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    Dynamique des ressources au cours des 32 dernières années [1990-2022] dans la zone de FAKARA (Sud-Ouest du Niger)

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    La population nigĂ©rienne est estimĂ©e Ă  17138707 habitants dont environ 83,78% vivent en milieu rural. Les systèmes agraires ont pendant longtemps Ă©tĂ© dominĂ©s par une exploitation des ressources naturelles comme moyens de subsistance de cette population. Depuis la dĂ©cennie 1990, on assiste Ă  un amenuisement de ces ressources dont les causes sont liĂ©es Ă  la pression anthropique et aux effets du changement climatique. L’objectif de cette Ă©tude est d’analyser la dynamique des ressources humaines, animales et naturelles, Ă  partir des annĂ©es 1990 et les modes de gestion qui en dĂ©coulent au niveau de la zone du Fakara dans le Sud-Ouest du Niger. Pour mener cette analyse, une enquĂŞte a Ă©tĂ© menĂ©e auprès d’un Ă©chantillon composĂ© de 354 chefs d’exploitation. Cette enquĂŞte a Ă©tĂ© conduite dans 17 villages repartis dans la zone d’étude. Les donnĂ©es ont Ă©tĂ© collectĂ©es au moyen de questionnaires adressĂ©s aux chefs d’exploitation sur les ressources et leur Ă©tat suivant un recul historique de trente ans. L’étude rĂ©vèle que la tendance Ă  l’amenuisement des ressources naturelles notamment l’eau, la terre, les ressources forestières. La population et les ressources animales connaissent une augmentation en lien avec l’accroissement dĂ©mographique gĂ©nĂ©rale et l’importance que rĂ©vèle la pratique de l’élevage dans cette zone.   The population of Niger is estimated at 17,138,707 inhabitants, of whom about 83.78% live in rural areas. Agrarian systems have long been dominated by the exploitation of natural resources as the means of subsistence for the population. Since the 1990s, we have been witnessing a reduction in these resources whose causes are linked to anthropogenic pressure and the effects of climate change. The objective of this study is to analyze the dynamics of human, animal and natural resources, during the 1990s at the Fakara area. To conduct this analysis, an investigation took place with a sample made up of 354 chiefs of farm. This survey was conducted in 17 villages left in the study area. The data was collected by means of questionnaires addressed to operating heads on resources and their state following a historic decline. The population and animal resources are experiencing an increase in connection with the general demographic increase and the importance of the practice of farming in this area

    Effets de Dix (10) Variétés de Sésame (Sesamum indicum (L.)) en Association avec Le Niébé (Vigna unguiculata (L.) Walp) dans la Lutte Contre Striga Gesnerioïdes (Willd.) Vatke. au Niger

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    Striga gesnerioïdes est une plante parasite qui cause des dégâts importants sur le niébé et les méthodes de lutte testées restent insatisfaisantes. L’étude vise à mettre au point, une référence de technique d’association sésame-niébé pour contribuer à lutter efficacement contre Striga gesnerioïdes. À cet effet, un dispositif en Split-Plot est utilisé sur un terrain naturellement infesté par Striga gesnerioïdes. Trois comptages à des périodes différentes (42, 56 et 70 jours après semis) du nombre de plants de Striga gesnerioïdes émergés par poquet de niébé ont été réalisés. Ainsi, en association dans le même poquet (sésame + niébé), les variétés de sésame EF 146, HC 110, ICN 130, HB 168, Vgr 156 et EF 147 sont efficaces pour atténuer l’émergence de striga. En alternance de poquets (niébé et sésame), les variétés de sésame EF 146, HC 110, ICN 137, EF 147 et 38-1-7 sont efficaces contre striga. Et les variétés de sésame EF 146, Vgr 156, HC 108 et 38-1-7 ont montré leurs efficacités en alternance de lignes avec le niébé. EF 146 est la seule variété de sésame efficace dans toutes les trois mesures de protections. Ces résultats pourraient être vulgarisés au niveau des producteurs de niébé pour booster sa production au niveau national, voir mondial. Striga gesnerioïdes is a parasitic plant that causes significant damage to cowpea and the control methods tested remain unsatisfactory. The study aims to develop a technical reference of sesame-cowpea association to contribute to the effective control of Striga gesnerioïdes. For this purpose, a Split-Plot device is used on land naturally infested by Striga gesnerioïdes. Three counts at different periods (42, 56 and 70 days) of the number of emerged Striga gesnerioïdes plants per cowpea were made. Thus, in combination in the same plot (sesame + cowpea), the sesame varieties EF 146,HC 110, ICN 130, HB 168, Vgr 156 and EF 147 are effective in mitigating Striga emergence. In alternating rows (cowpea and sesame), the sesame varieties EF 146, HC 110, ICN 137, EF 147 and 38-1-7 were effective against striga. And the sesame varieties EF 146, Vgr 156, HC 108 and 38-1-7 showed their efficacy in alternating rows with cowpea. EF 146 is the only sesame variety that is effective in all three protective measures. These results could be disseminated to cowpea producers to boost its production at the national and even global level

    Le mil en Afrique : diversité génétique et agro-physiologique : potentialités et contraintes pour l'amélioration et la culture

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    Une incompatibilité post-zygotique qui se traduit par une malformation des graines accompagnée d'une diminution du poids de 1000 grains et du taux de germination a été mise en évidence chez le mil dans les croisements entre femelles cultivees et mâles sauvages. Cette étude, qui s'est faite sur 16 échantillons cultivés (#Pennisetum glaucum ssp glaucum) et 11 échantillons sauvages (#Pennisetum glaucum ssp monodii), représentatifs des différents groupes enzymatiques de l'espèce, a montré que le phénomène est général. D'un point de vue histologique, cette incompatibilité se manifeste soit par un avortement précoce de la graine soit par une dégénérescence tardive de l'embryon et de l'albumen immatures. Le degré de la malformation des graines dépend plus des effets femelles cultivées que des effets mâles et d'interactions. L'existence de quelques couples compatibles s'explique par ces interactions et aussi par une variabilité intra-population. La malformation des graines semblent indépendante de la distance génétique et géographique entre mils cultivés et sauvages et n'a jamais été observée dans les croisements entre mils cultivés. Réciproquement, les croisements femelles sauvages x mâles cultivés produisent des graines d'aspect normal, de poids réduit mais qui germent aussi bien que les graines sauvages x sauvages. Cette légère barrière à la reproduction entre les sous-espèces cultivée et sauvage apparaît issue du processus de la domestication. (Résumé d'auteur

    Influence des facteurs anthropiques et des flux de gènes sur la variabilité génétique des formes cultivées et spontanées du mil dans deux localités du Niger

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    Le projet a été réalisé au Niger (pays Zarma-Songhai) à l’aide d’analyses anthropologiques et génétiques, autour de deux axes de recherche : i) l’étude des relations entre la diversité des pratiques agricoles, les flux de gènes entre variétés et l’organisation de la diversité aux niveaux agromorphologique et moléculaire ; ii) l’analyse des relations génétiques entre formes cultivées, sauvages et intermédiaires (soun). Les résultats montrent que les pratiques agricoles favorisent les brassages génétiques entre populations variétales, et la dissémination des soun à l’échelle du village et de la région, via les flux de semences. Ceci expliquerait l’abondance des soun dans les champs de la région. L’absence de différenciation génétique (au niveau des marqueurs moléculaires) entre variétés démontre aussi l’importance quantitative des flux de gènes par le biais des hybridations. Ainsi, la gestion des semences, sans doute moins autarcique qu’auparavant, les pratiques culturales et la forte allogamie du mil conduisent à un processus d’homogénéisation, au niveau régional, des variétés cultivées par les agriculteurs. Il est toutefois difficile de savoir s’il s’agit d’un processus récent. Ce processus aurait pour conséquences une déstructuration rapide des qualités d’adaptation des variétés aux conditions locales, et une augmentation de l’introgression par des gènes des formes sauvages dont la présence des soun est une manifestation. Il pourrait à l’extrême conduire à une « dé-domestication » du mil dans ces régions soumises à des pénuries de production chroniques et donc participer à l’aggravation du phénomène.The project was settled mainly in two localities in West Niger (Zarma-Songhai region). It includes both anthropologic and genetic analyses and aims at: i) studying the relationships between farmers’ practices, gene flow and the organization of diversity at morphological and molecular levels: ii) analysing the genetic relationships between domesticated, wild and intermediate forms (soun) of pearl millet based on their genetic and morphological evaluation at the field level. The purpose was to understand the origin of so-called soun (plants with intermediate domesticated/ wild phenotypes) and to evaluate the level of introgression of cultivated populations by genes from the wild. The results showed that, although diverse, farmer practices favour very large genetic admixture at the village and even regional scale, through important seed flows (seed exchanges and supply networks). A consequence of this is the near-absence of any genetic differentiation (at the molecular level) between populations of the same variety cultivated by different farmers, even in remote villages. Both the abundant seed flows and the existence of a large seed bank in the soil could explain why soun are so abundant in large areas in the region, even where no wild forms are found. Moreover, the very low level of genetic differentiation between different varieties (including between early and semi–late flowering ones) can be used as a proof of the sizeable gene flow through hybridization at the field level (different varieties are often found in the vicinity of each other or even in the same field). Farmers are able to identify the different varieties they grow and to manage them separetely. Nevertheless, different factors act together to lead both to the homogeneization of the cultivated gene pools, and then varieties, at large geographical scales and to the existence of gene flow between domesticated and non domesticated forms of pearl millet. In particular, farmers pressures during the seed selection process cannot be neither strong nor evenly applied due to the scarcity in production. We think also they are probably less strong that they used to be; cultural practices and the largely preponderant outcrossing mating system promote hybridization between different varieties; weeding is not efficient and/or discriminant enough to remote all the soun growing in the field, so that the proportion of these plants can sometimes reach several tens per cent. However, it is difficult to ascertain whether we are facing a recent evolutionary process due to dramatic social and ecological (repeated drought) changes. If this were the case, this could lead to a decrease in the level of adaptation of cultivated populations to their local environment and to an increase in their introgression by genes from the wild. At the end, this could lead to a “de-domestication” of pearl millet in this region that already suffers of scarcity in the production of this crop, reinforcing therefore this situation

    Ressources génétiques des mils en Afrique de l’Ouest

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    Le mil constitue, avec le sorgho, la base de l’alimentation d’une part importante des populations indiennes et africaines. Au Niger, deuxième pays producteur en Afrique, cette culture représente les trois quarts de la production céréalière et occupe plus de la moitié des terres cultivées. C’est en Afrique de l’Ouest que se situent les zones d’origine et de diversification des mils cultivés (Penniselum glaucum subsp. glaucum) et l’on peut encore y trouver des populations de la forme sauvage (P. glaucum subsp. monodii). Mieux conserver, évaluer et valoriser ces ressources génétiques, tels sont les enjeux exposés lors de l’atelier « Ressources génétiques des mils et plantes associées en Afrique de l’Ouest » organisé à Niamey en 2002. L’IRD et ses partenaires y ont présenté une synthèse des résultats de recherches pluridisciplinaires (génétique, agronomie, anthropologie) sur le rôle des pratiques paysannes dans la dynamique de la diversité génétique des mils sauvages et cultivés au Niger. Cet atelier a également permis de confronter les expériences et conclusions d’autres équipes et a contribué à la réflexion sur les stratégies de conservation (in et ex situ) et de valorisation des ressources génétiques des mils et de quelques autres plantes cultivées dans les agrosystèmes sahéliens.Pearl millet is, along with sorghum, the staple food for a large part of Indian and African populations. In Niger, the second producing country in Africa, this crop accounts for three quarters of the cereals production and more than half of cultivated land. Regions of origin and diversification of pearl millet (Pennisetum glaucum subsp. glaucum) are located in West Africa, where wild millet populations (P. glaucum subsp. monodii) can still be found. A better conservation, evaluation and valorisation of this diversity is therefore an important challenge, that was adressed during a workshop on genetic resources of pearl millet and associated crops in West Africa, held in Niamey in 2002. IRD and its partners presented there a synthesis of their multidisciplinary research (genetics, agronomy, anthropology) on the role of farmers' practices in the dynamics of genetic diversity of wild and cultivated millets in Niger. The workshop allowed exchanges and comparisons of experience and conclusions of other teams and contributed to the debate on strategies of conservation (in and ex situ) and utilisation of genetic resources of pearl millet and other crops in Sahelian agrosystems.© IRD Éditions, 200
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