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Utilisation de l'ADN nu et de ses propriétés immunostimulantes pour le développement de nouvelles stratégies vaccinales contre les Paramyxoviridae
La vaccination par ADN nu est actuellement un des domaines les plus dynamiques de la recherche en vaccinologie. Afin de définir les bases de nouvelles stratégies vaccinales pour la lutte contre les infections par les Paramyxoviridae, nous avons évalué l'efficacité de cette vaccination par ADN nu contre les Morbillivirus, et plus particulièrement le virus de la rougeole (VR) et le virus de la maladie de Crré (CDV). Chez la souris, ce type de vaccination permet l'induction d'une réponse immune humorale et cellulaire spécifique, protégeant les animaux lors d'une infection expérimentale létale. Nos travaux réalisés dans le modèle simien ont mis en lumière des difficultés liées au choix de la dose administrée ou de la méthode de vaccination pour la vaccination de gros animaux. Néanmoins, les résultats obtenus après infection expérimentale démontrent l'efficacité de la vaccination par ADN nu dans ce modèle. Il existe au sein de l'ADN bactérien des séquences immunostimulantes, activant le sytème immunitaire inné et permettant l'instauration d'une réponse antigène-spécifique de type Th1. Ces propriétés sont reproductibles par l'administration de courts oligonucléotides (ODN) porteurs du motif immunostimulant. Nous avons utilisé ces propriétés immunostimulantes pour la vaccination contre les infections dues au virus respiratoire syncytial (VRS). L'administration de ces ODN lors de l'immunisation avec du virus inactivé au formol (FI-VRS) permet de contrecarrer les effets délétères de la réponse de type Th2 normalement induite, en inhibant la réponse pulmonaire inflammatoire habituell ement constatée tout en permettant l'intauration d'une réponse immune protectrice. Ces résultats démontrent l'intérêt de la vaccination par ADN nu pour la prévention des infections dues aux Paramyxoviridae, qui, par ailleurs, grâce à des capacités immunostimulantes intrinsèques, pourrait également contribuer à la prévention des infections virales respiratoires et de l'asthme.DIJON-BU Médecine Pharmacie (212312103) / SudocPARIS-BIUP (751062107) / SudocSudocFranceF
Influenza virus infection: don't forget the role of the mucociliary system!
International audienc
Role of CD46 in Measles Virus Infection in CD46 Transgenic Mice
AbstractThe susceptibility of CD46 (human membrane cofactor protein) transgenic mice to measles virus (MV) infection was investigated. Cell cultures (lung and kidney) established from transgenic and control mice showed that although both could be infected only those from the CD46+ mice gave fusion. A complete round of replication with the release of infectious virus was detected exclusively in the transgenic cell cultures whose permissiveness to MV was markedly less than that of Vero cells. The ability of MV to replicatein vivoin mice was studied using both vaccine and laboratory-adapted wild-type strains of virus. After intraperitoneal and intranasal inoculations of transgenic mice, virus replication could not be detected. In contrast intracerebral inoculation induced infection in both transgenic and nontransgenic mice. Our results fromin vitroinfection studies support the hypothesis that CD46 is a major host cell factor involved in the MV-induced fusion process and MV entry. The studies further indicate that MV tropism is not governed solely by the expression of the CD46 gene and that the high efficiency of the replicative cycles characteristic of fully permissive host cells requires additional factors, which are lacking in both transgenic and nontransgenic mice
Contamination des circuits d’alimentation en eau par <em>Fusarium</em>
SPE Pôle MERS EA IPMNational audienceLa découverte de micromycètes du genre Fusarium dans le réseau hydrique du CHU de Dijon nous a conduit à mettre en place un Protocole Hospitalier de Recherche Clinique (PHRC) dont l’objectif a été de décrire en prospectif, dans le temps et dans l’espace, la contamination par Fusarium dans l’eau de 2 CHU français (Dijon et Nancy), à des périodes d’activités de restructuration et de construction. Cette étude a ainsi permis de mettre en évidence la présence chronique de Fusarium spp. dans les circuits de distribution de l’eau de certains bâtiments hospitaliers.1 Nous avons en effet observé que ces micromycètes étaient "installés" dans le réseau, que leur densité de population variait au cours du temps malgré i) le traitement chloré de l'eau, ii) l'existence de portions de la tuyauterie en cuivre (libérant des ions Cu susceptibles d'inhiber le développement des champignons), iii) et l'absence a priori de sources de C et N utilisables comme substrat de croissance par les champignons. L’identification des souches par biologie moléculaire (amplification du gène du facteur d’élongation TEF-1α par le amorces EF1 et EF2) a permis de montrer la présence de 2 espèces de Fusarium dans le réseau hydrique du CHU: Fusarium oxysporum (majoritaire) et Fusarium dimerum. A notre surprise, ces 2 mêmes espèces ont également été retrouvées dans les prélèvements d’eau de Nancy. En utilisant d’autres outils de biologie moléculaire, mais aussi une étude de compatibilité végétative, il a été possible de montrer l’existence de populations clonales de Fusarium (espèces oxysporum et dimerum), présentes à la fois dans le réseau d’eau de Dijon (Bocage et Hôpital général), celui du CHU de Nancy, mais également dans les circuits d’alimentation en eau d'hôpitaux d'autres pays du monde.2 A ce stade, nous avons donc émis l’hypothèse que certaines souches de Fusarium étaient donc plus adaptées à une vie en milieu aquatique que d’autres souches, et qu’il serait intéressant de comparer le comportement phénotypique de ces souches hydriques avec des souches de Fusarium d’origine tellurique (le sol étant le réservoir naturel du champignon). Divers tests en microplaques ont donc été mis au point pour confirmer cette hypothèse. Nous avons ainsi comparé la tolérance de souches hydriques ou telluriques vis-à -vis de divers agents chimiques comme le chlore ou le cuivre (élément fongistatique), et nous avons par exemple pu constater une meilleure tolérance au cuivre de la part de tous les isolats d’origine hydrique. Enfin, des études de dynamique de population ont également été envisagées pour mieux comprendre le comportement atypique de ces souches isolées de l’eau. Une première expérience réalisée en milieu « sol stérile » a révélé que les croissances fongiques de souches issues du sol étaient plus faibles que celles de souches issues de l’eau. Une deuxième expérience réalisée en milieu « eau du CHU de Dijon » a montré une chute de la croissance des souches telluriques, et à l’inverse une reprise de la croissance pour les souches d’origine hydrique. L’ensemble des ces résultats nous a permis de conclure que nous étions en présence de souches fongiques de Fusarium particulièrement adaptées à une vie en milieu aquatique. 1 Sautour M. et al. 2012. Fusarium species recovered from the water distribution system of a French university hospital, Int J Hyg Environ Health, 215: 286-92. 2 O’Donnell K. et al. 2004. Genetic diversity of human pathogenic members of the Fusarium oxysporum complex inferred from multilocus DNA sequence data and amplified fragment length polymorphism analyses: Evidence for the recent dispersion of a geographically widespread clonal lineage and nosocomial origin. J Clin Microbiol 42:5109-5120
Contamination de réseaux hydriques hospitaliers par une population clonale de <em>Fusarium oxysporum</em>
National audienc
Adaptation of <em>Fusarium oxysporum</em> and<em> Fusarium dimerum</em> to the specific aquatic environment provided by the water systems of hospitals
SPE IPM MERS EAInternational audienceMembers of the Fusarium group were recently detected in water distribution systems of several hospitals in the world. An epidemiological investigation was conducted over 2 years in hospital buildings in Dijon and Nancy (France) and in non-hospital buildings in Dijon. The fungi were detected only within the water distribution systems of the hospital buildings and also, but at very low concentrations, in the urban water network of Nancy. All fungi were identified as Fusarium oxysporum species complex (FOSC) and Fusarium dimerum species complex (FDSC) by sequencing part of the translation elongation factor 1- alpha (TEF-1a) gene. Very low diversity was found in each complex, suggesting the existence of a clonal population for each. Density and heterogeneous distributions according to buildings and variability over time were explained by episodic detachments of parts of the colony from biofilms in the pipes. Isolates of these waterborne populations as well as soilborne isolates were tested for their ability to grow in liquid medium in the presence of increasing concentrations of sodium hypochlorite, copper sulfate, anti-corrosion pipe coating, at various temperatures (4 e42 C) and on agar medium with amphotericin B and voriconazole. The waterborne isolates tolerated higher sodium hypochlorite and copper sulfate concentrations and temperatures than did soilborne isolates but did not show any specific resistance to fungicides. In addition, unlike waterborne isolates, soilborne isolates did not survive in water even supplemented with glucose, while the former developed in the soil as well as soilborne isolates. We concluded the existence of homogeneous populations of FOSC and FDSC common to all contaminated hospital sites. These populations are present at very low densities in natural waters, making them difficult to detect, but they are adapted to the specific conditions offered by the complex water systems of public hospitals in Dijon and Nancy and probably other localities in the world
A clonal lineage of fusarium oxysporum circulates in the tap water of different french hospitals
International audienceFusarium oxysporum is typically a soilborne fungus but can also be found in aquatic environments. In hospitals, water distribution systems may be reservoirs for the fungi responsible for nosocomial infections. F. oxysporum was previously detected in the water distribution systems of five French hospitals. Sixty-eight isolates from water representative of all hospital units that were previously sampled and characterized by translation elongation factor 1 alpha sequence typing were subjected to microsatellite analysis and full-length ribosomal intergenic spacer (IGS) sequence typing. All but three isolates shared common microsatellite loci and a common two-locus sequence type (ST). This ST has an international geographical distribution in both the water networks of hospitals and among clinical isolates. The ST dominant in water was not detected among 300 isolates of F. oxysporum that originated from surrounding soils. Further characterization of 15 isolates by vegetative compatibility testing allowed us to conclude that a clonal lineage of F. oxysporum circulates in the tap water of the different hospitals. IMPORTANCEWe demonstrated that a clonal lineage of Fusarium oxysporum inhabits the water distribution systems of several French hospitals. This clonal lineage, which appears to be particularly adapted to water networks, represents a potential risk for human infection and raises questions about its worldwide distribution