de l'Ouest et du Sud, se présente en France comme un ensemble de récits multiformes, relatifs aux envahisseurs arabo-musulmans du moyen âge et aux traces de leur séjour [Basset, 2006]. Les Cévennes, région de moyenne montagne dont l'unité culturelle et historique (elle fut marquée par une adhésion massive à la Réforme) est souvent soulignée, constituent un bon terrain d'observation de la dynamique de ce légendaire, dans la double perspective énoncée plus haut. L'étude comparée des récits en acte dans deux espaces micro-régionaux de l'ensemble cévenol-une vallée de la Lozère appelée Vallée Française, où l'ensemble du légendaire historique est assez bien connu grâce à une vaste enquête réalisée par Pierre Laurence [2004a] et le pays du Vigan, où j'ai mené quelques enquêtes personnelles à la fin des années 1990-permet de montrer que le légendaire sarrasin s'inscrit toujours dans des configurations socio-spatiales singulières, différenciées, mais qu'au-delà des différences locales, on peut déceler des lignes de sens partagées. Celles-ci permettent de mieux comprendre à la fois la longévité d'une narration relative aux Sarrasins attestée depuis le 18 e siècle au moins, mais aussi son existence au sein de multiples espaces géographiques. Le légendaire sarrasin dans la Vallée Française (Lozère) Tel qu'on le recueille oralement, le légendaire en Vallée Française prend tout d'abord la forme d'un récit portant sur l'origine du nom de la vallée. Deux explications sont couramment avancées. La première, minimaliste, tient en quelques mots: « La "Vallé
De la trace au patrimoine. Archéologie de la mise en mémoire d’un quartier autoconstruit à Marseille
International audienceThe self-built housing complex called Chieusse Pasteur, in the 16th district of Marseille, has undergone an original trajectory of patrimonialization. It began in the 1980s, with the project of its rehabilitation and culminated in 2015, twenty years afer the destruction of « Chieusse Pasteur », with the entrance of a « trace-object », the model of a part of the rue Pasteur, at the Marseille history Museum.The archeology of Chieusse Pasteur’s « memory making » allows us to understand how and by whom the singularity of this urban heritage and its differents meanings attributions were constructed. At the center of the trajectory, the model circulates between different spaces of memory ; it highlights a debate on the status of the trace ; and questions the nature and the significance of the narratives that surround it. To what extent does the entrance to the museum ultimately allow the former inhabitants of a disqualified habitat to claim their right to « inhabit the time » of the city ?L’ensemble d’habitation auto-construit dit Chieusse Pasteur, dans le 16e arrondissement de Marseille, a connu depuis l’annonce des premières intentions de sa « réhabilitation », au début des années 1980, une trajectoire de patrimonialisation originale. Elle aboutit en 2015, vingt ans après la destruction de cet ensemble, à l’entrée d’un objet-trace, une maquette partielle du quartier, au Musée d’histoire de la ville. L’archéologie de la « mise en mémoire » de Chieusse Pasteur permet de comprendre comment et par qui fut construite la singularité de cet héritage urbain, et les sens qui lui furent conférés. Au centre de cette trajectoire, la maquette de l’ilôt disparu circule entre différents espaces mémoriels, fait émerger un débat sur le statut de la trace et questionne la nature et la portée des récits qu’elle suscite. Dans quelle mesure l’entrée au musée permet-elle aux anciens habitants d’un lieu disqualifié de faire pleinement valoir leur droit à « habiter le temps » de la ville
Apports de l’enquête orale à la question des identités territoriales : l’exemple du programme de recherche Histoire et mémoires du Parc national des Cévennes
International audienc
De la trace au patrimoine. Archéologie de la mise en mémoire d’un quartier autoconstruit à Marseille
International audienceThe self-built housing complex called Chieusse Pasteur, in the 16th district of Marseille, has undergone an original trajectory of patrimonialization. It began in the 1980s, with the project of its rehabilitation and culminated in 2015, twenty years afer the destruction of « Chieusse Pasteur », with the entrance of a « trace-object », the model of a part of the rue Pasteur, at the Marseille history Museum.The archeology of Chieusse Pasteur’s « memory making » allows us to understand how and by whom the singularity of this urban heritage and its differents meanings attributions were constructed. At the center of the trajectory, the model circulates between different spaces of memory ; it highlights a debate on the status of the trace ; and questions the nature and the significance of the narratives that surround it. To what extent does the entrance to the museum ultimately allow the former inhabitants of a disqualified habitat to claim their right to « inhabit the time » of the city ?L’ensemble d’habitation auto-construit dit Chieusse Pasteur, dans le 16e arrondissement de Marseille, a connu depuis l’annonce des premières intentions de sa « réhabilitation », au début des années 1980, une trajectoire de patrimonialisation originale. Elle aboutit en 2015, vingt ans après la destruction de cet ensemble, à l’entrée d’un objet-trace, une maquette partielle du quartier, au Musée d’histoire de la ville. L’archéologie de la « mise en mémoire » de Chieusse Pasteur permet de comprendre comment et par qui fut construite la singularité de cet héritage urbain, et les sens qui lui furent conférés. Au centre de cette trajectoire, la maquette de l’ilôt disparu circule entre différents espaces mémoriels, fait émerger un débat sur le statut de la trace et questionne la nature et la portée des récits qu’elle suscite. Dans quelle mesure l’entrée au musée permet-elle aux anciens habitants d’un lieu disqualifié de faire pleinement valoir leur droit à « habiter le temps » de la ville
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