16 research outputs found

    La naqshbandiyya sous les premiers Sheybanides

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    La politisation de l’activitĂ© sĂ©culiĂšre de la naqshbandiyya, un fait bien connu, est indissociable du nom de Khwaja Ahrar (m. 1490). En Ă©tablissant d’étroits contacts avec les souverains, il essaya de crĂ©er un ordre Ă©tatique fondĂ© sur les lois islamiques et non plus sur celles de la steppe. Ses descendants directs et ses disciples restĂšrent attentifs, Ă  des degrĂ©s divers, au maintien de ces contacts avec les « sultans temporels ». C’est pourquoi le destin et l’activitĂ© de la plupart des cheik..

    Le jihad comme idĂ©ologie de l’« Autre » et de « l’Exilé » Ă  travers l’étude de documents du Mouvement islamique d’OuzbĂ©kistan

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    L’article analyse un aspect des documents Ă©crits du Mouvement islamique d’OuzbĂ©kistan – (MIO), organisation islamiste radicale et terroriste, liĂ© au processus de formation de ses fondements idĂ©ologiques. Jusqu’à ce jour, une telle question qui est elle-mĂȘme entiĂšrement associĂ©e Ă  la figure d’un des pĂšres fondateurs du mouvement, Tahir Yuldash, n’a jamais Ă©tĂ© abordĂ©e. L’analyse des fondements idĂ©ologiques a mis en relief le concept de jihad tel qu’il avait Ă©tĂ© pensĂ© et Ă©laborĂ© par les militants du mouvement formĂ©s dans les camps d’entraĂźnement de l’Afghanistan aprĂšs leur alliance avec les talibans. Le jihad du MIO est Ă©tudiĂ© Ă  partir de tracts et de cahiers qui appartenaient aux combattants du mouvement et qui ont Ă©tĂ© recueillis par un journaliste amĂ©ricain (le gĂ©nĂ©ral Tchiversom) aprĂšs l’intervention amĂ©ricaine dans le nord de l’Afghanistan de novembre 2001 consĂ©cutive aux actes terroristes du 11 Septembre. Ces tracts et ces cahiers rĂ©digĂ©s en ouzbek et consacrĂ©s aux « Leçons de jihad » permettent de rendre compte de l’interprĂ©tation du jihad chez les combattants du MIO suivie d’une notion tout aussi importante aux yeux de ces derniers, celle de martyr (shahid).The article analyzes an aspect of the written documents of the Islamic Movement of Uzbekistan (IMU) – a radical, terrorist Islamist organization – that are related to how its ideological foundations were formed. Until now, a question such as this, entirely associated with one of the founding fathers of the movement, Tahir Yuldash, had never been broached. The analysis of these ideological foundations highlights the concept of jihad as it had been thought of and developed by the militants of the movement trained in the camps in Afghanistan after their alliance with the Taliban. The IMU’s jihad was studied based on leaflets and notebooks that belonged to fighters in the movement and that were gathered by an American journalist (General Tchiversom) after the American intervention in northern Afghanistan in November, 2001, consecutive to the terrorist acts of September 11. These leaflets and notebooks written in Uzbek and devoted to "Lessons of Jihad" give us insights into the interpretation of jihad among IMU fighters, as well as an equally important concept in their eyes, that of the martyr (shahid)

    La naqshbandiyya sous les premiers Sheybanides

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    La politisation de l’activitĂ© sĂ©culiĂšre de la naqshbandiyya, un fait bien connu, est indissociable du nom de Khwaja Ahrar (m. 1490). En Ă©tablissant d’étroits contacts avec les souverains, il essaya de crĂ©er un ordre Ă©tatique fondĂ© sur les lois islamiques et non plus sur celles de la steppe. Ses descendants directs et ses disciples restĂšrent attentifs, Ă  des degrĂ©s divers, au maintien de ces contacts avec les « sultans temporels ». C’est pourquoi le destin et l’activitĂ© de la plupart des cheik..

    Monuments Ă©pigraphiques de l’ensemble de Fatáž„ĂąbĂąd Ă  Boukhara

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    L’ensemble de Fatáž„ĂąbĂąd est situĂ© Ă  un kilomĂštre Ă  l’ouest environ de la forteresse extĂ©rieure de Boukhara. Son apparition est liĂ©e Ă  l’activitĂ© d’Abû’l-Ma‘ñlĂź Sa‘üd b. al-Muáč­ahhar, cĂ©lĂšbre cheikh kubravĂź, plus connu sous le nom Sayf al-DĂźn al-BĂąkharzĂź al-BukhĂąrĂź. Son action, ainsi que le fonctionnement de cet ensemble ont Ă©tĂ© dĂ©jĂ  Ă©tudiĂ©s en dĂ©tail dans plusieurs ouvrages. De nos jours l’ensemble architectural comprend la khĂąnaqĂąh et la tombe de Sayf al-DĂźn BĂąkharzĂź, le mausolĂ©e de deux piĂšce..

    Le renouveau des communautés soufies en Ouzbékistan

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    Dans l’histoire de l’Orient musulman, en particulier de l’Asie centrale, les soufis ont jouĂ© un grand rĂŽle, notamment comme thĂ©oriciens dans le long processus d’islamisation des populations locales. Ensuite ils se sont faits les vecteurs et les interprĂštes des lois et rites islamiques pour la majoritĂ© de la population, surtout les gens simples, pour lesquels le cheikh soufi Ă©tait un personnage Ă©minemment respectable. De sorte que, dans la genĂšse et l’évolution des formes locales de l’islam, l..

    Le mausolĂ©e de Chashma-yi ‘AyyĂ»b Ă  Boukhara et son prophĂšte

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    En 1895, l’acadĂ©micien V. V. Bartol’d appelait ses contemporains Ă  la plus grande prudence lorsqu’ils Ă©tudiaient des lieux saints musulmans, mazĂąr ou mausolĂ©es, portant le nom de prophĂštes de l’Ancien Testament. Il suggĂ©rait la mĂȘme circonspection quant au lien Ă©ventuel entre leur prĂ©sence et la diffusion du christianisme en pays d’islam. En effet, notait-il Ă  raison, le culte de nombreux prophĂštes de l’Ancien Testament – et notamment Salomon – « était plus largement rĂ©pandu dans le monde mus..

    Patrimoine manuscrit et vie intellectuelle de l'Asie centrale islamique

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    C’est au long de plus de douze siĂšcles, entre le dĂ©but du VIIIe et le dĂ©but du XXe siĂšcle, que le patrimoine manuscrit de l’Asie centrale islamique se constitue. Il tĂ©moigne aujourd’hui de l’intensitĂ© de la vie intellectuelle de cette rĂ©gion aux multiples identitĂ©s. Ce patrimoine, qui reste encore Ă  exploiter, se compose principalement d’écrits en persan (vĂ©hicule privilĂ©giĂ© de la transmission de la culture Ă©crite et savante jusqu’à l’arrivĂ©e du pouvoir soviĂ©tique dans la Transoxiane) et en turc oriental (chaghatĂąy), mais aussi, pour certains types d’écrits, en arabe. L’importance numĂ©rique, historique et artistique des fonds des manuscrits orientaux en Asie centrale a Ă©tĂ© reconnue, ou pressentie, depuis un certain temps. Les nombreux noms des artisans du livre, calligraphes, relieurs, peintres ou “designers” tĂ©moignent de la vivacitĂ© de l’art du livre. Ce besoin culturel et social trouve notamment son expression dans un mĂ©cĂ©nat princier ou privĂ© solidement implantĂ©. Les maĂźtres artisans, les poĂštes et les artistes s’établissent dans les cours princiĂšres et provinciales, aussi bien Ă  Boukhara, Ă  Samarcande et Ă  HĂ©rat, centres renommĂ©s du savoir et de la culture, qu’à Balkh, Shahr-i Sabz, Tachkent, Khiva... Les lettrĂ©s, les dignitaires, les souverains rassemblent des bibliothĂšques qui se transmettent le plus souvent de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration. La composition de ces collections de livres reflĂšte les horizons intellectuels et les centres d’intĂ©rĂȘt de leurs propriĂ©taires. Le but des auteurs qui ont constituĂ© ce recueil est de faire dĂ©couvrir la diversitĂ© et la valeur historique et artistique du patrimoine Ă©crit de l’Asie centrale islamique, et d’attirer l’attention de la communautĂ© des chercheurs et des responsables sur la nĂ©cessitĂ© et l’urgence d’un vĂ©ritable plan de sauvegarde

    Les islamistes d’Asie centrale : un dĂ©fi aux États indĂ©pendants ?

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    Plus d’une dĂ©cennie aprĂšs l’accession Ă  l’indĂ©pendance des États d’Asie centrale, alors qu’une multitude de mouvements et groupes islamistes contestent massivement les rĂ©gimes en place hĂ©ritĂ©s de l’ex-URSS, le caractĂšre autoritaire de ces rĂ©gimes est systĂ©matiquement mis en cause dans l’essor de l’islamisme. L’analyse des expressions de l’islamisme centre-asiatique est rendue complexe parce que, derriĂšre la revendication d’un “retour” Ă  un État islamique, s’exprime une volontĂ© de retrouver une authenticitĂ© islamique oblitĂ©rĂ©e pendant toute la pĂ©riode soviĂ©tique. Rappelons que l’islam centre-asiatique s’est dĂ©veloppĂ© sous des formes variĂ©es, y compris sous des formes extrĂȘmes, dans des sociĂ©tĂ©s musulmanes en mutation, et que, depuis la perestroĂŻka, il s’est mis Ă  regagner des espaces dont il avait Ă©tĂ© largement exclu Ă  l’époque soviĂ©tique. Si complexe que soit la dĂ©finition de l’islamisme, ce phĂ©nomĂšne est ici apprĂ©hendĂ© en tant que pratique politique Ă©manant de diverses forces religieuses contestatrices. Pour cela, une analyse d’observations et de faits puisĂ©s au Kazakhstan, au Kirghizistan, en OuzbĂ©kistan et au Tadjikistan, pays qui se diffĂ©rencient selon leur maniĂšre de rĂ©pondre aux actions de harcĂšlement contre l’État faites au nom de l’islam, apporte un Ă©clairage sur l’évolution de l’islam centre-asiatique dans ses fonctions politiques. Fruit d’une rĂ©flexion collective, le dossier des Cahiers d’Asie centrale propose divers regards portĂ©s par des chercheurs centre-asiatiques et europĂ©ens sur une gamme variĂ©e des aspects de la question de l’islamisme dans les États indĂ©pendants d’Asie centrale. S’appuyant sur de solides enquĂȘtes de terrain menĂ©es dans diffĂ©rents espaces gĂ©ographiques de la vaste rĂ©gion, ce dossier met en relief la fragilisation des jeunes États indĂ©pendants d’Asie centrale qui, depuis la fin de l’URSS, sont confrontĂ©s Ă  des revendications d’une “justice” de Dieu et Ă  des violences de type jihadiste

    Boukhara-la-Noble

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    Boukhara est, avec Samarcande, la ville phare de l’Asie centrale. Elle a conservĂ© son caractĂšre de ville orientale, mystĂ©rieuse et imprĂ©gnĂ©e d’islam. Elle a marquĂ© l’histoire moderne en Ă©tant, du dĂ©but du XVIe siĂšcle jusqu’à 1920, la capitale du principal État de la rĂ©gion. Ce numĂ©ro de la revue des Cahiers d’Asie centrale Ă©claire les aspects les plus fascinants et les plus difficiles d’accĂšs d’une civilisation mĂ©connue. Aspects matĂ©riels tout d’abord, car non seulement ce dossier nous emmĂšne, avec les marchands de Boukhara, sur les derniĂšres routes de la soie, mais il nous fait comprendre ce qu’étaient les centres commerciaux de la ville, et comment ils formaient des ensembles oĂč la religion, l’hygiĂšne et la vie sociale ne se sĂ©paraient pas des affaires.Aspects spirituels et religieux ensuite, car, pour la premiĂšre fois, un des plus Ă©tranges sanctuaires de la ville, la “Fontaine de Job” est expliquĂ©, la lĂ©gende islamique de la guĂ©rison de Job Ă  Boukhara mise en pleine lumiĂšre, un rituel de descente au puits expliquĂ©, les raisons du transfert de la lĂ©gende situĂ©es dans le cadre de l’islamisation de l’Asie centrale. Un ensemble d’articles Ă©claire les conditions de vie intellectuelle Ă  Boukhara : ses bibliothĂšques, ses auteurs favoris, son Ă©cole de miniatures, la relation entre littĂ©rature et pouvoir, l’existence d’une satire politique au cƓur mĂȘme du “despotisme oriental”.A cĂŽtĂ© de ce dossier sur Boukhara, une partie “Mises au point” apporte notamment deux articles trĂšs neufs sur un sujet capital et trĂšs actuel, la rĂ©islamisation en cours de l’Asie centrale. Elle traite aussi des thĂšmes originaux, voire inĂ©dits : un morceau de poĂ©sie orale kirghize, entre autres. Ce numĂ©ro Ă  la rigueur scientifique irrĂ©prochable est destinĂ© Ă  tous ceux qui, ayant voyagĂ© ou s’apprĂȘtant Ă  voyager en Asie centrale, ont le souci de comprendre le monde qu’ils vont traverser, ainsi qu’à tous ceux qui s’interrogent sur le devenir de l’Islam, de son premier Ă©lan aux drames contemporains.
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