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    L’écocentrisme et ses appels normatifs à la nature : sont-ils nécessairement fallacieux ?

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    Cet article examine les appels normatifs à la nature tels qu’ils interviennent dans l’écocentrisme. Il expose d’abord la ressemblance entre ces appels à la nature tels qu’ils se présentent dans l’écocentrisme et dans les éthiques naturalistes plus traditionnelles. Il se penche ensuite sur deux objections auxquelles cette ressemblance rend apparemment l’écocentrisme vulnérable : l’objection du sophisme naturaliste et l’objection des maux naturels. L’article fait valoir que l’objection du sophisme naturaliste, lorsque soulevée contre l’écocentrisme et les éthiques naturalistes en général, confond une question d’éthique normative avec une question métaéthique. Ensuite, l’article expose diverses variantes de l’objection des maux naturels et montre que l’écocentrisme parvient à les éviter, d’une part, en distinguant deux manières d’accorder de la valeur à la nature, et d’autre part, en insistant sur les bienfaits qu’apporte la nature écologique à l’être humain. L’article conclut donc que ces deux objections échouent à présenter des problèmes sérieux pour l’écocentrisme

    Fitting-Attitude Analyses and the Relation Between Final and Intrinsic Value

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    This paper examines the debate as to whether something can have final value in virtue of its relational (i.e., non-intrinsic) properties, or, more briefly put, whether final value must be intrinsic. The paper adopts the perspective of the fitting-attitude analysis (FA analysis) of value, and argues that from this perspective, there is no ground for the requirement that things may have final value only in virtue of their intrinsic properties, but that there might be some grounds for the alternate requirement that final value be grounded only in the essential properties of their bearers. First, the paper introduces the key elements of the FA analysis, and sets aside an obvious but unimportant way in which this analysis makes all final values relational. Second, it discusses some classical counterexamples to the view that final value must be intrinsic. Third, it discusses the relation between final, contributive, and signatory value. Fourth, it examines Zimmerman’s defense of the requirement that final value must be intrinsic on the grounds that final value cannot be derivative. And finally, it explores the alternative requirement that something may have final value in virtue of its essential properties.Cet article examine, selon la perspective de l’analyse de la valeur en termes d’attitudes appropriées (la AAA), le débat concernant la possibilité qu’une chose ait de la valeur finale en vertu de ses propriétés relationnelles, ou en d’autres termes, la question de savoir si toute valeur finale doit être intrinsèque. La thèse défendue par l’article est que, selon la perspective de la AAA, il n’y a aucune raison convaincante d’adopter l’exigence selon laquelle une chose ne pourrait avoir de la valeur finale qu’en vertu de ses propriétés intrinsèques, mais il semble y avoir des bases intuitives pour adopter l’exigence alternative selon laquelle la valeur finale devrait être fondée sur des propriétés essentielles de ses porteurs. L’article présente d’abord les éléments clés de la AAA et met à l’écart une manière non pertinente selon laquelle celle-ci rend toute valeur finale relationnelle. Ensuite, l’article passe en revue quelques contre-exemples classiques à la thèse selon laquelle toute valeur finale serait nécessairement intrinsèque. Troisièmement, l’article discute de la relation entre valeurs finales, contributives et signatives. Quatrièmement, il examine la défense de l’exigence selon laquelle toute valeur finale devrait être aussi intrinsèque élaborée par Zimmerman. Et finalement, l’article explore l’exigence alternative selon laquelle une chose ne pourrait avoir de valeur finale qu’en vertu de ses propriétés essentielles

    L’art et la nature

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    À propos de : Catherine et Raphaël Larrère, Penser et agir avec la nature : Une enquête philosophique, Paris, La Découverte, 2015. L’idée d’une nature sauvage à protéger des avancées techniques ne prend en compte ni la complexité des artefacts, ni ce qu’implique aujourd’hui la protection de la nature. En mettant l’accent sur la notion de biodiversité, C. et R. Larrère cherchent à donner un nouveau fondement à l’écologie politique

    Attitudes, valeurs et environnement : Introduction

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    Attitudes, valeurs et environnement

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    La théorie biostatistique, l’objection des dysfonctions bénignes et l’enjeu de la portée pratique des concepts de santé et de pathologie

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    Cet article renforce l’objection des dysfonctions bénignes soulevée par Jerome Wakefield contre la théorie biostatistique de Christopher Boorse, en en présentant une version qui prend acte d’une critique importante de l’analyse conceptuelle comme visée pour une théorie de la santé et de la pathologie. Cette objection prend pour cible la considération, par la théorie de Boorse, que la dysfonction de la partie d’un organisme est suffisante pour la pathologie de cet organisme. Situant sa critique dans le cadre méthodologique de l’analyse conceptuelle, Wakefield soutient que cet aspect de la théorie de Boorse pose problème au regard des dysfonctions qui, parce qu’elles sont bénignes, ne sont pas considérées comme pathologiques par la médecine. Je présente une version de l’objection des dysfonctions bénignes intégrant les apports méthodologiques de l’explication philosophique telle que caractérisée par Peter Schwartz. Je fais valoir que sa considération des dysfonctions bénignes comme pathologiques fait échouer la théorie de Boorse à rendre compte de la portée pratique qu’ont les concepts de santé et de pathologie dans la médecine occidentale.This paper reinforces Jerome Wakefield’s “benign dysfunction objection” to Christopher Boorse’s biostatistical theory, by presenting a version of it that takes note of an important critique of conceptual analysis as a goal for a theory of health and pathology. This objection targets the consideration by Boorse’s theory that a dysfunction of a part of an organism is sufficient for the pathology of that organism. Placing his critique within the methodological framework of conceptual analysis, Wakefield argues that this aspect of Boorse’s theory is problematic in relation to dysfunctions that, because they are benign, are not considered pathological by medicine. I present a version of the benign dysfunction objection that incorporates the methodological contributions of philosophical explanation as characterized by Peter Schwartz. I submit that its consideration of benign dysfunctions as pathological renders Boorse’s theory unable to account for the practical significance that the concepts of health and pathology have in Western medicine

    WELFARE, HEALTH, AND THE MORAL CONSIDERABILITY OF NONSENTIENT BIOLOGICAL ENTITIES

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    This paper discusses a challenge to the claims made by biocentrists and some ecocentrists that some nonsentient biological entities (e.g., organisms, species, ecosystems) qualify as candidates for moral considerability. This challenge derives from Wayne Sumner’s (1996) critique of “objective theories of welfare” and, in particular, from his critique of biocentrists’ and ecocentrists’ biofunction-based accounts of the “good of their own” of nonsentient biological entities. Sumner’s critique lends support to animal ethicists’ typical skepticism regarding those accounts, by contending that they are more plausibly interpreted as accounts of the perfectionist value than of the welfare of nonsentient biological entities. In response to this critique and its implication that those function-based accounts would fail to qualify nonsentient biological entities as candidates for moral considerability, it is argued that those accounts should be interpreted as ones of the health of biological entities rather than ones of their perfectionist value. It is suggested that their being bearers of health may be sufficient for nonsentient biological entities to qualify as candidates for moral considerability, such that biocentrists and ecocentrists could grant Sumner and animal ethicists’ contention that the function-based accounts of the good of their own of nonsentient biological entities are not accounts of their welfare, while not giving up on the project of defending those entities’ moral considerability.Cet article discute d’une objection à la thèse défendue par plusieurs biocentristes et écocentristes selon laquelle les entités biologiques non sentientes (ex. : organismes, espèces, écosystèmes) se qualifieraient comme candidates à la considérabilité morale. Cette objection découle de la critique des « théories objectives du bien-être » formulée par Wayne Sumner (1996) et, plus particulièrement, de sa critique des théories du « bien propre » défendues par les biocentristes et les écocentristes, lesquelles définissent ce bien en relation avec les concepts biologiques de fonction et de téléologie. La critique de Sumner offre un certain appui au scepticisme généralement suscité par ces théories chez les auteur-e-s oeuvrant dans le domaine de l’éthique animale, en ce qu’elle fait valoir que celles-ci sont plus plausiblement interprétées comme concernant une forme de valeur perfectionniste s’appliquant aux entités biologiques non sentientes que comme concernant leur bien-être. Cet article soutient que la manière la plus prometteuse de répondre à cette critique pour les biocentristes et les écocentristes consiste à faire valoir d’une part, que les théories du bien propre qu’elles et ils défendent doivent être interprétées comme des théories de la santé des entités biologiques plutôt que comme des théories (de leur bien-être ou) de leur valeur perfectionniste, et d’autre part, que la possibilité pour les entités biologiques non sentientes d’être en plus ou moins bonne santé suffit à les rendre candidates à la considérabilité morale

    Protéger l’environnement. De la science à l’action

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    Dans les années 1970, l’éthique de l’environnement émerge au sein des philosophies nord-américaines et européennes avec pour proposition de repenser les rapports « humains-nature » dans une optique qui va au delà des seuls intérêts et droits individuels humains. Ce projet de « nouvelle éthique » confronte l’idée alors largement admise par les éthiques occidentales classiques que les entités biologiques et écologiques, comme les animaux non humains, les organismes, les espèces, les communautés écologiques et les écosystèmes, n’ont de valeur morale qu’en vertu de l’usage que peuvent en faire les sociétés humaines. L’institutionnalisation de l’écologie comme science des interactions entre organismes et entre ces organismes et leur environnement naturel, et le recours aux travaux de naturalistes et écologues pour penser la protection des milieux naturels et celle des entités vivantes qui les composent, précèdent cependant de plusieurs décennies le développement d’une philosophie de l’environnement.Aujourd’hui, le lien entre éthique de l’environnement et écologie est d’autant plus important que l’écologie informe et marque fortement notre connaissance, conceptualisation, valorisation et relation au monde vivant. Face aux destructions toujours plus massives et dramatiques des milieux naturels, et face à l’évolution des enjeux éthiques et sociopolitiques qui les accompagnent, ce recueil propose, à travers neuf textes inédits de philosophes, écologues et géographe, de mettre à contribution la recherche menée en écologie, en philosophie de l’écologie et en éthique de l’environnement pour y répondre
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