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    La construction d'un dispositif de gouvernance territoriale pour la gestion des ressources naturelles : Le cas de la charte foncière locale de Koumbia

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    International audienceLa question de la dégradation des ressources naturelles (RN) se pose partout dans les systèmes agropastoraux sub-sahariens. La zone cotonnière de l'Ouest du Burkina Faso est au coeur de cette problématique. Aujourd'hui avec le processus de décentralisation mis en oeuvre par l'Etat, de nouvelles collectivités rurales ont été installées avec la charge de gérer eux même les RN de leur territoire. L'Etat leur propose comme outil de gestion de RN des chartes foncières adaptée à leur contexte locale. Les acteurs (utilisateurs et gestionnaires des RN) impliqués sont multiples et il se pose la question de comment les organiser dans une démarche participative efficace. L'objectif de cet article est de caractériser les formes d'organisation des acteurs et leurs rôles aux différentes phases du processus d'élaboration de cet outil de gouvernance territoriale. Pour réaliser ce travail, nous nommes intéressé à une étude de cas sur le processus d'élaboration de la charte foncière locale de la commune rurale de Koumbia dans la province du Tuy (Burkina Faso). Nous avons caractérisé les différentes phases clés de la démarche, et pour chaque phase, nous avons décris les formes d'organisation mises en place et leur rôle dans l'élaboration de la charte. Trois phases ont été identifiées : phase exploratoire, phase de rédaction de la charte et phase d'application. Durant la phase exploratoire, des cadres de concertation transitoires ont été mis en place pour faire un état des lieux participatif et identifier les propositions de solutions en matière de gestion des RN. Durant la phase de rédaction, un cadre de concertation ad hoc a permis d'affiner les propositions de règle identifier à la première phase et proposer un projet de charte qui a été adopté par le conseil municipal. La troisième phase à consister à mettre en place les commissions instituées pour l'application de la charte. Nous avons ainsi montré qu'il est nécessaire d'organiser les acteurs aux différentes échelles territoriales, orchestrer leurs interventions aux moments clés du processus et évoluer au final vers des formes partenariales instituées de gouvernance territoriale

    Savoirs techniques locaux, sources d'innovations ? Production de savoirs actionnables dans une démarche de recherche action en partenariat

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    International audienceFace aux défis auxquels l'Afrique de l'Ouest est confrontée pour son développement, les savoirs techniques locaux peuvent-ils être des sources de connaissance pour l'innovation ? Traditionnellement, les pratiques d'un groupe social sont réglées sur un long terme par les savoirs locaux jusqu'à l'avènement de problèmes inhabituels. Dans chaque nouvelle situation problématique, le retour à la maîtrise technique passe par l'acquisition de nouveaux savoirs et l'apprentissage de nouvelles pratiques, le tout s'inscrivant dans un processus d'innovation. Les démarches de recherche action en partenariat, visant à résoudre les problèmes vécus par les acteurs de terrain, requièrent la production de références actionnable. Dans ce cadre, les savoirs techniques locaux peuvent favoriser l'innovation s'ils sont réellement pris en compte. Nous proposons que dans les diagnostics, ils soient intégrés dans l'analyse des pratiques et de leurs fondements, et que dans la mise en œuvre des solutions et la conception des innovations, ils soient coalisés aux savoirs exogènes mobilisés. Cette thèse sera illustrée par des travaux de recherche en partenariat conduits, dans les villages de Koumbia et de Waly (ouest du Burkina Faso) visant la conception et la mise en œuvre d'innovations sur les pratiques de conduite des troupeaux au pâturage (élaboration de nouvelles règles) et de gestion de la fertilité des sols avec des fumures organiques (diversification et amélioration de la production)

    Intégration agriculture-élevage et intensification écologique dans les systèmes agrosylvopastoraux de l’Ouest du Burkina Faso, province du Tuy

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    International audienceEn Afrique de l'Ouest, la baisse de fertilité des sols et la diminution du disponible fourrager entrainent des problèmes de productivité et de durabilité des systèmes agropastoraux. Elles posent la question de l'intensification et de la préservation des ressources naturelles. Nous cherchons à montrer que certaines pratiques d'intégration agriculture-élevage créent des systèmes plus productifs et plus durables. Nous avons enquêté et suivi 150 exploitations de 10 villages du Mali-Sud, sur la structure de l'exploitation, les pratiques d'intégration agriculture-élevage et les performances agronomiques. La diversité des pratiques d'intégration agriculture-élevage est évaluée par des analyses multivariées et de variance. 3 types d'exploitation ont été mis en évidence chez les agriculteurs (9-14 ha et 6-19 UBT) et 3 types chez les agro-éleveurs (17-30 ha et 32-57 UBT). Les agriculteurs qui intègrent les deux activités produisent de la fumure organique et stockent du fourrage alors que les agro-éleveurs, en plus, mettent en place des cultures fourragères. L'intégration agriculture-élevage est développée par les agriculteurs les plus modestes ou les grandes exploitations d'agro-éleveurs. Les agriculteurs qui intensifient par le capital, le travail et les intrants ont de meilleures performances agronomiques alors que les agro-éleveurs qui intensifient le plus ne sont pas les plus productifs. Quelque soit le type d'exploitation, l'intégration agriculture-élevage améliore les performances agronomiques. Des études complémentaires sur les impacts de ces pratiques sur l'environnement et le domaine social seraient nécessaires pour appréhender leur contribution aux processus d'intensification écologique

    Herding territories in Northern Cameroon and Western BurkinaFaso : spatial arrangements and herd management

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    In Sudano-Sahelian Africa, Fulani pastoralists who settled down massively in less densely populated zones during the 1970s and 1980s have recently increased the mobility of their herds in response to an extension of cropping areas, a shortage of pasture and problems resulting from crop damage by cattle. Today, they annually exploit a set of areas located both near to and far from their dwellings that constitutes their 'herding territory'. This article aims to clarify how Fulani pastoralists conceive, organize and manage their herding territory and to discuss the future of pastoralism within the local and regional legal framework. The study was carried out in northern Cameroon and western Burkina Faso over three years following a participatory research approach. The results show that the herding territory is mainly composed of three sub-elements endowed with different access rights: the 'attachment territory' and 'peripheral territory', with rangelands that are exploited by 'house herds' on a daily basis, and the 'territories distant from the residential area' that serve for transhumance and the relocation of a second group of herds known as the 'bush herd'. These territories and herds are managed by mobilizing local knowledge and juggling a combination of factors, including the availability of plant biomass on different pastoral units, access rights and agreements with local stakeholders regarding resources, the date the rains arrive and the progress of sowing and harvesting in the fields. If pastoral systems are to be maintained in a sustainable manner in this region, any change to existing spatial arrangements must take into account the knowledge, expectations and needs of pastoralists on one hand and the evolving legal and institutional framework in western Africa on the other
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