7 research outputs found
Inhalation aiguë de chlore. Mise au point pour le médecin du travail
National audienceMost of individual acute chlorine poisonings are linked to the misuse of household products (combination of a chlorine product and an acid) and to exposure in the swimming pool (after maintenance by shock chlorination). Acute exposure to chlorine can cause respiratory poisoning, but also skin and eyes damages. Respiratory poisoning is the most common and the most likely to lead to collective intoxication, with a dose-dependent effect. Duration of exposure and chlorine concentration are important factors that may influence the severity of symptoms. Respiratory function disorders may persist for several months after exposure. There is no antidote or specific treatment to treat acute chlorine poisoning. There's a possible benefice of oxygen therapy; and questionable effect of corticosteroids and beta-mimetics. This review highlights the major benefit of prehospital care with rapid cessation of exposure (airing, ventilating, evacuating exposed people to an elevated area, preferably outdoors) and proposes a management protocol for occupational health and prevention services.La majorité des intoxications individuelles aiguës au chlore sont liées au mésusage de produits ménagers (association d'un produit chloré et d'un acide) et à une exposition en milieu de piscine (après entretien par choc chloré). Une exposition aiguë au chlore peut être à l'origine d'une intoxication respiratoire, mais aussi cutanée et oculaire. L'atteinte respiratoire est la plus commune et la plus susceptible d'entraîner une intoxication collective, avec une relation dose-dépendante. La durée d'exposition et la concentration en chlore constituent des facteurs importants qui donneront lieu à des tableaux cliniques de gravité variable. Des troubles de la fonction respiratoire peuvent persister plusieurs mois après l'exposition. Il n'y a pas d'antidote ni de traitement spécifique permettant de traiter une intoxication aiguë au chlore: intérêt possible d'une oxygénothérapie; corticothérapie et béta2mimétiques discutables. Cette revue met en évidence le bénéfice majeur d'une prise en charge préhospitalière avec arrêt rapide de l'exposition (aérer, ventiler, évacuer les personnes exposées sur une zone surélevée, de préférence en extérieur) et propose un protocole de prise en charge aux services de prévention et de santé au travail
La dose d’activité physique nécessaire pour améliorer le retour au travail après cancer : revue systématique et méta-régression
International audienceIntroduction : Le cancer représente une des causes majeures de morbidité dans le monde, avec environ 19,3 millions de nouveaux cas diagnostiqués en 2020. La moitié des survivants du cancer sont en âge du travail (15-64 ans) et sont en emploi au moment du diagnostic. Environ 26 à 53 % des survivants du cancer sont en arrêt-maladie après le diagnostic. Ainsi, le retour au travail (RAT) après cancer constitue pour eux et pour la société grand un défi. Ces dernières années, des interventions dont l'activité physique (AP) ont été développées pour améliorer la qualité de vie des patients atteints de cancer et les aider à reprendre le travail. Cependant, l'objectif de cette revue systématique est d'évaluer l'efficacité des interventions d'AP sur le RAT des survivants de cancer et d'estimer par méta-régression la dose d'AP nécessaire pour améliorer le RAT. Méthodes : Une revue systématique a été réalisée suivant les recommandations PRISMA. La recherche documentaire a été menée dans les six principales bases de données, PubMed, EMBASE, Web of Science, CENTRAL, PsycINFO et Scopus pour identifier les études. La littérature grise (OpenGrey, Google scholar et les sites web des organisations de santé) a été également explorée et complétée par la recherche manuelle et la consultation d’experts. Deux auteurs ont indépendamment analysé les titres et résumés des articles puis le texte complet pour inclusion. Nous avons inclus les études interventionnelles d'AP visant à évaluer le RAT chez les survivants de cancer (âge ≥18 ans).Une méta-analyse et méta-régression ont été effectuées pour évaluer l’efficacité de l’AP sur le RAT et déterminer la dose d’AP nécessaire en utilisant le modèle à effet aléatoire. Résultats : Au total 2655 articles ont été identifiés, parmi lesquels 8 études d'intervention (essais randomisés et non-randomisés) ont été inclues. La taille de l'échantillon des études varie entre 41 et 240 patients, pour un total de 1087 participants âgés de 18 à 75 ans, diagnostiqués pour le cancer du sein (principalement), cancer de la prostate, colorectal, gastro-intestinal, lymphome de Hodgkin et le cancer de l'ovaire. Comparées aux soins habituels, les interventions d'AP ont un effet positif significatif sur le RAT des survivants du cancer, avec un RR global estimé à 1,29 (IC 95 % : 1,17, 1,42). Par la méta-régression, nous avons estimé qu'une dose d'AP entre 7,6 METs.h/semaine et 15 METs.h/semaine consistant en 50-60 minutes d'exercice physique d’intensité modérée ou élevée, deux fois par semaine, semble appropriée pour améliorer le RAT. Conclusion : Nous avons montré avec des preuves d’évidences modérées que les interventions d'AP sont plus efficaces que les soins habituels pour améliorer le RAT chez les survivants du cancer
Effectiveness of physical activity interventions on return to work after a cancer diagnosis: a meta-analysis
International audiencePurpose: The aim of this study was to assess the effectiveness of physical activity (PA) interventions on return to work (RTW) in cancer patients, compared to usual care, and determine the dose of PA needed to improve this outcome. Methods: A systematic review and meta-analysis were conducted according to PRISMA guidelines. We included PA intervention studies that aimed to assess RTW in cancer patients (≥18 years). Six electronic databases were searched for relevant studies including PubMed, EMBASE, Web of Science, CENTRAL (Cochrane), PsycINFO, and Scopus from inception to March 8, 2021. We also searched grey literature, and health organization websites, hand-searched reference lists of previous reviews, and consulted additional experts. Two review authors independently screened records based on the eligibility criteria, extracted data from the included studies, and assessed the risk of bias using navigation guide tools. Results are combined as pooled risk ratio (RR) between groups using random-effects meta-analysis, with 95% confidence intervals (CI). Narrative synthesis was also conducted according to results from the included studies. Results: A total of 2405 records were identified, of which 8 intervention studies were included. The sample size of the included studies varied between 41 and 240, for a total of 1087 participants aged between 18 and 75 years, diagnosed with breast cancer (mainly), prostate cancer, colorectal, upper gastrointestinal, Hodgkin lymphoma, and ovarian cancers. Compared with usual care, PA intervention had a significant effect on RTW among cancer patients with a pooled RR of 1.29 (95% CI: 1.17, 1.42). We found that exercise dose between 7.6 METs.h/week and 15 METs.h/week consisting of 50-60 minutes of moderate to high-intensity exercise 2 times per week seems more efficacious in improving RTW. Conclusion: Our results revealed that there is evidence that PA intervention has positive effects in increasing the rate of RTW among cancer survivors. Thus, PA intervention is more effective than usual care in improving RTW in cancer patients
Troubles musculo-squelettiques du membre supérieur : combien de cas peuvent être évités ? Estimations à partir de la cohorte Cosali pour la région des Pays de la Loire
International audienceRésuméObjectifsEstimer la proportion et le nombre de cas de troubles musculo-squelettiques du membre supérieur (TMS-MS) théoriquement évitables dans la région des Pays de la Loire (PdL).Méthodes3 710 salariés de la région des PdL ont été inclus par tirage au sort dans la cohorte Cosali entre 2002 et 2005 par des médecins du travail de la région. Les participants ont bénéficié d’un examen clinique standardisé selon le consensus européen Saltsa recherchant six types de TMS-MS. Les données sur les caractéristiques personnelles et les conditions de travail ont été recueillies au moyen d’un auto-questionnaire. Entre 2007 et 2010, 1 611 salariés ont été réexaminés par leur médecin du travail. Seuls les salariés indemnes de TMS-MS à l’inclusion ont été inclus dans cette étude (734 hommes et 512 femmes, âgés de 20 à 54 ans). Les fractions de TMS-MS attribuables (FRA) aux facteurs de risque ont été estimées à partir de modèles logistiques multivariés. Le nombre total de TMS-MS à l’échelle régionale a été estimé après redressement par repondération des individus de l’échantillon sur les données du recensement 2007. Le nombre de TMS-MS évitables a été obtenu en multipliant la FRA par le nombre de TMS-MS estimé à l’échelle de la région.RésultatsAu suivi, 74 (10 %) de cas de TMS-MS chez les hommes et 65 (13 %) chez les femmes ont été diagnostiqués. Les facteurs professionnels associés aux TMS-MS dans les modèles de régression logistique sont : intensité élevée des efforts physiques perçus (RPE de Borg ≥ 12) et un faible soutien social chez les hommes, et travail avec un ou deux bras écartés du corps régulièrement ou de manière prolongée chez les femmes. Chez les hommes, 55 % des TMS-MS sont attribuables à l’intensité élevée des efforts physiques perçus soit 35 000 cas potentiellement évitables à l’échelle de la région et 17 % (10 000 cas évitables) des TMS-MS sont attribuables au faible soutien social. Chez les femmes, 20 % (14 000 cas évitables) des TMS-MS sont attribuables au travail avec les bras écartés du corps régulièrement ou de manière prolongée.ConclusionsUne part importante des TMS-MS dans la région des PdL pourrait être évitée en réduisant les expositions professionnelles telles que l’intensité élevée des efforts physiques, le travail avec les bras écartés du corps et en améliorant le soutien social au travail. Ces résultats permettent d’estimer le nombre de TMS-MS évitables pour de futures actions ciblées de prévention à l’échelle de la région étudiée
Healthy sleep score changes and incident cardiovascular disease in European prospective community-based cohorts.
Evidence on the link between sleep patterns and cardiovascular diseases (CVDs) in the community essentially relies on studies that investigated one single sleep pattern at one point in time. This study examined the joint effect of five sleep patterns at two time points with incident CVD events.
By combining the data from two prospective studies, the Paris Prospective Study III (Paris, France) and the CoLaus|PsyCoLaus study (Lausanne, Switzerland), a healthy sleep score (HSS, range 0-5) combining five sleep patterns (early chronotype, sleep duration of 7-8 h/day, never/rarely insomnia, no sleep apnoea, and no excessive daytime sleepiness) was calculated at baseline and follow-up.
The study sample included 11 347 CVD-free participants aged 53-64 years (44.6% women). During a median follow-up of 8.9 years [interquartile range (IQR): 8.0-10.0], 499 first CVD events occurred (339 coronary heart disease (CHD) and 175 stroke). In multivariate Cox analysis, the risk of CVD decreased by 18% [hazard ratio (HR) 0.82, 95% confidence interval (CI) 0.76-0.89] per one-point increment in the HSS. After a median follow-up of 6.0 years (IQR: 4.0-8.0) after the second follow-up, 262 first CVD events occurred including 194 CHD and 72 stroke. After adjusting for baseline HSS and covariates, the risk of CVD decreased by 16% (HR 0.84, 95% CI 0.73-0.97) per unit higher in the follow-up HSS over 2-5 years.
Higher HSS and HSS improvement over time are associated with a lower risk of CHD and stroke in the community