23 research outputs found
Laughing at the United States
ISSN 2108-6559 Texte intégral à l'adresse : http://miranda.revues.org/2362Jokes on the United States and Americans are very popular in Mexico. Based on stereotypical representations of the Other, this brand of humor now supports a radical critique of North American relations. To Mexican humorists, the World Trade Center attacks and the War on Terror served as evidence of U.S. decline. This interpretation of events ridicules the unduly alliance between Mexican governments and U.S. leaders. But beyond politics, laughing at the United States also serves a social purpose, that of strengthening ties among Mexicans for whom resisting the United States is synonymous with gaining the right to exist independently
You Need to Come Here... to See What Living Is Really About. Staging North American Expatriation in Merida (Mexico)
ISSN 2108-6559 Texte intégral à l'adresse : http://miranda.revues.org/2494This article explores discourses of expatriation in Merida (Mexico) developed in autobiographies, handbooks for expatriates, local house tours, websites and videos, as well as interior design books. In the city of Merida (Mexico), buying and remodeling a colonial home has become a central theme in expatriation narratives. North American expatriates have become house renovation experts and are fueling a local real estate boom. But for U.S. and Canadian residents, the houses of Mérida also embody lofty community ideals-upward mobility, the American Dream, the Protestant Work Ethic, and even nationalist pride
Présence, mobilité et migration vers les Suds
La parution de ce numéro spécial des Cahiers d’Études africaines consacré aux Européens en Afrique témoigne de la contribution de la recherche africaniste à l’émergence de nouveaux champs d’études migratoires. Les travaux présentés ici sur la présence européenne en Afrique représentent un apport original au vaste corpus scientifique, majoritairement en anglais, dédié aux nouveaux flux migratoires, reliant le Nord au Sud. Ils font écho à ceux de spécialistes de nombreuses disciplines — géograp..
Les Étatsuniens de Mérida, Mexique : mobilité ou migration ?
Souvent décrite comme l’expression d’un privilège, la mobilité des citoyens étatsuniens installés au Mexique peut être appréhendée comme une variante de la migration économique. Les données empiriques recueillies lors de notre enquête menée, à Mérida, entre 2011 et 2013 suggèrent que le choix de la mobilité résidentielle vers le Mexique est motivé par des considérations économiques, notamment la recherche d’un meilleur niveau de vie et le désir d’enrichissement personnel. Des facteurs structurels – précarisation des conditions de travail et fragilisation des classes moyennes aux États-Unis – expliquent le développement, dans cette ville, d’un entrepreneuriat ethnique dynamique, du travail à distance, et de la spéculation immobilière. Tant par leurs niveaux de revenus que par leurs pratiques professionnelles (parfois à la limite de la légalité), l’expérience de ces Américains au Mexique invalide la thèse d’une mobilité privilégiée. Les efforts déployés pour accroître leurs revenus et accéder à un niveau de vie supérieur, les inégalités de ressources, l’incapacité des plus pauvres à sécuriser leur statut migratoire et maîtriser leur migration tendent à rapprocher l’expérience de ces étrangers à celles des migrants économiques classiques.Although they are routinely described as privileged individuals, the experience of mobile U.S. citizens living in Mexico can often be analyzed as a form of economic migration. Empirical data collected during fieldwork conducted, in Mérida, between 2011 and 2012, suggest that their patterns of residential mobility to Mexico can be traced back to economic considerations, particularly the search for higher standards of living and the desire to become richer. Structural factors–the unstable job market and difficulties faced by the middle class in the US–explain the presence of a dynamic group of ethnic entrepreneurs, nomad workers, and real estate professionals. Income levels and work practices among members of the US community in Merida rule out the notion of a privileged mobility. Importantly, individual efforts to increase income levels and enjoy higher standards of living, patterns of ressource inequality, the increasing difficulties faced by the poorest set to secure a visa or simply control their migration, mean the behavior of US migrants resembles that of classic economic migrants.A pesar de que los estadounidenses establecidos en México sean considerados como privilegiados, su movilidad internacional se puede analizar también como una forma de migración económica. Datos empíricos provenientes de un estudio de campo realizado en Mérida (México) entre el 2011 y el 2012 sugieren que la decisión de establecerse en México procede de consideraciones económicas, tales como la búsqueda de una mejor calidad de vida y el deseo individual de enriquecerse. Factores estructurales – sobre todo la inestabilidad del mercado de empleo y la debilidad de las clases medias en EE.UU. – explican la concentración local de empresarios étnicos, de trabajadores nómadas, y el desarrollo de un boom inmobiliario. Los esfuerzos de los miembros mas pobres de la comunidad para aumentar sus sueldos y vivir mejor, las dificultades individuales para obtener una visa y controlar su migración, significan que a pesar de que sean ciudadanos estadounidenses, estos extranjeros deben ser considerados como migrantes económicos
Laughing at the United States
Les blagues sur les États-Unis et les Américains sont très populaires au Mexique. Elles s'appuient sur des représentations essentialisées de l'Autre qui servent de support à une critique radicale de la politique interaméricaine. Les attentats du 11 septembre et la Guerre contre le Terrorisme ont notamment fourni aux humoristes mexicains une preuve du déclin de l'empire américain. Mais indépendamment des relations internationales, l'humour est également une pratique sociale, qui cimente les communautés politiques et renforce leur légitimité. Dans le contexte mexicain, l'humour anti-américain permet de mettre l'idéologie à distance, tout en affirmant son patriotisme, puisqu'en ironisant au sujet de la gouvernance nord-américaine, on affirme son autonomie et sa capacité de résistance.Jokes on the United States and Americans are very popular in Mexico. Based on stereotypical representations of the Other, this brand of humor now supports a radical critique of North American relations. To Mexican humorists, the World Trade Center attacks and the War on Terror served as evidence of U.S. decline. This interpretation of events ridicules the unduly alliance between Mexican governments and U.S. leaders. But beyond politics, laughing at the United States also serves a social purpose, that of strengthening ties among Mexicans for whom resisting the United States is synonymous with gaining the right to exist independently
Cunin Elisabeth, Administrer les étrangers au Mexique : migrations afrobréziliennes dans le Quintana Roo, 1902-1940
En quelques années, de nouvelles études sur l’immigration centraméricaine ou nord-américaine au Mexique sont venues nuancer l’image d’un pays jusque-là perçu comme une terre d’émigration vers les États-Unis. Malgré la grande diversité d’étrangers accueillis depuis le XXe siècle – au-delà des cas bien connus des réfugiés politiques espagnols et chiliens, des commerçants libanais et hommes d’affaires anglo-américains, des travailleurs asiatiques venus de Corée ou de Chine – l’historiographie de..
Les coffee shops : Nouvelle scène culinaire parisienne et modes de vie mobiles
Lieu par excellence de consommation du café en Australie, le coffee shop est une importation culturelle récente en France et, à ce titre, un terrain d’observation idéal des effets contemporains de la mondialisation. En nous appuyant sur des données empiriques recueillies par observation participante entre 2015 et 2020, nous livrons une analyse des coffee shops comme supports de modes de vie mobiles qui mettent en évidence trois processus centraux : la redéfinition des normes de consommation du café en France à l’aune d’un standard anglo-saxon ; l’affirmation générationnelle d’une identité par l’expérience de consommation différenciée ; la réinvention de l’élitisme français. Lieux d’affirmation d’une identité qui passe par des pratiques liées à la mobilité (cyclisme, communication en ligne, bilinguisme, etc.), les coffee shops participent d’une économie de l’expérience qui reproduit en France des codes de consommation mondialisés. Ce sont des espaces de glocalisation, de production d’identités hybrides, aménagés par des intermédiaires à l’origine d’arrangements subtils, voire acrobatiques entre tradition (et même nationalisme) et mondialisation.The coffee shop is the place par excellence for coffee consumption in Australia. It is a recent cultural import in France and, as such, an ideal place to observe the contemporary effects of globalization. Based on empirical data collected through participant observation between 2015 and 2020, we provide an analysis of coffee shops as supports for mobile lifestyles that highlights three central processes: the redefinition of coffee consumption standards in France in line with an Anglo-Saxon standard; the generational affirmation of an identity through the experience of differentiated consumption; and the reinvention of French elitism. As places where identity is asserted through mobility practices (cycling, online communication, bilingualism, etc.), coffee shops are part of an economy of experience that reproduces globalized consumption codes in France. They are spaces of glocalization, of production of hybrid identities, founded by intermediaries at the origin of subtle, even acrobatic arrangements between tradition (and even nationalism) and globalization.Lugar por excelencia de consumo de café en Australia, el coffee shop es una importación cultural reciente en Francia y por tanto, un sitio ideal para la observación de los efectos contemporáneos de la globalización. Apoyándonos en datos empíricos recogidos mediante la observación participante entre 2015 y 2020, ofrecemos un análisis de los coffe shops como plataformas de estilos de vida móviles que muestran tres procesos centrales: la re-definición de las normas de consumo de café en Francia en términos de un estándar anglo-sajón; la afirmación de una identidad a través del consumo diferenciado; la re-invención del elitismo francés. Lugar de afirmación generacional de una identidad que pasa por prácticas de movilidad (ciclismo, comunicación en linea, bilingüismo, etc.), los coffee shops forman parte de una economía de la experiencia que reproduce en Francia los códigos de consumo mundializado. Son espacios de globalización, de producción de identidades híbridas, basadas en intermediaciones de mecanismos sutiles, véase acrobáticos, entre tradición (incluso nacionalismo) y mundialización
L’expatriation « à la française » au prisme des médias
CC Flickr Giovanni Orlando En France, un travail de mystification est à l’œuvre quand on parle de ceux qu’on a pris l’habitude de nommer les « expatriés ». Les médias nous abreuvent de discours tantôt alarmistes, tantôt enthousiastes, sur les jeunes diplômés et autres entrepreneurs dynamiques qui choisissent de quitter le pays pour d’autres contrées plus attractives, davantage propices à la réussite personnelle. Et d’attribuer la responsabilité de l’exode de nos forces vives à un manque génér..
Aux origines de la « mise en tourisme » du Mexique maya : les archéologues et anthropologues américains comme entrepreneurs transnationaux
Archaeologists and anthropologists have played a pivotal role in tourism development in Mexico’s Maya regions. This article explores the parallel history of early research and entrepreneurial innovation at Chichen Itza (Yucatan) and San Cristobal de Las Casas (Chiapas). It traces the origins of today’s mass tourism back to the pioneering work of scientific pioneers at top US universities who identified sites of interest and promoted them, sparking worldwide curiosity for Mayan heritage and culture. These Mayanists established a long-lasting, profitable partnership with Mexican authorities and businessmen. Clearly, they invented an entrepreneurial model for the subsequent commercialization of Mexico’s indigenous past and present, thereby contributing to the creation of Mexico’s brand image
“A New Country but the Same Old Racism?” Miriam Makeba, le mouvement des droits civiques et les limites de l’engagement
Dans les années soixante, Miriam Makeba, réfugiée politique d’Afrique du Sud vivant aux Etats-Unis, était également l’une des premières icônes de la World Music. Cet article, basé sur son autobiographie publiée dans les années soixante, examine les limites de sa contribution au mouvement pour les droits civiques comme à la lutte contre l’Apartheid—au croisement de l’histoire mondiale et de l’histoire personnelle.In the 1960s, Miriam Makeba was a South-African Political Refugee living in the United States, and one of the first World Music icons. Based on her autobiography published in the 1980s, this paper explores the limits of her contribution to both the civil rights movement and the struggle against Apartheid—at the intersection between world history and an individual’s personal story