32 research outputs found

    Editorial: The Condition of Refugee: Subjective Experiences and Collective Mobilisations

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    On Wednesday 8 January 2014, a tent surrounded by banners with various slogans was set up in front of the main entrance of the Cypriot Ministry of the Interior in Nicosia (see Photograph 1). Three people who had been recognised as refugees in Cyprus for almost ten years had been on hunger strike for several weeks; they were asking the authorities to grant them rights similar to those of Cypriots, to take action against the discrimination they face and in favour of the right to naturalisation...

    L'asile et l'exil

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    Réfugiés ou migrants ? Les enjeux politiques d’une distinction juridique

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    International audienceLes définitions du réfugié qui se sont succédé dans le temps sont souvent présentées comme des nécessités, des solutions élaborées pour répondre aux problèmes objectifs des groupes et des individus visés par ces définitions. À partir d’une analyse des transformations historiques de la catégorie de réfugié ancrée dans le courant théorique de la construction des problèmes publics et l’exploitation des sources conservées aux archives de l’Ofpra, cet article montre que, loin d’avoir constitué des réponses neutres répondant à des besoins objectifs, les définitions du réfugié, depuis la construction de la catégorie internationale dans l’entre-deux-guerres, sont politiquement situées. Il montre que la catégorie se transforme au gré des priorités politiques, des changements de rapports de force internationaux, des façons de formuler des problèmes, de leur trouver des solutions, et des enjeux idéologiques spécifiques d’une période. Pour mieux saisir ces enjeux, cet article propose de se pencher sur les variations des groupes d’inclus dans la définition du réfugié tout en les mettant en perspective avec ceux qui en sont exclus, à plusieurs moments du xxe et du xxie siècle. Il propose enfin de se pencher tout autant sur les transformations des définitions du réfugié dans le temps que sur les différentes interprétations auxquelles une même définition a pu donner lieu, en l’occurrence celle de la Convention de Genève depuis 1952 en France. Ce faisant, il montre que les définitions du réfugié en disent bien plus long sur les sociétés qui les élaborent et les mettent en œuvre que sur les individus qu’elles sont censées désigner

    The refugee's manufacture at the Ofpra (1952-1992) : from the consulate of refugees to the administration of asylum seekers

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    Cette thèse revient sur quarante ans de « fabrication » des réfugiés par l'Office Français de Protection des Réfugiés et des Apatrides (Ofpra) depuis sa création en 1952, où il s'apparente à un consulat pour les réfugiés, jusqu'en 1992, où s'achève sa reconfiguration en administration des demandeurs d'asile. Elle retrace ce faisant la carrière et la trajectoire de la catégorie d'intervention publique du réfugié. Au cours de cette période, la question de l'asile est en effet reformulée en passant du « problème » des réfugiés, à celui des demandeurs d'asile, désignant à chaque fois une catégorie cible à destination de laquelle l'action publique s'oriente en guise de solution. Cette thèse qui appréhende la catégorie de réfugié à partir de ses usages montre qu'il n'y a pas de réfugié « naturel », auquel correspondraient ou non les candidats à l'asile, de la même manière que la Convention de Genève ou la loi sur la création de l'Ofpra ne peuvent être considérées comme des textes neutres qui seraient applicables de façon objective si tant est que les institutions chargées de le faire soient indépendantes. Politiquement et historiquement situés, ces textes n'en sont pas moins des textes flous pouvant être interprétés de manière différente selon les besoins et les périodes. La recherche menée fait ainsi apparaître une catégorie de réfugié qui se reconfigure avec les transformations de l'institution chargée de l'attribuer : celles du profil et des trajectoires sociales de ses agents, de leurs pratiques et des dispositifs organisationnels qui les encadrent, eux-mêmes articulés à des politiques publiques spécifiques...This Ph.D. explores forty year of "manufacturing" of refugees by the French Office for Protection of Refugees and Stateless (OFPRA) since its creation in 1952, where it was a sort of consulate for refugees, until 1992 when its ends its reconfiguration as an administration for asylum seekers. It traces the career and the path of the category of refugee as a category of public intervention. During this period, the issue of asylum is indeed reformulated from the "problem" of refugees to the "problem of "asylum seekers", designating target destination categories towards which public action is directed. This thesis, which captures the refugee category from its use, shows that there is no "natural" refugee to whom asylum seekers correspond or not. It shows also that the Geneva Convention or the Law on the establishment of OFPRA cannot be considered as neutral texts that would be applicable in an objective manner as long as the institutions in charge are independent. Politically and historically situated, these texts are not less also blurred texts that can be interpreted differently depending on the needs and periods. The research thus shows that the category of refugee reconfigures itself with the transformation of the institution responsible for its award: those of the profile and social trajectories of its agents, their practices and the organizational arrangements that surround them, themselves articulated to specific public policies..

    La demande d'asile en Israël

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    Ce n’est pas une crise des migrants mais une crise des politiques d’hospitalité

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    International audienceEntretien - La notion de réfugié serait-elle neutre ? Non, pour la sociologue Karen Akoka, qui se penche sur son utilisation en France. La définition et les procédures d’octroi du statut n’ont cessé d’évoluer au gré de considérations politiques. Immanquablement, une politique migratoire restrictive se reflète sur le droit d’asile. Parler de « crise », ou du « problème de l’immigration », en dit plus long sur nous que sur la réalité.Entretien-La notion de réfugié serait-elle neutre ? Non, pour la sociologue Karen Akoka, qui se penche sur son utilisation en France. La définition et les procédures d'octroi du statut n'ont cessé d'évoluer au gré de considérations politiques. Immanquablement, une politique migratoire restrictive se reflète sur le droit d'asile. Parler de « crise », ou du « problème de l'immigration », en dit plus long sur nous que sur la réalité. Est-il juste de parler aujourd'hui de « crise des migrants » ? Karen Akoka-Parler d'une crise des migrants en Europe voudrait dire qu'on serait face à un afflux inédit qui mettrait en danger les économies et les équilibres des pays du continent. Tous ceux qui travaillent sérieusement sur ces questions savent que l'Europe n'est pas dans un moment à ce point inédit et difficile (voir encadré). Surtout, les chiffres ne disent rien en soi. Pourquoi, ou par rapport à quoi, 1 million d'entrées serait beaucoup ? C'est notre usage des chiffres, la manière dont on les construit, dont on les sélectionne, dont on les mobilise, dont on les interprète qui est parlant. Et cela en dit long sur notre regard, sur notre représentation d'un fait social qui a existé de tout temps. C'est nous qui labellisons l'immigration comme un problème. Les uns pensent qu'on doit, malgré tout, prendre notre part du « fardeau », les autres qu'on ne peut pas l'assumer. Mais des deux côtés, on part d'un consensus largement questionnable : l'immigration pèse et pose problème. Les images diffusées par les médias viennent alimenter ces représentations en se focalisant sur le côté spectaculaire des arrivées-artificiellement concentrées dans les mêmes espaces cloisonnés qui fonctionnent comme des goulots d'étranglements-et en véhiculant l'idée que ce qui se passe à ces petites échelles est représentatif de l'échelle européenne tout entière. Les propos alarmistes sur l'augmentation des demandes d'asile dans l'UE à 28 (de 500 000 en 2014 à 1 200 000 en 2016) omettent de rappeler que des tendances similaires ont été atteintes au début des années 1990 suite aux guerres en ex-Yougoslavie avec 700 000 demandes d'asile enregistrées en 1992 dans une UE alors à 15. Le nombre total de demandes déposées en 2016 ne représente quant à lui que 0,24 % de ses 508 million

    Réfugiés ou migrants ? Les enjeux politiques d’une distinction juridique

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    International audienceLes définitions du réfugié qui se sont succédé dans le temps sont souvent présentées comme des nécessités, des solutions élaborées pour répondre aux problèmes objectifs des groupes et des individus visés par ces définitions. À partir d’une analyse des transformations historiques de la catégorie de réfugié ancrée dans le courant théorique de la construction des problèmes publics et l’exploitation des sources conservées aux archives de l’Ofpra, cet article montre que, loin d’avoir constitué des réponses neutres répondant à des besoins objectifs, les définitions du réfugié, depuis la construction de la catégorie internationale dans l’entre-deux-guerres, sont politiquement situées. Il montre que la catégorie se transforme au gré des priorités politiques, des changements de rapports de force internationaux, des façons de formuler des problèmes, de leur trouver des solutions, et des enjeux idéologiques spécifiques d’une période. Pour mieux saisir ces enjeux, cet article propose de se pencher sur les variations des groupes d’inclus dans la définition du réfugié tout en les mettant en perspective avec ceux qui en sont exclus, à plusieurs moments du xxe et du xxie siècle. Il propose enfin de se pencher tout autant sur les transformations des définitions du réfugié dans le temps que sur les différentes interprétations auxquelles une même définition a pu donner lieu, en l’occurrence celle de la Convention de Genève depuis 1952 en France. Ce faisant, il montre que les définitions du réfugié en disent bien plus long sur les sociétés qui les élaborent et les mettent en œuvre que sur les individus qu’elles sont censées désigner

    Telle la marge qui tient la page

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    International audienceLes mensonges forcés des demandeurs d'asile occupent une fonction centrale dans la procédure d’asile et une place importante pour tous les différents acteurs. Ils évitent aux agents de (se) poser les questions qui dérangent. Ils permettent à une partie des requérants d’obtenir le statut, malgré l’important écart entre la réalité des histoires d’exils et la fiction du réfugié selon l’imaginaire libéral occidental. Et ils permettent de préserver la légitimité d'une politique d'asile que des taux de rejets trop bas auraient risqués de remettre en cause. C’est ainsi que telle la marge qui tient la page, les mensonges forcés font tenir le système

    La fabrique des réfugiés dans la Guerre froide : Une ethnographie historique des « vingt glorieuses » de l’attribution de l’asile en France (1952-1972)

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    Cet article s’inscrit dans la lignée de travaux de recherche s’intéressant à « l’observation historique du travail administratif ». L’un de leurs postulats est que la méthode ethnographique mérite d’être articulée à la recherche historique puisqu’elle permet de reconstituer des pratiques qui échappent parfois à l’observateur des processus actuels faute d’accès au(x) terrain(s). L’article se propose donc d’étudier l’application du droit d’asile en France entre la création de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) en 1952 et le début des années 1970 en se centrant sur les propriétés sociales, les trajectoires et les pratiques des agents qui ont eu à le mettre en oeuvre, à partir d’une démarche combinant histoire et ethnographie et s’appuyant sur des sources archivistiques et des témoignages. L’article montre que l’application du droit d’asile dépend largement des logiques de recrutement et des considérations diplomatiques et idéologiques du gouvernement français et des agents de l’OFPRA qui tendent à converger. Les propriétés sociales des agents, mais aussi leurs pratiques marquées par une conception du réfugié comme « orphelin du national » et par le poids des nationalités des demandeurs dans l’instruction s’inscrivent dans la continuité des pratiques et des conventions internationales de l’entre-deux-guerres. L’éclairage proposé vient ainsi remettre en cause l’idée communément admise de la création de l’OFPRA et plus encore de la signature de la Convention de Genève comme marquant des tournants majeurs dans le régime international des réfugiés.This article is inspired by a series of research studies promoting an “historical ethnography of administrative work.” One of their assumptions is that the ethnographic method should be reported to historical research as it allows to shed light on practices that are sometimes difficult to grasp in the present because of the lack of access to the research field(s). This article examines the daily work of the asylum screening process, in France, since the creation of the administrative body in charge (OFPRA) in 1952 until the early 1970s. It focuses on the social properties, trajectories, and practices of the agents of this administration, by combining ethnographic and historical approaches, and as grasped through archival sources and testimonies. The article shows that the refugee screening work depends on OFPRA’s recruitment logic as well as on the ideological and diplomatic considerations of both the French government and OFPRA’s agents, that all tend to converge. It also shows that the social properties of these agents as well as their practices marked by a conception of the refugee as an “orphan of the national,” and by the weight of asylum seekers’ nationalities in the screening process, are in line with the practices and the international conventions of the 1920s and 1930s. The analysis therefore contributes to challenging the widespread idea of the creation of OFPRA, and more so of the Geneva Convention, as major turns in the international refugee regime

    La création de l'Ofpra entre l'acteur et le champ

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