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    Le spectre culturel et politique des couleurs musicales : la « Great Black Music » selon les membres de l’AACM

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    Le champ jazzistique ne peut être ramené à un genre ou un langage musical (le « jazz ») réductible à telle ou telle de ses formules (règles, structures). Il est bien plutôt constitué par un ensemble de déterminations – une matrice et un maelström – qu’il préserve en tant que tel, en tant qu’ensemble de déterminations, rendant possible la formulation de nombreux langages, de nombreux systèmes de langage, leurs conjugaisons et déclinaisons. En ce sens, les musiciens de l’Association for the Advancement of Creative Musicians n’ont pas créé de toutes pièces, mais recueilli, repiqué et récolté ce que certains d’entre eux ont formalisé sous l’intitulé « Great Black Music » : non pas une musique et une politique réitérées de la race, mais un nouveau spectre de couleurs musicales et politiques s’ouvrant derrière le signifiant ou le miroir “noir”

    Let My Children Hear Music

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    RésuméQuand LeRoi Jones (Amiri Baraka), se faisant le rapporteur du « peuple du Blues », des Afro-Américains et de leurs musiques, écrit que « la musique du Blanc n’était pas le produit des mêmes conditions culturelles, c’était [...] un art appris », deux problèmes se posent: celui des modes d’existence de ces conditions culturelles; celui de la valeur socioculturelle des modes d’apprentissage. Car la « musique des Noirs » est tout autant apprise, ce sont d’ailleurs les conditions dans lesquelles elle se transmet qui peuvent nous renseigner sur sa culture; ce sont elles qui font l’objet de cet article à travers une étude ethnographique de musiciens de Chicago.AbstractAs spokesman of the « Blues people », of Afro-Americans and their music, LeRoi Jones (Amiri Baraka) wrote that the white man’s music did not come out of the same cultural conditions since it was a learned art. This raises two questions about the modes of existence of these cultural conditions and the sociocultural value of modes of learning. After all, « black people’s music » is also learned. In fact, the conditions for transmitting it can help us understand its culture and invention of the world. This lies at the center of this study of musicians in Chicago

    À jamais, à présent

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    L’objet de cet article serait de rendre compte de quelques-unes des lignes de vie de cette expérience musicale nommée « jazz », telles qu’elles se sont prolongées au cours des trois dernières décennies, particulièrement aux États-Unis. Interroger la manière avec laquelle la transmission (de parole, de présences, de jeux et d’intelligences) se fait alors et aujourd’hui, dans quelles conditions, sous quelles pressions peut-être, à partir de quels constats ou de quelles intuitions, comment en définitive elle passe et s’organise, se métamorphose, tandis que son siècle d’âge et sa quasi-homologation comme « seconde musique classique » rangent le « jazz » dans l’histoire, c’est prendre le parti du rapport à la mémoire et à l’imagination des « musiciens créateurs » eux-mêmes – pour employer une expression volontairement animatrice qui a de plus en plus cours chez les intéressés. Le temps présent du champ jazzistique est à bien des égards un temps mythologique.For Ever, At Present: The Jazz Field in its Time. – This article seeks to explain a few life lines running through the “jazz” musical experience during the last three decades, especially in the United States: How was, and is, jazz (the words, presences, playing and intelligence) transmitted? Under what conditions (and, perhaps, pressures) and on the basis of what observations and intuitions has it been organized and changed even though its age (a century now) and its quasi acceptance as a “second classical music” assign it a place in history. All this entails calling on the memory and imagination of the “creative musicians” themselves – to borrow a deliberately lively phrase increasingly used by jazzmen themselves. The present of the field of jazz is, in many ways, a mythological time

    L'Improvisation : ordres et désordres

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    International audienc

    Itutu ("On how to appropriately present oneself to others"): Extra-musical pedagogical values of creative music

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    Pierre Carsalade, Romain Tesler and Alexandre Pierrepont have assembled their observations on the workshops led by Cooper-Moore and William Parker that took place in the context of the Actions musicales of the Paris-based Banlieues Bleues Festival. Moore’s and Parker’s involvement contributed to the empowerment of disenfranchised youth of the Paris suburbs and fostered dialogue within their community and beyond. Carsalade, Tesler and Pierrepont’s sociological perspective situates the musicians’ intervention within an African-American tradition where “music is considered as both an aesthetic process and as a form of social, ethical, and political expression.

    Peut-on parler de musique noire  ?

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    Actes choisis du colloque d'avril 2010 à Bordeaux autour de la fameuse lettre de Philip Tagg publiée dans le numéro 6-1&2, ce numéro de Volume ! souhaite interroger notre manière d'appréhender un domaine des musiques populaires que nous identifions facilement (blues, jazz, reggae, rap, etc.) sans pour autant être capables de le définir précisément. Qu'est-ce qui rassemble des musiques aussi différentes ? La couleur de peau ? Une aire géographique ? Certaines qualités propres à la musique elle-même ? Pas si simple. Dix auteurs s'attellent donc à déconstruire les catégories raciales en musique, sans pour autant abandonner ces vocables qui façonnent nos pratiques depuis des siècles. Ils nous invitent bien plutôt à réfléchir de façon lucide sur les liens complexes entre race et musique, pour les regarder sous un jour nouveau. A selection of texts from the April 2010 conference in Bordeaux based on a critical discussion of Philipp Tagg's famous letter on the issue, this issue of Volume ! wishes to question our way of apprehending a popular music field that we easily identify (blues, jazz, reggae, rap, etc.) without being able to define it precisely. What is it that unites such different types of music? Colour of skin? A geographical area? Certain specific musical qualities? There's no obvious answer. Ten authors thus tackle the subject to deconstruct the use of racial categories in music, without however abandoning such terms, that have been shaping our practices for centuries. Instead, they invite us to clearly consider the complex links between race and music, to look at them in a new light

    Jazz et anthropologie

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    En quoi le jazz, phénomène musical majeur du XXe siècle, peut-il constituer un objet d'étude et de réflexion anthropologiques, alors qu'il fut longtemps sinon ignoré du moins négligé par les approches musicologiques et ethnomusicologiques traditionnelles ? C'est à cette question que tentent de répondre les quinze articles réunis dans ce numéro, à travers son histoire, sa réception, sa diffusion, ses lieux de production, ses inventions organologique, harmoniques, mélodiques et surtout rythmiqu..
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