122 research outputs found

    France’s Intervention Policy in Africa Seen from Below: Some Thoughts on the Case of Côte d’Ivoire

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    In contradiction with the promise to break with its post-colonial past and some attempts to change its foreign policy, France has reengaged itself massively in African crises. The military interventions launched in Côte d’Ivoire, Mali and Central African Republic seem to define a new French interventionist policy South of the Sahara. Based upon extensive surveys conducted in Côte d’Ivoire among young pro-Gbagbo militants, this article tries to interpret this new stance from below. It contends that the nationalist and anti-colonial mobilisations that took place in the country were not only instrumental in local power bargaining. They were (and are still) a powerful leverage for generational emancipation and reflect some conflicts of subjectification which will be key in the evolution of Franco-African relations in the future

    France’s Intervention Policy in Africa Seen from Below: Some Thoughts on the Case of Côte d’Ivoire

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    In contradiction with the promise to break with its post-colonial past and some attempts to change its foreign policy, France has reengaged itself massively in African crises. The military interventions launched in Côte d’Ivoire, Mali and Central African Republic seem to define a new French interventionist policy South of the Sahara. Based upon extensive surveys conducted in Côte d’Ivoire among young pro-Gbagbo militants, this article tries to interpret this new stance from below. It contends that the nationalist and anti-colonial mobilisations that took place in the country were not only instrumental in local power bargaining. They were (and are still) a powerful leverage for generational emancipation and reflect some conflicts of subjectification which will be key in the evolution of Franco-African relations in the future

    Ouganda: un pays en mutation au coeur d'une zone de fractures

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    Entre les images de mort des années Amin et Obote, de la guerre civile et du sida et le souvenir nostalgique de la “ perle de l’Afrique ” (Churchill), l’Ouganda reste prisonnier de clichés hérités d’un passé chaotique qui ne reflètent pourtant plus guère la réalité. L’Ouganda actuel est en effet un pays en complète mutation, en pleine reconstruction économique et politique, qui devient un pôle essentiel de stabilité régionale au coeur d’une zone de fractures minée par la violence, marquée par des conflits “ tectoniques ” et la déliquescence des structures économiques ou étatiques. Après des années de guerre civile, au gré d’un processus de pacification et de démocratisation assez lent, un nouvel ordre politique est en train d’émerger. Au plan économique, en contraste avec ses voisins immédiats, l’Ouganda offre l’image d’un pays en croissance qui offre aux investisseurs des opportunités d’autant plus intéressantes que se réactive un processus d’intégration régionale (au sein de la Communauté est-africaine) qui, à l’horizon 2000, devrait constituer un des plus vastes marchés d’Afrique avec près de 100 millions d’habitants. A travers cette étude, nous voudrions d’abord évaluer l’ampleur de ces mutations opérées par l’Ouganda depuis quelques années et les enjeux économiques, politiques et diplomatiques qu’elles comportent pour l’ensemble de la zone. Doit-on voir dans ce pays aux marches de l’Afrique centrale, des Grands Lacs et de l’Afrique de l’Est, aux confins de l’Afrique anglophone et francophone, un nouveau pôle de croissance et de stabilisation de la région ? Peut-il consolider sa position et poursuivre ses mutations ? (...)

    Mobilisation sociales et oppositions sous Kérékou

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    Au Bénin, les mouvements politiques et sociaux de protestation (Parti communiste du Dahomey, syndicats, mouvements étudiants, Eglises et laïcs catholiques, diasporas) se sont assez tôt organisés contre le régime de Kérékou, articulant des doléances qui vont se fédérer dans le vaste mouvement de revendication démocratique entre 1989 et 1990. Celle-ci est plurielle dans sa trajectoire et dans son énonciation qu'il faut replacer dans la durée

    Les aléas d'une stratégie d'extraversion

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    En cette fin du mois d’août 1999, la fête s’annonçait belle à Ngoma. Dans cette petite bourgade du district de Luwero, meurtrie par la guérilla des années 80, un important fundraising était organisé pour rénover le collège de la commune. Des invités prestigieux étaient attendus par les autorités locales, dont plusieurs ministres et députés. Le chef de l’État en personne avait promis d’honorer l’événement de sa présence. Les paysans l’attendaient avec impatience. De tous les environs, ils étaient venus nombreux écouter le Président. Yoweri Kaguta Museveni arriva sur les lieux à la tête d’une importante délégation (...).Introduction du dossier "L'Ouganda, une puissance régionale"

    Marchandisation du vote, citoyenneté et consolidation démocratique au Bénin

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    La consolidation démocratique et la formation de nouveaux régimes de subjectivité politique, au Bénin, s'opèrent paradoxalement dans le creuset des pratiques clientélaires et dans la matrice plus générale de la "gouvernementalité du ventre". On note ainsi que la "transhumance politique" des électeurs, qui "bouffent" indifféremment l'argent des candidats, est devenue un mode d'affirmation des droits de l'"individu-citoyen". L'hypothèse d'une marchandisation de la démocratie est alors examinée pour saisir ces modalités complexes et ambivalentes d'"apprivoisement" de la modernité pluraliste. Le répertoire du ventre et de la manducation généralement employé pour stigmatiser les inégalités et la voracité des hommes politiques est devenu un registre de l'équité, de la justice sociale et de la responsabilité démocratique (accountability). Pour l'expliquer, il faut dépasser l'approche utilitariste des transactions électorales et analyser les matrices morales dans lesquelles s'enchâssent les représentations du pouvoir et de l'argent, pénétrer un peu plus dans "l'architecture intérieure de la vertu civique" des citoyens ordinaires. A condition de distinguer entre les registres de la ruse et de la confiance, de l'humilité et du "respect de soi" qui composent l'économie morale du xomé (le ventre, l'intériorité), on découvre alors que dans le creuset de la "gouvernementalité du ventre" s'opèrent des mutations décisives dans les représentations de la responsabilité politique

    La politique du “gbonhi”. Mobilisations patriotiques, violence milicienne et carrières militantes en Côte d’Ivoire

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    Cet article montre que les logiques d'enrégimentement dans les mouvements patriotiques ne se réduisent pas à une logique utilitariste de rétribution du militantisme. Il souligne au contraire que cet engagement s'inscrit dans l'histoire des luttes syndicales estudiantines et dans une forme de sociabilité urbaine qui contribuent à façonner une « cause », celle d'une jeunesse résistante émancipée du joug des aînés. Cet angle permet de s'interroger sur les carrières en radicalité qui se forgent dans le cadre de ces mobilisations.This article shows that the regimenting logic of patriotic movements cannot be reduced to a utilitarian logic of retribution for activism. On the contrary, it emphasises that such a commitment is part of the history of student union struggles and a form of urban sociability that helped to shape a “cause” – that of young resistors emancipated from the yoke of their elders. From this angle, the author is able to examine the careers as radicals that developed within the framework of the mobilisations.Dossier : Lutter dans les Afrique

    Côte d’Ivoire : les jeunes « se lèvent en hommes ». Anticolonialisme et ultranationalisme chez les Jeunes patriotes d’Abidjan

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    Depuis le début de la guerre en 2002, un mouvement social d’ampleur inédite s’est affirmé en Côte d’Ivoire, celui de la « Jeunesse patriotique », qui se mobilise dans la violence d’un discours ultranationaliste et anticolonialiste. Encadrés par des organisations de masse qui quadrillent l’espace urbain, les Jeunes patriotes sont devenus des acteurs centraux du jeu politique et une arme de choc au service du pouvoir. Tout en reconnaissant cette instrumentalisation politique, l’Etude dépasse les lectures fonctionnalistes du phénomène des Jeunes patriotes pour tenter d’en saisir les ressorts sociologiques et d’en mesurer la portée. Fondée sur des enquêtes inédites menées à Abidjan auprès de militants de base de la « galaxie patriotique », elle démontre que dans la grande geste nationaliste se joue également l’émergence d’une nouvelle génération politique, passée par le syndicalisme étudiant de la Fesci, qui aujourd’hui réclame violemment des droits et une reconnaissance sociale. Le registre anticolonialiste apparaît, dans cette hypothèse, comme un langage d’énonciation d’une révolution générationnelle, d’émancipation d’une fraction de la jeunesse ayant expérimenté la violence dans la lutte syndicale et dans la guerre. Elle s’interroge in fine sur l’influence de ce phénomène quant aux perspectives de sortie de crise. Par-delà ses dimensions institutionnelles, l’accord de Ouagadougou n’ouvre-t-il pas la voie à un changement de génération politique, celles des « fescistes » – patriotes et rebelles confondus – qui aura su s’imposer aux héritiers de l’houphouëtisme

    De la guerre au maintien de la paix : le nouveau business mercenaire

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    Les conflits dits "de basse intensité" sont de plus en plus souvent menés par des sociétés privées de sécurité, sur lesquelles la communauté internationale se décharge de ses velléités d’intervention. Un nouveau mercenariat se développe, notamment en Afrique, à la faveur des bouleversements stratégiques de l’après-guerre froide et des opportunités financières de la mondialisation. Ces sociétés transnationales de mercenaires ne cessent de diversifier leurs activités (sécurité, renseignement, analyse de risque, mais aussi exploitation de mines ou d’autres ressources parfois obtenues sous forme de concessions en paiement de leurs services). Elles recherchent aussi de nouveaux marchés, ce qui passe notamment par la reconnaissance d’une légitimité internationale par les grandes puissances. A cette fin, elles proposent de fournir clés en mains non plus seulement la guerre, mais aussi le peace-keeping. Mais est-il bien sage de sous-traiter la paix à des professionnels de la guerre

    Afrique de l’Ouest : des crises de la citoyenneté

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    Durant les années 1990, le centre de gravité de la violence politique au Sud du Sahara paraissait tourner autour de l’axe équatorial. Quinze à vingt ans plus tard, la géographie de la conflictualité a changé : désormais, c’est l’Afrique de l’Ouest qui apparaît comme la zone de crise majeure, en particulier l’Afrique francophone. S’agit-il d’un basculement important ou d’un simple effet d’optique ? Comment expliquer cette généralisation de la violence politique en Afrique de l’Ouest francophone ? Faut-il y voir une conséquence de la “faillite” des Etats ; un effet de débordement (spill over effect) des bouleversements sous-régionaux, notamment des “printemps arabes” et de la crise libyenne ? Les études de cas présentées dans ce dossier indiquent que ces crises ouest-africaines sont d’abord et avant tout des crises de la citoyenneté.Afrique de l'Ouest : des crises de la citoyenneté, Richard Banégas - Mali : le putsh et le Nord vus de Bamako, Johanna Siméant et Laure Traoré - De la rue aux urnes : la longue marche de la deuxième alternance au Sénégal, Séverine Awenengo Dalberto - La Guinée : de la Charybde militaire à la Scylla électorale, Vincent Foucher - Reconstruction "post-conflit", violence et politique en Côte d'Ivoire, Richard Banéga
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