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Freud et le nationalisme
La conception moderne de la nation est un hĂ©ritage de la philosophie des LumiĂšres ; elle sâest affirmĂ©e comme un projet dâinspiration rationaliste. Elle comprend une revendication dâautonomie individuelle et de bonheur, associĂ©e Ă lâexigence dâĂ©galitĂ© sociale. Elle est insĂ©parable de lâidĂ©e que les ĂȘtres humains sont douĂ©s de raison et quâils ont des droits inaliĂ©nables que lâĂtat doit protĂ©ger. Les rĂ©volutions qui sâen rĂ©clament vers la fin du XVIIIe siĂšcle dĂ©fendent le principe de la souverainetĂ© nationale et du droit des peuples Ă disposer dâeux-mĂȘmes. Elles sâefforcent de rompre avec les coutumes
et les hiĂ©rarchies sociales de lâAncien RĂ©gime ; elles entendent promouvoir les progrĂšs de lâĂ©ducation, de la science et des conquĂȘtes matĂ©rielles. Les prĂ©ceptes moraux et les principes de droit devant guider la sociĂ©tĂ© sont indĂ©pendants des
croyances religieuses.
En politique, comme en dâautres domaines de la vie sociale, la raison a peu dâautonomie par rapport aux Ă©motions collectives ; il nâest pas rare quâelle soit pervertie par lâemprise des passions, celles engendrĂ©es par les
conflits dâintĂ©rĂȘt et de valeur inhĂ©rents aux choix dâorientation et de gestion des affaires publiques. La nation implique que les citoyens partagent Ă des titres divers un idĂ©al national commun. La citoyennetĂ© et la souverainetĂ© dĂ©mocratique
reposent en effet sur des formes Ă©lĂ©mentaires de solidaritĂ© collective inspirĂ©es par une mĂȘme reprĂ©sentation de la nation. Cependant, les mobiles dâordre idĂ©el, comme Freud le souligne, servent souvent de «paravent aux envies destructrices». En fait, la loi de gravitation de cet imaginaire national consiste en lâexclusion des Ă©trangers et des minoritĂ©s. Elle entraĂźne en consĂ©quence les excĂšs du nationalisme
International Nonregimes: A Research Agenda1
Peer Reviewedhttps://deepblue.lib.umich.edu/bitstream/2027.42/146934/1/j.1468-2486.2007.00672.x.pd
Contraintes politiques et institutionnelles du discours des Nations unies
Les Nations unies produisent des discours disparates, portant sur tous les aspects de la vie sociale et politique. Ces discours prennent la forme de rapports et dâĂ©tudes sur des thĂšmes dâactualitĂ©, de rĂ©solutions et de conventions. Ils ont souvent des aspects techniques, notamment lorsquâils concernent les affaires de lâĂ©conomie. Quelles que puissent ĂȘtre leur diversitĂ© et leur complexitĂ©, ils ont une dimension praxĂ©ologique forte, puisque lâONU et ses agences spĂ©cialisĂ©es ont pour mission de..
Contre la théorie générale du développement
Les historiens des idĂ©es devront un jour nous expliquer comment sâest imposĂ© le mythe - sauf erreur dans les annĂ©es 1970 - selon lequel les Ă©tudes du dĂ©veloppement avaient Ă©tĂ© âtraditionnellement dominĂ©es par lâapproche Ă©conomiqueâ, et peut-ĂȘtre aussi quel aura Ă©tĂ© la fonction de ce mythe. En rĂ©alitĂ©, les pionniers du dĂ©veloppement ont eu pour mĂ©rite de prolonger la grande tradition de lâĂ©conomie politique, celle qui va des Ă©conomistes classiques Ă Keynes, en passant naturellement par Marx. I..
Uvin (Peter). Aiding Violence. The Development Enterprise in Rwanda. Traduction française: Lâaide complice? CoopĂ©ration internationale et violence au Rwanda.
de Senarclens Pierre. Uvin (Peter). Aiding Violence. The Development Enterprise in Rwanda. Traduction française: Lâaide complice? CoopĂ©ration internationale et violence au Rwanda.. In: Critique internationale, vol. 4. 1999. Les "bonnes oeuvres" des extrĂ©mistes, sous la direction de Christophe Jaffrelot. pp. 75-76