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    LES CONFLITS SÉVÈRES DE SÉPARATION : LE POINT DE VUE ET LES BESOINS DES INTERVENANTS EN PROTECTION DE LA JEUNESSE

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    Les familles aux prises avec des conflits sévères de séparation (CSS) représentent un défi de taille pour les services de protection de la jeunesse. Cet article rend compte de l’expérience d’intervenants québécois (n = 309) dans ce type de dossiers à l’aide d’un sondage en ligne. Les résultats révèlent que cette problématique est mal définie selon les intervenants et que le mandat de la protection de la jeunesse manque de clarté dans ces dossiers. Une approche à la fois intégrée et différenciée des services psychojudiciaires est discutée pour le développement futur de l’intervention dans ce domaine.Families involved in high conflict post separation pose unique challenges for child protection services. This study is based on an online survey of Quebec child protection workers’ (n = 309) experience with high conflict situations. Results show that child protection cases with high conflict families are complicated by workers’ lack of operational definition of high conflict situations and by an unclear mandate of child protection services. Implications for practice include developing both an integrated approach and a differential response to better respond to families involved in high conflict

    L’intervention auprès de femmes victimes de violence conjugale, en maison d’hébergement, lorsque la protection de la jeunesse est dans leur vie, des pratiques de collaborations positives

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    La protection de la jeunesse (PJ) et les maisons d’hébergement pour femmes victimes de violence conjugale (MHFVV ) ont parfois à travailler ensemble, à collaborer. En effet, lorsqu’un enfant est exposé à la violence conjugale, il doit être suivi par la PJ. Si l’enfant se retrouve en MHFVV avec sa mère, les deux organisations auront à échanger et à collaborer, pour le bien de l’enfant. Cette collaboration n’est toutefois pas toujours facile. Plusieurs auteurs ont fait état des difficultés liées à cette collaboration ainsi qu’aux impacts de celles-ci sur les victimes. Ce mémoire a pour but, selon la perspective d’intervenantes en MHFVV, de décrire les conditions favorisant la collaboration entre la PJ et les MHFVV, afin de proposer des pistes d’interventions gagnantes et qui rejoignent les valeurs féministes promues par les MHFVV du Québec. L’étude vise donc à décrire des situations de collaboration positive avec la PJ, à décrire les interventions priorisées, en MHFVV, permettant de dépasser les controverses en situation de collaboration avec la PJ, ainsi qu’à comprendre comment ces situations influent sur leur travail en MHFVV auprès des mères et de leurs enfants. Une analyse qualitative d’entretiens réalisés auprès d’intervenantes en MHFVV a été produite. Cette analyse a permis de déterminer que les prérequis pour une collaboration positive entre ces deux organisations sont une communication fluide, la connaissance de l’autre organisation, la compréhension commune de la problématique, ainsi qu’une relation égalitaire entre tous les acteurs concernés. L’analyse a aussi permis de proposer des pistes de recommandations pour la pratique en MHFVV lors de situations de collaboration avec la PJ

    Le parcours des familles suivies en protection de la jeunesse en raison d'un conflit sévère de séparation : la perspective des parents

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    Cette thèse vise à comprendre le parcours des familles suivies par le Directeur de la protection de la jeunesse (DPJ) en raison d'un conflit sévère de séparation (CSS) à partir de la perspective des parents. Le CSS est un concept aux contours encore flous, qui fait généralement référence aux situations où, après la séparation, les parents entretiennent des rapports acrimonieux, présentent des difficultés au plan de la coparentalité et multiplient les recours aux services psychosociaux et aux tribunaux sans parvenir à régler leur litige. Au Québec, le DPJ intervient auprès de ces familles dans les situations où le CSS représente une forme de mauvais traitement psychologique qui compromet la sécurité ou le développement de l'enfant. À ce jour, il existe encore très peu d'études portant spécifiquement sur ces situations. Si l'on sait qu'en raison de la complexité du phénomène et de ses enjeux importants, travailler auprès de ces familles nécessite pour les intervenants de mobiliser des ressources considérables, on en connaît très peu sur la perspective des parents. Prenant assise sur la théorie du parcours de vie, deux questions générales sont formulées : du point de vue des parents suivis par le DPJ en raison d'un CSS, qu'est-ce qui caractérise le parcours de ces parents sur le plan de leurs trajectoires familiale et d'utilisation des services? Comment l'intervention du DPJ s'inscrit dans leur parcours? Pour y répondre, 21 parents (15 femmes et 6 hommes), suivis par le DPJ en raison d'un CSS, ont participé à un entretien portant sur leurs trajectoires familiale et d'utilisation des services, depuis le début du couple jusqu'au moment de l'entrevue. Les données ont été collectées dans le cadre d'une d'entrevue semi-dirigée et à l'aide de deux outils (le calendrier de vie et le Retrospective Interview Technic (RIT)). Les résultats permettent de constater que, pour la majorité des participants, leurs difficultés vont au-delà d'une dynamique conflictuelle et de problèmes sur le plan de la coparentalité. Il a été possible d'identifier trois groupes qui se distinguent quant à la nature des difficultés que les parents décrivent pour parler de leur trajectoire familiale. Pour certains parents, les difficultés qu'ils décrivent s'apparentent à un CSS alors que des mères brossent plutôt le portrait d'une situation de violence conjugale post-séparation de type terrorisme intime. Pour d'autres participantes, la situation est plus ambigüe. Les résultats montrent aussi que, pour certains participants, la relation avec l'autre parent a toujours été difficile depuis le début du couple. Pour d'autres, la relation a été marquée par des hauts et des bas avant et après la séparation alors que certains considèrent que la relation s'est améliorée à partir d'un événement marquant ou avec l'aide du DPJ. Les résultats montrent aussi que, pour certains, c'est ce qu'ils ont vécu avant la rupture qui permet de comprendre leurs difficultés après la séparation alors que pour d'autres, c'est l'arrivée de la nouvelle conjointe dans la vie du père qui représente la bougie d'allumage du conflit. Les résultats permettent aussi de constater que c'est le sens accordé par le parent à certaines transitions familiales qui permet de comprendre leur impact sur les difficultés entre les parents. Quant à la trajectoire d'utilisation des services, les résultats montrent qu'avant l'intervention du DPJ, certains souhaitaient recevoir de l'aide pour répondre à des difficultés personnelles, conjugales ou parentales sans lien avec le conflit alors que d'autres ont sollicité les services pour se sortir du litige avec l'autre parent. Les parents décrivent aussi comment ces services les ont ou non aidés à traverser leurs difficultés. Selon ces parents, le DPJ est d'abord intervenu auprès de leur famille parce qu'un enfant a été victime de maltraitance. La présence du CSS a été mise en lumière pendant l'évaluation ou le suivi du DPJ. La majorité des parents ne considère pas que l'intervention du DPJ leur a permis d'améliorer leur relation avec l'autre parent, mais ils décrivent les conséquences importantes (positives ou non) de son intervention sur leur rôle parental et leur coparentalité. Ces résultats permettent de dégager des pistes de recherche et d'intervention dans le cadre des services de la protection de la jeunesse.The aim of this thesis is to understand, through the eyes of parents, the trajectory of families receiving youth protection services due to high-conflict separation. Although it remains a vague concept, high-conflict separation generally refers to situations where separated parents have an acrimonious relationship, a hard time co-parenting and turn more and more to psychosocial services and courts without resolving their conflict. In Québec, the Director of Youth Protection (DPJ) intervenes where the conflict represents a form of psychological maltreatment that may result in danger to the security or development of a child. Very few studies dealing specifically with these situations have been conducted to date. While we know that youth protection workers working with high-conflict families need to marshal a substantial amount of resources due to the complexity of these cases and the serious issues involved, very little is known about the perspective of parents in high conflict after separation. Building on life course theory, two general questions were formulated: From the point of view of parents involved in high-conflict separation who are receiving youth protection services, what characterizes their family and service use trajectories? What role do youth protection services play in the parents' trajectory? To answer those questions, 21 high-conflict separated parents (15 women and 6 men) receiving youth protection services were interviewed about their family and service use trajectories from the beginning of their couple relationship up to the time of the interview. Data were collected through semi-structured interviews using two tools (life calendar and Retrospective Interview Technique (RIT)). The findings reveal that the difficulties experienced by the majority of participants go beyond a high-conflict dynamic and dysfunctional co-parenting. Three distinct groups were identified based on the nature of the difficulties described by parents in regards to their family trajectory. If some parents described difficulties akin to high-conflict separation, mothers painted a picture more akin to the intimate terrorism form of post-separation domestic violence. The situation of other participants is not as clear-cut. The results also show that some participants have had relationship problems with the other parent ever since they became a couple. Others described a relationship marked by ups and downs both before and after their separation, while some said that the relationship improved after a milestone event or with youth protection's intervention. The results further show that, in some cases, participants' pre-breakup experience helps understand their post-separation conflict, whereas for other participants the conflict was fuelled by the presence of a new spouse in the father's life. The findings also reveal that the impact of certain family transitions on the problems between parents can be understood through the significance given to the transition by a parent. In regards to service use trajectories, the results show that some participants wanted help in dealing with personal, spousal or parental problems unrelated to the conflict before youth protection services got involved, whereas others tend to use judicial services to settle their parental dispute. Parents also described how the services helped or did not help them navigate their problems. They said that youth protection services initially got involved because of maltreatment against a child. The high-conflict situation was brought to light during youth protection's assessment or intervention. The majority of parents expressed that youth protection involvement did not help them improve their relationship with the other parent, but described significant impacts (positive or otherwise) of the intervention on their parenting and co-parenting. These findings help identify research and intervention avenues in a youth protection context

    L'intervention familiale lorsque les parents sont séparés : l'expérience de travailleuses sociales œuvrant auprès d'enfants ayant des problèmes de santé mentale

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    Ce mémoire porte sur l'intervention auprès de parents séparés dont l'un des enfants présente des problèmes de santé mentale. Les travailleurs sociaux¹ (TS) qui interviennent auprès des familles québécoises doivent fréquemment composer avec le fait que les parents soient séparés. La séparation des parents, perçue comme une crise systémique familiale, apporte son lot d'obstacles pour les parents qui doivent restructurer leur coparentalité et est un défi supplémentaire pour la santé mentale des enfants. Peu d'écrits s'intéressent au rôle important que les TS ont à jouer pour soutenir les jeunes et leurs familles en santé mentale jeunesse. Cette recherche qualitative donne donc la parole à 11 travailleuses sociales (TS) de ce champ de pratique afin d'explorer leur expérience auprès de parents séparés, principalement les défis et enjeux perçus. La théorie systémique familiale est le cadre d'analyse sur lequel s'appuie cette recherche exploratoire. Les résultats mettent principalement de l'avant les enjeux de l'implication parentale et de la coparentalité post-rupture. La difficulté d'impliquer les deux parents dans le suivi familial et la coparentalité post-rupture, lorsque conflictuelle, seraient des obstacles importants pour les TS rencontrées. Ils exigeraient des TS qu'elles prennent plusieurs précautions dans leurs interventions familiales. En général, les TS se montrent optimistes quant à l'intervention auprès de parents séparés, mais leurs propos font état d'une lourdeur clinique et d'un désir d'être davantage soutenues dans leur pratique. Les résultats de ce mémoire soutiennent l'importance de s'intéresser aux particularités des services à offrir aux familles où les parents vivent un conflit de séparation et de consacrer des ressources dans la formation des intervenantes afin d'accroître leur sentiment de compétence. / ¹ Lorsqu'utilisé pour parler des travailleurs sociaux en général, le titre de travailleur social sera accordé au masculin en tant que titre professionnel générique, tel qu'observé dans la littérature. Toutefois, considérant que les participantes à cette recherche sont toutes des femmes, le titre de travailleur social sera utilisé au féminin (travailleuse(s) sociale(s)) lorsqu'il réfère précisément aux participantes de ce mémoire
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