13 research outputs found

    A community-based healthcare package combining testing and prevention tools, including pre-exposure prophylaxis (PrEP), immediate HIV treatment, management of hepatitis B virus, and sexual and reproductive health (SRH), targeting female sex workers (FSWs) in Cote d'Ivoire: the ANRS 12381 PRINCESSE project

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    BACKGROUND: Pre-exposure prophylaxis (PrEP) is recommended by the WHO for HIV prevention among female sex workers (FSWs). A study conducted in 2016-2017 in Cîte d'Ivoire showed that if PrEP is acceptable, FSWs also have many uncovered sexual health needs. Based on this evidence, the ANRS 12381 PRINCESSE project was developed in collaboration with a community-based organization. The main objective is to develop, document, and analyze a comprehensive sexual and reproductive healthcare package among FSWs in Cîte d'Ivoire. METHODS: PRINCESSE is an open, single-arm interventional cohort of 500 FSWs in San Pedro (Cîte d'Ivoire) and its surroundings. Recruitment started on November 26th, 2019 and is ongoing; the cohort is planned to last at least 30 months. The healthcare package (including HIV, hepatitis B, and sexually transmitted infection management, pregnancy screening, and contraception) is available both at mobile clinics organized for a quarterly follow-up (10 intervention sites, each site being visited every two weeks) and at a fixed clinic. Four waves of data collection were implemented: (i) clinical and safety data; (ii) socio-behavioral questionnaires; (iii) biological data; and (iv) in-depth interviews with female participants. Four additional waves of data collection are scheduled outside the cohort itself: (i) the medical and activity records of Aprosam for the PRINCESSE participants; (ii) the medical records of HIV+ FSW patients not participating in the PRINCESSE cohort, and routinely examined by Aprosam; (iii) in-depth interviews with key informants in the FSW community; and (iv) in-depth interviews with PRINCESSE follow-up actors. DISCUSSION: The PRINCESSE project is one of the first interventions offering HIV oral PrEP as part of a more global sexual healthcare package targeting both HIV- and HIV+ women. Second, STIs and viral hepatitis B care were offered to all participants, regardless of their willingness to use PrEP. Another innovation is the implementation of mobile clinics for chronic/quarterly care. In terms of research, PRINCESSE is a comprehensive, interdisciplinary project combining clinical, biological, epidemiological, and social specific objectives and outcomes to document the operational challenges of a multidisease program in real-life conditions. TRIAL REGISTRATION: The PRINCESSE project was registered on the Clinicaltrial.gov website ( NCT03985085 ) on June 13, 2019

    « C'est difficile de la prendre tous les jours » : Initiations, arrĂȘts prĂ©coces et perceptions de la prophylaxie prĂ©-exposition (PrEP) orale parmi les travailleuses du sexe en CĂŽte d'Ivoire

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    International audienceObjectifsLe projet PRINCESSE ANRS 12381 (12/2019 Ă  06/2023) a proposĂ© une offre Ă©largie en santĂ© sexuelle et reproductive, incluant la prophylaxie prĂ©-exposition (PrEP) orale, au sein d'une cohorte de travailleuses du sexe (TS) ĂągĂ©es de ≄18 ans dans la rĂ©gion de San Pedro en CĂŽte d’Ivoire. Nous dĂ©crivons ici les initiations et les arrĂȘts de la PrEP chez les participantes et explorons leurs perceptions pour en comprendre les obstacles et facilitateurs.MatĂ©riels et MĂ©thodesLes soins Ă©taient offerts dans une clinique communautaire et une clinique mobile opĂ©rant sur 10 sites de prostitution. L'analyse repose sur une mĂ©thodologie mixte incluant des entretiens qualitatifs avec 38 TS menĂ©s tout au long du projet et les fiches cliniques remplies par les mĂ©decins auprĂšs de 416 TS VIH & VHB nĂ©gatives.RĂ©sultatsDe nombreuses femmes reconnaissaient l'effet protecteur de la PrEP et tĂ©moignaient d’un fort intĂ©rĂȘt pour initier (n=398 ; >96%). Parmi elles, 225 (57%) n’ont pas Ă©tĂ© revues dans les 6 semaines, 4 n'Ă©taient plus intĂ©ressĂ©es, et seulement 169 (42%) ont effectivement initiĂ©.L’arrĂȘt aprĂšs l’initiation Ă©tait frĂ©quemment reportĂ© par les TS, et les raisons incluaient les effets secondaires, la difficultĂ© Ă  prendre un traitement quotidien ou encore les pĂ©riodes de mobilitĂ© avec arrĂȘt du travail du sexe. Parmi les 169 ayant initiĂ©, 60 (36%) ont rĂ©alisĂ© leur premiĂšre visite de suivi, dont 16 (27%) ayant signalĂ© avoir arrĂȘtĂ© la PrEP. Parmi ces derniĂšres, 4 (25%) ont dĂ©clarĂ© ne plus ĂȘtre intĂ©ressĂ©es ; les autres ont reçu une nouvelle ordonnance.À chaque visite ultĂ©rieure de suivi, certaines TS avaient interrompu un temps la PrEP, et d’autres dĂ©cidaient d’arrĂȘter. Plus largement, la confiance dans la PrEP n'Ă©tait pas totale parmi les femmes interrogĂ©es. Certaines ont rapportĂ© des rumeurs et la crainte d'ĂȘtre identifiĂ©es comme sĂ©ropositives par leurs collĂšgues. D'autres semblaient ne pas avoir compris le fonctionnement de la PrEP quotidienne et utilisaient simultanĂ©ment d'autres moyens pour se protĂ©ger contre le VIH, comme le lavement aprĂšs un rapport sexuel sans prĂ©servatif.ConclusionBien que la perte de vue des TS ait Ă©tĂ© un problĂšme majeur, ce n'Ă©tait pas la seule barriĂšre Ă  l'initiation et au maintien de la PrEP. MalgrĂ© un fort intĂ©rĂȘt, peu ont initiĂ© et l'arrĂȘt Ă©tait frĂ©quent, en partie liĂ© aux pĂ©riodes de mobilitĂ©. La PrEP orale n'est pas une solution miracle : il semble difficile pour les TS de l’articuler avec d'autres prioritĂ©s quotidiennes. Elles (rĂ©)Ă©valuent, Ă  chaque Ă©tape du processus, la balance bĂ©nĂ©fices (« thĂ©oriques ») / contraintes (« palpables ») de la PrEP. Dans cette population spĂ©cifique de TS, il est urgent de trouver de nouvelles façons de simplifier la prĂ©vention biomĂ©dicale du VIH, que ce soit en termes de dispositifs (PrEP Ă  longue durĂ©e d’action par exemple) ou d’allĂšgement du suivi

    DĂ©fis de la prise en charge des condylomes acuminĂ©s en stratĂ©gie avancĂ©e dans une cohorte de travailleuses du sexe en CĂŽte d’Ivoire : leçons apprises dans la cohorte ANRS 12381 Princesse

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    International audienceObjectifsLes condylomes acuminĂ©s rĂ©sultent d’une infection du papillomavirus humain et peuvent Ă©voluer vers des formes graves comme des cancers. Du fait de leurs pratiques, les travailleuses du sexe (TS) y sont particuliĂšrement exposĂ©es. Nous dĂ©crivons ici les dĂ©fis d’une prise en charge des condylomes en stratĂ©gie avancĂ©e.MatĂ©riels et MĂ©thodesLe projet Princesse est une cohorte interventionnelle avec une offre de soins Ă©largies en santĂ© sexuelle, incluant un dĂ©pistage et une prise en charge des infections sexuellement transmissibles (IST), pour des TS de ≄ 18 ans dans la rĂ©gion de San Pedro, CĂŽte d’Ivoire. Un suivi trimestriel est proposĂ©, disponible Ă  la fois sur sites prostitutionnels via une clinique mobile et Ă  la clinique fixe d’Aprosam Ă  San Pedro.RĂ©sultatsSur 381 TS suivies entre 11/2019 et 11/2020, 11 prĂ©sentaient des condylomes Ă  l’inclusion ou lors d’une visite de suivi. Dix prĂ©sentaient des condylomes trĂšs dĂ©veloppĂ©s (multiples, volumineux, kĂ©ratosiques). Toutes prĂ©sentaient des condylomes au niveau pubien et vaginal. Deux TS prĂ©sentaient en plus des condylomes anaux.L’ñge des patientes variait entre 19 et 42 ans. L’anciennetĂ© dans le travail du sexe Ă©tait variable (entre 1 et 17 ans), mais la majoritĂ© (10) travaillait dans des maisons closes, signe d’un nombre Ă©levĂ© de clients.Une participante a Ă©tĂ© vue en clinique fixe. Elle a bĂ©nĂ©ficiĂ© d’un traitement local Ă  base de podophyllotoxine pour Ă©viter de multiples cicatrices, suivi d’une cryothĂ©rapie.Les dix autres cas ont Ă©tĂ© diagnostiquĂ©s en clinique mobile qui, pour des raisons logistiques, ne dispose pas d’un appareil de cryothĂ©rapie. Les participantes vues en cliniques mobiles ont Ă©tĂ© rĂ©fĂ©rĂ©es vers laclinique fixe pour une prise en charge adĂ©quate. À ce jour, aucune ne s’y est encore prĂ©sentĂ©e, malgrĂ© des relances et le constat d’une extension du nombre de condylomes lors de visites de suivi.La clinique mobile disposant d’un appareil portatif de thermoablation pour la prise en charge des dysplasies du col (un dĂ©pistage annuel Ă©tant inclus), une thermoablation des condylomes a Ă©tĂ© essayĂ©e chez 6 TS pour lesquelles les condylomes Ă©taient de bonne taille. En effet, si les condylomes sont plus petits que la sonde d’ablation, il y a un risque d’abimer des tissus sains. Aucun effet n’a Ă©tĂ© constatĂ© immĂ©diatement aprĂšs la pose de la sonde, ni au cours des visites de suivi. Une TS s’est plainte de douleurs et de brĂ»lures persistantes au bout de deux semaines.ConclusionLes TS sont exposĂ©es aux condylomes ano-gĂ©nitaux et le diagnostic survient Ă  un stade avancĂ©. C’est une population difficile Ă  engager dans les soins et le rĂ©fĂ©rencement vers une clinique fixe ne fonctionne pas. Une solution de prise en charge sur site est donc essentielle. Les appareils de cryothĂ©rapie sont peu adaptĂ©s pour un camion mobile. La thermoablation ne fonctionne pas sur les condylomes. L’arrivĂ©e d’appareil portatif d’électrocoagulation pourrait ĂȘtre une solution. Elle sera testĂ©e en 2022 dans Princesse

    VulnĂ©rabilitĂ© et dĂ©tresse psychologique des travailleuses du sexe en CĂŽte d’Ivoire

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    International audienceObjectifsMalgrĂ© la vulnĂ©rabilitĂ© des travailleuses du sexe (TS), il y a peu de littĂ©rature sur la santĂ© mentale dans cette population, alors qu’elles sont davantage exposĂ©es Ă  certains facteurs de risque. Cette Ă©tude a donc pour objectif de dĂ©terminer la frĂ©quence de la dĂ©tresse psychologique et d’identier les facteurs associĂ©s chez des TS en CĂŽte d’Ivoire.MatĂ©riels et MĂ©thodesLe projet ANRS 12381 PRINCESSE, cohorte interventionnelle monobras de TS ĂągĂ©es de 18 ans ou plus, a Ă©tĂ© conduit entre novembre 2019 et juillet 2023 dans la rĂ©gion de San Pedro, CĂŽte d’Ivoire, afin d’évaluer une offre de soins globale et communautaire en santĂ© sexuelle et reproductive, via des cliniques mobiles se dĂ©plaçant sur des sites prostitutionnels. Les TS Ă©taient invitĂ©es Ă  rĂ©pondre Ă  un questionnaire socio-comportemental (SOC) d’environ 30min trois mois aprĂšs leur inclusion dans la cohorte. Patient-Health Questionnaire (PHQ-4) a permi de dĂ©crire le signes de dĂ©tresse psychologique (aucun, lĂ©ger, modĂ©rĂ©, grave) Ă  partir de 4 questions : 2 sur l’anxiĂ©tĂ© (« se sentir nerveuse/anxieuse/tendue » ; « ĂȘtre incapable d’arrĂȘter de s’inquiĂ©ter »), et 2 sur la dĂ©pression (« avoir peu d’intĂ©rĂȘt/plaisir Ă  faire des choses » ; « se sentir triste/dĂ©primĂ©e/dĂ©sespĂ©rĂ©e »). Une rĂ©gression logistique multivariĂ©e a permis d’identifier les facteurs associĂ©s au fait d’avoir des signes de dĂ©tresse psychologique.RĂ©sultatsParmi les 489 TS incluses, 253 TS ont complĂ©tĂ© au moins un questionnaire SOC. Parmi elles, 32% avaient des signes lĂ©gers de dĂ©tresse psychologique (68% n’avaient aucun signe). Chez les 230 TS sans donnĂ©es manquantes, les facteurs associĂ©s avec le fait d’avoir des signes de dĂ©tresse psychologique Ă©taient : l’ñge avancĂ© (8% de dĂ©tresse psychologique chez les 19-24 ans versus 32% chez les 25-30 ans (Odd Ratio ajustĂ© (ORa)=4,8 [IC95%=1,2-26,2]), 36% chez les 31-40 ans (ORa=6,3 [1,7-33,8]) et 64% chez les 41 ans et plus (ORa=15,4 [3,3-94,7])), percevoir sa situation financiĂšre comme trĂšs difficile vs juste (43% vs 13%, ORa=6,3 [1,7-33,8]), ĂȘtre sĂ©ropositive au VIH (63% vs 28%, ORa=5,5 [1,9-17,8]), pratiquer le travail du sexe de maniĂšre irrĂ©guliĂšre vs quotidiennement (62% vs 27%, ORa=3,9 [1,4-11,3]), dĂ©clarer de la violence de la part d’un partenaire rĂ©gulier (62% vs 29%, ORa=5,1 [1,7-15,8]) et de la part d’amis/famille (49% vs 29%, ORa=2,9 [1,2-7,4]), avoir un support Ă©motionnel pauvre vs bon 73% vs 29%, ORa=3,7 [1,1-13,7]) et avoir une trĂšs faible estime de soi vs moyenne ou supĂ©rieure (65% vs 26%, ORa=6,9 [2,0-26,7]).ConclusionBien que le PHQ-4 ne soit pas un outil diagnostic, les rĂ©sultats mettent en Ă©vidence que les TS isolĂ©es, prĂ©caires, vivant avec le VIH et/ou subissant des violences, sont les plus vulnĂ©rables Ă  dĂ©velopper des signes de dĂ©tresse psychologiques. Ils soulignent la nĂ©cessitĂ© de d’intĂ©grer un dĂ©pistage et une prise en charge ciblĂ©e dans les programmes de soins offerts aux TS

    Retards et obstacles à l’initiation de la PrEP orale chez les travailleuses du sexe en Cîte d’Ivoire (projet ANRS 12381 PRINCESSE)

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    Objectifs DĂ©crire les retards et obstacles Ă  l’initiation de la prophylaxie pre-exposition (PrEP) orale des travailleuses du sexe (TS) en CĂŽte d’Ivoire. MatĂ©riels et MĂ©thodes Le projet ANRS 12381 PRINCESSE est une cohorte interventionnelle mono-bras, dont les inclusions ont dĂ©butĂ© le 26/11/2019, qui vise Ă  Ă©valuer la mise en oeuvre d’une offre de soins globale et communautaire auprĂšs des TS de ≄18 ans dans la rĂ©gion de San Pedro. Il s’organise autour d’une clinique mobile se dĂ©plaçant sur 10 sites prostitutionnels (chaque site Ă©tant visitĂ© toutes les deux semaines) et d’une clinique fixe. La PrEP est proposĂ©e Ă  toutes les TS VIH- ; l’initiation est possible aprĂšs vĂ©rification du taux de crĂ©atinine (dĂ©terminĂ© via un bilan biologique ; rĂ©sultats valables un mois). L’analyse prĂ©sentĂ©e se limite aux TS VIH- et sĂ©ronĂ©gatives au virus de l’hĂ©patite B (AgHBs-) incluses jusqu’au 30/09/21, et dĂ©crit ce qu’il s’est passĂ© entre l’intĂ©rĂȘt exprimĂ© pour la PrEP et la prescription de la PrEP (ou la fin de suivi). La probabilitĂ© d’initiation de la PrEP aprĂšs avoir exprimĂ© son intĂ©rĂȘt est dĂ©crite via une courbe de Kaplan-Meier censurĂ©e au 23/11/21 (une analyse censurĂ©e Ă  la date de derniĂšre visite a aussi Ă©tĂ© conduite). RĂ©sultats Parmi les 362 TS Ă©taient incluses dans la cohorte PRINCESSE, 302 Ă©taient VIH-/AgHBs-. Sur les 296 TS Ă  qui la PrEP a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e (95,2% Ă  l’inclusion), 292 se sont dĂ©clarĂ©es intĂ©ressĂ©es (99,7% le jour mĂȘme). Parmi elles, 192 (65,8% des TS intĂ©ressĂ©es) ont reçu une prescription de PrEP : 18 le jour mĂȘme de l’intĂ©rĂȘt exprimĂ© (le bilan biologique ayant Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© lors d’une prĂ©cĂ©dente visite), 148 lors de la visite suivante (dĂ©lai mĂ©dian depuis l’intĂ©rĂȘt : 3 semaines [Intervalle Inter-Quartile : 2-6]) et 26 lors d’une visite ultĂ©rieure (dĂ©lai mĂ©dian : 20 semaines [9-36], soit parce qu’elles n’étaient temporairement plus intĂ©ressĂ©es (n=3), soit parce qu’elles sont revenues tardivement). Au final, la probabilitĂ© de prescription de la PrEP aprĂšs avoir exprimĂ© son intĂ©rĂȘt est de 39,0% Ă  1 mois et de 56,6% Ă  3 mois (en censurant sur la date de derniĂšre visite, ces proportions sont respectivement de 50,7% et 74,6%). Parmi les 100 TS qui n’ont pas initiĂ© la PrEP malgrĂ© un intĂ©rĂȘt exprimĂ©, 68 n’ont jamais Ă©tĂ© revues dans le projet ; parmi les 32 TS qui sont revenues Ă  au moins une deuxiĂšme visite suivant leur intĂ©rĂȘt pour la PrEP, 4 ont dĂ©clarĂ© ne plus ĂȘtre intĂ©ressĂ©es par la PrEP (dĂ©lai mĂ©dian depuis l’intĂ©rĂȘt : 12 semaines [10-19]), 1 a Ă©tĂ© dĂ©pistĂ©e VIH+ (dĂ©lai de 2 semaines) et 27 sont revenues plus d’un mois aprĂšs (leur bilan biologique n’était plus valable). Conclusion MalgrĂ© un fort intĂ©rĂȘt exprimĂ© pour la PrEP, son initiation reste sous-optimale parmi les TS de PRINCESSE. Les premiĂšres analyses exploratoires et discussions avec les Ă©quipes terrain suggĂšrent plusieurs obstacles (mobilitĂ© des TS, intĂ©rĂȘt mal perçu pour la PrEP, lourdeur du suivi, fidĂ©litĂ© des sorties de la clinique mobile), et confirment la nĂ©cessitĂ© de trouver des solutions adaptĂ©es pour rendre la PrEP effective chez les TS

    Prevalence and incidence of sexually transmitted infections in a cohort of female sex workers in San Pedro, CĂŽte d'Ivoire (ANRS 12381 PRINCESSE)

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    BACKGROUND: The ANRS 12381 PRINCESSE study is an interventional single-arm cohort. Participants recruitment started in November 2019. The study aimed to evaluate a comprehensive and community-based care offer among FSWs aged '„ 18 years in the San Pedro area.METHODS: Care services included quarterly syndromic screening for STIs, as well as vaginal and anal swabs for the screening of chlamydia trachomatis (CT) and neisseria gonorrhoea (NG) by polymerase chain reaction (PCR) at M0, M12 and M24. At the same visits, identification of dysplasias and precancerous lesions of the cervix was performed by visual inspection after applying acetic acid and Lugol's iodine. STIs were managed according to the national algorithm. We describe(i) the characteristics of cervical lesions as well as the prevalence of STIs (syndromic and PCR) and associated symptoms and(ii) the incidence of syndromic STIs during follow-up.RESULTS: In November 2021, 372 FSWs were included. The median age was 29 years, 34% had never been to school, 56% were Ivorian, and the median duration of sex work was 2 years. At inclusion, 4.7% [95% confidence interval: 2.8-7.5] had cervical lesions with 3.5% leukoplakia and 2.2% haemorrhagic cervical junction zone. The prevalence of syndromic STIs was 17.2% [13.0-22.6]; associated clinical signs were vaginal discharge (13.7%), vaginal ulceration (2.1%), lower abdominal pain (4.3%) and cervical inflammation (2.6%). The prevalence of anovaginal CT and NG were 8.7% [6.2- 12.1] and 10.4% [7.6- 13.9], respectively; clinical signs were found in 2.4% of CT-positive and 12.2% of NG-positive FSWs. Most FSWs with syndromic STIs did not have CT or NG infection. During the follow-up, 82 cases of syndromic STIs were observed per 209 person-years, i.e. an incidence of 39.1% [31.1- 49.0]. PCR data at M12 and M24 are being consolidated and will allow estimating the incidence of CT and NG.CONCLUSIONS: A high prevalence and incidence of syndromic STIs were observed among FSWs, highlighting the importance and the interest of a regular follow-up. The results also showed the predominantly asymptomatic nature of STIs discovered by PCR in this at-risk population and, therefore, the importance of coupling syndromic screening and PCR analyses

    PrĂ©valence et incidence des infections sexuellement transmissibles dans une cohorte de travailleuses du sexe Ă  San Pedro, CĂŽte d’Ivoire (Projet ANRS 12381 Princesse)

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    International audienceObjectifsEstimer la prĂ©valence et l’incidence des infections sexuellement transmissibles (IST) chez des travailleuses du sexe (TS) en CĂŽte d’IvoireMatĂ©riels et MĂ©thodesLe projet ANRS 12381 Princesse est une cohorte interventionnelle mono-bras, dont les inclusions ont dĂ©butĂ© le 26/11/2019 visant Ă  Ă©valuer une offre de soins globale et communautaire auprĂšs des TS de ≄ 18 ans dans la rĂ©gion de San Pedro. L’offre de soins comprend un dĂ©pistage syndromique trimestriel des IST, ainsi que des prĂ©lĂšvements vaginaux et anaux Ă  la recherche de chlamydia trachomatis (CT) et de neisseria gonorrhĂ©e (NG) par polymerase chain reaction (PCR) rĂ©alisĂ©s Ă  M0, M12 et M24. A ces mĂȘmes visites, la recherche de lĂ©sions dysplasiques et/ou prĂ©cancĂ©reuses du col de l’utĂ©rus est effectuĂ©e par inspection visuelle aprĂšs application d’acide acĂ©tique et de Lugol. En cas de diagnostic positif, les TS sont prises en charge selon l’algorithme national ou rĂ©fĂ©rĂ©es en cas de complications. Nous dĂ©crivons ici i) les caractĂ©ristiques des lĂ©sions du col ainsi que la prĂ©valence des IST (syndromiques et par PCR) et des symptĂŽmes associĂ©s et ii) l’incidence des IST syndromiques au cours du suivi.RĂ©sultatsAu 27/11 2021, 372 TS Ă©taient incluses. L’ñge mĂ©dian Ă©tait de 29 ans (Intervalle interquartile (IIQ) : 24 – 35), 125 (33,6%) n’avaient jamais Ă©tĂ© scolarisĂ©es, 210 (56,0%) Ă©taient ivoiriennes et l’anciennetĂ© mĂ©diane dans le travail de sexe de 2ans (IIQ= 0 – 5). A l’inclusion, 4,7% [Intervalle de confiance Ă  95% : 2,8- 7,5] prĂ©sentaient des lĂ©sions du col avec 3,5% de leucoplasies et 2,2% de zone de jonction du col hĂ©morragique. La prĂ©valence des IST syndromiques Ă©tait de 17,2% [13,0 - 22,6] ; les signes cliniques associĂ©s Ă©taient des Ă©coulement vaginaux (13,7%), des ulcĂ©rations vaginales (2,1%), des douleurs abdominales basses (4,3%) et l’inflammation du col de l’utĂ©rus (2,6%). Les prĂ©valences de CT et de NG ano-vaginales Ă©taient respectivement de 8,7% [6,2- 12,1], et 10.4% [7,6- 13,9] ; la prĂ©sence de signes cliniques a Ă©tĂ© retrouvĂ©e chez 2,4% des TS diagnostiquĂ©e positives au CT et chez 12,2% chez celles positives Ă  NG. La majoritĂ© des TS avec une IST syndromique n’avaient pas d’infection Ă  CT ni Ă  NG.Au cours du suivi, 82 cas d’IST syndromiques ont Ă©tĂ© observĂ©s pour 209 personnes-annĂ©e, soit une incidence de 39,1% [31,1- 49,0]. Les donnĂ©es PCR Ă  M12 et M 24 sont en cours de consolidation et permettront l’estimation des incidences respectives de CT et NG dĂ©but 2022.ConclusionCette Ă©tude montre une prĂ©valence Ă©levĂ©e et une forte incidence des IST syndromiques parmi les TS de la cohorte Princesse, soulignant l’importance et l’intĂ©rĂȘt d’un suivi rĂ©gulier. Les rĂ©sultats montrent Ă©galement le caractĂšre majoritairement asymptomatique des IST dĂ©couvertes par PCR dans cette population Ă  risque, et donc l’importance de coupler le dĂ©pistage syndromique et les analyses de PCR

    Delays to PrEP initiation among female sex workers in CĂŽte d'Ivoire (ANRS 12381 PRINCESSE project)

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    International audienceBACKGROUND: To describe the delays to initiation of oral pre-exposure prophylaxis (PrEP) among female sex workers (FSW) in CÎte d''Ivoire.METHODS: The ANRS 12381 PRINCESSE project is a single-arm interventional cohort aiming to evaluate the implementation of a comprehensive and community-based care offer among FSW aged '„18 years in the San Pedro region since end-2019, through a mobile clinic operating on 10 prostitution sites (visited every two weeks). PrEP is offered to all HIV-positive FSW after verifying the creatinine level (results valid for one month). We described the time between FSW's interest for PrEP and PrEP initiation (or end of follow-up) among HIV- and hepatitis B virus-negative (HBsAg-) FSW included until end-October 2021. The probability of PrEP initiation since PrEP interest is described through a Kaplan-Meier curve censored on end-November 2021 (an analysis censored at the date of the last visit was also conducted).RESULTS: Of the 362 FSW included in the PRINCESSE cohort, 302 were HIV-/AgHBs-, and for 296 of them, PrEP was presented by medical staff (95.2% at inclusion). In total, 292 FSW expressed PrEP interest, and 192 (65.8%) initiated PrEP: 18 on the same day (the biological test having been performed during a previous visit), 148 during the next visit (median time since interest: 3 weeks [Inter-Quartile Range: 2-6]) and 26 during a subsequent visit (median time: 20 weeks [9-36]). The probability of PrEP initiation after PrEP interest was 39.0% at 1 month and 56.6% at 3 months (censoring on the date of the last visit, these proportions were 50.7% and 74.6%, respectively). Among the 100 FSW who did not initiate PrEP despite expressing interest, 68 were never seen again in the project; 4 declared that they were no longer interested in PrEP (median time since interest: 12 weeks [10-19]), 1 was tested HIV+ (delay of 2 weeks), and 27 were seen >1 month later (their biological tests were no longer valid).CONCLUSIONS: Despite strong PrEP interest among FSW, PrEP initiation remained suboptimal. Barriers to PrEP initiation should be more explored and considered to find appropriate solutions to make PrEP effective among this specific key population

    PrĂ©valence et incidence des infections sexuellement transmissibles dans une cohorte de travailleuses du sexe Ă  San Pedro, CĂŽte d’Ivoire (Projet ANRS 12381 Princesse)

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    Objectif : Estimer la prĂ©valence et l’incidence des infections sexuellement transmissibles (IST) chez des travailleuses du sexe (TS) en CĂŽte d’Ivoire MĂ©thodes : Le projet ANRS 12381 Princesse est une cohorte interventionnelle mono-bras, dont les inclusions ont dĂ©butĂ© le 26/11/2019, visant Ă  Ă©valuer une offre de soins globale et communautaire auprĂšs des TS de ≄18 ans dans la rĂ©gion de San Pedro. L’offre de soins comprend un dĂ©pistage syndromique trimestriel des IST, ainsi que des prĂ©lĂšvements vaginaux et anaux Ă  la recherche de chlamydia trachomatis (CT) et de neisseria gonorrhĂ©e (NG) par polymerase chain reaction (PCR) rĂ©alisĂ©s Ă  M0 (inclusion), M12 et M24. A ces mĂȘmes visites, la recherche de lĂ©sions dysplasiques et/ou prĂ©cancĂ©reuses du col de l’utĂ©rus est effectuĂ©e par inspection visuelle aprĂšs application de l’acide acĂ©tique et de lugol. En cas de diagnostic positif, les TS sont prises en charge selon l’algorithme national ou rĂ©fĂ©rĂ©es en cas de complications. Nous dĂ©crivons ici i) les caractĂ©ristiques des lĂ©sions du col ainsi que la prĂ©valence des IST (syndromiques et par PCR) et des symptĂŽmes associĂ©s Ă  l’inclusion, et ii) l’incidence des IST syndromiques au cours du suivi. RĂ©sultats : Au 27/11 2021, 372 TS Ă©taient incluses dans la cohorte Princesse. L’ñge mĂ©dian Ă©tait de 29 ans [Intervalle interquartile (IIQ) : 24–35], 125 (33,6%) n’avaient jamais Ă©tĂ© scolarisĂ©es, 210 (56,0%) Ă©taient des ivoiriennes, et la durĂ©e mĂ©diane d’activitĂ© de travail du sexe Ă©tait de 2 ans (IIQ= 0-5). A l’inclusion, 4,7% (Intervalle de confiance Ă  95% (IC95) [2,8-7,5]) prĂ©sentaient des lĂ©sions du col avec 3,5% de leucoplasies et 2,2% de zone de jonction du col hĂ©morragique. La prĂ©valence des IST syndromiques Ă©tait de 17,2% (IC95 [13,0-22,6]) ; les signes cliniques associĂ©es Ă©taient des Ă©coulement vaginaux (13,7%), des ulcĂ©rations vaginales (2,1%), des douleurs abdominales basses (4,3%) et l’inflammation du col de l’utĂ©rus (2,6%). Les prĂ©valences de CT et de NG ano-vaginales Ă©taient respectivement de 8,7% (IC95 [6,2-12,1]), et 10,4% [IC95[7,6-13,9]) ; la prĂ©sence des signes cliniques a Ă©tĂ© retrouvĂ©e chez 2,4% des TS diagnostiquĂ©e positives au CT et chez 12,2% chez celles positives Ă  NG. La majoritĂ© des TS avec une IST syndromique n’avaient pas d’infection Ă  CT ni de NG. Au cours du suivi, 82 cas d’IST syndromiques ont Ă©tĂ© observĂ©s pour 209 personnes-annĂ©e (PA), soit une incidence de 39,1% PA (IC95 [31,1-49,0]). Les donnĂ©es Ă  M12 et M 24 sont en cours de consolidation et permettront l’estimation des incidences respectives de CT et NG dĂ©but 2022. Conclusion : Cette Ă©tude montre une prĂ©valence Ă©levĂ©e et une forte incidence des IST syndromiques parmi les TS de la cohorte Princesse, soulignant l’importance et l’intĂ©rĂȘt d’un suivi rĂ©gulier et une intensification des mesures de prĂ©vention traditionnelles (prĂ©servatifs – gels – sensibilisation) afin de rĂ©duire les IST. Les rĂ©sultats mettent Ă©galement en Ă©vidence le caractĂšre majoritairement asymptomatique des IST dĂ©couvertes par PCR dans cette population Ă  risque, et donc l’importance de coupler le dĂ©pistage syndromique et les analyses de PCR

    Prevalence and incidence of sexually transmitted infections in a cohort of female sex workers in San Pedro, CĂŽte d'Ivoire (ANRS 12381 PRINCESSE)

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    BACKGROUND: The ANRS 12381 PRINCESSE study is an interventional single-arm cohort. Participants recruitment started in November 2019. The study aimed to evaluate a comprehensive and community-based care offer among FSWs aged '„ 18 years in the San Pedro area. METHODS: Care services included quarterly syndromic screening for STIs, as well as vaginal and anal swabs for the screening of chlamydia trachomatis (CT) and neisseria gonorrhoea (NG) by polymerase chain reaction (PCR) at M0, M12 and M24. At the same visits, identification of dysplasias and precancerous lesions of the cervix was performed by visual inspection after applying acetic acid and Lugol's iodine. STIs were managed according to the national algorithm. We describe (i) the characteristics of cervical lesions as well as the prevalence of STIs (syndromic and PCR) and associated symptoms and (ii) the incidence of syndromic STIs during follow-up. RESULTS: In November 2021, 372 FSWs were included. The median age was 29 years, 34% had never been to school, 56% were Ivorian, and the median duration of sex work was 2 years. At inclusion, 4.7% [95% confidence interval: 2.8-7.5] had cervical lesions with 3.5% leukoplakia and 2.2% haemorrhagic cervical junction zone. The prevalence of syndromic STIs was 17.2% [13.0-22.6]; associated clinical signs were vaginal discharge (13.7%), vaginal ulceration (2.1%), lower abdominal pain (4.3%) and cervical inflammation (2.6%). The prevalence of anovaginal CT and NG were 8.7% [6.2- 12.1] and 10.4% [7.6- 13.9], respectively; clinical signs were found in 2.4% of CT-positive and 12.2% of NG-positive FSWs. Most FSWs with syndromic STIs did not have CT or NG infection. During the follow-up, 82 cases of syndromic STIs were observed per 209 person-years, i.e. an incidence of 39.1% [31.1- 49.0]. PCR data at M12 and M24 are being consolidated and will allow estimating the incidence of CT and NG. CONCLUSIONS: A high prevalence and incidence of syndromic STIs were observed among FSWs, highlighting the importance and the interest of a regular follow-up. The results also showed the predominantly asymptomatic nature of STIs discovered by PCR in this at-risk population and, therefore, the importance of coupling syndromic screening and PCR analyses
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