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    La franco-américanie ou le Québec d’en bas

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    La Franco-Américanie en Nouvelle-Angleterre apparaît à la fin du XIXe siècle comme la société francophone la plus prolétarisée d'Amérique du Nord. Sollicités par les besoins de main-d'oeuvre bon marché de l'industrie américaine en pleine expansion, les Québécois commencent à émigrer en masse dès la guerre civile aux États-Unis (1861-1865). En deux vagues successives dont les sommets se situent autour de 1865 et 1890, l'exode des petits fermiers de la vallée du Saint-Laurent s'est concentré autour de villes moyennes comme Manchester, N.H., Lowell ou Fall River, Mass. Dès leur établissement, les populations francophones de la Nouvelle-Angleterre fondèrent paroisses sur paroisses et tentèrent de maintenir vivantes leurs traditions ancestrales, sous l'impulsion d'un clergé nationaliste et d'une petite bourgeoisie très conservatrice. C'est ainsi que sont nés les Petits Canadas dans toutes les villes industrielles du nord-est américain, sauf Boston, véritables enclaves québécoises dans la société anglo-protestante plus vaste. Par l'exemple de Woonsocket au Rhode Island, l'auteur tente d'illustrer les caractères historiques de cette partie majeure de la diaspora québécoise en Amérique du Nord; preuve de l'immense influence au XIXe siècle, de la République américaine sur le développement d'un Québec moderne.The Franco-Americans of New England had become at the end of the nineteenth century, the most proletarianized of all French speaking groups in North America. Québécois people migrated in large numbers during the American Civil War (1861-1865), attracted by the early and expanding industrial development in the Northeastern states. In two successive waves, whose peak years appear to be located around 1865 and 1890, the exodus of small farmers from the St. Lawrence Valley converged on such midsized cities as Manchester, N.H., Lowell and Fall River, Mass. Able to found many national parishes in a short period of time, the French-speaking population of New England followed the leadership of their Catholic clergy and conservative petty bourgeoisie in an attempt to maintain intact their ancestral ways and customs. Because of this strong national consciousness Little Canadas took shape in all the industrial cities of the Northeastern United States, with the exception of Boston, forming Québécois strongholds in the midst of the larger Anglo-Protestant society. Through the example of Woonsocket in Rhode Island, the author illustrates the major elements of Franco-American history. As the most important component of the Québécois diaspora in North America, the New England French populations provide strong evidence, in the nineteenth century, of the enduring influence of the American Republic on the shaping of a modem day Québec

    Bibliographie commentée sur les Franco-Américains de la Nouvelle-Angleterre

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    Étude comparée de la situation linguistique contemporaine en Israël et au Québec

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    Même si elles paraissent, au premier abord, radicalement différentes, les sociétés québécoise et israélienne présentent d’étonnantes similitudes pour ce qui concerne la place de la langue nationale dans la construction identitaire. Il en va de même pour les politiques linguistiques mises en place par les différents gouvernements israéliens et québécois, notamment vis-à-vis des immigrants récents, des minorités culturelles, de l’usage officiel de la langue et de sa défense face à l’anglais. Ces parcours parallèles sont apparus malgré que l’hébreu soit une langue renaissante, de fait l’une des rares au XXe siècle dont la présence se soit affirmée après une éclipse presque totale, et le français québécois une langue en émergence, sur le modèle de plusieurs autres langues minoritaires en Europe occidentale. Ces considérations sociolinguistiques nous ramènent au concept d’État-nation tel qu’apparu au moment de la Révolution française, et qui trouva particulièrement chez les Juifs est-européens des applications tout à fait originales qui débouchèrent, au siècle suivant, sur la montée du mouvement sioniste puis sur la fondation de l’État d’Israël.Even though they may appear at first glance as radically different, Québécois and Israeli societies nonetheless offer startling similarities when it comes to the centrality of language in the creation of a national identity. This is also true concerning the language policies put in place by the different Québec and Israel governments, notably vis-à-vis recent immigrants, cultural minorities, the official use of French and Hebrew, and resistance to the dominance of English. These parallel developments have appeared despite the fact that Hebrew is a reborn language, in fact one of the rare instances in the twentieth century of an idiom revived after an almost total eclipse, and Québec French an emergent language similar to many other minority languages in Western European countries. These socio-linguistic considerations eventually bring us back to the concept of nation-state as it appeared at the time of the French Revolution, and which found among East-European Jews unique applications that heralded the rise of the Zionist movement and the creation of the state of Israel

    The St. Louis Crisis in the Canadian Press: New Data on the June 1939 Incident

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    Starting in late May 1939, a humanitarian crisis developed when some 900 German Jews were denied the use of prearranged Cuban temporary immigration permits in the port of Havana after having arrived on board of the MS St. Louis, a luxury German liner. The event soon attracted much media attention because of its dramatic character and negotiations immediately began to find a safe haven for the stranded passengers elsewhere on the Atlantic seacoast. Eventually, after a few days, all efforts in this respect failed and the captain of the MS St. Louis, Gustav Schröder, was forced to contemplate bringing his human cargo back to Western Europe where four countries allowed the passengers to disembark. This article discusses the involvement of the Canadian government and media in this crisis, and the role that the Mackenzie-King cabinet played in denying the German Jewish refugees any hope of being welcomed in the country. Of particular interest here is the fact that the Canadian public was not well informed of the fate of the St. Louis passengers, in either official language, and that largely for this reason no serious pressure was put on the government to bring a different resolution of the crisis. À la fin du mois de mai 1939, une crise humanitaire est apparue quand quelque 900 Juifs allemands, arrivés à bord du paquebot le Saint-Louis, n’ont pu bénéficier dans le port de La Havane de permis d’immigration temporaires cubains déjà émis. L’événement n’a pas tardé à attirer beaucoup d’attention de la part des médias par son côté dramatique et des négociations ont immédiatement été lancées afin de trouver sur la côte atlantique un autre port d’accueil pour les réfugiés apatrides. Après quelques jours, le capitaine du navire, Gustav Schröder a toutefois dû se résoudre à regagner l’Europe de l’Ouest, où quatre pays ont accepté de prendre en charge les passagers. Cet article s’intéresse au rôle joué par le gouvernement et par les médias canadiens dans cette crise, et en particulier au fait qu’aucun geste concret n’ait été fait pour accueillir les réfugiés juifs au pays. L’auteur porte une attention spéciale au fait que le sort des passagers du Saint-Louis n’ait pas fait l’objet de reportages dans les journaux canadiens, dans aucune des langues officielles, et que pour cette raison le cabinet de Mackenzie-King a senti peu de pression de la part des citoyens canadiens pour trouver une résolution différente à la crise
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