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    L'exception exemplaire : une histoire de la notion de génie du XVIe au XVIIIe siècle

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    Cette thèse montre comment s’est constituée la figure du génie en France au cours des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles, en mettant en évidence les paradoxes qui lui ont permis de devenir l’une des notions fondamentales de la modernité. Cette analyse s’articule autour de trois axes principaux. D’abord, il s’agit d’interroger les circonstances de l’invention du terme « génie » dans la langue française, en insistant sur son bagage culturel gréco-latin. La notion de génie apparaît alors comme intimement liée au génie de la langue française et à son histoire. Ensuite, l’analyse s’intéresse au rôle que la notion de génie joue dans le cadre régulateur de la théorie poétique à la fin du XVIIe siècle. Le génie, qui se définit alors comme une aptitude naturelle à l’exercice d’une régularité normée du faire, n’a cependant de valeur que si cette régularité est transgressée, dépassée. Cette relation fait apparaître le paradoxe social que représente le génie, considéré à la fois comme exceptionnel et exemplaire. Ce paradoxe du génie est ensuite analysé dans le cadre du développement des théories esthétiques au XVIIIe siècle, fondées sur une expérience communautarisante du beau. Cette problématique est étudiée au regard de l’intérêt des philosophes sensualistes pour le problème que constitue le génie, en particulier quant aux mécanismes de l’invention et de la découverte. À l’issue de ce parcours, il apparaît que le génie est à la fois problématique pour les théories qui tentent de le circonscrire et unificateur pour la communauté qu’il permet d’illustrer.This dissertation shows how the figure of the génie was constituted in France over the course of the 16th, 17th and 18th centuries, by highlighting the paradoxes which allowed such a figure to become the fundamental notion of modernity. The analysis revolves around three main lines. First, the circumstances for the invention of the very term génie in the French language are examined by focusing on the Greco-Latin cultural background it carried along. As a result, the notion appears as intimately connected to the genius of the French language and its history. Secondly, the analysis focuses on the role this notion played within the normative framework of poetic production at the end of the 17th century. Paradoxically, the value of the génie, which was then defined as the natural ability for the exercising of a regulated technique of poesis, was inconceivable without the transgression of such a normative framework. This social paradox underscores the fact that a génie was, at once, considered both as exceptional and exemplary. Finally, this very paradox his analyzed further within the trajectory of the development of aesthetic theories, during the 18th century, which were founded on a community-defining experience of beauty. This specific issue his examined with reference to the interest sensualist philosophers displayed, in particular, for the mechanisms of invention and discovery. The investigation comes to the following essential conclusion: the génie was, at the same time, problematic for the theories that attempted to circumscribe it and unifying for the communities which were illustrated through it

    La sémiologie des odeurs au XIXe siècle : du savoir médical à la norme sociale

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    Parmi toutes les caractéristiques auxquelles Lavater suggérait de porter attention dans l’étude d’un sujet, l’odeur corporelle est peut-être celle qui a le moins retenu l’attention des physiognomonistes. Si de nombreux médecins appuyaient encore au XVIIIe siècle leurs diagnostiques sur les odeurs émanant de leurs patients, celles-ci ont progressivement disparu, chassées par le grand mouvement hygiéniste à l’œuvre au XIXe siècle à l’issue duquel, désormais, c’était l’absence d’odeurs qui garantissait non seulement le statut social du sujet, mais aussi sa bonne moralité. C’est en observant l’instauration de normes, désodorisation des corps et usages des parfums, qui jalonnent ce cheminement entre le discours médical et le discours social que cet article fait apparaître l’évolution des conceptions et des interprétations de l’identité olfactive au cours du siècle.While many doctors in the 18th century still based their diagnoses on odours emanating from their patients, this reliance on odours gradually disappeared in the 19th century, thanks to the hygienist movement which lent credence to the absence of odours as assurance not only of social status but also the person’s moral character. By observing the development of standards that linked medical and social discourses, such as odour control and use of perfumes, this paper traces the evolution and interpretations of identity olfactory throughout the century

    Le ‘Siècle de la frivolité’: sur l’invention d’un lieu commun au XVIII e siècle

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    Genius as Commonplace in Early Modern France

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    Présentation : Littérature et parfum : des affinités électives

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    International audienceLe parfum se distingue de l’odeur en ce qu’il est nécessairement agréable. Dès lors, il relève d’une construction sociale : soit parce qu’il est volontairement extrait ou composé dans le but de flatter l’odorat, soit parce que l’appréciation d’une odeur est toujours socialement déterminée. Il peut ainsi constituer un facteur de représentation sociale, lié à la constitution artificielle de la présence..

    Médialité des odeurs

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    International audienceThe study of scents and all things olfactory is thriving, a sign of the great interest that our information-based society feels for a sense that seems to offer a direct and immediate experience of reality. But smells resist description and representation, especially given that they are closely linked to individual personal experience, and their perception has changed through time and space in a myriad of ways. This volume aims to contribute to the flourishing multidisciplinary exchanges around smells by examining the question of their mediality, focusing on the mechanisms by which the olfactory experience, as well as the scents themselves, circulate and are diffused, but also by exploring the modes of smell as a medium in itself. Drawing on a wide variety of approaches, cultural zones, and historical periods, this volume gathers the contributions of twenty-one researchers who specialize in this field in order to explore the multiple aspects of olfactory culture, which characterizes and shapes our relations to smells.La richesse de l’actualité en matière d’odeurs et d’odorat témoigne du vif intérêt de nos sociétés de l’information pour un sens qui semble offrir une saisie directe et immédiate du réel. Circulant de manière très variable à travers le temps et l’espace, les odeurs font l’objet d’une perception qui résiste d’autant plus à la description et à la représentation qu’elle reste individuelle et liée à l’histoire personnelle. Ce volume vise à contribuer aux échanges interdisciplinaires sur l’olfaction à travers la question de la médialité, en s’interrogeant sur les mécanismes par lesquels l’expérience olfactive et les odeurs sont transmises et diffusées, mais aussi en explorant les modalités de l’odeur comme médium. Proposant une diversité d’approches, d’aires culturelles et de périodes, ce volume rassemble les contributions de vingt-et-un spécialistes qui étudient comment la culture olfactive caractérise et construit nos rapports aux odeurs

    Compte rendu d’exposition : Exposition Sensorium à la Tate Britain : la peinture dans tous les sens

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    Introduction

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