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ʿAïn Jawal (cuvette d’El-Kowm, Syrie Centrale)
Résumé – Le site archéologique de ʿAïn Jawal, localisé dans la région d’El-Kowm en Syrie centrale, s’organise autour d’un puits artésien situé au fond d’une doline. Depuis l’abandon de son exploitation, la doline a été comblée par des apports éoliens. En 2010 et 2011, des fouilles archéologiques ont été menées sur ce site. Des occupations du Paléolithique inférieur au Néolithique, ainsi que des vestiges appartenant aux périodes romaine et islamique ont été mis au jour. Des occupations néolithiques PPNB ont été identifiées dans les trois secteurs A, B et D du site. Une structure de combustion témoigne d’activités domestiques à cette période, soit entre 8500-5500 av. J.-C. Les industries lithiques du PPNB sont composées en majorité de produits laminaires. Les fouilles ont également livré un bouchon en travertin et des restes fauniques dominés par les équidés dont un amas d’ossements identifié dans le secteur D. L’étude du site de ʿAïn Jawal s’intègre pleinement aux problématiques actuelles sur la nature des zones arides et les modes de leur occupation.Abstract – The archaeological site of ʿAyn Jawal, in the region of El-Kowm in Central Syria, is situated around an artesian well at the bottom of a sinkhole. Since the end of the well’s exploitation, this sinkhole has been filled with wind-born deposits. In 2010 and 2011, archaeologists led excavations aiming to uncover evidence of previous occupations dating from the Lower Paleolithic to the Neolithic, as well as some remains belonging to both the Roman and Islamic periods. Neolithic occupations of the Pre-Pottery Neolithic B (PPNB) have been identified in three sectors A, B, and D, and include combustion structures exhibiting domestic activities dating from between 8500–5500 bce. The uncovered lithic industries are largely composed of blades characteristic of the PPNB. In addition, the excavations also uncovered a travertine plug and faunal remains, mostly equine, found in sector D. The study of the ʿAyn Jawal site seamlessly integrates the current issues surrounding the nature of these arid zones and the modes of occupation in these areas.يقع عين جوال ضمن منطقة الكوم الممتدة داخل البادية السورية في وسط البلاد، ويقوم هذا الموقع على نبع لفات الهوائية بعد هجران النبع. تم التنقيب في موقع عين جوال في عامي ماء متمركز داخل مسطح منخفض رُدم بالأتربة وا ٢٠١٠ و ٢٠١١ وقد أبرزت هذه التنقيبات وجود استيطان ممتد من الباليوليت إلى العصر الاسلامي، وتم تحديد حيزات استيطانية تم الكشف أيضاً عن موقد دائري يدل على .D وB وA في القطاعات B راسخة عائدة إلى فترة النيوليت ما قبل الفخار نشاطات منزلية في الموقع في هذه الفترة الممتدة بين ٨٥٠٠ و ٥٥٠٠ قبل الميلاد وعن أدوات حجرية عائدة إلى فترة النيوليت مكونة بشكل أساسي من صناعات نصائلية. عثر إلى جانب ذلك على سدادة حجرية مصنوعة من مادة B ما قبل الفخار الترافيرتان تستخدم كسدادة لقربة ماء وعلى بقايا عظام حيوانية ينتسب أغلبها للخيليات، من ضمنها تجمع مستقل لعدد تهدف التنقيبات في موقع عين جوال إلى فهم اشكاليات وطبيعة المناطق الجافة .D من العظام تم الكشف عنه في القطاع وفهم طرق الاستيطان وأساليب المعاش فيها
Structures of combustion in the Levant during the preceramic Neolithic (10000-7000 BP) : typology, construction technical, locations and functions.
La maîtrise du feu est l’une des innovations majeures de l’histoire humaine et l'une des premières preuves de notre humanité. Le foyer est par excellence un lieu fédérateur. Son rôle social est évidemment essentiel au sein d’une population et a sans doute contribué au développement de la communication. Mais l’apport le plus important que procure le feu à l’être humain est la possibilité de cuire ses aliments, améliorant le menu quotidien de la famille préhistorique. Dans le cadre de cette recherche doctorale, les structures de combustion du Proche-Orient et plus précisément de la Syrie datant de la période néolithique (10000-7000 BP) font l’objet d’une analyse approfondie, réalisée sur plusieurs aspects. Notre étude s’oriente vers trois objectifs essentiels : (1) démontrer la possibilité d’une évolution morphologique et technique des structures de combustion, (2) démontrer l’importance sociale des dispositifs de combustion au sein de la communauté villageoise du Néolithique, et (3) reconstituer les modes d’utilisation possibles des structures de combustion néolithiques. Pour atteindre nos objectifs, deux méthodes d’analyse, directe et indirecte, ont été suivies. La méthode directe s’appuie sur analyser la structure de feu directement dans son contexte d’origine sur le terrain par un system de fouille fine. La méthode indirecte est menée par consultation de la documentation de terrain (rapport et cahiers de fouilles, illustrations). Notre corpus d’étude est composé de 286 structures de feu provenant de cinq sites syriens couvrant chronologiquement deux phases clés de la séquence néolithique (PPNA et PPNB). Ces sites sont répartis sur trois zones géographiques : Jerf el Ahmar, Tell ‘Abr et Tell Halula (moyen Euphrate), Wadi Tumbaq 3 (Djebel Bal’as), Tell Aswad (Damascène). L’étude de l’ensemble des échantillons recueillis a permis d’établir une typologie des structures de combustion, à partir de leurs principaux traits morphologiques et des aménagements équipant ces structures. Nous avons également pu mettre en évidence le rôle social joué par la structure de feu en étudiant sa répartition spatiale par rapport à l’habitat. Ceci nous a permis d’identifier l’utilisation collective ou individuelle (une seule famille) de ces structures. De plus, les études ethnographiques au Proche-Orient, nous ont conduit à reconstituer les différentes modes d’utilisation au cours du Néolithique. Trois champs d’utilisation sont reconnus pour les structures de combustion néolithiques ; (1) l’usage domestique, (2) l’usage rituel et (3) l’usage technique. Dans l’ensemble des échantillons étudiés, l’usage domestique, la cuisson notamment, et dans une moindre mesure, l’usage rituel, pourraient être les principaux appliqués. En effet, la rareté des matériels évoquant l’usage technique rend difficile son identification. En conséquence, trois types d’évolution caractérisent les structures de combustion : (1) une évolution à grande échelle, couvrant géographiquement tout le Levant, et chronologiquement, les phases du PPNA et PPNB, (2) une évolution régionale (inter sites), observée notamment au moyen Euphrate et (3) une évolution intra-site, observée d’une phase d’occupation à une autre.The fire is one of the major innovations in human history and even one of the first evidence of our humanity. The fire structure is a unifying place; it plays an essential social role in the daily life of a population, it has undoubtedly contributed to the development of communication. However, its greatest role is being the main source of heat; this brought new behaviors into the alimentary system of ancient populations, they were finally able to prepare their food differently. A new cooking system has been established due to the fire installations which highly influences and improves the daily diet menu of the prehistoric families. This doctoral research is in-depth analysis of the structures of combustion in the Ancient Near East, more precisely in Syria during the Neolithic period (10000-7000 BP). Our study centers according three main objectives; the first attends to follow the morphological and technological developments of fire structures. The second attempts to demonstrate the social significance of the combustion devices within the village community from Neolithic. While the third objective aims to reconstitute the different possible modes of usage of the Neolithic fire structures. To achieve our goals, two methodological approaches have been applied; the direct analysis and the indirect one. The first consists of studying the fire place directly in its context on the field by a system of delicate excavation and direct recording. The second comprises the studying of a number of excavated fire places through the archeological archives data (day notes, drawings, plans…etc.). Our corpus composes of a total of 286 fire installations coming from five archaeological Syrian sites covering chronologically two major phases of Neolithic sequence (PPNA and PPNB). These sites are localized in three main geographical zones; Jerf el Ahmar, Tell ‘Abr and Tell Halula (Middle Euphrates), Wadi Tumbaq 3 (Djebel Bal’as) and Tell Aswad (Damascene). Finally, the analysis of the set of the collected samples allowed us to establish a typology of the studied fire structures through the analysis based on both the main morphological features and the adjustments which equip the structure. Then, we were able to highlight the social role played by the fire place via studying the spatial distribution compared to the habitat spaces. This permits us to identify if the structure has been used collectively or by a single family. In addition, the ethnographical studies allowed us to reconstitute the different modes of use of fire structures during Neolithic. In general, a fire place could be used for 1) domestic, 2) ritual or technical purpose. In our study case, the domestic role was highly detected, whereas the ritual usage was less present. Thus the technical use stays difficult to identify in such archaeological context, because of the scarcity of material referring to this purpose. Accordingly, the evolution of structures of combustion could be characterized proceeding three levels. The first is a large-scale one covering geographically the Levant, and chronologically both PPNA and PPNB. The second is a regional (inter sites) observed particularly in the Middle Euphrates. The last is intra site discusses the evolution through the several phases of occupation on the same site