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« On veut plus des Beatles et dâleur musique de merde ! »
« On veut plus des Beatles et dâleur musique de merde ! »Starshooter, « Get baque / En chantier », 1978. Câest au cours de lâĂ©tĂ©Â 1976 que simultanĂ©ment aux Ătats-Unis, en Australie, en Angleterre et dans de nombreux pays dâEurope comme la France, une multitude de formations musicales sont brutalement dĂ©signĂ©es dans la presse, ou sâautodĂ©signent, comme « punk » (un terme argotique synonyme de vaurien, voyou, pourri, sans valeur). DĂ©finis par Hebdige comme un « amalgame contre nature », une « a..
Une approche de la criminalitĂ© fĂ©minine Ă travers lâexemple du hooliganisme
La question du genre est un fait reconnu depuis trĂšs longtemps dans la construction des actes dĂ©lictueux. Pourtant, dans le cas trĂšs prĂ©cis du hooliganisme, aucune Ă©tude ne sâest jamais intĂ©ressĂ©e Ă lâexistence ou non de femmes hooligans. Est-ce Ă dire quâil nâen existe pas ? La rĂ©alitĂ© sociale du hooliganisme en Europe est bien diffĂ©rente. Il existe des femmes hooligans. Leur nĂ©gation tient Ă de multiples raisons : lâabsence de traitement de la singularitĂ©, les a priori positifs dont jouissent les femmes quant aux comportements violents, lâutilisation dâune dĂ©finition trop restrictive du hooliganisme qui empĂȘche de comprendre la genĂšse de certains Ă©vĂ©nements et la place des femmes dans ceux-ci, la difficultĂ© de penser une violence fĂ©minine alors que certaines femmes subissent chaque jour de nombreuses formes de violence. Ă travers lâĂ©tude des noyaux durs des groupes de supporters du soccer en France, on observe cependant quâun certain nombre dâentre elles reconnaissent participer et avoir participĂ© Ă des actes hooligans. Elles possĂšdent parfois des rĂŽles et des statuts importants au sein des groupes qui les ont obligatoirement confrontĂ©es Ă la violence. Si, physiquement, elles ne sont pas au coeur des affrontements les plus durs, elles sont parfois les instigatrices ou les Ă©gĂ©ries de certains groupes pour qui la violence est une partie intĂ©grante et intĂ©grative du supportĂ©risme.For a long time, gender has been recognised as a significant matter in constructing criminal acts. Yet, in hooliganism in particular, no study has ever been focused on whether there are female hooligans or not. Does it mean there arenât any? Socially, European hooliganism is much different in reality: there are female hooligans. They are denied for many reasons: peculiarity has not been studied, positive prejudices are attributed to women when touching on violent behaviours, the definition of hooliganism is too restrictive and hides the origins of events and womenâs roles in such events, or it is difficult to imagine there are violent women when some of them are the everyday victims of many sorts of violence. By studying the hard cores of French supporters, we observed that a certain number of females admitted they were taking part or had taken part in hooligan acts. Sometimes they played significant roles and status within the groups and it inevitably brought them to violence. Physically, they were not at the heart of the hardest clashes, but they may have been the inciters or the driving forces of the groups for which violence is an integral and integrating part of supporterism
« On veut plus des Beatles et dâleur musique de merde ! »
« On veut plus des Beatles et dâleur musique de merde ! »Starshooter, « Get baque / En chantier », 1978. Câest au cours de lâĂ©tĂ©Â 1976 que simultanĂ©ment aux Ătats-Unis, en Australie, en Angleterre et dans de nombreux pays dâEurope comme la France, une multitude de formations musicales sont brutalement dĂ©signĂ©es dans la presse, ou sâautodĂ©signent, comme « punk » (un terme argotique synonyme de vaurien, voyou, pourri, sans valeur). DĂ©finis par Hebdige comme un « amalgame contre nature », une « a..
L'ECOLE, LA SANTE ET L'EDUCATION PHYSIQUE EN FRANCE DANS LA SECONDE MOITIE DU VINGTIEME SIECLE: DU QUADRILLAGE DES CORPS AU DEVELOPPEMENT DU SOUCI DE SOI
RĂ©sumĂ©: La pratique physique occupe aujourd'hui un espace tout Ă fait particulier dans la construction d'une vision renouvelĂ©e de la santĂ©. Etre en forme, « performant », se sentir bien dans son corps et dans sa tĂȘte, se soucier de son apparence physique ou vivre en harmonie au sein du corps social, constituent des repĂšres clĂ©s en matiĂšre de santĂ© et d'hygiĂšne sociale. SimultanĂ©ment cette lecture moderne et ses composantes incarnent une forme d'injonction nouvelle dans laquelle le droit Ă la santĂ©, extension quasisociĂ©tale des droits de l'homme, croise les nouvelles obligations liĂ©es au « devoir » de santĂ©. Dans cette perspective l'Ă©cole joue un rĂŽle central en configurant « scolairement » le message sanitaire dĂ©livrĂ© Ă l'enfance et Ă la jeunesse. L'Ă©ducation physique est plus particuliĂšrement concernĂ©e par cette mission. Pour autant, les liens entre santĂ© et Ă©ducation corporelle ne sont pas nouveaux. Ils ne sont pas non plus restĂ©s sans changer de nature. Cet article interroge prĂ©cisĂ©ment les continuitĂ©s et inflexions qui caractĂ©risent ces relations suivies entre l'Ă©ducation physique et la santĂ©, en France, au 20Ăšme siĂšcle jusqu'Ă la pĂ©riode actuelle. Il questionne les transformations de ces relations dans une double perspective. Celle, d'une part, de la problĂ©matique du contrĂŽle des corps (capital humain) et de l'Ă©mancipation des individus par l'accĂšs au bien ĂȘtre corporel, mental et social ; celle, d'autre part, de la construction identitaire d'une discipline scolaire, l'Ă©ducation physique, pour laquelle la finalitĂ© santĂ© a pu constituer un atout majeur dans son incorporation au systĂšme Ă©ducatif français.Mots clĂ©: Ă©ducation physique, sante EDUCAĂĂO, SAĂDE E EDUCAĂĂO FĂSICA NA FRANĂA NA SEGUNDA METADE DO SĂCULO VINTE: DO CORPO QUADRLLAGE AO DESENVOLVIMENTO DO CONHECIMENTO DE SIResumo: A prĂĄtica fĂsica hoje ocupa um espaço em particular na construção de uma renovada visĂŁo da saĂșde. Estar em forma, "eficiente", se sentir bem com seu corpo e sua mente, se importar com sua aparĂȘncia fĂsica ou viver em harmonia com o ambiente do "corpo social", constituem-se em marcos chave na substĂąncia da saĂșde e higiene social. Simultaneamente, essa leitura moderna e seus componentes incorporam uma nova forma de injunção na qual o direito Ă saĂșde, extensĂŁo social dos direitos do homem, se cruza com novas obrigaçÔes anexadas ao "dever" da saĂșde. Nessa perspectiva, a escola tem o papel central de configurar "de uma maneira escolar" esse discurso direcionado Ă infĂąncia e Ă adolescĂȘncia. Essa missĂŁo se enquadra mais particularmente Ă educação fĂsica. Dessa maneira, os laços entre saĂșde e educação corporal nĂŁo sĂŁo novidade. Eles nĂŁo continuariam mais sem modificar sua natureza. Este artigo questiona exatamente as continuidades e inflexĂ”es que caracterizam as resultantes relaçÔes entre educação fĂsica e saĂșde na França, do sĂ©culo XX atĂ© os tempos atuais. Ele questiona as transformaçÔes dessa relação em uma perspectiva dupla: em primeiro lugar, a problemĂĄtica do controle dos corpos (capital humano) e da emancipação dos indivĂduos pelo acesso ao bem-estar corporal, mental e social; em segundo, da construção de identidade de uma disciplina escolar, a educação fĂsica, para qual a "saĂșde" poderia se constituir no principal trunfo para sua incorporação no sistema educacional francĂȘs.Palavras-Chave: saĂșde, corpo, educação fĂsica EDUCATION, HEALTH AND PHYSICAL EDUCATION IN FRANCE IN THE SECOND HALF OF THE TWENTIETH CENTURY: FROM THE QUADRILLAGE BODY TO THE DEVELOPMENT OF CONCERN OF ITSELFAbstract: The physical practice today occupies a particular space in the construction of a renewed vision of the health. To be in shape, "efficient", to feel yourself well with your body and mind, to matter with your physical appearance or to live in harmony in the environment of the "social body", constitutes the key-marks in substance of health and social hygiene. Simultaneously, this modern reading and its components give body to a new form of injunction in which the right to health, social extension of the rights of the man, crosses the new obligations attached to the "duty" of health. In this perspective, the school has a central paper to configure "in a scholar way" this speech directed to childhood and youth. This mission fits to physical education more particularly. Therefore, the links between health and corporal education are not new. They would not remain anymore without moving of nature. This article precisely interrogates the continuities and inflections that characterize the resultant relations between physical education and health, in France, from the 20th century until the current period. It questions the transformations of these relations in a double perspective: first, the problematic of the control of the bodies (human capital) and of the emancipation of the individuals by the access to corporal, mental and social welfare; second, of the identity construction of one scholar subject, the physical education, for which the purpose "health" could constitute one major asset in its incorporation to French's education system.Keywords: health, body, physical educatio
PrĂ©caritĂ©s en France : ĂlĂ©ments dâanalyse auprĂšs de deux populations masculines dâoutsiders
La prĂ©caritĂ© se conjugue au pluriel. Deux populations masculines (jeune Ă la rue et ĂągĂ©e en rĂ©sidence) sont analysĂ©es sous lâangle de leurs processus identitaires, leurs consommations addictives et leurs rapports au travail. Cette sociologie des Outsiders combine les acquis dâElias et de Becker pour tenter de mieux comprendre les situations prĂ©caires et leurs dynamiques individuelles et collectives.Precariousness is plural. Of no fixed abode young and older men are analyzed about identity process, addictions and sense of work. Outsidersâ sociology articulate Elias and Becker theories to analyze precariousness situations, individual or collective trends
PrĂ©caritĂ©s en France : ĂlĂ©ments dâanalyse auprĂšs de deux populations masculines dâoutsiders
La prĂ©caritĂ© se conjugue au pluriel. Deux populations masculines (jeune Ă la rue et ĂągĂ©e en rĂ©sidence) sont analysĂ©es sous lâangle de leurs processus identitaires, leurs consommations addictives et leurs rapports au travail. Cette sociologie des Outsiders combine les acquis dâElias et de Becker pour tenter de mieux comprendre les situations prĂ©caires et leurs dynamiques individuelles et collectives.Precariousness is plural. Of no fixed abode young and older men are analyzed about identity process, addictions and sense of work. Outsidersâ sociology articulate Elias and Becker theories to analyze precariousness situations, individual or collective trends
Le sport en prison : entre insertion et paix sociale. Jeux, enjeux et relations de pouvoirs à travers les pratiques corporelles de la jeunesse masculine incarcérée
En 1949, apparaĂźt pour la premiĂšre fois en France, au sein des Ă©tablissements pĂ©nitentiaires, la pratique de la « culture physique » (selon les termes utilisĂ©s dans la note du 10 aoĂ»t 1949 Ă©manant du bureau de lâapplication des peines). Cette mesure innovante rompt avec les principes traditionnellement utilitaristes des peines qui, depuis la fin du XVIIIĂšme siĂšcle, se voulaient exemplaires, correctrices, rĂ©demptrices. Elle met en Ă©vidence dĂšs 1954 la nĂ©cessitĂ© de la pratique de « lâĂ©ducation physique » dans un double objectif : dâhygiĂšne physique et morale mais Ă©galement de rĂ©insertion. Nây a t-il pas lĂ cependant confusion de termes (et dâobjectifs) puisque, au grĂ© des diffĂ©rentes directives, « lâĂ©ducation physique » se verra fixer pour objectif lâinsertion, la rĂ©insertion, lâintĂ©gration et la socialisation ? RĂ©pondre Ă cette question suppose dâĂ©largir lâapprĂ©hension de la pratique Ă bien plus quâun simple ensemble de dĂ©cisions ministĂ©rielles. Sur le terrain, en effet, les acteurs (dĂ©tenus, surveillants, intervenants extĂ©rieurs, personnels dâencadrement, etc.) paraissent vivre des rĂ©alitĂ©s beaucoup plus nuancĂ©es. LâexpĂ©rience sportive, du point de vue individuel, ne fonctionne pas sur le mĂȘme registre dâambitions, de dĂ©sirs, de besoins⊠Les objectifs politiques de lâAdministration pĂ©nitentiaire doivent donc en permanence composer avec des Ă©lĂ©ments matĂ©riels et humains qui dĂ©finissent au quotidien, site par site, le cadre dâaction des usagers du sport en prison. Ce pragmatisme pĂ©nitentiaire est Ă©galement tributaire des grandes orientations qui ont marquĂ© historiquement lâavĂšnement dâun « droit » au sport dans une perspective culturelle et humaniste replaçant le corps au centre dâune attention portĂ©e Ă soi. Cet article, plus particuliĂšrement centrĂ© sur la jeunesse incarcĂ©rĂ©e, interroge prĂ©cisĂ©ment cette interaction, ce rapport ambigu des pratiques physiques Ă la prison et de lâacteur au systĂšme, dans une double perspective. Une approche historique permet de comprendre comment sâest construit dans la longue durĂ©e le rapport des jeunes dĂ©tenus Ă la pratique physique, voire Ă la peine physique, comment se sont succĂ©dĂ© des phases dans la structuration des usages de la pratique physique en prison et dans quelles perspectives sociales se trouve aujourdâhui insĂ©rĂ©e une activitĂ© sportive dont le caractĂšre dâoffre de pratique culturelle se heurte aux contraintes particuliĂšres (matĂ©rielles, morales, symboliques) de la punition et de lâenfermement. Une approche plus sociologique, basĂ©e sur une enquĂȘte de terrain, permet alors dâinvestiguer le caractĂšre Ă©minemment pluriel du sens donnĂ© aux pratiques par les jeunes en prison.Sport in Prison between Integration and Social Peace. Games, Stakes and Power Relationships Embedded in Body Practices among Incarcerated Male Youth. In 1949, appears for the first time in France, within the penal establishments, the practice of the âphysical cultureâ (according to the terms used in the note dated 10/8/1949 â from the Punishment Application Office). This innovating measure breaks with the traditionally utilitarian principles of the punishment which, since the end of the 18th century, wanted to be exemplary, corrective, and redemptive. Its highlights since 1954 the need for the practice of âphysical educationâ in a double objective of physical and moral hygiene but also of reintegration. But perhaps is there a confusion of terms and of objectives since, according to the various guidelines, the objective for âphysical educationâ will alternatively be insertion, reintegration, integration and socialization ? To answer this question supposes to widen the apprehension of the practice with much more than a simple set of ministerial decisions. Indeed, field actors (prisoners, supervisors, outside contributors, staff supervisory, etc.) appear to live much more varied realities. From the individual point of view, sport practice does not refer to the same register of ambitions, desires or needs⊠The political objectives of the prison authorities must thus permanently compose with material and human elements which define every day, site by site, the framework of action of sport users in prison. This penitentiary pragmatism depends on the main trends which historically led to the advent of a ârightâ to the sport, within a cultural and humanistic perspective when the body becomes a target for self concern. This article, more particularly centred on imprisoned youth, questions precisely this interaction, this ambiguous link between physical practices and the prison, and between the actor and the system, from a double point of view. A historical approach makes possible to understand how the link between young people in jail and physical practice, and even physical sorrow, has been built, how the phases in organising physical practice in prison followed one another. It also shows in which social perspective is inserted sport today, when its character of cultural practice runs up against the particular material, moral, symbolic constraints of punishment and imprisonment. A more sociological approach, based on a field investigation, allows then to investigate the eminently plural character of the interpretation given to the practices by the young people in prison
Sports et publicités imprimées dans les magazines en France : une communication masculine dominante et stéréotypée ?
En France, les publicitĂ©s Ă thĂ©matique sportive, insĂ©rĂ©es dans les magazines, semblent mobiliser des Ă©lĂ©ments stĂ©rĂ©otypĂ©s. Les hommes sont largement sur reprĂ©sentĂ©s lorsque les femmes sont moins prĂ©sentes et mises en scĂšne dans une logique de subordination dĂ©sormais classiquement dĂ©montrĂ©e en sociologie, comme dâen dâautres disciplines. Couleur, activitĂ©s des personnages, etc. renforcent ces reprĂ©sentations traditionnelles. A quand un marketing «âgenrĂ©â» novateur ?French magazinesâ advertising portraying sports still display stereotypes. Men are largely over represented when women are less present and set in a logic of subordination, that as been well established by sociologists and others. Colours, level of physical activity reinforce these traditional stereotypes. When will we see an innovative gender marketingâ
Lâhistoire des techniques et des technologies sportives : une matrice « culturelle » franco-française de lâhistoire du sport ?
Lâhistoire des techniques et des technologies sportives constitue un segment faiblement
investi par les historiens. LâavĂšnement tardif de travaux en ce domaine interroge tant les
résistances de nature épistémologique (difficulté à penser le geste technique et le corps
technicisĂ© du sportif comme objets dâhistoire lĂ©gitimes) que la complexitĂ© du champ de
force qui organise et structure lâobjet. Lâimportance de lâhĂ©ritage anthropologique et la
difficulté à dépasser les travaux précurseurs de Marcel Mauss sur les « techniques du
corps », les enjeux corporatistes et universitaires liĂ©s Ă la dĂ©finition dâune expertise
dans le champ des savoirs du corps, lâinfluence de la technologie culturelle, lâessor de
lâhistoire culturelle, la dimension relativement franco-centrĂ©e de la recherche,
constituent autant dâĂ©lĂ©ments Ă prendre en compte dans ce cheminement difficile. Cet
article tente de cartographier les dynamiques Ă lâĆuvre dans la construction de lâhistoire
des techniques sportives, de ses problématiques, et cherche à mieux définir ses apports et
son périmÚtre scientifiques
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