Technologies de l’information, contrôle et panoptique : Pour une approche deleuzienne

he concept of panoptic developed by Michel Foucault has been widely used in research in information systems (IS) and organizational theory to describe the recent forms of organiza- tional control that developed as a result of massive use of technologies of information and communication technologies (ICT). This framework has long been very relevant, but the new characteristics of ICT (including ubiquity) lead us to rethink the organizational control fra- mework. This article applies the work of G. Deleuze to propose a new assessment of control systems, incorporating the use of ubiquitous technologies and new space-time in which they operate. To confront this framework to the organizational reality, a case study is conducted in a consulting firm in the banking industry. The case study highlights a tangle of controls, which illustrates the importance of Deleuze’s approach, without definitively rejecting Fou- cault’s panoptic approach, suggesting a power of two interlocking perspectives

Experiencing communality in collective activity : Four ways to generate sameness in differences

In this introductory article of the special issue ‘Experiencing communality and togetherness at work: Phenomenologies of a shared existence’, we suggest exploring the issue of sameness and differences at stake in collective activity. In a post-pandemic world of work, a weak sense of co-presence is fostered by hyper-individualization, fragmentation, liquidity, geo-political tensions and a widespread distrust of social institutions. In this context, communality is less than ever a given. In this context, we ask the following question: How can we experience communality together in collective activity while acknowledging our often profound differences? This essay and special issue address this question by investigating how sameness can be experienced in and through difference. Specifically, we do so by focusing on commons and the process of communalization as it has been explored in Management and Organization Studies. We propose a typology in which we specify four perspectives shedding light on four experiences of communality in collective activity through and beyond differences. This typology offers a lens to present the articles selected for this special issue, as well as generating implications for research and education in Management and Organization Studies

Victime ou coupable ? Repenser le rôle du contrôlé dans la relation entre contrôle, information et technologies de l’information

International audienc

Victime ou coupable ? Repenser le rôle du contrôlé dans la relation entre contrôle, information et technologies de l’information

Bien que les relations entre contrôle et technologies de l’information (TI) aient fait l’objet de nombreuses recherches en théorie des organisations et en management des systèmes d’information, les recherches passées se focalisent essentiellement sur des situations de « couplage fort » entre l’activité et sa représentation, offrant une vision réductrice du rôle du contrôlé, souvent considéré comme la victime de pratiques de contrôle disciplinaire. Cet article conceptuel propose une vision renouvelée du contrôle technologique à partir d’une relecture des relations entre contrôle, information et TI. Une analyse de la littérature existante couplée au prisme conceptuel Foucaldien permet d’introduire le pouvoir du contrôlé comme producteur d’informations et d’une représentation nécessaires à l’exercice du contrôle. Cette relecture permet de conceptualiser le rôle du contrôlé dans des situations de « couplage faible » entre l’activité et sa représentation, jusque-là peu étudiées, mais qui tendent à se répandre avec l’évolution récente vers plus de décentralisation et d’interaction entre l’acteur et la technologie. L’article développe l’idée que l’objet sur lequel s’exerce le contrôle n’est ni le subordonné, ni son activité, mais en réalité une représentation technologiquement et socialement construite par ce dernier de son activité. Ce faisant, cette réflexion amène à reconsidérer le rôle des acteurs organisationnels (contrôleur et contrôlé) dans les relations entre contrôle et technologie, et suggère, plus largement, une évolution des dimensions du contrôle, dont les enjeux conceptuels et con- tributions pratiques sont spécifiés.

XIV. Gilles Deleuze. Penser autrement l’organisation

International audienceEn quoi la philosophie de Gilles Deleuze éclaire-t-elle les sciences de gestion et du management ? Tout au long de son œuvre, Deleuze a élaboré une conception originale du rôle du philosophe dans la Cité, comme « celui qui crée des concepts », et de la philosophie en général, non pas comme une vérité imposée ou transcendante, mais comme une activité créatrice de « concepts ». Contre l’idée de transcendance ou de théologie (Chabot et Franco, 2006), et la vision classique d’une doxa ontologique qui dirait la vérité définitive sur les choses, Deleuze raisonne en termes d’immanence et dépeint la philosophie comme une « attitude » dans la vie. Loin de ne s’adresser qu’aux spécialistes, la philosophie réside selon lui dans la possibilité offerte à chacun de penser, de créer, d’interroger, dans un questionnement permanent ouvert sur le réel. Les concepts sont, selon Deleuze, des outils à la disposition de tous pour comprendre le monde. Deleuze conçoit ainsi « sa philosophie » comme une « boîte à outils », pouvant être utilisée comme « une paire de lunettes orientées vers la compréhension du monde extérieur » (Deleuze et Foucault, 1977, p. 208).Pourtant, Deleuze aurait certainement détesté l’appropriation de sa pensée par les sciences de gestion et du management (Moriceau, 2017). Deleuze (1990) expliquait par exemple que la philosophie, en tant qu’activité créatrice de concepts, a ses ennemis. L’informatique, la communication, la promotion commerciale, le marketing et la finance sont aux yeux de Deleuze autant de rivaux qui s’approprient, en les dénaturant, les notions de « concept »

“Seeing to be seen”: The manager’s political economy of visibility in new ways of working

International audienceRecent changes in the world of work have modified the conditions of the exercise of management in ways that challenge managers’ traditional authority and identity, both symbolically and physically. In this context, we analyse the “visibilizing process” of managers, through which they attempt to make themselves more visible, in ways that reaffirm their authority and restore their identity as managers. To that end, we develop a Foucauldian framework on power and visibility, which sheds light on the “political economy of visibility” of the manager. We apply this framework to a case study that encouraged a re-spatialization of remote work in coworking spaces. The findings show how the manager in our case study staged his own visibility, by enhancing managerial control, to manage his invisibility and shape his intertwined identities. Through the visibilizing process, the manager legitimated his role, materialized his function, and restored his authority

Interrelationships of identity and technology in IT assimilation

Abstract Even as organizational literature increasingly studies the role of identity in organizations, the interrelationships of identity and technology in the context of information technology (IT) assimilation demand greater exploration, particularly in light of limitations in prior research that have prevented a full understanding of this relationship. This article aims to deepen understanding of the processes by which technology and identity co-evolve in the IT assimilation process over time. The proposed alternative framework relies on the philosophy of Michel Foucault, applied to a longitudinal, qualitative case study of a French company involved in the deployment of a geolocation technology. The analysis reveals diverse patterns of interaction among the managerial discourses used to shape technicians' ascribed identity and the identity that technicians design for themselves, which then result in distinct IT assimilation types that contribute to the further evolution of their identity

Un regard critique sur l’approche structurationniste en SI : Une comparaison avec l’approche foucaldienne

This research paper aims at questioning the structurationist perspective in information systems and to establish a parallel with the Foucauldian perspective. Indeed, Anthony Giddens and Michel Foucault share the same critics of essentialism and dualisms, and both question concepts that are crucial in IS research questions. Yet, these perspectives have not received the same attention in IS research. While the structurationist perspective in IS appears as one of the dominant paradigm of IS research, the Foucauldian perspective has long been neglected in French IS research. We thus seek to highlight the limitations of the structurationist perspective in IS, and to show how the Foucauldian perspective could enrich our understanding of the relationships between IS, the organisation and individual members, without falling into the traps raised by the structurationist approach in IS. Cet article de recherche propose de questionner la perspective structurationniste en systèmes d’information (SI) et d’établir un parallèle avec la perspective foucaldienne. Anthony Giddens et Michel Foucault partagent effectivement les mêmes critiques de l’essentialisme et des dualismes, et s’interrogent tous deux sur des notions inhérentes aux problématiques de SI. Pourtant, force est de constater que tous deux n’ont pas reçu le même écho dans la recherche en SI. Alors que la perspective structurationniste apparaît comme l’un des paradigmes dominants de la recherche en SI, la perspective foucaldienne a été souvent négligée dans la recherche francophone en SI. Nous cherchons donc à mettre en évidence les limites de la perspective structurationniste en SI, et à montrer en quoi la perspective foucaldienne permet d’enrichir notre compréhension des relations entre le SI, l’organisation et les individus, sans tomber dans certains écueils de la perspective structurationniste.&nbsp

An Ethical Perspective on Emerging Forms of Ubiquitous IT-Based Control

International audienceThe goal of this paper is to investigate the ethical implications of emerging forms of control that have developed along with the use of ubiquitous information technology (IT). Because it can be exerted at a distance, almost anytime and anywhere, IT-based control has become more subtle, indirect, and almost invisible, with many negative side effects. Yet the issues raised by this new form of control have rarely been interpreted, treated, and framed as ethical issues in business ethics literature. Thus, a more comprehensive inquiry rooted in ethical concerns is necessary to improve understanding of this more subtle form of control, its ethical consequences, and the way ethical considerations can be taken into consideration and acted on by management. This article addresses this goal with a qualitative, exploratory case study of a telecommunications company, in which salespeople have been equipped with ubiquitous technology. The findings specify the characteristics and consequences of ubiquitous IT-based control, thereby inviting a rethinking of the ethical issues related to the privacy, autonomy, human dignity, and health of salespeople. In particular, this article highlights four ethical issues raised by the use of ubiquitous IT at work: the ambivalence of this use of ubiquitous IT at work, the subtlety of the control exerted by ubiquitous IT, the invasiveness of ubiquitous IT, and the self-reinforcement of ubiquitous IT-based control. Such issues are not often taken into account, suggesting that ethical considerations fail to enter into managerial decision making. This study directly raises questions about the intentions, responsibilities, and divisions across different categories of organizational members who participate in such control systems. It also provides useful insights into employees’ perceptions and offers guidance to managers who want to apply a professional code of ethics to the uses of ubiquitous IT