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    Recherche nationale essentielle en santé (brochure)

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    Entre silence et cancan : les ‘femmes à Boches’ dans les carnets intimes. France et Belgique occupées, 1914-1918

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    Cette communication se propose d’envisager la question du silence dans la source que l’historien est amené à utiliser pour aborder un phénomène. Pour ce faire, nous nous pencherons sur la Première Guerre mondiale, et plus particulièrement sur les rapports intimes entre soldats allemands et femmes des régions occupées à l’arrière du front occidental. Ce phénomène de « collaboration horizontale », pour reprendre une expression née du conflit suivant, fait partie du « paysage imaginaire » de l’occupation, comme en témoignera notamment la littérature de l’entre-deux-guerres. De récents travaux en ont dévoilé certaines facettes telles que par exemple la prostitution professionnelle ou occasionnelle (à travers les rapports de police), ou encore les tontes qui ont accompagné la libération en 1918 (dans de la presse). Ce phénomène peut être également lu au travers d’une source à la fois intime et secrète, à savoir les journaux personnels tenus par des quidams pendant les quatre années de présence de l’ennemi. Intime parce que l’auteur, qui en est aussi le premier lecteur, se raconte à lui-même la manière dont il vit sa propre guerre. Secrète, parce que la tenue de tels carnets était strictement prohibée par l’occupant. Or, pour la plupart, ces journaux parlent peu – voire pas du tout – de la « méconduite » des compatriotes de leurs auteurs. Que peut révéler à l’historien cette abstention du témoin ? Doit-il faire sien « l’argument du silence », et en déduire que si les auteurs parlent si peu de ce phénomène, c’est qu’il était à ce point marginal qu’ils l’ont à peine perçu ? Doit-il par ailleurs conclure que ces auteurs ne s’abaissent tout simplement pas à commenter ce qui ne constitue finalement qu’un tissu de commérages ? Ou leur silence ne peut-il pas être lui-même analysé en regard des rares moments où ils le rompent sur ce sujet et des nombreux développements qu’ils consacrent à d’autres ? Et si le « temps qui passe » n’était pas lui-même une dimension essentielle à l’interprétation du silence
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