3,396 research outputs found

    Four groups related to associators

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    This is a report on associators which is based on my talk at the Mathematische Arbeitstagung in Bonn, June 2011. I first recall Drinfeld's definition of associators and explain my (and its related) results in arXiv:math/0702128 and arXiv:0808.0319. Then I explain recent developments on the four pro-unipotent algebraic groups related to associators; the motivic Galois group, the Grothendieck-Teichmuller group, the double shuffle group and the Kashiwara-Vergne group.Comment: This is a report on my talk at the Mathematische Arbeitstagung in Bonn, June 201

    A preliminary look at AVE-SESAME 6 conducted on 7-8 June 1979

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    The Atmospheric Variability Experiment - Severe Environmental Storms and Mesascale Experiment 6 period is described. Data collected, synoptic conditions and severe and unusual weather are discussed

    L'entrelacs des voix chez Philippe Delerm

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    International audienceL'entrelacs des voix, nous le chercherons dans des paroles rapportées subreptices qui percent, qui s'infiltrent, qui s'insinuent. Paradoxalement ces instantanés destinés à la lecture muette, qui cherchent à décrire des plaisirs minuscules, silencieux, délicats, des joies individuelles ou égoïstes, loin du monde tonitruant, bruissent. De nombreux textes delermiens s'avèrent finalement à l'usage ancrés dans ce qui constitue la parole standardisée de la collectivité, celle à laquelle l'auteur comme le lecteur appartiennent. Car Delerm donne une belle illustration de notre usage presque volontaire des stéréotypes langagiers : à notre insu (mais peut-être aussi parfois de notre plein gré), une conversation préformatée s'installe dans notre quotidien. Et contrairement à beaucoup d'autres auteurs contemporains qui ridiculisent cette pauvreté et cette fatalité du lieu commun, Delerm ne semble pas se plaindre que ce prêt-à-porter socio-verbal soit à notre service, accessible, si peu cher, si confortable... et finalement si poétique, comme des voix mélancoliques

    L'univers poétique de Barbara

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    International audienceC'est drôle de lire une anthologie des chansons de Barbara ; drôle de regarder les textes de celle qui se proclamait dès 1964 « femme qui chante » sans entendre la voix qui les accompagne, qui les porte. Est-ce pour autant une hérésie ? Non, c'est drôle, tout simplement. Et cette bizarrerie devient, une fois consentie, un privilège extraordinaire, pour elle et pour nous. D'abord parce que tout le monde n'aime pas écouter Barbara : avant 64, qu'elle imite la gouaille parisienne ou qu'elle « grandiloquente » en râpant les gutturales, Barbara adopte un phrasé qui peut déplaire et pas seulement à la jeune génération. Après 72, il y a un chuintement dans le grain de voix sur les consonnes sifflantes. Après 81, une raucité, séquelle des crises d'asthme, ne fera, bon an mal an, que s'accentuer jusqu'au dernier récital de Tours en 94. Et que ceux qui ne voudraient pas entendre Barbara puissent la lire, c'est une aubaine. Beaucoup d'écrivains terniraient leur réputation si nous devions les découvrir à travers leur seule récitation. Ensuite parce qu'en changeant de support, les mots changent de valeur, ils jouent imprévisiblement entre eux sans la musique qui les aspire et les teinte, sans la voix qui les accapare et les soude (le contraire est d'ailleurs tout aussi vrai, et les phrases d'un texte théâtral qu'on se contente de lire trouveraient un écho différent lors de la représentation à laquelle on assiste : ce qui compte, c'est donc le passage d'un statut de lecteur à celui d'auditeur ou inversement, et l'attention particulière que ce passage nécessite). Et que ceux qui ont tant de fois écouté et usé les paroles de Barbara puissent les redécouvrir, c'est une seconde chance. Enfin parce que si le papier les glace, ces mots prennent une nouvelle dimension, aux allures de revendication poétique. Notre regard de lecteur pourra les isoler, les ralentir, les épingler avec tout le poids dont les a lestés l'auteur. « Je veux ce mot là, c'est ça et pas autre chose que je veux dire », déclare-t-elle en 1970

    Sens de la liste en chanson contemporaine

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    International audienceSens de la liste en chanson contemporaine Qu'est-ce qui différencie une liste en chanson ? Son autonomie ? Or lorsque la liste (mise en série de bonne longueur) s'intercale dans un récit, elle établit une digression aux valeurs multiples : rôle descriptif, effet pictural, assise pour la crédibilité intellectuelle et mémorielle du narrateur, valeur de dépersonnalisation, jeu parodique, intention ironique et satirique, stratégie dilatoire, effet de socialité, mise en attente du lecteur, tentative testimoniale, défragmentation du point de vue, etc. Mais toutes ces valeurs ou la plupart sont sans doute à lui attribuer en regard du péritexte narratif qui l'accueille et la comprend. Même quand, pour certaines séries chaotiques, elles imitent le réel incohérent par une apparence de désordre, les listes en contexte prendront tout de même du sens dans le rapport qu'elles entretiennent avec leur cadre romanesque. Voyons simplement la sotie d'André Gide Paludes dans laquelle est insérée par le narrateur sur son agenda une « Liste des choses à faire », comme se lever à telle heure, rendre visite à untel, écrire à tel autre, chercher des synonymes à un mot inutile... D'emblée comique par la vanité et l'absurdité des propositions énoncées, cette liste ne devient une franche parodie que parce qu'elle se rejoue au fil de l'oeuvre, mise à jour par les événements du lendemain et mettant au jour des projets avortés qui renforcent la pusillanimité du narrateur et la dénonciation satirique qu'en fait l'auteur. Mais en poésie ou en chanson, nous avons affaire à des accumulations qui sont l'intégralité du texte autonome ou sa majeure part : la liste y est première et dans un format court aussi normalisé que la chanson, elle ne peut même y être que première, sauf à n'être pas une liste d'envergure. Elle ne se rattache pas à une structure supérieure qui pourrait la légitimer ; ce qui crée un conflit entre cette exigence d'envahir le texte et la valeur littéraire qu'on n'attribue pas a priori aux listes courantes qui jalonnent notre quotidien et sont sans prétention poétique

    Chevillard : Jeu digresse donc je progresse

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    International audienceC'est le caractère délirant et débordant de la texture des nombreux ouvrages pseudo romanesques d'Eric Chevillard qui souvent retient (l'attention de) ses lecteurs. Sous une apparente progression de l'intrigue ou du moins du propos, Chevillard se répand en détours sarcastiques qui remettent en cause la notion même de digression, telle que l'université tente de la cerner, en linguistique pragmatique comme en littérature contemporaine. Nous chercherons donc la nature particulière (métaleptique, métalinguistique, métadiscursive) de ces parenthèses ménagées en toute conscience littéraire par l'écrivain byzantin

    Valeur des adjectifs processuels (Zola, Maupassant)

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    International audienceMême si plusieurs centaines de participes passés peuvent bénéficier du double statut verbal et adjectival, les participes passés employés comme qualificatifs sont parmi les adjectifs déverbaux ceux qui se distinguent le plus des adjectifs normaux, simples, primaires. Ils continuent de s'apparenter malgré tout aux structures verbales auxquelles ils empruntent et, par voie de conséquence, n'ont fréquemment pas la même signification selon la manière dont on les emploie.Cet article recensera les cas limités où un participe passé en emploi adjectival est concurrent d'un adjectif-radical et qu'il a été choisi par le scripteur pour l'apport sémantique qu'influence cette suffixation flexionnelle. Ce choix idiolectal, nous essaierons, à la suite d'observations de Philippe Jousset, d'en montrer la fréquence dans le style de Zola, en le comparant à celui de Maupassant

    Défigements en chanson

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    International audienceConstruction linguistique de la plus haute importance par sa fréquence, le figement propose dans la langue des unités polylexicales mémorisées. Et il se mesure à la manière dont le défigement déroute les utilisateurs préformatés que nous sommes. Très employé par la publicité pour son caractère surprenant, le défigement est aussi très courant en chanson de Brassens à Aldebert et notamment dans la génération actuelle avec le rap et son goût pour la "phase". Après une typologie bien illustrée de ses manifestations dans le répertoire, nous chercherons quelles sont les vertus de cette figure littéraire (connivence avec l'auditeur, comique et fantaisie, effet de surprise, syllepses et double entente, ironie). Et nous chercherons à prouver combien ses avantages ne sont pas à chercher seulement du côté de la simple plaisanterie ou du "bon mot"

    Vacation littéraire du médecin Bruno Sachs, chez Martin Winckler: Réflexions sur les digressions dans le premier roman de la trilogie de Martin Winckler, La Vacation (1989)

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    International audienceIl y a digression parce qu'il y avait progression: une oeuvre fragmentaire, hétéroclite, qui érigerait le coq à l'âne en principe fondateur, ne permettrait pas à l'auteur d'affirmer à un moment quelconque qu'il est en train de sortir de la bonne marche de son sujet ; le lecteur trouverait incongrue, paradoxale et inutile sa précaution. C'est donc parce que le texte cadre a un déroulement linéaire et progressif qu'une digression peut s'effectuer. Or cette progression n'est souvent préétablie que dans la conscience du narrateur intradiégétique qui confie à son lecteur son désarroi, son agacement ou son amusement face à ses écarts de plume et une fois seulement qu'il les a constatés. Citons justement ce cas dans Plumes d'ange , la biographie que Martin Winckler consacre à son propre père Ange Zaffran, lui même médecin: «Mais je digresse: un beau jour, Mardochée Zaffran épousa Céleste Gharbi et ils eurent un unique enfant, un garçon.» Pour cette digression explicite, Winckler dans une oeuvre biographique et globalement chronologique, dont il est l'auteur et le narrateur interne, utilise comme il se doit «un métadiscours (plus ou moins développé) jouant le rôle d'une cheville démarcative qui souligne l'écart». Mais, hors de ces situations énonciatives (discours oratoire, narrateur autobiographe, intrusion d'auteur), la digression n'a pas les moyens de s'afficher et de se nommer. Elle se perçoit donc essentiellement de l'autre côté de l'acte littéraire : non pas du côté de l'écriture mais du côté de la lecture. Elle procède d'un «sentiment d'écart» qui échoit au lecteur, soit au cours de la digression elle-même, par l'impression de ne plus savoir où il en est dans l'intrigue (et d'en avoir surtout perdu le fil temporel), soit au terme de cette digression, par l'impression de rupture et d'incohérence qu'il ressentira lorsque le narrateur reprendra le fil (temporel) de son intrigue – à peu près – où il l'avait laissé échapper. Ainsi, cette digression sensée du biographe Martin Winckler dans Plumes d'ange est bien loin de l'utilisation systématique et loufoque qu'il en fera dans son premier roman La Vacation, roman qui crée pour la première fois en 1989 le personnage du médecin Bruno Sachs
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