29 research outputs found

    Why are women smaller than men? When anthropology meets evolutionary biology

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    There are large variations of size among humans but in all populations, men are larger on average than women. For most biologists this fact can be easily explained by the same processes that explain the size dimorphism in large mammals in general and in apes in particular. Due to fights between males for the possession of females, sexual selection has favoured bigger males. Indeed, this factor certainly explains why males are selected for being large but lets aside the question of selection on the female side. Actually, it has been shown that larger females are also favoured by natural selection. This is particularly relevant for women because their probability of dying when giving birth is then reduced. In this paper, the common view that size dimorphism in humans results from the fact that the advantage of being big is stronger for men than for women is challenged by another hypothesis, namely that the difference results from a difference of cost rather than from a difference of benefits. The cost of being big would be higher in women simply because, under gender hierarchical regimes found in all cultures, men are allocated the best food. The interaction between evolutionary forces and cultural practices could then lead to this disadaptive situation

    Déplacer les frontières conceptuelles du genre

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    La distinction classique entre sexe et genre dans les sciences sociales a été trop rapidement calquée sur les représentations communes qui dictent implicitement les frontières du biologique et du social. L’annulation récente de cette distinction dans les études de genre, initiée par Judith Butler, résulte paradoxalement d’une adhésion non reconnue à ces frontières. La critique constructiviste du concept de sexe issue de l’épistémologie féministe dans les sciences de la vie n’a pas la rigueur que les sciences sociales lui accordent. Il faut déplacer les frontières du genre vers le biologique, non les annuler en faisant du sexe quelque chose d’aussi « construit culturellement » que le genre. Le sexe, au singulier, n’est pas la même chose que les sexes, au pluriel. Les corps définis par leurs caractères sexuels (mâles, femelles) ne sont pas des réalités biologiques, mais du genre. Les caractères du sexe, en revanche, doivent être définis comme une réalité résultant de mécanismes génétiques précis.The classical distinction between sex and gender in the social sciences has been modelled, too quickly, on shared representations that implicitly dictate the borders between the biological and the social. The recent abolition of this distinction in gender studies, initiated by Judith Butler, is paradoxically the consequence of an unacknowledged adherence to those borders. The constructivist critique of the concept of sex arising out of feminist epistemology in the life sciences does not have the rigour that the social sciences give to it. We have to shift the borders of gender toward the biological, not annul them by making sex something that is as « culturally constructed » as gender. Sex, in the singular form, is not the same thing as sexes, in the plural. Bodies defined by their sexual characteristics (males, females) are not biological realities, but gender. The characteristics of sex, on the other hand, must be defined as a reality resulting from specific genetic mechanisms

    Chapitre 2. Le modèle de la compétition sexuelle entre mâles

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    Yet, as we set out, we should ponder the possibility that we may occasionnaly find ourselves lost ; and we should be prepared to think critically about the confident claims of our grids that Darwin’s finger points clearly in a particular direction.Philip Kitcher Avantages reproductifs ou de survie : les deux termes de l’adaptation Une « adaptation » se définit dans la théorie actuelle de l’évolution par la formule suivante : « caractère d’un organisme qui permet à celui-ci de survivre et de s..

    Roughgarden Joan, Le gène généreux. Pour un darwinisme coopératif (traduit de l’anglais par Thierry Hoquet)

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    Joan Roughgarden est une théoricienne de la biologie de l’évolution, originairement chercheuse de terrain en écologie évolutive et spécialiste, notamment, des lézards de la Caraïbe. Aujourd’hui chercheuse émérite attachée à l’Université de Hawaï, elle a, de 1972 à 2011, enseigné à la célèbre Université Stanford en Californie où elle a dirigé d’importants programmes de recherche. Auteur reconnue de très nombreux articles scientifiques, d’ouvrages et de manuels de synthèse en écologie et biolog..

    Chapitre 9. La stature : déterminant clé de la mortalité maternelle

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    « Petite et enceinte, je ne la donne pas à Charon ! », proverbe d’une mère parlant de sa fille, Grèce.« Femme grosse, un pied dans la fosse », France.Mucc na, « Elle est sauvée de la mort », pour dire qu’une femme a accouché, Sénégal.« Prie Dieu de t’avoir sauvée », destiné aux femmes qui viennent d’accoucher, Algérie. Comme nous venons de le voir au chapitre précédent, l’idée d’une « adaptation du bassin des femmes à la parturition » vient de l’anthropologie physique du XIXe siècle. Et il es..

    Roughgarden Joan, Le gène généreux. Pour un darwinisme coopératif (traduit de l’anglais par Thierry Hoquet)

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    Joan Roughgarden est une théoricienne de la biologie de l’évolution, originairement chercheuse de terrain en écologie évolutive et spécialiste, notamment, des lézards de la Caraïbe. Aujourd’hui chercheuse émérite attachée à l’Université de Hawaï, elle a, de 1972 à 2011, enseigné à la célèbre Université Stanford en Californie où elle a dirigé d’importants programmes de recherche. Auteur reconnue de très nombreux articles scientifiques, d’ouvrages et de manuels de synthèse en écologie et biolog..

    Chapitre 6. Des ressources limitées ou un accès limité aux ressources ?

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    On l’a vu, la théorie forte actuellement pour expliquer les pressions de sélection responsables de la réduction de la taille des femelles met en jeu les ressources dont disposent ces dernières pour la reproduction : les femelles, prédit le modèle, « devraient être sélectionnées pour maximiser leur consommation alimentaire ». Si les ressources sont limitées, les pressions de sélection en lien avec la reproduction, c’est-à-dire celles qui poussent à l’augmentation du corps maternel, seront inca..

    Chapitre 10. Qui a le plus besoin de protéines ?

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    Les ressources, et surtout la qualité de celles-ci, sont, on l’a vu au chapitre 5, le facteur déterminant de l’évolution de la taille des femelles. Les explications données au dimorphisme sexuel par sélection sur la stature de la taille corporelle des femelles se sont particulièrement centrées sur l’évaluation des besoins nutritifs et des dépenses énergétiques des femelles en rapport avec la charge de reproduction. Nous avons vu que les protéines, en tant qu’aliments de valeur nutritive élevé..

    Chapitre 11. Politique des protéines, politique du genre

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    Quel que fût le cas, mon père ne dormait jamais sans avoir dîné. Quand il nous arrivait de manquer de nourriture à la maison, nous nous couchions tous sans manger sauf lui. Ma mère cachait son plat dans une ouverture du four. Il s’asseyait, mangeait seul, tandis que nous le regardions. Une fois je tendis la main vers son assiette : il me frappa sur les doigts.Nawal El SaadawiCar c’est cela l’enfer dont mon enfance horriblement rêvait, et sûrement plus tôt déjà, dans le sein de ma mère affamée..
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