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Metaphysics of soul and self in Plotinus
International audienc
Frédéric Fauquier, Le Parménide au miroir des platonismes. Logique-Ontologie-Théologie
Interroger la diversitĂ© des lectures antiques du ParmĂ©nide pour dĂ©gager lâunitĂ© et la singularitĂ© du nĂ©oplatonisme, telle est lâambition, pleinement tenue, du beau livre de FrĂ©dĂ©ric Fauquier. Celui-ci se donne comme une passionnante enquĂȘte mĂ©ta-exĂ©gĂ©tique, qui ne se contente pas de retracer lâhistoire des interprĂ©tations mais en dĂ©gage les stratĂ©gies et la visĂ©e. « DĂšs son origine, Ă©crit F. Fauquier, le nĂ©oplatonisme est tradition, puisquâil projette son origine dans lâĆuvre de Platon » (p. ..
Ă romancer
Jâessaie ici de revenir sur la genĂšse de Personne et sur lâinjonction Ă©nigmatique, « à romancer », qui lâa accompagnĂ©e. Ces deux mots ouvrent une scĂšne oĂč le « je » et lâintime sâeffacent au profit de la foule intĂ©rieure et de lâimpersonnel, et sur laquelle, pour cette raison, travail de lâĂ©criture et travail de deuil ont des rĂŽles distincts Ă jouer.I try here to revisit the genesis of Personne/No One and the enigmatic injunction, âTo be novelizedâ, that accompanied it. Those two words open a scene where the âIâ and the intimate leave place to the inner crowd and the impersonal, and on which, for this reason, the writing and the grieving processes have distinct roles to play
Puissance, sujet, souveraineté
Les recherches prĂ©sentĂ©es ici sâorganisent autour de deux axes problĂ©matiques dominants. Tout dâabord, une archĂ©ologie de la puissance, qui prend la forme dâun diptyque constituĂ© par Dieu sans la puissance. Dunamis et energeia chez Aristote et chez Plotin (Vrin, 2006), et par un livre inĂ©dit, GenĂšse du Dieu souverain. Dieu sans la puissance proposait une lecture de la MĂ©taphysique dâAristote fondĂ©e sur le couple conceptuel de lâen-puissance et de lâen-acte. Il sâagissait de manifester en ce dernier le principe dâune ontologie unitaire, mais aussi dâune ontologie axiologique posant lâidentitĂ©, donnĂ©e dans lâacte, diffĂ©rĂ©e dans lâen-puissance, de lâĂȘtre et du bien. Cette ontologie porte une pensĂ©e singuliĂšre du divin: acte pur, le dieu dâAristote est posĂ© comme Ă la fois sans puissance et identique au bien. A partir de lĂ , GenĂšse du Dieu souverain cherche Ă identifier une double mutation: de lâontologie aristotĂ©licienne de lâen-puissance et de lâen-acte vers lâontologie moderne de la puissance et de lâaction; et du dieu acte pur (sans puissance) vers le Dieu tout-puissant. On propose ainsi, selon cinq sĂ©quences qui vont dâAugustin Ă Duns Scot, une genĂšse critique de lâattribut divin de toute-puissance, visant Ă manifester Ă la fois la logique dâexcĂšs Ă laquelle il obĂ©it- et en vertu de quoi Dieu peut ĂȘtre posĂ© comme capable du mal- et le processus de son articulation Ă lâĂȘtre. On interroge ce faisant les rĂ©Ă©laborations du concept de puissance quâengage ce double mouvement. On sâintĂ©resse enfin Ă ses effets dans le champ, cette fois moderne et contemporain, des thĂ©ories de la souverainetĂ©. A terme, il sâagit de renvoyer le dispositif thĂ©ologico-politique dont lâattribut divin de toute-puissance est la piĂšce maĂźtresse Ă un dispositif ontologique prĂ©cis, mais aussi, et ultimement, de montrer que ce dispositif ontologique, dans la mesure oĂč il se construit non pas Ă partir de mais contre la source aristotĂ©licienne Ă laquelle on lâassocie dâordinaire, nâest en rien destinal. Le second axe problĂ©matique sâorganise autour de la question du sujet. A partir dâune sĂ©rie de travaux sur le hĂȘmeis plotinien, on a cherchĂ© Ă dĂ©gager un concept alternatif du sujet comme pluriel, virtuel, sans identitĂ©, et Ă retracer la lignĂ©e souterraine qui, jusquâĂ Deleuze, en porte lâhĂ©ritage. Plus quâĂ ce que Foucault appelle « le jeu de discontinuitĂ©s », on sâest cette fois attachĂ©e Ă marquer des reprises et des persistances. Si la figure de la souverainetĂ© qui se dessinait au terme de notre archĂ©ologie de la puissance avait pour corrĂ©lat une pensĂ©e forte de la sujĂ©tion (appuyĂ©e notamment sur la rĂ©interprĂ©tation de la dunamis comme pure capacitĂ© rĂ©ceptrice), la seconde ligne dâenquĂȘte rencontre, elle, cette autre figure de la souverainetĂ© que Bataille nomme « authentique » ou « subjective »
«Puissance, sujet, souveraineté»: Mémoire de synthÚse proposé pour l'Habilitation à diriger des recherches
Les recherches prĂ©sentĂ©es ici sâorganisent autour de deux axes problĂ©matiques dominants. Tout dâabord, une archĂ©ologie de la puissance, qui prend la forme dâun diptyque constituĂ© par Dieu sans la puissance. Dunamis et energeia chez Aristote et chez Plotin (Vrin, 2006), et par un livre inĂ©dit, GenĂšse du Dieu souverain. Dieu sans la puissance proposait une lecture de la MĂ©taphysique dâAristote fondĂ©e sur le couple conceptuel de lâen-puissance et de lâen-acte. Il sâagissait de manifester en ce dernier le principe dâune ontologie unitaire, mais aussi dâune ontologie axiologique posant lâidentitĂ©, donnĂ©e dans lâacte, diffĂ©rĂ©e dans lâen-puissance, de lâĂȘtre et du bien. Cette ontologie porte une pensĂ©e singuliĂšre du divin: acte pur, le dieu dâAristote est posĂ© comme Ă la fois sans puissance et identique au bien. A partir de lĂ , GenĂšse du Dieu souverain cherche Ă identifier une double mutation: de lâontologie aristotĂ©licienne de lâen-puissance et de lâen-acte vers lâontologie moderne de la puissance et de lâaction; et du dieu acte pur (sans puissance) vers le Dieu tout-puissant. On propose ainsi, selon cinq sĂ©quences qui vont dâAugustin Ă Duns Scot, une genĂšse critique de lâattribut divin de toute-puissance, visant Ă manifester Ă la fois la logique dâexcĂšs Ă laquelle il obĂ©it- et en vertu de quoi Dieu peut ĂȘtre posĂ© comme capable du mal- et le processus de son articulation Ă lâĂȘtre. On interroge ce faisant les rĂ©Ă©laborations du concept de puissance quâengage ce double mouvement. On sâintĂ©resse enfin Ă ses effets dans le champ, cette fois moderne et contemporain, des thĂ©ories de la souverainetĂ©. A terme, il sâagit de renvoyer le dispositif thĂ©ologico-politique dont lâattribut divin de toute-puissance est la piĂšce maĂźtresse Ă un dispositif ontologique prĂ©cis, mais aussi, et ultimement, de montrer que ce dispositif ontologique, dans la mesure oĂč il se construit non pas Ă partir de mais contre la source aristotĂ©licienne Ă laquelle on lâassocie dâordinaire, nâest en rien destinal. Le second axe problĂ©matique sâorganise autour de la question du sujet. A partir dâune sĂ©rie de travaux sur le hĂȘmeis plotinien, on a cherchĂ© Ă dĂ©gager un concept alternatif du sujet comme pluriel, virtuel, sans identitĂ©, et Ă retracer la lignĂ©e souterraine qui, jusquâĂ Deleuze, en porte lâhĂ©ritage. Plus quâĂ ce que Foucault appelle « le jeu de discontinuitĂ©s », on sâest cette fois attachĂ©e Ă marquer des reprises et des persistances. Si la figure de la souverainetĂ© qui se dessinait au terme de notre archĂ©ologie de la puissance avait pour corrĂ©lat une pensĂ©e forte de la sujĂ©tion (appuyĂ©e notamment sur la rĂ©interprĂ©tation de la dunamis comme pure capacitĂ© rĂ©ceptrice), la seconde ligne dâenquĂȘte rencontre, elle, cette autre figure de la souverainetĂ© que Bataille nomme « authentique » ou « subjective »
"Miracle, Mystery and Authority": a Deconstruction of the Christian Theology of Omnipotence
International audienc
Conscience, pensĂ©e et connaissance de soi selon PlotinâŻÂ : le double hĂ©ritage de lâAlcibiade et du Charmide
Si le « âŻConnais-toi toi-mĂȘme » est prĂ©sentĂ© par Socrate comme le moteur de sa dĂ©marche philosophique, la question de la connaissance de soi reçoit chez Platon deux traitements distincts, et dont la compatibilitĂ© est problĂ©matiqueâŻÂ : celui, Ă©thique, et assertorique, du Premier Alcibiade et celui, Ă©pistĂ©mique, et aporĂ©tique, du Charmide. Dans lâAlcibiade, le ÎÎœáż¶ÎžÎč ÏαÏ
ÏáœčÎœ est prĂ©sentĂ© comme un moyen pour le souci de soi, lâáŒÏÎčÎŒáœłÎ»Î”Îčα ÏαÏ
ÏοῊ (129a)âŻÂ ; il engage Ă une recherche, menĂ©e de bout en b..