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    La critique de la normativité dans la Préface des Principes de la philosophie du droit

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    Portant sur le lien entre le traitement du Sollen dans la Science de la logique et la critique du normativisme menée par G. W. F. Hegel dans la Préface des Principes de la philosophie du droit, le texte recense, dans un premier temps, trois arguments contre l’usage du devoir-être dans la réflexion philosophique politique puis, dans un deuxième temps, nuance les deux sens du devoir-être dans la Science de la logique afin de, dans un troisième temps, spécifier le sens de la critique hégélienne du normativisme selon les deux points suivants : 1. dans la Préface des Principes de la philosophie du droit, cette critique ne s’applique qu’à l’activité spéculative ayant l’État pour objet et 2. l’opposition entre être et devoir-être a pour but de souligner la qualité spéculative de la pensée portant sur l’État, ces deux spécifications reposant, enfin, sur la difficulté d’établir une correspondance étroite entre l’usage critique du concept de Sollen dans les Principes de la philosophie du droit et les deux sens de ce concept dans la Science de la logique

    Hegel et le spinozisme dans les années d’Iéna

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    Dans la foulée de la querelle du panthéisme, nombreux furent les philosophes qui réhabilitèrent le spinozisme et sur lesquels ce dernier exerça une influence déterminante. C’est notamment le cas de Hegel, pour qui la confrontation avec le spinozisme était capitale. Or l’enjeu de cette confrontation résidait pour Hegel dans le passage d’un absolu-substance, qui exclut la négativité, à un absolu-sujet se réalisant en tant qu’Esprit, lequel intègre la négativité en l’absolu. C’est dans les années d’Iéna (1801-1807) que Hegel prend acte de la nécessité de ce passage. À partir de l’été 1803, Hegel rejette la définition de l’absolu comme totalité substantielle, qui caractérise la première phase d’Iéna (1801-1803), au profit d’une définition de l’absolu comme sujet ou comme Esprit. C’est pendant la seconde phase d’Iéna (1803-1807) que s’élabore ce passage que la Phénoménologie de l’Esprit révèle en 1807. C’est cette confrontation avec le spinozisme, laquelle apparaît comme un moment déterminant du développement philosophique de Hegel à Iéna, que cet article entend mettre en lumière.In the years following the Spinozism controversy, many philosophers deeply influenced by Spinozism took up the task of rehabilitating it. It is notably Hegel’s case, for whom the confrontation with Spinozism was a central issue. What was at stake for Hegel in this confrontation was the passage from a definition of the absolute as substance, which excludes negativity, to a definition of the absolute as subject realizing itself as Spirit, which integrates negativity in the absolute. Hegel became aware of the necessity of this passage during the years he spent in Jena (1801-1807). From the Summer of 1803, Hegel moved from a definition of the absolute as substantial totality, which characterizes the first phase of Jena (1801-1803), to a definition of the absolute as subject or as Spirit ; a passage that occurred in the second phase of Jena (1803-1807) and that was revealed in the Phenomenology of Spirit in 1807. This paper aims to shed light on this confrontation with Spinozism, which appears as a decisive element of Hegel’s philosophical development in Jena

    Moment cinétique et syllogistique dynamique chez Hegel

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    Le terme de moment est omniprésent dans l’oeuvre de Hegel, et les commentateurs n’ont pas suffisamment insisté sur le sens dynamique du « Moment » hégélien qui n’a rien de temporel, mais dénote plutôt le momentum ou moment cinétique de la mécanique newtonienne. Hegel a donné vie à ce concept de moment et en a fait le moteur de sa dialectique qu’on interprète ici comme une syllogistique dynamique de la sursomption des moments du procès de la conscience et du devenir de l’esprit. Une logique dynamique pourrait récupérer avantageusement cette dialectique des concepts. Mais la lecture critique de Hegel veut montrer comment un concept physique est transformé en notion métaphysique et comment une science de la logique « Wissenschaft der Logik » est dévoyée dans une ontologie où c’est une philosophie de la nature qui devient mécanique en assujettissant la physique à un idéalisme objectif supraphysique. Un épilogue sur le vocabulaire hégélien termine l’article.The readers of Hegel fail invariably to notice that the ubiquitous term “Moment” in Hegel’s works does not refer to a temporal process, but to a dynamics of motion which has its origin in the Newtonian definition of momentum for material bodies. Hegel’s notion of Moment is rather the momentum of a Spirit which is the driving force of a dialectical process described here as dynamical syllogistics. The dynamical logic of concepts could salvage what is still alive in Hegelian dialectics. Finally, critical reading of Hegel’s philosophy shows how a physical concept is endowed with metaphysical meaning and how a science of logic “Wissenschaft der Logik” is transformed into ontology. Here it is a philosophy of nature which is substituted to the science of mechanics in the transformation of physics into a supraphysical objective idealism. The paper ends with an epilogue on Hegel’s vocabulary

    Totalité et mouvement chez Hegel

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    Phénoménologie de l’apparaître esthétique

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    Parmi l’abondante littérature consacrée aux esthétiques kantienne et hégélienne, seuls quelques auteurs en ont esquissé une lecture phénoménologique. Prenant pour objet ces textes de l’idéalisme allemand, cette lecture a pu être qualifiée de « paradoxale » et d’« an-historique ». Pourtant il est incontestable que l’appréhension désintéressée du beau est corrélative d’un apparaître phénoménal. Dans cette mesure, nous voulons cerner l’intérêt et la pertinence d’une perspective phénoménologique, pour l’analyse de l’appréhension du phénomène et de l’expérience esthétiques comme tels, mais également et de façon immanente pour le commentaire critique des esthétiques kantienne et hégélienne.In the abundant literature dealing with Kantian and Hegelian Aesthetics, only a few authors have sketched out a phenomenological reading. Taking as its object those texts belonging to German Idealism, such a reading has been described as “paradoxical” and “ahistorical”. And yet it cannot be contested that the disinterested apprehension of the beautiful is related to a phenomenal appearing. It is to that extent that we wish to bring out the interest and the relevance of a phenomenological perspective, for the analysis of the apprehension of the phenomenon and of the aesthetic experience as such, but also, from an immanent perspective, for a critical consideration of the Kantian and Hegelian Aesthetics

    La dualité de Lautman contre la négativité de Hegel, et le paradoxe de leurs formalisations : Contribution à une enquête sur les formalisations de la dialectique

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    L’article montre d’abord jusqu’où convergent la dialectique hégélienne de l’Idée et la dialectique lautmanienne des Idées, et ce sur quoi elles se séparent en profondeur : sur la négativité et le statut de la contradiction. Il s’intéresse ensuite à certaines formalisations qui ont été proposées de ces deux dialectiques : celle de Doz et Dubarle (Logique et dialectique, 1972) pour Hegel dans une extension de la logique booléenne, et celle, récemment esquissée par F. Zalamea en théorie des catégories, pour Lautman. Est montré dans ses grandes lignes comment la traductibilité mutuelle, au niveau technique, peut être établie entre les deux entreprises, la conséquence étant que la divergence spéculative semble rétroactivement gommée, que le négatif semble avoir disparu. À partir de ce paradoxe sont présentées quelques pistes de réflexion sur les enjeux de la démarche de formalisation, entendue comme entreprise de réduction du fossé existant entre le conceptuel et le formel, et de ce qu’elle révèle des rapports entre mathématiques et philosophie.The paper begins by showing what is common to Hegel’s dialectic of the Idea and Lautman’s dialectic of Ideas, and where they diverge deeply : on negativity and the status of contradiction. It then focuses on two different attempts to formalize these dialectics : Doz and Dubarle’s attempt (in Logique et dialectique, 1972) to formalize the Hegelian one in an extension of Boolean logic ; and, more recently, Zalamea’s formalization of the Lautmanian one through category theory. The paper then sketches how, at a technical level, these two attempts can be translated one into the other — which indicates, in turn, that the speculative divergence seems to have disappeared, that the negative has been erased. With reference to this paradox the paper provides the reader with some reflections dealing with the stakes of the formalizing process, seen as way of reducing the gap existing between the conceptual and the definite, and of what it reveals of the relations between mathematics and philosophy
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