12 research outputs found

    Rente, corruption et violence : l’émergence d’un ordre nouveau dans les pays arabes ?

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    Au-delà de la forte hétérogénéité des réalités socio-économiques nationales dans le monde arabe, il y a bien une logique institutionnelle commune qui est à l’origine des révoltes récentes, celle de coalitions dominantes se perpétuant au pouvoir pour contrôler les rentes issues de la libéralisation et/ou de l’exploitation de ressources naturelles.

    Marché du travail, régulation et croissance économique en Algérie

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    Entre 1990 et 1997, le taux du chômage en Algérie a doublé, touchant plus de 20% de la population active. Si depuis 2004 une baisse sensible a été enregistrée, elle semble surtout refléter l'extension du secteur informel, qui représente plus de 25% de l'emploi recensé. Cette exclusion du marché du travail affecte particulièrement la population jeune à la recherche du premier emploi. Au-delà des facteurs démographiques et institutionnels, ce serait le caractère capital intensive du régime de croissance qui aurait exacerbé les tensions sur l'emploi, ce qui met en en évidence une relation de causalité entre le régime d'accumulation et les performances du marché du travail. Il s'agit alors d'évaluer, sur la base d'une projection de l'économie algérienne, quel est l'effort de productivité et d'accumulation nécessaire à une réduction à moyen terme du chômage qui tienne compte de la ‘qualité' de l'emploi créé.marché du travail ; emploi ; croissance; Algérie

    Migration en Algérie : nouvelles tendances

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    Euro-Mediterranean Consortium for Applied Research on International Migration (CARIM)L’émigration algérienne se caractérise à travers une feuille de route de destination de plus en plus diversifiée, bien que la France demeure le principal pays d’accueil. Le regroupement familial représente l’une des raisons principales sous-jacente les flux d’admission vers la France, alors que la migration professionnelle revêt un caractère désormais marginal. La reconnaissance implicite de la double nationalité et l’entrée en vigueur du nouveau Code de la nationalité algérien concourent à la massification de la diaspora algérienne résidant à l’étranger, alors même que celle-ci reste difficile à appréhender d’un point de vue statistique. L’évolution des taux du chômage et les variations ressortant de la participation au marché du travail au sein du pays d’accueil démarquent une intégration plus rapide parmi les femmes d’origine algérienne par comparaison avec les hommes, expliquée dans une large mesure au regard d’une situation économique initiale déséquilibrée au détriment des femmes. Il ressort de l’observation courant sur la période récente que les mesures adoptées par les autorités algériennes attestent d’une volonté manifeste d’impulser une nouvelle politique migratoire tournée vers la promotion de l’impact de la communauté algérienne résidant à l’étranger sur le développement économique de l’Algérie. A noter dans le même temps que les phénomènes de l’émigration et de l’immigration illégales font l’objet de mesures législatives civiles et pénales soutenues et renforcées par le gouvernement algérien.Algerian emigration has seen a gradual diversification in terms of destinations, though France remains the preferred option. Family reunification is today the main motivation pushing Algerians to France, while labor migration has only a marginal role. Both the implicit recognition of dual citizenship and the new Code on Algerian Nationality have tended to increase the size of the expat Algerian community, though this is not evident in the statistics. In terms of economic integration, the evolution of unemployment and of labor market participation in the destination country reflects the faster integration of Algerian women than of Algerian men, probably because of the large initial gap between the two sexes. The recent measures put in place by the Algerian authorities may show the start of a new policy attitude towards migration which gives more relevance to the contribution of the expat Algerian community in terms of economic development at home. Meanwhile, Algerian policies for the fight against undocumented outward and inward migration have been strengthened by the adoption of new civil and penal law arrangements.CARIM is co-financed by the European University Institute and the European Unio

    La féminisation de l’immigration d’origine algérienne : Un état de lieux

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    Euro-Mediterranean Consortium for Applied Research on International Migration (CARIM)A l’instar d’une évolution observée au niveau mondial, la part des femmes dans la population immigrée d’origine algérienne a crû de façon significative au cours des vingt cinq dernières années. Ce travail étudie les causes qui en sont à l’origine. Nous identifions dans ce cadre les facteurs liés aux politiques migratoires poursuivies par les pays d’installation. Si l’arrêt de l’immigration de travail au milieu des années 70s a indubitablement contribué à une plus grande féminisation de la migration algérienne, par contre, l’effet de l’institutionnalisation du regroupement familial qui s’en est suivie s’avère paradoxalement ambigu. Les conditions d’intégration économique des femmes immigrées dans les pays d’accueil conduisent également à une recomposition par genre de la population immigrée. Le gender gap lié au chômage ou à la participation au marché du travail est plus important en Algérie que dans les pays d’installation et constitue de ce fait un facteur important contribuant à la féminisation de l’immigration algérienne. En revanche, le déclassement professionnel des immigrés algériens dans les emplois qu’ils occupent au regard de leur diplôme (brain waste) est plus discriminant vis-à-vis des femmes immigrées que des hommes. Etant female biased, cette perte de compétence est susceptible de réduire la migration des femmes algériennes relativement à celle des hommes. / As in international migration generally, the proportion of women in the emigrant population with Algerian origins has grown significantly in the last 5 years. This note analyzes the determinants of this pattern. First, the factors linked to the migratory policies are identified. While, the stop to outward Algerian emigration certainly contributed to the feminization of these flows, on the other hand, the institutionalization of family-reunification schemes led to ambiguous and paradoxical consequences. The economic integration of Algerian females residing abroad has also led to a reconfiguration by sex of the migrant population. The gender gap faced by women with respect to unemployment and to participation in the labor market is even wider in Algeria than in host societies, representing as it does an important determinant in the feminization of Algerian outflows. Likewise, the occupational mismatch faced by Algerians with respect to their educational profile (brain waste) tends to affect more women than men. Given the gender-bias, this huge waste of skills is more likely to reduce female than male emigration

    La migration hautement qualifiée de, vers et à travers les paysde l’Est et du Sud de la Méditerranée et d`Afrique subsaharienne. Recherche Transversale

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    Euro-Mediterranean Consortium for Applied Research on International Migration (CARIM)Au cours de la décennie ’90, l’Algérie faisait partie des dix pays ayant connu les plus forts taux d’émigration des compétences au monde. Aujourd’hui, même si toute la documentation statistique nécessaire fait défaut, la question du brain drain et du rôle de l’émigration dans le développement du pays sont des sujets bien présents dans le débat public. Ce papier contribue à alimenter ce débat à plusieurs niveaux. Tout d’abord, il propose une présentation systématique du mouvement des compétences algériennes et de son évolution. Par ailleurs, il passe en revue certains facteurs susceptibles d’expliquer l’évolution du brain drain en Algérie ; une décomposition originale des causes du brain drain a également été effectuée afin de mettre en exergue la contribution de la pression migratoire et celle de la sélection positive à l’augmentation de l’émigration des compétences sur la période récente. Enfin, la note analytique aborde les conséquences de l’émigration des compétences sur la croissance économique de l’Algérie. In the 1990s, Algeria ranked among the top 10 countries in terms of its highly- skilled emigration rate. Today, despite insufficient statistical documentation, the brain-drain issue and the role of emigration in the development of the country are both much debated. This paper aims to contribute to this debate at several levels of analysis. First, we present the recent evolution of Algerian brain drain highlighting the role of destination countries. Moreover, an attempt to understand the causes of this phenomenon is provided through an original analysis of brain-drain push-factors, which helps individuate the relative contribution of 1) migratory pressure and 2) positive selection in increasing highly-skilled emigration flows. Finally, emphasis is put on the consequences of brain drain for economic growth in Algeria

    Rente, corruption et violence : l’émergence d’un ordre nouveau dans les pays arabes ?

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    L’année 2011 aura été marquée par une vague de changements sans précédents dans le monde arabe : qui aurait pu croire il y a encore quelques mois à l’effondrement de régimes aussi férocement verrouillés que ceux de MM. Ben Ali ou Moubarak ? Souvent présentés comme modèles de développement dans le monde arabe, soutenus à bras-le-corps par l’Occident car longtemps considérés comme des remparts sûrs contre l’islamisme, ces régimes n’ont en fait servi qu’à maintenir le statu quo : privilèges économiques exorbitants pour les nomenklaturas et écrasement des moindres velléités réformatrices tendant à déverrouiller les systèmes dominants. Mais ce statu quo pouvait-il résister longtemps à la pression démographique et à la forte demande politico-sociale induite alors que ces mêmes pays avaient formellement opté pour l’ouverture économique et n’avaient cessé d’entreprendre des réformes dans ce sens, stimulant encore plus les demandes politiques et sociales locales ? La contagion qui a suivi les révolutions tunisienne et égyptienne, phénomène d’une importance géostratégique similaire à la vague de révolutions qui a touché l’Europe de l’Est communiste à la suite de la chute du Mur de Berlin, interpelle également à plus d’un titre. Dans ce numéro de Regards économiques, nous analysons les ressorts des révolutions arabes et les perspectives de réformes de fond dans le monde arabe. Nous mettons en évidence que (i) au-delà de la forte hétérogénéité des réalités socio-économiques nationales dans le monde arabe, il y a bien (ii) une logique institutionnelle commune qui est à l’origine des révoltes récentes, celle de coalitions dominantes se perpétuant au pouvoir pour contrôler les rentes issues de la libéralisation et/ou de l’exploitation de ressources naturelles. En étudiant plus spécifiquement le cas algérien, nous argumentons que (iii) si le statu quo a été momentanément maintenu dans ce pays grâce à la mise en œuvre de mesures d’urgence pour satisfaire les demandes sociales exprimées en puisant dans la rente pétrolière, le consensus social atteint ne peut être un équilibre stable. Nous développons ces trois points ci-dessous. Nous notons en premier lieu que ce qui est maintenant dénommé le Printemps arabe recouvre en fait une multitude de réalités économiques, sociales et même religieuses nationales. C’est donc un Printemps multiple et complexe qui ne peut s’interpréter de façon univoque. Notre analyse part de l’observation que le Printemps arabe a été déclenché dans deux pays, la Tunisie et l’Egypte, qui sont parmi ceux qui ont le plus réformé formellement leur économie selon les standards libéraux du Doing Business pilotés par la Banque Mondiale. Ce sont en effet deux pays qui se distinguent par une adhésion totale aux critères de l’économie libérale et à une ouverture presque sans restriction aux capitaux étrangers. L’Egypte a ainsi été classée en 2008/2009 dans le top 10 des pays réformateurs dans le monde dans le classement de Doing Business tandis que la Tunisie figure en 2011 à la 55ème place sur un total de 183 pays. Ce que les classements de Doing Business ne peuvent et n’ont pas vocation à refléter c’est que ces réformes économiques se sont de fait accompagnées par un renforcement du cronysme et une allocation généreuse des ressources au profit des coalitions dominantes. Que ce soit le Parti Démocratique National en Egypte ou le Rassemblement Constitutionnel Démocratique en Tunisie, ces partis historiques au pouvoir étaient vus par les citoyens de ces pays comme le chemin nécessaire et incontournable pour démarrer et/ou développer des entreprises économiques dans quelque secteur que ce soit. Dans ces deux cas, il y a donc eu un rythme soutenu de réformes ouvrant clairement le jeu économique, du moins formellement, sans que le système politique n’ait connu une ouverture de même amplitude. C’est cette logique de coalitions dominantes se perpétuant au pouvoir pour contrôler les rentes issues de la libéralisation et/ou de l’exploitation de ressources naturelles qui nous semble commune à tous les pays qui ont été touchés à des degrés divers par le Printemps arabe, au-delà de la grande hétérogénéité socio-économique qui caractérise le monde arabe que nous mettrons en exergue. Nous arguons que si cette logique institutionnelle de contrôle des rentes par des coalitions dominantes est commune à ces pays, il est somme toute logique que le mouvement de révolte ait démarré dans les pays les plus ouverts économiquement, qui sont, par ailleurs, parmi ceux qui ont les secteurs éducatifs les plus performants dans la région. Le cas algérien, économie rentière par excellence, relativement épargnée par la contagion, est un cas particulier intéressant, notamment par comparaison à la Tunisie. Nous arguons que si le statu quo a été momentanément maintenu dans ce pays grâce à la mise en œuvre de mesures d’urgence pour satisfaire les demandes sociales exprimées en puisant dans la rente pétrolière, le consensus social atteint ne peut être un équilibre stable. L’ouverture à la compétition aussi bien économique que politique semble être la seule voie viable pour que cette économie rentière improductive se dépasse à terme. Cette double exigence d’ouverture nous semble être cruciale pour l’avenir du monde arabe. Cette ouverture doit évidemment aller de pair avec la garantie des libertés individuelles et collectives, ce qui permettra à terme l’émergence d’une société civile authentique, seule à même d’asseoir véritablement la démocratie dans le monde arabe

    Las políticas industriales en Argelia (1963-2007)

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    En esta investigación mostramos, en una primera parte, cómo la industria ha desempeñado un papel central en el modelo argelino de desarrollo, tanto en el ámbito doctrinal como mediante el balance de la política industrial durante el periodo 1967-1986. En la segunda parte, analizamos la crisis de 1985 sus efectos en la industria, asi como las diferentes estrategias de salida de la crisis puestas en practica. La tercera parte estudia la evolución de la industria desde 1989, primero en su conjunto y después en las dinámicas de las diversas ramas y sectores jurídicos. Finalmente, la última parte presenta las grandes líneas de la estrategia industrial puesta en marcha en 2007, así como los resultados de las simulaciones realizadas para proyectar, en base a ciertas hipótesis, la evolución industrial y de creación de empleo durante el periodo 2008-2015.Dans cette étude, nous montrons dans une première partie comment l'industrie a joué un rôle central dans le modèle algérien de développement, tant sur le plan doctrinal qu'à travers le bilan de la politique industrielle pour la période 1967-86. Dans un deuxième temps, nous analysons la crise des années 1985, ses effets sur l'industrie ainsi que les différentes stratégies de sortie de crise mises en œuvre. L'évolution de l'industrie depuis 1989 est étudiée globalement puis à travers la dynamique des branches et des secteurs juridiques. Enfin, la dernière partie présente les grandes lignes de la stratégie industrielle mise en œuvre depuis 2007 ainsi que les résultats de simulations destinées à projeter, sur la base d'un certain nombre d'hypothèses, l'évolution industrielle et celle de la création d'emplois sur la période 2008-2015

    Numéro 92 - novembre 2011: Rente, corruption et violence : l’émergence d’un ordre nouveau dans les pays arabes ?

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    L’année 2011 aura été marquée par une vague de changements sans précédents dans le monde arabe : qui aurait pu croire il y a encore quelques mois à l’effondrement de régimes aussi férocement verrouillés que ceux de MM. Ben Ali ou Moubarak ? Souvent présentés comme modèles de développement dans le monde arabe, soutenus à bras-le-corps par l’Occident car longtemps considérés comme des remparts sûrs contre l’islamisme, ces régimes n’ont en fait servi qu’à maintenir le statu quo : privilèges économiques exorbitants pour les nomenklaturas et écrasement des moindres velléités réformatrices tendant à déverrouiller les systèmes dominants. Mais ce statu quo pouvait-il résister longtemps à la pression démographique et à la forte demande politico-sociale induite alors que ces mêmes pays avaient formellement opté pour l’ouverture économique et n’avaient cessé d’entreprendre des réformes dans ce sens, stimulant encore plus les demandes politiques et sociales locales ? La contagion qui a suivi les révolutions tunisienne et égyptienne, phénomène d’une importance géostratégique similaire à la vague de révolutions qui a touché l’Europe de l’Est communiste à la suite de la chute du Mur de Berlin, interpelle également à plus d’un titre. Dans ce numéro de Regards économiques, nous analysons les ressorts des révolutions arabes et les perspectives de réformes de fond dans le monde arabe. Nous mettons en évidence que (i) au-delà de la forte hétérogénéité des réalités socio-économiques nationales dans le monde arabe, il y a bien (ii) une logique institutionnelle commune qui est à l’origine des révoltes récentes, celle de coalitions dominantes se perpétuant au pouvoir pour contrôler les rentes issues de la libéralisation et/ou de l’exploitation de ressources naturelles. En étudiant plus spécifiquement le cas algérien, nous argumentons que (iii) si le statu quo a été momentanément maintenu dans ce pays grâce à la mise en œuvre de mesures d’urgence pour satisfaire les demandes sociales exprimées en puisant dans la rente pétrolière, le consensus social atteint ne peut être un équilibre stable. Nous développons ces trois points ci-dessous. Nous notons en premier lieu que ce qui est maintenant dénommé le Printemps arabe recouvre en fait une multitude de réalités économiques, sociales et même religieuses nationales. C’est donc un Printemps multiple et complexe qui ne peut s’interpréter de façon univoque. Notre analyse part de l’observation que le Printemps arabe a été déclenché dans deux pays, la Tunisie et l’Egypte, qui sont parmi ceux qui ont le plus réformé formellement leur économie selon les standards libéraux du Doing Business pilotés par la Banque Mondiale. Ce sont en effet deux pays qui se distinguent par une adhésion totale aux critères de l’économie libérale et à une ouverture presque sans restriction aux capitaux étrangers. L’Egypte a ainsi été classée en 2008/2009 dans le top 10 des pays réformateurs dans le monde dans le classement de Doing Business tandis que la Tunisie figure en 2011 à la 55ème place sur un total de 183 pays.Ce que les classements de Doing Business ne peuvent et n’ont pas vocation à refléter c’est que ces réformes économiques se sont de fait accompagnées par un renforcement du cronysme et une allocation généreuse des ressources au profit des coalitions dominantes. Que ce soit le Parti Démocratique National en Egypte ou le Rassemblement Constitutionnel Démocratique en Tunisie, ces partis historiques au pouvoir étaient vus par les citoyens de ces pays comme le chemin nécessaire et incontournable pour démarrer et/ou développer des entreprises économiques dans quelque secteur que ce soit. Dans ces deux cas, il y a donc eu un rythme soutenu de réformes ouvrant clairement le jeu économique, du moins formellement, sans que le système politique n’ait connu une ouverture de même amplitude. C’est cette logique de coalitions dominantes se perpétuant au pouvoir pour contrôler les rentes issues de la libéralisation et/ou de l’exploitation de ressources naturelles qui nous semble commune à tous les pays qui ont été touchés à des degrés divers par le Printemps arabe, au-delà de la grande hétérogénéité socio-économique qui caractérise le monde arabe que nous mettrons en exergue. Nous arguons que si cette logique institutionnelle de contrôle des rentes par des coalitions dominantes est commune à ces pays, il est somme toute logique que le mouvement de révolte ait démarré dans les pays les plus ouverts économiquement, qui sont, par ailleurs, parmi ceux qui ont les secteurs éducatifs les plus performants dans la région.Le cas algérien, économie rentière par excellence, relativement épargnée par la contagion, est un cas particulier intéressant, notamment par comparaison à la Tunisie. Nous arguons que si le statu quo a été momentanément maintenu dans ce pays grâce à la mise en œuvre de mesures d’urgence pour satisfaire les demandes sociales exprimées en puisant dans la rente pétrolière, le consensus social atteint ne peut être un équilibre stable. L’ouverture à la compétition aussi bien économique que politique semble être la seule voie viable pour que cette économie rentière improductive se dépasse à terme. Cette double exigence d’ouverture nous semble être cruciale pour l’avenir du monde arabe. Cette ouverture doit évidemment aller de pair avec la garantie des libertés individuelles et collectives, ce qui permettra à terme l’émergence d’une société civile authentique, seule à même d’asseoir véritablement la démocratie dans le monde arabe

    ‪La féminisation de l’immigration algérienne dans les pays de l’OCDE au tournant du XXIe siècle‪

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    La dynamique de féminisation de la migration internationale comporte des déterminants socio-économiques qu’il importe de distinguer. Dans leur décision migratoire, les femmes comparent différents facteurs entre leur pays d’origine et de destination : taux de chômage, possibilité de participer au marché du travail, structure démographique des populations concernées... Dans le cas de l’émigration algérienne, c’est moins le regroupement familial que la volonté d’intégration économique qui détermine la migration des compétences féminines

    Marché du travail, régulation et croissance économique en Algérie

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    Communication au "8th Mediterranean Social and Political Research Meeting", Florence - Montecatini Terme, 21-25 mars 2005, European University Institute, Robert Schuman Center for Advanced Studies, Mediterranean ProgrammeLabour Market and Economic Growth in AlgeriaBetween 1990 and 1997, the rate of unemployment in Algeria doubled, reacching more than 20 % of the working population. If since 2004 a sensitive decline was recorded, it mainly seems to reflect the extension of the informal sector, which represents more than 25 % of the counted employment. This exclusion from the labour market affects particularly the young population in search of a first job. Beyond demographic and institutional factors, it seems to be the capital extensive growth regime that have aggravated tensions on employment, revealing a causal relationship between the regime of accumulation and the labour market performances. The issue is, on the basis of a projection of the Algerian economy, to make an estimation of the effort of productivity and accumulation necessary for a medium-term reduction of unemployment which takes into account the 'quality' of the created jobs.Entre 1990 et 1997, le taux du chômage en Algérie a doublé, touchant plus de 20% de la population active. Si depuis 2004 une baisse sensible a été enregistrée, elle semble surtout refléter l'extension du secteur informel, qui représente plus de 25% de l'emploi recensé. Cette exclusion du marché du travail affecte particulièrement la population jeune à la recherche du premier emploi. Au-delà des facteurs démographiques et institutionnels, ce serait le caractère capital intensive du régime de croissance qui aurait exacerbé les tensions sur l'emploi, ce qui met en en évidence une relation de causalité entre le régime d'accumulation et les performances du marché du travail. Il s'agit alors d'évaluer, sur la base d'une projection de l'économie algérienne, quel est l'effort de productivité et d'accumulation nécessaire à une réduction à moyen terme du chômage qui tienne compte de la ‘qualité' de l'emploi créé
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