97 research outputs found

    Les récits migratoires sont-ils encore possibles dans le domaine des Refugee Studies ? Analyse critique et expérimentation de cartographies créatives.

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    International audienceIn a political context of suspected ‘lying refugees’ and limited access to asylum, the individual stories given by refugees are subject to a credibility test by the authorities of the states party of the Geneva Conventions. While the right of asylum depends on how these stories are judged by the authorities, this article questions the pertinence of narrative methodologies in the field of Refugee Studies. What kind of methodologies can be developed within the framework of participatory research protocols with asylum seekers and refugees, by taking into account the symbolic violence perpetrated by administrative interviews and procedures? I present here the contributions and the limitations of a research- creation project entitled Crossing Maps/Cartographies Traverses, based on collective mapping workshops organised in France with artists, researchers in geography and twelve individuals who were either asylum seekers or refugees. This experimental participatory, visual– in the field of Refugee Studies. Exhibited in public a number device explores the potential of several methods –relational, of times, does Crossing Maps/Cartographies Traverses contribute to a ‘politics of pity’ (Boltanski, 2007) or to the creation of a shared relational space?Dans un contexte politique de suspicion de « faux réfugiés » et de limitation de l’accès au droit d’asile, les réfugiés sont soumis à une épreuve de crédibilité narrative par les administrations des pays signataires de la Convention de Genève. Alors que l’obtention du droit d’asile dépend de l’appréciation des récits des requérants par les administrations, cet article pose la question de la pertinence des méthodologies narratives instituées dans le domaine des Refugee Studies. Selon quelles modalités élaborer une recherche participative avec des personnes en situation de demande d’asile ou de réfugiés, en prenant en compte la violence symbolique induite par les procédures administratives et les pratiques narratives sur lesquelles elles reposent? Nous présentons les apports et les limites d’un projet de recherche-création, intitulé Crossing Maps/Cartographies Traverses, organisé en France à partir d’ateliers collectifs de cartographie menés avec des artistes, des chercheuses en géographie et douze personnes en situation de demandeurs d’asile ou de réfugiés. Ce travail explore le potentiel de méthodes relationnelles, participatives et d’élicitation visuelle dans le domaine des Refugee Studies. Exposé à plusieurs reprises face au public, ce dispositif participe-t-il d’une « politique de la pitié » (Boltanski, 2007) ou contribue-t-il à l’élaboration d’un espace relationnel partagé

    Les récits migratoires sont-ils encore possibles dans le domaine des Refugee Studies ? Analyse critique et expérimentation de cartographies créatives.

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    International audienceIn a political context of suspected ‘lying refugees’ and limited access to asylum, the individual stories given by refugees are subject to a credibility test by the authorities of the states party of the Geneva Conventions. While the right of asylum depends on how these stories are judged by the authorities, this article questions the pertinence of narrative methodologies in the field of Refugee Studies. What kind of methodologies can be developed within the framework of participatory research protocols with asylum seekers and refugees, by taking into account the symbolic violence perpetrated by administrative interviews and procedures? I present here the contributions and the limitations of a research- creation project entitled Crossing Maps/Cartographies Traverses, based on collective mapping workshops organised in France with artists, researchers in geography and twelve individuals who were either asylum seekers or refugees. This experimental participatory, visual– in the field of Refugee Studies. Exhibited in public a number device explores the potential of several methods –relational, of times, does Crossing Maps/Cartographies Traverses contribute to a ‘politics of pity’ (Boltanski, 2007) or to the creation of a shared relational space?Dans un contexte politique de suspicion de « faux réfugiés » et de limitation de l’accès au droit d’asile, les réfugiés sont soumis à une épreuve de crédibilité narrative par les administrations des pays signataires de la Convention de Genève. Alors que l’obtention du droit d’asile dépend de l’appréciation des récits des requérants par les administrations, cet article pose la question de la pertinence des méthodologies narratives instituées dans le domaine des Refugee Studies. Selon quelles modalités élaborer une recherche participative avec des personnes en situation de demande d’asile ou de réfugiés, en prenant en compte la violence symbolique induite par les procédures administratives et les pratiques narratives sur lesquelles elles reposent? Nous présentons les apports et les limites d’un projet de recherche-création, intitulé Crossing Maps/Cartographies Traverses, organisé en France à partir d’ateliers collectifs de cartographie menés avec des artistes, des chercheuses en géographie et douze personnes en situation de demandeurs d’asile ou de réfugiés. Ce travail explore le potentiel de méthodes relationnelles, participatives et d’élicitation visuelle dans le domaine des Refugee Studies. Exposé à plusieurs reprises face au public, ce dispositif participe-t-il d’une « politique de la pitié » (Boltanski, 2007) ou contribue-t-il à l’élaboration d’un espace relationnel partagé

    « Terre à l'horizon ! ». Horizons territoriaux et théories de la reconnaissance

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    International audienceThis paper deals with the ways in which the claims to form a community structure social and material space. The affirmation of a community plan is often linked with spatial demarcations. According to a classical approach, identity territories are defined as delineated places, appropriated by communities in order to stabilize collective identities. We suggest to understand territorialization in relation with Ricoeur's and Honneth's theories of recognition. Defined as horizons to be reached, as quests for social esteem, the demands for recognition arise from social relationships. Demarcating a territory is not for withdrawing into oneself but for situating oneself to solicit the esteem of society. The boundaries of territories are horizon lines, which certainly shut off the space but are permanently pushed back and in motion, materializing recognition demands shaped by social relationships. This paper is based on the case study of the community claims and the territorial horizons of the Armenian minorities in Los Angeles.Cette communication interroge les liens entre l'expression d'un projet communautaire et les formes spatiales servant à matérialiser ce projet. La revendication d'un sujet collectif est souvent associée à une délimitation de l'espace. Les territoires identitaires ont été classiquement définis comme des espaces délimités et appropriés visant à stabiliser des identités. Nous proposons de relire ces formes de territorialisations collectives à partir des théories de la reconnaissance, formulées par Paul Ricoeur et Axel Honneth. Envisagées comme des horizons d'attente, des projets inachevés de quête d'estime sociale, les demandes de reconnaissance s'expriment dans les relations sociales. Ainsi, les territoires, à la différence d'espaces en propre, de « repli », sont des lieux à partir desquels il devient possible de situer une demande de reconnaissance. Leurs limites sont des lignes d'horizon, en permanence repoussées et en mouvement, tendues vers des projets de reconnaissance négociés dans les relations sociales. Les revendications collectives des minorités arméniennes à Los Angeles permettent d'envisager ces horizons territoriaux et leurs implications politiques et normatives

    Le peuple et la "France périphérique" : la géographie au service d'une version culturaliste et essentialisée des classes populaires

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    National audienceÀ la question : " Où est le peuple ? ", certains auteurs ont récemment répondu en le situant dans la " France périphérique ". Christophe Guilluy, coauteur du Plaidoyer pour une Gauche populaire, interrogé par de nombreux médias après la publication de son ouvrage Fractures Françaises paru en 2010, définit les classes populaires à partir d'une approche sociologique, mais aussi géographique très discutable. Nous revenons sur cette catégorisation en critiquant sa portée culturaliste et essentialiste

    Le peuple et la "France périphérique" : la géographie au service d'une version culturaliste et essentialisée des classes populaires

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    National audienceÀ la question : " Où est le peuple ? ", certains auteurs ont récemment répondu en le situant dans la " France périphérique ". Christophe Guilluy, coauteur du Plaidoyer pour une Gauche populaire, interrogé par de nombreux médias après la publication de son ouvrage Fractures Françaises paru en 2010, définit les classes populaires à partir d'une approche sociologique, mais aussi géographique très discutable. Nous revenons sur cette catégorisation en critiquant sa portée culturaliste et essentialiste

    Médier les récits de vie. Expérimentations de cartographies narratives et sensibles.

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    International audienceWhile narrative methods are particularly interesting tools for considering individual and collective experiences, they also have significant deontological, ethical and interpretive limitations. Here we set out some of these limitations, based on two specific, comparative pieces of research. In order to overcome the ethical and methodological dilemmas experienced in these research contexts, the authors both turned to cartographic experimentation. What practical alternatives can we find, based on mapping, in order to establish respectful and creative relationships with the participants in our projects?Alors que les méthodes narratives sont des outils particulièrement intéressants pour étudier des expériences socio-spatiales complexes, elles présentent également d’importantes limites déontologiques, éthiques et interprétatives. Nous exposons ici quelques unes de ces limites, à partir de deux contextes de recherche spécifiques et comparés. Pour sortir des impasses méthodologiques rencontrées, les auteures ont eu recours à des expérimentations cartographiques. Quelles pratiques alternatives inventer, notamment à partir de la cartographie, pour élaborer des relations respectueuses et créatives en contexte de recherche

    Médier les récits de vie. Expérimentations de cartographies narratives et sensibles.

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    International audienceWhile narrative methods are particularly interesting tools for considering individual and collective experiences, they also have significant deontological, ethical and interpretive limitations. Here we set out some of these limitations, based on two specific, comparative pieces of research. In order to overcome the ethical and methodological dilemmas experienced in these research contexts, the authors both turned to cartographic experimentation. What practical alternatives can we find, based on mapping, in order to establish respectful and creative relationships with the participants in our projects?Alors que les méthodes narratives sont des outils particulièrement intéressants pour étudier des expériences socio-spatiales complexes, elles présentent également d’importantes limites déontologiques, éthiques et interprétatives. Nous exposons ici quelques unes de ces limites, à partir de deux contextes de recherche spécifiques et comparés. Pour sortir des impasses méthodologiques rencontrées, les auteures ont eu recours à des expérimentations cartographiques. Quelles pratiques alternatives inventer, notamment à partir de la cartographie, pour élaborer des relations respectueuses et créatives en contexte de recherche

    De l'enclave au kaléidoscope urbain. Los Angeles au prisme de l'immigration arménienne.

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    The enclave theory is generally used to describe urban immigrant settlements in American cities. Understood generally as a bounded and fixed place, the enclave is supposed to be the necessary condition for the production of community belonging. However the multiple and heterogeneous places of Armenian immigrants settlement in the Greater Los Angeles area show that the enclave model is not relevant. In addition to these multiple settlements, Armenian immigrants claim a right to build a distinctive and centered place. This claim was heard in 2000 when an area called Little Armenia was o fficially created in the city of Los Angeles. We can consider that the multiple Armenian places in Los Angeles are spatial fragments structured by community claims and multicultural norms.La notion d'enclave est un des modèles dominants de la compréhension des modes d'installation des immigrés en ville aux États-Unis. Définie par une surface continue nettement délimitée, l'enclave serait la condition spatiale de la constitution d'une conscience collective. Or, la multiplicité des espaces d'installation et de représentation des individus s'auto-déclarant arméniens dans l'agglomération de Los Angeles témoigne d'une nébuleuse, irréductible à un modèle territorial et centré. Le constat de cette multiplicité n'est pas suffisant ; s'y ajoutent des revendications de structures spatiales communautaires, matérialisées notamment par la création en 2000 du quartier de Little Armenia. Les espaces multiples de représentations des Arméniens à Los Angeles sont structurés par des relations de pouvoir, notamment par des normes communautaires et des injonctions multiculturelles, issues de la municipalité. Ces structures ne sont pas fixes, elles sont en mouvement tendues vers des horizons normatifs

    Cartographies traverses, des espaces où l'on ne finit jamais d'arriver

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    Billet du blog Visionscarto, par Philippe Rekacewicz et Philippe RivièreRetour sur des ateliers de cartographie participative et créative organisés à Grenoble, France, en 2013, avec des artistes, des habitant.e.s grenoblois.e.s en situation de demande d'asile, des chercheuses en géographie

    Actualités de la géographie critique

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    La 6e conférence internationale de géographie critique s’est déroulée à Francfort du 16 au 20 août 2011. Pendant quatre jours, environ trois cents participants venus de nombreux pays se sont réunis pour débattre autour des « crises » (Causes, Dimensions, Réaction), thématique incontournable au moment même où la crise des dettes souveraines européennes s’intensifiait. Cette conférence fut la 6ème organisée depuis la création de cet évènement en 1997 à Vancouver, et la seconde à être organisée ..
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