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    Why Do They (Still) Sing Stories? Singing Narratives in Tanjung Bunga (Eastern Flores, Lamaholot, Indonesia)

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    In eastern Flores, on the Tanjung Bunga peninsula (among Western Lamaholot speakers), several times a year, ritual narratives (opak) are performed on a square dancing area, where all the clans of the same ceremonial land meet. Three types of narrative are sung, according to three kinds of rituals. The article explains the context, content and performance details of these stories, performed all night long. Why do the various clans continue to sing all these narrative? What values do these long poems have for people who sing them? Until now, studies on this subject have been remarkably few, and not even a partial transcription or translation of these narratives is available. This article offers a preliminary insight into these sung narratives, to show how vital they still are in eastern Flores

    Ritual music and christianization in the Toraja's Highlands, Sulawesi

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    International audienceThe religion and music culture of the Toraja of southern Sulawesi (Indonesia) have undergone dramatic changes in the last century. Most of these involve the way that a formalized traditional belief system and an accompanying set of ritual musics were challenged by the advent of Christianity and pressures from the Indonesian government. In the Torajan ancestral religion, traditional music was strictly organized : balance of musical repertoires participated in the building of ritual morphology. Since the early twentieth century, several interrelated factors have contributed to changes in musical performances. As some rituals were prohibited, some of the old songs have been forbidden, others have been absorbed in Christian rituals and new songs have been introduced. The decontextualization of rising sun ritual songs has lead to artistic changes. External musical features were brought inside the traditional culture and also, native musical features were thrown inside the Christian ritual (inculturation). These two movements gives birth to a new musical identity in the context of monotheistic Indonesia

    Lian naman « chanter sur la place de danse »: Que signifie danser à l'Est de Flores (population Lamaholot, Indonésie)

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    En Indonésie orientale, dans la culture Lamaholot, deux grands types de danse sont pratiquées : rondes et chaînes ouvertes. La danse lian naman, propre à la région de Tanjung Bunga, est une chaîne ouverte non tenue déclinant un pas de danse des heures durant. La danse est beaucoup plus qu'un pas de danse : elle est le support de mémoire, support de récits mythiques fondamentaux à l'existence et au maintien de ces sociétés ; elle est le lieu privilégié d'exercice de la polyphonie où se construit la hiérarchie des voix ; elle est le lieu de partage des clans par le corps – corps individuels transformés en corps collectif résistant jusqu'à l'aube dans un seul pas commun. Elle concrétise l'union des clans par ce partage même qui ne s'effectue à aucun autre moment de la vie sociale. Récit, chant et geste à la fois, elle est probablement un garde-fou contre les guerres inter-claniques

    De retour de mon bain de tambours". Chants de transe du rituel maro chez les Toraja Sa'dan de l'île de Sulawesi (Indonésie)

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    International audienceFor the Toraja from Sulawesi island, the divinities are summoned through trances and songs during certain rituals. The paper deals with the role of singing in one of them, the maro ritual, in 1993. During six days and six nights, the ritual takes place in various houses to end the last day on the ceremonial field, the "market" between humans and divinities. It must help to cure or prevent illness, to purify the village and to help the deceased souls to ascend on the rising sun. Trances happen the last three days in the yards and on the big field (la'pa' maro). The study of those songs shows an amazing poetry, with bodies, blood, flesh, iron, coloured visions of travel. The distinction of two musical dynamics reveal two kind of trances.Chez les Toraja de l'île de Sulawesi en Indonésie, les divinités sont convoquées par le biais de transes et de chants lors de certains rituels. L'article porte sur la place du chant dans l'un d'eux, le rituel maro "fou", observé en 1993. Durant six jours et six nuits, le rituel s'organise dans plusieurs maisons pour finir collectivement le dernier jour sur un grand champ cérémoniel, le "marché" entre humains et divinités. Il doit permettre à la fois de soigner et de prévenir les maladies, de purifier le village et d'aider les âmes défuntes à remonter au Levant. Il implique l'ensemble de la collectivité locale. Les transes ont lieu les trois derniers jours dans les cours des maisons et sur le grand champ. De grands étendards tridents chargés de tissus ancestraux sont plantés. L'étude des chants de transe dévoile une poésie surprenante, dévoilant des visions du corps, de la chair, du sang, des visions colorées de voyage, de descente d'euphorie cérémonielle. D'autre part, la distinction de dynamiques musicales met à jour deux transes de nature différente

    « De retour de mon bain de tambours ». Chants de transe du rituel maro chez les Toraja Sa’dan de l’île de Sulawesi (Indonésie)

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    Chez les Toraja de l’île de Sulawesi en Indonésie, les divinités sont convoquées par le biais de transes et de chants lors de certains rituels. L’article porte sur la place du chant dans l’un d’eux, le rituel maro, « fou », observé en 1993.Durant six jours et six nuits, le rituel s’organise dans plusieurs maisons pour finir collectivement, le dernier jour, sur un grand champ cérémoniel, le « marché » entre humains et divinités. Il doit permettre à la fois de soigner et de prévenir les maladies, de purifier le village et d’aider les âmes défuntes à remonter au Levant. Il implique l’ensemble de la collectivité locale. Les transes ont lieu les trois derniers jours dans les cours des maisons et sur le grand champ. De grands étendards tridents chargés de tissus ancestraux sont plantés.L’étude des chants de transe dévoile une poésie signifiante, révélant des visions de corps, de chair, de sang, des visions colorées de voyage, de descente d’euphorie cérémonielle. D’autre part, la distinction de deux dynamiques musicales met à jour deux transes de nature différente

    Sulawesi, 20 ans après

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    Cette chronique, illustrée de 14 photographies, relate les changements observés par l’ethnomusicologue, de retour 20 ans après sur les hautes terres toraja de Sulawesi, à l’occasion de la restitution d’un ouvrage multimédia multilingue. Ces changements sont de plusieurs ordres : démographique, architectural, économique, rituel, religieux, musical, politique. Ils permettent de saisir deux mouvements opposés : d’un côté, un goût pour l’innovation et l’adaptation à la modernité, une créativité par hybridation et emprunt (musik elekton, scènes amplifiées, mariages à l’occidentale, programmes télévisuels) ; de l’autre, un désir collectif affirmé de retour aux valeurs de la tradition religieuse pré-chrétienne, une volonté de se réapproprier les marqueurs du passé, pourtant éradiqués par les conversions chrétiennes. Le lancement de l’ouvrage fut l’occasion d’intenses débats grâce à la mise en présence de plusieurs groupes de personnes aux intérêts divers.Illustrated by 14 photographs, this chronicle recounts an ethnomusicologist’s return to the field, after a gap of 20 years, for a book launching. It tells of various kinds of change : demographic, architectural, economic, ritual, religious, musical and political. The changes invite us to grasp two contrary developments: on one hand, a taste for innovating, for adaptating to modernity, for creativity through borrowings (musik elekton, sound systems, western weddings, television programs); on the other hand, a strong desire to come back to the values of the ancient religious tradition, and a will to reappropriate a past largely destroyed by Christian conversions. The book launching proves to be an awakening that provokes intense debates between new generations of social actors

    MUSIQUES DU VANUATU. Fêtes et mystères

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    Vanuatu est un archipel d’environ 80 îles volcaniques, sur lesquelles habitent près de 240 000 personnes, dont les langues sont au nombre d’une centaine, toutes de la famille austronésienne. La vie traditionnelle est centrée sur des villages autonomes dans lesquels le pouvoir et la position des hommes dépendent des grades acquis au cours d’une vie. On ne peut que se réjouir des récentes recherches ethnomusicologiques menées à Vanuatu. En plus du travail de Raymond Amman (2012), ce disque en e..

    Deux disques sur les minorités du Viêt-Nam

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    Depuis 1993, Patrick Kersalé se rend régulièrement au Viêt-nam : il a déjà réalisé dix disques sur les musiques traditionnelles du Viêt-nam, et un onzième — sur les musiques Joraï — sortira sous peu. La variété et la quantité de ces enregistrements font du catalogue de Kersalé l’un des plus riches concernant le Viêt-nam dans le domaine de l’édition discographique française. Le Viêt-nam ne constitue pourtant pas sa seule aire d’investigation puisque depuis six ans, il a déjà fait paraître 48 d..

    Musiques traditionnelles d'Indonésie

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    Liste des CD Lieu et titre Populations Résumé 1. Songs before Dawn: Gandrung Banyuwangi. CD SF 40055, DDD, 1991, 11 plages, enregistrements 1990, notice, 4 p., anglais, 2 photos. Javanais Ile de Java Est Une chanteuse-danseuse - autrefois un jeune travesti - divertit les invités masculins lors de cérémonies. Au flux ininterrompu de la voix féminine s'oppose le caractère terrestre de la voix masculine, sur un petit ensemble musical. (2 violons, triangle, 2 tambours, 2 gongs bulbés, gong suspen..

    Le lisse, le plein, l’amer. Critères du goût musical sur l’île de Flores (Lamaholot, Indonésie)

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    Sur la presqu’île de Tanjung Bunga, à la pointe orientale de l’île de Flores en Indonésie, la musique, presque exclusivement vocale, se pratique en duos, lors des travaux agraires, rythmant la culture du riz et du maïs sur essarts. Les paires de chanteurs, non mixtes, se constituent selon différentes façons, par affinités locales, affectives, familiales et esthétiques. Que les voix sonnent bien constitue une des conditions minimales pour chanter ensemble. Dans le choix de leur compagnon de chant, les chanteurs opèrent un jugement de goût implicite, rarement verbalisé, que cette recherche entend expliciter, à partir de l’étude comparative de deux villages voisins, aux stylistiques différentes. Bien que les appréciations musicales varient souvent d’un chanteur à l’autre, et d’un village à l’autre, des constantes montrent que, loin d’être déterminé exclusivement par des critères sonores, le goût musical est forgé selon trois classes de critères relatifs à l’ethos, aux sons et au langage
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